La Cité chinoise/Annexes

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ANNEXES
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ANNEXE I


Détail et rendements des Cultures.


Dans la vallée, la principale plante cultivée est le riz, et toutes les terres lui sont consacrées. On en fait deux récoltes. La première, de riz ordinaire, que l’on repique en mai et que l’on coupe au commencement de juillet, rend 383 kilog. au meou. La seconde, de riz à distiller, est repiquée en juillet et coupée en octobre. Elle rend un peu plus que la précédente: 400 kilog., mais elle se vend un peu moins cher. Pour les 11 meous, Ouang-Ming-Tse obtient par conséquent, d’une part, 4,180 kilog. à 8 francs le picul ou les 60 kilog.[1], et de l’autre, 4,400 kilog. à 7 francs ; soit un total de 1,070 francs en chiffres ronds, pour les deux récoltes ; à quoi il faut ajouter 60 francs pour le prix de 6,500 kilog. de paille.

Le riz enlevé, on donne rapidement un labour à la charrue ; et, ayant divisé le terrain en quatre champs égaux, on sème en lignes et en poquets convenablement espacés, suivant le futur développement des plantes, des navets dans l’un et des grosses fèves dans un autre ; on repique des choux dans le troisième, et dans le dernier de la navette. Dix ou douze jours après cette opération, on intercale dans ces semis ou repiquages d’autres lignes de trèfle ou de lupuline, également semées en poquets. Aucune graine, il ne faut pas l’oublier, n’est semée sans avoir été pralinée et sans être germée.

Les navets, d’une très grosse espèce, rendent au meou 2,600 kilog. à 1 franc les 60 kilog., soit pour les 2 meous 3/4 de la surface du champ : 110 francs. Les grosses fèves rendent 120 kilog. à 11 francs les 60 kilog., soit pour tout le champ: 525 kilog. ou 60 francs. Les choux, 4,000 kilog. 0 fr. 95 les 60 kilog., et pour tout le champ, 11,000 kilog. ou 174 francs. Enfin la navette donne au meou 150 kilog., ou bien pour le champ entier 418 kilog. de graines, lesquelles fournissent 104 kilog. d’huile, à raison de 22 francs les 60 kilog., soit: 38francs. On a, en outre, 310 kilog. de tourteaux que l’on vend pour la fumure des terres et la nourriture des animaux, à raison de 8 fr. 50 les 60 kilog., ci. 43 francs, lesquels ajoutés aux 38 francs d’huile donnent un résultat de 81 francs pour le champ de navette. Soit, pour toutes les cultures de cette troisième récolte, une somme de 425 francs.

La destination principale du trèfle est d’être enfoui comme engrais vert très propre à aérer la terre. Cependant on en fait sécher une bonne partie pour la consommation des animaux. Bien choisies et confites dans le sel, les extrémités des pousses font aussi un excellent légume. Le reste est porté sur les terres de la colline. Estimant le tout comme s’il avait été desséché, le trèfle produit 540 kilog. par meou, ou pour toute la surface 5,940 kilog., valant 120 francs, auxquels il faut ajouter 5 francs de grains, ci : 125 francs.

Pas plus qu’elles n’ont été repiquées le même jour, toutes ces plantes n’arrivent à maturité au même moment, de telle sorte qu’elles ne nécessitent jamais un surcroît de travail, ni une main-d’œuvre plus considérable que celle de la famille et de ses aides ordinaires. Les choux et les navets, par exemple, peuvent rester indéfiniment sur le sol. On a tout le temps de les rentrer. Quoi qu’il en soit, on ne les remplace ni l’une ni l’autre, afin d’avoir la surface des onze meous complètement débarrassée vers les premiers jours de février. On met alors l’eau dans le champ, pour attendrir la terre ; et, après l’en avoir retirée, on retourne et on enfouit le trèfle par un premier labour à la charrue. Deux ou trois jours plus tard, on fait un deuxième et dernier labour et l’on procède au repiquage de la cinquième récolte.

Celle-ci comprend 7 meous de blé quelquefois remplacé par de l’orge, et 4 meous de pois ou de haricots, mais le plus souvent de pois. Dans la région du riz, c’est-à-dire dans la région d’Ouang-Mo-Khi, le blé ne rend pas autant que dans la région plus septentrionale, dont il est la culture caractéristique. Là, il n’est pas rare qu’il donne 300 kilog. par meou, et même plus. Ici, peut-être parce que la température le fait monter en graine et mûrir trop vite, il ne rend que 130 kilog. au plus, et il se vend 8 francs les 60 kilog.[2], le même prix que le riz. Cela semble étrange, car il est plus riche en substance alimentaire, mais cela s’explique suffisamment par ce fait que la population, plus habituée au riz, demande moins de blé, et qu’il n’a de débouché courant que dans les provinces du Nord. Les 7 meous produisent donc une somme de 140 francs, plus 30 francs de paille. Je ne puis quitter le blé sans réparer une omission que j’ai commise en parlant des préparations auxquelles on soumet les graines de céréales. J’ai oublié le chaulage, la première de toutes. On sait qu’il a pour but de détruire les œufs et les germes de parasite, et notamment du charbon, qu’elles pourraient receler, et qu’il se pratique en roulant la semence dans de la chaux pulvérisée. En Chine, on y mêle des cendres en égale proportion.

Le pois cultivé est un pois dit soïa, dont on s’occupe beaucoup en Europe, où il est introduit depuis quelques années, à cause de la valeur alimentaire de la graine, aussi riche en matières azotées que la viande, et du fourrage avidement recherché des animaux. En Chine on en fait, en outre, à volonté de l’huile, du vermicelle ou une sorte de fromage très apprécié, il ne contient pas beaucoup d’huile, ou du moins on ne peut guère en extraire plus de 17 0/0 ; mais les tourteaux se vendent un très bon prix. Le soïa produit 153 kilog. par meou. Soit, pour les quatre meous, 612 kilog. de graines fournissant 104 kilog. d’huile à 0 fr. 45 le kilog., ci : 48 francs, et 500 kilog. de tourteaux à 8 fr. 50 les 60 kilog., ci : 53 francs, plus la paille, 20 francs ; en tout 121 francs.

Additionnant le prix du blé et des pois, nous avons un total de 291 francs représentant les résultats de la cinquième récolte.

Les cinq récoltes et les 11 meous des terres de la vallée ont donc produit une somme de 1,971 francs.

Les pois et le blé rentrés, on met immédiatement l’eau dans les champs auxquels on donne deux labours à la charrue, avant de procéder à la plantation du riz.

L’aménagement des terres situées sur la colline est plus compliqué. Rappelons-nous qu’elles ont une superficie de 18 meous dont 5 en cultures ordinaires, et les 13 autres plantés en thé. Mais de ces 13 meous, 2 n’ont qu’une année de plantation, et 3 n’en ont que deux. On n’en cueille pas encore les feuilles, et pour ne pas les laisser improductifs, on les cultive comme les autres terres, en intercalant d’autres plantes dans les lignes des plants de thé. Trois autres meous, arrivés à la 3e année de plantation, ne donnent encore qu’une demi-récolte de thé, mais ils rendent aussi une demi-récolte de colon ou de maïs. Dans les 5 meous restants, en pleine exploitation, on ne cultive absolument rien que le précieux arbrisseau. C’est de lui que nous allons d’abord nous occuper. On fait quatre cueillettes. La première a lieu dès que les bourgeons commencent a verdir. Elle doit être faite en un clin d’œil. On obtient ainsi une qualité de thé que l’on appelle thé de bourgeons, fort estimée des Chinois qui le paient jusqu’à 9 francs les 600 grammes ; mais un meou n’en produit pas davantage. La deuxième récolte est la plus importante. Elle se fait vingt ou vingt-cinq jours après la première et elle produit de 120 à 130 kilog. par meou, que l’on vend 150 francs les 60 kilog. C’est sur cette cueillette que repose tout l’espoir du cultivateur. Heureusement, elle ne manque jamais tout à fait. A peu de jours d’intervalle, cette seconde cueillette est suivie de la troisième, produisant 61 kilog. par meou, du prix de 70 fr. les 60 kilog.

Enfin arrive la seconde sève et avec elle la dernière récolte. Elle ne donne que 37 kilogr. par meou au modique prix de 60 francs les 60 kilog. Ainsi, chez Ouang-Ming-Tse, la récolte du thé, pour les cinq meous entièrement exploités, et pour les trois qui ne le sont qu’à moitié, peut s’établir de la manière suivante:

1re récolte 58 kilogr. à 9 fr. les 600 gram. 58 francs
2e   —   910   —   150   —   60 kilog. 2.265   —  
3e   —   396   —   70   —   60 kilog. 470   —  
4e   —   240   —   60   —   60 kilog. 240   —  

Total ____________________________3.033 francs


Les cultures ordinaires sur la colline occupent 5 meous irrigables et 5 meous plantés en arbres à thé trop jeunes pour être exploités, dans l’intervalle desquels on obtient, en attendant, d’autres récoltes. Mais Ouang-Ming-Tse a détourné l’eau de deux des cinq premiers ; de l’un, il a fait un jardin et de l’autre un champ d’ignames. Un troisième est en cannes à sucre. Ils sont ainsi soustraits à l’aménagement et à la rotation des cultures ordinaires, puisqu’ils portent les mêmes plantes pendant plus d’un an, et pour cette raison, nous les laisserons pour les derniers. Restent donc deux meous irrigables, cultivés de la même façon que les terres de la vallée, et 5 meous arrosables à la main seulement.

Les deux meous irrigables sont d’abord plantés en riz ordinaire qui rapporte un peu moins que dans la vallée: 365 kilog. seulement par meou. Pour la deuxième récolte, ce n’est pas du riz à distiller que l’on repique. Le gouvernement chinois ni les mœurs ne voient d’un très bon œil que l’on enlève une surface de terre quelconque à une production indispensable pour l’employer à une production moins utile. Les cultivateurs soucieux de mériter les faveurs ou les récompenses de l’un et la considération des autres ont donc bien soin de ne pas dépasser une certaine limite. On remplace ce riz par une espèce, dite de montagne, qui n’a pas besoin d’autant d’eau que les autres, sérieuse considération à une époque de l’année où elle commence à se faire rare. Il ne produit que 300 kilog. mais il se vend le même prix que l’autre, soit pour les deux récoltes et pour les deux meous 1,330 kilog. à 8 francs les 60 kilogr. 177 francs. Après le riz on repique de la navette produisant 300 kilog. pour les deux meous ou bien 75 kilog. d’huile à 0 fr. 37 le kilog. et 215 kilog. de tourteaux à 8 fr. 30 les 60 kilog. ci 51 fr. 75. Viennent ensuite le trèfle avec 1,080 kilog. de fourrage valant 23 francs et enfin le blé, pour 300 kilog. vendus 45 francs y compris la paille, soit, 296 francs représentant l’ensemble des cinq récoltes.

Les cinq meous non irrigables sont divisés en trois champs, l’un de 3 meous et les deux autres de 1 meou chacun. Dans le premier, on sème en lignes et en poquets, des graines de cotonnier, ou bien on en repique de jeunes plantes, si l’on est en retard. Le cotonnier occupe le sol pendant au moins trois mois, des premiers jours de mai aux premiers jours de septembre. En outre, pour le lui réserver, il faut n’y rien mettre quand la cinquième récolte a été enlevée, et lorsque le coton est mûr, il est trop tard pour le faire suivre des cultures ordinaires. C’est donc une récolte gênante, et si on en vendait le produit direct, elle serait de peu de profit. Mais le coton donne de l’emploi pendant les soirées aux femmes de la maison qui l’égrènent, le filent et aux hommes qui le tissent. Tout bien considéré il y a compensation. Le cotonnier produit environ 90 kilog. par meou de coton brut, lequel rend 60 kilog. de coton égrené à 0 fr. 70 le kilog. et 27 kilog. de graines à 0 fr. 35 plus 90 kilog. de paille valant 1 franc. Les trois meous ne rendraient donc en tout que 129 fr. 36. Transformés en tissus, les 180 kilog. de coton deviennent 80 pièces de cotonnade du prix de 2 fr. 25 l’une ; et les 80 kilog. de graines, soumis au pressoir, rendent 8 kilogr. d’huile à 0 fr. 45 le kilog., plus 70 kilog. de tourteaux à 7 fr. 50 les 60 kilog., ce qui fait 257 fr. 60 avec la paille.

Trois ou quatre jours avant que les capsules de coton commencent à s’ouvrir, on intercale dans la plantation des lignes de sarrazin semé en poquets, mais ces lignes sont très espacées et sont abandonnées à elles-mêmes tant que le coton n’est pas enlevé. Aussi un meou produit-il très peu, à peine 60 kilog. valant 5 francs et 1 franc de paille : soit 18 francs pour les 3 meous. Après le sarrazin on fait une récolte de trèfle rapportant pour les trois meous 1,620 kilog. valant 35 francs et enfin une récolte de blé de 156 kilog. à 8 francs les 60 kilog. : soit 66 francs avec la paille.

Dans l’un des deux autres meous on a obtenu 180 kilog. de feuilles de tabac à 0 fr. 60 le kilog., ci : 108 fr. 60 ; puis 4,000 kilog. de feuilles et tiges de sorgho cultivé comme fourrage à 2 francs les 60 kilog., ci: 132 francs ; ensuite 2,600 kilog. de navets à 1 franc les 60 kilog., ci : 43 francs ; 540 kilog. trèfle à 11 francs, et enfin 150 kilog. de blé à 20 francs.

Enfin le dernier meou a produit 160 kilog. de maïs à 6 francs les 60 kilog., 16 francs ; 4,000 kilog. de tiges et feuilles de soïa, à 2 fr. 20 les 60 kilog., 145 francs; 4,000 kilog. de choux à 0 fr. 95 les 60 kilog., 62 francs ; 540 kilog. de trèfle, 11 francs, et 150 kilog. de blé, 20 francs.

Restent les 3 meous cultivés en ignames, cannes à sucre et jardin. Les ignames produisent 5,000 kilog. par meou qui se vendent 4 francs les 60 kilog., soit 333 francs ; mais elles ont occupé le terrain pendant près de deux ans. Cela ne fait donc que 1,665 francs a ajouter aux résultats annuels des cultures.

La canne à sucre demande une fumure particulière ; l’engrais ordinaire, seul, ne lui convient pas ; il diminuerait la proportion de sucre contenue dans les tiges. On l’alterne avec des cendres, et même avec des cendres faites exprès en brûlant des herbes de mer mises en tas et recouvertes de terre, de façon que l’incinération se fasse pour ainsi dire en vase clos. Un meou de cannes à sucre ainsi cultivées et largement arrosées produit 4,600 kilog. de cannes ou 230 kilog. de sucre à 0 fr. 25 le kilog , soit 57 fr. 50. En outre, les résidus peuvent être évalués 8 francs : en tout 65 fr. 50.

Dans le jardin ou sur le bord des champs, Ouang-Ming-Tse possède 7 palmiers à chanvre, 4 orangers, 6 arbres à suif, 3 arbres à huile et un petit bosquet de bambous. Les palmiers rapportent 2 kilog. 500 de filasse à 0 fr. 20 le kilog., 16 francs. Les 4 orangers produisent 12 à 1,300 oranges, à 0 fr. 50 le 100, 6 francs ; les arbres à suif donnent 60 kilog. de graines, à 0 fr. 10 le kilog., 6 francs. Les 3 arbres à huile donnent 35 kilog. de baies, à 0 fr. 10 le kilog., 3 fr. 50 ; et les bambous fournissent, soit en pousses comestibles, soit en tiges dont on fait différents outils, une valeur de 10 francs : en tout, 31 fr. 50. Le jardin produit en outre une certaine quantité de légumes et de fruits ; mais tout est consommé à la maison, et on ne le compte pas.

Les graines d’arbres à suif et d’arbres à huile étant en trop petites quantités pour faire l’objet d’une industrie domestique sont vendues en nature.

J’ai dit que les produits directs de la culture ne sont pas les seuls que a famille Ouang recueille de son industrie. Elle possède un buffle, mais n’ayant pas de quoi l’employer toute l’année, elle le prête ou le loue au fils cadet et à deux ou trois autres cultivateurs des environs. On en tire ainsi, pour 110 journées de travail à 1 fr. 50, une somme de 210 francs. Mais une source de revenus très appréciable, c’est la basse-cour. Entre chaque récolte on lâche les porcs, les poules et les canards dans les champs où ils trouvent une nourriture assez abondante, surtout quand l’eau y a été mise, et qui ne coûte rien. La basse cour est soignée par les femmes qui s’y entendent admirablement. Personne ne sait mieux que Mme Ouang composer et varier, suivant les saisons, les soupes que l’on donne aux porcs. Personne n’est plus habile que Mme Po-Y à distinguer les œufs clairs de ceux qui ne le sont pas, et à préparer la pâtée des poulets. On ne produit pas les porcs à la maison ; c’est une industrie spéciale. Pour que la race, qui n’est pas très grosse, mais qui est précoce et s’engraisse facilement, ne dégénère pas, il faut aller chercher très loin quelquefois les animaux reproducteurs ; ensuite, il serait impossible d’élever tous les petits d’une portée ; pour ces motifs on a trouvé plus simple et plus économique de séparer l’engraissement de la production. Chez les Ouang, comme chez tous les cultivateurs, on fait quatre engraissements par an, de trois porcs chacun. On achète les petits porcelets à l’âge de six ou de sept semaines, et on les revend gras trois mois après. Chacun d’eux pesait 15 à 16 kilog. et avait coûté 4 fr. 60 ; il pèse 112 kilog., et il vaut 32 fr. 50 à 29 centimes le kilog., soit 390 francs pour les 12. On ne pousse jamais les animaux jusqu’au fin gras parce que cela reviendrait trop cher et ne serait pas payé.

Mme Ouang possède deux chèvres qui produisent chacune deux chevreaux, vendus quatre mois après leur naissance au prix de 5 francs l’un, ce qui fait 20 francs pour les quatre.

La poulaillerie, dont le personnel fixe est de 12 poules et d’une vingtaine de canes, fournit enfin 150 poulets ou canetons, à 0 fr. 30 l’un, soit 43 francs, plus 2,000 oeufs de poules à 0 fr. 35 la douzaine: 58 francs, et 1,500 œufs de canes à 0 fr. 40 la douzaine aussi: 50 francs. Pour le produit total de l’étable et de la basse-cour : 773 francs. Inutile, je pense, de dire que les poules et les poulets que l’on rencontre sur les marchés chinois sont loin d’être aussi beaux que les nôtres, et aussi lourds surtout. Ils pèsent une livre et demie à deux livres, tout au plus. Ce que l’on demande en général, c’est le bon marché. Or, la deuxième livre est bien plus chère à produire que la première ; si un poulet d’une livre et demie à deux livres coûte 30 ou 35 centimes, un poulet de deux livres et demie à trois livres en coûtera tout de suite 75 ou 80. Pour avoir des poules ou des poulets de 5 à 6 livres, il faut les commander, ou avoir un marchand ordinaire qui connaisse les goûts de son client. Cependant, sur les marchés des grandes villes, on peut trouver assez communément des volailles de 3 à 4 livres.

Tous les produits de la basse-cour sont portés ou conduits au marché, ou bien enlevés sur place par des acheteurs ambulants qui vont ensuite les revendre. Le plus souvent, ces marchands se contentent d’un assez léger bénéfice. Le producteur leur donne par exemple 18 onces à la livre au lieu de 16, pour les porcs et les chèvres, et 14 œufs pour 12 ; et c’est tout. Dans les très grandes villes leurs profits sont plus considérables.


Détail du matériel d’Exploitation.


1 noria avec son manège, prêtée fréquemment aux voisins, 58 francs ; 1 noria plus petite mue par deux hommes, 32 francs ; 1 charrue, 15 francs ; 1 herse en bois, 12 francs ; 2 grands râteaux en fer à 2 francs l’un, 4 francs ; 5 houes à mains, à 2 dents, à 1 fr. 50 l’une, 7 fr. 50 ; 2 grandes houes à 4 dents, à 2 fr. 50, 5 francs ; 2 faucilles à 2 fr. 50, 5 francs ; 1 caisse à battre le riz, 15 fr. ; 4 seaux à engrais à 5 francs la paire, 10 francs ; 2 petits seaux à 4 francs la paire, 8 francs ; 2 grandes cuillères à engrais, à 1 fr. 50 l’une, 3 francs ; 2 petites à 1 fr. 10, 2 fr. 20 ; 3 grandes jarres à engrais, à 7 francs l’une, 21 francs ; 2 pelles à 2 francs l’une, 4 francs ; 2 fléaux à battre le blé, à 2 fr. 25, 4 fr. 50 ; 2 bâtons pour porter les seaux, à 1 fr. 25, 2 fr. 50. Total 208 fr. 70. Voilà pour les instruments aratoires. Viennent ensuite ceux de la mouture et de la préparation des grains : 1 moulin à décortiquer le riz en bois dur, 10 francs (le manège est le même que celui de la noria) ; 1 van mécanique à bras, 12 francs ; 2 tamis à 1 fr. 25, 2 fr. 50 ; 1 moulin à farine, en pierre, 18 francs ; 1 mortier et son pilon, 15 francs. Total : 57 fr. 50. Puis, les ustensiles pour la préparation du thé : 4 fourneaux en briques, à 12 francs, 48 francs ; 4 bassins en fer, à 6 francs, 24 francs ; 50 nattes à claire-voies pour étendre le thé, à 1 franc, 50 francs ; 4 petites pelles en bois pour le remuer, à 25 centimes, 1 franc. Total : 123 francs.

Ensuite, les instruments pour la préparation du coton et la confection des tissus : 1 métier à égrener le coton, 9 francs ; 2 tours à filer, à 3 francs, 6 francs ; 1 métier à tisser, 28 francs. Total 40 francs.

Enfin, 1 moulin à huile, 18 francs ; 1 presse, 40 francs ; 1 moulin à écraser les cannes à sucre, en pierre, 40 francs ; 3 chaudrons, à 7 francs, 21 francs ; et 2 cuillers en fer, à 3 francs, 6 francs. Total : 125 francs.

J’allais oublier un hachoir à fourrages, 20 francs, et 4 baquets pour la préparation de la nourriture des animaux, à 3 francs l’un, 12 francs.

Ces diverses sommes additionnées donnent un chiffre de 578 fr. 20, soit à 10 0/0 58 francs pour l’usure du matériel.


Détail de la Dépense de Nourriture, Maison.


Les dépenses principales de la nourriture peuvent être établies comme il suit : 5,000 kilog. de riz à 8 francs les 60 kilog., 664 francs ; 250 kilog. de blé, à 8 francs les 60 kilog., 32 francs ; 150 kilog. de pois-soïa pour la fabrication du vermicelle et du fromage dit Tou wou, à 0 fr. 18 le kilog., compté comme s’il avait servi à la fabrication de l’huile, 27 francs ; choux et navets salés, 800 kilog., à 1 franc les 60 kilog., l’un dans l’autre, 18 francs ; légumes secs, 100 kilog. à 20 francs les 60 kilog., 28 francs ; légumes frais : haricots, aubergin毛s, etc., 500 kilog., à 4 francs les 60 kilog., 34 francs ; varec ou herbe de mer, à 15 francs les 60 kilog., 180 kilog., 45 francs ; poissons, crevettes, moules, crabes, secs ou salés, 420 kilog. à 27 francs les 60 kilog., 189 francs ; poisson frais, 400 kilog. à 4 fr. 50 les 60 kilog., 30 francs ; 110 kilog. de porc frais à 0 fr. 34 le kilog., 32 francs ; porc salé, jambon, 50 kilog. & 1 franc le kilog., 50 francs ; mouton ou chevreau, 40 kilog. à 25 centimes le kilog., 8 francs ; 150 poules ou canards à 0 fr. 30 l’un, 45 francs ; graisse de porc, 120 kilog. à 0 fr. 75 l’un, 90 francs ; 450 œufs de poule à 0 fr. 35 la douzaine, 14 fr. 15 ; 450 œufs de cane à 0 fr. 40 la douzaine, 15 fr. 40 ; champignons secs, 60 kilog., 20 francs ; huile à manger ou à brûler, 200 kilog. à 0 fr. 45 le kilog., 90 francs ; sel, 120 kilog., y compris les salaisons et celui qu’on donne aux animaux, à 3 francs les 60 kilog., 6 francs ; thé, 60 kilog., 70 francs ; sucre, 90 kilog. à 0 fr. 25 le kilog., 22 fr. 50 ; vin, 100 kilog. à 10 fr. 50 les 60 kilog., 17 francs ; paille à brûler pour la cuisine, estimée à 50 francs ; fruits et liqueurs ; mémoire. Total des dépenses de la nourriture, 1,589 francs.


Étable, Basse-Cour et Porcherie.


La nourriture du buffle varie suivant les saisons, mais quelle qu’elle soit, on la lui donne toujours sous forme de soupes ; c’est-à-dire que la paille, le trèfle, le sorgho frais ou secs, les navets, les tourteaux, etc., sont toujours hachés ou réduits en petits morceaux et mêlés avec un peu d’eau et de sel. Pendant toute l’année, il reçoit 6,500 kilog. de paille de riz à 0 fr. 65 les 60 kilog., 60 fr. 20 ; 2,000 kilog. de trèfle à 1 fr. 20 les 60 kilog., 39 fr. 60 ; 5,000 kilog. de navets à 1 franc les 60 kilog., 83 fr. 70 ; soia-fourrage, 1,000 kilog. à 2 fr. 20 les 60 kilog., 33 fr. 70 ; 450 kilog. de tourteaux à 8 fr. 50 les 60 kilog., 63 fr. 75. Total 311 fr. 20 sans compter 3,000 kilog. ou plus d’issues de toutes sortes ; balles de riz ou de blé, son, menus grains, etc., qui n’auraient pas d’autre emploi.

Les porcs ont consommé aussi, sous forme de soupe, 1,590 kilog. de navets à 8 fr. 50 les 60 kilog., 25 francs ; 450 kilog., tourteaux à 8 fr. 50, 63 fr. 75 ; 1,500 kilog. de sorgho et débris de cannes à sucre à 2 fr. 20 les 60 kilog., 55 francs. Total 143 francs sans compter non plus une masse très notable de résidus et d’issues de toute nature ; balles de riz et de blé, sons, menus grains, légumes, pelures et rognures d’ignames, etc., etc., qu’on ne saurait estimer à moins de 4,000 kilog. ce qu’ils trouvent dans les champs.

Une grande partie de la nourriture que l’on donne aux poules et aux poulets est également mise en pâtée. Elles ont reçu ainsi ou en nature : 120 kilog. de sarrazin ou blé noir à 5 francs les 60 kilog., 10 francs ; 100 kilog. de tourteaux à 8 fr. 50, 14 francs ; 100 kilog. grosses fèves à 11 francs, 19 francs ; 100 kilog. de maïs à 6 francs, 10 francs ; 250 kilog. de riz à 8 fr. 33 ; 180 kilog., ignames à 4 francs, 12 francs. En tout: 98 francs, sans compter également 4 à 500 kilog. d’issues et ce qu’elles vont chercher quand les récoltes sont cultivées.

Quant aux chèvres, on estime que le lait qu’elles fournissent entièrement consommé à la maison équivaut à la nourriture qu’elles reçoivent. Il serait plus vrai de dire que l’on ne compte pas avec elles. C’est une fantaisie de Mme Po-Y, qui a voulu du lait pour les enfants. L’ensemble des dépenses de la nourriture des animaux se monte donc à 552 fr. 20


Inventaire du Mobilier


La table longue du salon vaut 45 francs ; la table carrée, 36 francs ; la crédence, 60 francs ; les potiches, les flambeaux et les vases, 70 francs ; le bahut, 30 francs ; la bibliothèque, 30 francs ; les 4 fauteuils et les deux guéridons, 110 francs ; les autres chaises ou escabeaux au nombre de 10, 40 francs. En tout, 421 francs. Dans les autres pièces nous trouvons 3 grands lits à 138 francs l’un : 314 francs ; 2 lits d’enfants à 30 francs, 60 francs et un petit lit de bébé, 10 francs. Tous ces lits sont garnis en rotin, sur lesquels on place les matelas ou plutôt les couvertures, car on ne se sert pas de matelas comme les nôtres. Des couvertures doubles remplies d’une épaisse couche de ouate en tiennent lieu. On en met deux par lit à 20 francs l’une pour les grands, et 12 francs pour les petits, soit pour celles des 8 lits, 240 francs. Dans la saison chaude, au lieu de se coucher directement sur ces espèces de matelas, on les couvre d’une natte fine. Chaque lit en possède une qui vaut de 1 à 2 francs, soit 12 francs pour les huit. L’usage général est de conserver pour la nuit un caleçon et une chemisette. Chaque lit est en outre pourvu d’une moustiquaire. Les 3 grandes, 20 francs l’une ; et les 4 autres, 12 francs ; celle du petit ne vaut que 6 francs ; ce qui fait 114 francs pour les huit. Les lits garnis ainsi que je viens de l’expliquer reviennent donc tous ensemble à 790 francs. C’est, comme on le voit, un article de dépense assez onéreux, mais c’est, avec le cercueil, celui auquel les Chinois attachent le plus d’importance. Il y a des lits et des cercueils qui coûtent plusieurs milliers de francs.

Après les lits viennent 4 armoires placées dans les chambres de l’aïeule, de sa petite-fille, Siu-Lien, de Ouang-Ming-Tse et de Po-Y. L’une vaut 50 francs ; 2 autres, 40 et 36 francs ; et la dernière, 20 francs. Ensuite 8 coffres en cuir ou en bois de camphre, au prix de 10 à 12 francs l’un, soit 90 francs ; puis 3 grandes tables rondes et 1 table carrée, valant à peu près 65 francs les quatre ; 4 grandes tables de toilette avec les pots à eau et les bassins en étain ou en porcelaine. Les premières à 35 francs l’une ; et les secondes à 15 francs. Il y en a deux à 35 et deux à 15 francs : 100 francs. Les trois dames et la jeune fille ont chacune un nécessaire de toilette valant 10 francs l’un, 40 francs ; et un miroir de 3 francs, 12 francs. Enfin nous comptons dans ces 4 chambres 2 grands fauteuils et 10 chaises estimés en tout 120 francs ; plus 8 petits chandeliers en étain, de 2 fr. 50 l’un ; et 2 lampes en cuivre, à 6 francs, soit 30 francs. Tous les meubles sont en bois blanc verni.

Les chambres des autres enfants ne contiennent, outre le lit, que 2 escabeaux à 2 francs l’un ; un coffre à 5 francs ; et 1 table de toilette avec sa garniture en porcelaine très commune, ne valant pas plus de 6 francs. Cela fait, pour les deux chambres, 30 francs.

La somme totale pour cette première partie du mobilier s’élève à 1,844 francs.

Dans la chambre de la servante, il y a un lit avec ses couvertures, la natte et la moustiquaire, le tout d’une valeur de 50 francs ; plus un coffre de 5 francs ; une table de toilette de 6 francs ; et 2 escabeaux à 2 francs. En tout, 65 francs.

Voici maintenant l’inventaire de tout ce que contient la cuisine: 1 fourneau en briques à 5 foyers, 50 francs ; 5 chaudières en fer à 3 francs, 15 francs ; 6 casseroles en fer à 1 franc, 6 francs ; 3 grandes cuillères de cuivre, pour remuer le riz, à 2 francs, 6 francs ; 6 petites cuillères en cuivre à 0 fr. 25, 1 fr. 50 ; 6 autres plus petites à 0 fr. 20, 1 fr. 20 ; 3 pelles de fer à 1 fr. 50, 4 fr. 50 ; 2 paires pincettes à 1 fr. 25, 2 fr. 50 ; 5 couvercles de chaudières à 2 francs, 10 francs ; 4 grandes jarres à eau à 8 francs, 32 francs ; 6 jarres à conserves à 7 francs, 42 francs ; 2 armoires de cuisine à 16 francs, 32 francs ; 2 tables à 5 francs, 10 francs ; 1 bloc à hacher la viande, 6 francs ; 50 bols ordinaires, le tout, 3 francs ; 50 assiettes porcelaine, 6 francs ; 20 plats, 6 francs ; 20 grandes tasses, 7 francs ; 30 tasses ordinaires, 8 francs ; 40 tasses à thé avec leurs coupes et surcoupes, 6 fr. 50 ; 40 petites tasses à vin, 2 francs ; 50 cuillères de porcelaine, 2 fr. 50: 40 paires de baquettes à manger, en bois dur, 1 fr. 50 ; 40 paires en bambou, 0 fr. 75 ; 2 grands couteaux de cuisine à 1 fr. 25, 2 fr.50 ; 6 paniers bambous à 1 fr. 10, 6 fr. 60 ; 6 sceaux à 3 francs, 18 francs ; 4 sceaux plus petits à 2 fr. 40, 9 fr. 60 ; 6 gamelles en bois verni à 2 francs, 12 francs ; 4 escabeaux à 1 fr. 50, 6 francs ; et 4 chaises de bambou à 0 fr. 60, 2 fr. 40. Le mobilier de la cuisine vaut en tout 316 francs.


Inventaire des Vêtements.


Vestiaire des hommes : 3 chapeaux de cérémonie, en feutre, garnis de glands en soie rouge, de ganses et de satin à l’intérieur, à 8 francs l’un, 24 francs ; 3 chapeaux de feutre ordinaire à 2 francs, 6 francs ; 5 petits bonnets de feutre commun à 0 fr. 75, 3 fr. 75 ; 5 bonnets de satin habillés avec les glands en soie rouge à 2 fr. 25, 11 fr. 25 ; 5 cols habillés, satin, à 1 fr. 85, 6 fr. 25 ; 20 chemises de coton à 2 francs, 40 francs (ces chemises sont plutôt, des chemisettes en forme de veston) ; 20 pantalons de coton à 1 fr. 73, 35 francs ; 5 paires de jambières ouatées et piquées, pour passer par-dessus les pantalons, à 6 francs, 30 francs ; 4 gros tabliers de travail en forme de jupon, comme celui que portent nos brasseurs, à 6 francs, 21 francs ; 4 gros pantalons de travail, pour l’hiver, à 7 francs, 28 francs ; 4 grands pardessus (ta koua) ouatés à 12 francs, 48 francs ; 3 robes ou tuniques ouatées et piquées, pour les trois hommes, à 22 francs, 66 francs ; 2 robes, idem, pour les petits garçons, à 16 francs, 32 francs ; 6 grandes tuniques en coton à 11 francs, 66 francs ; 3 petites tuniques à 9 francs, 27 francs ; 3 tuniques de soie bleue à 40 francs, 120 francs ; 3 pèlerines ou camails en drap (ma koua) à 12 francs, 36 francs ; 3 paires de jambières en soie à 7 francs, 21 francs ; 3 grandes ceintures de soie à 4 fr. 50, 13 francs 50 ; 6 ceintures de coton à 2 francs, 12 francs ; 3 camails ou pèlerines de drap, fourrés en peau de mouton, à 36 francs, 108 francs ; 3 gilets ou casaques fourrés, à 21 francs, 63 francs ; 3 grands gilets ouatés, à 9 francs, 27 francs ; 3 petits idem à 6 francs, 18 francs ; 20 paires de bas en toile de coton, cousus, à 1 fr. 25,25 francs: 10 paires de souliers ordinaires, en gros taffetas, à 3 fr. 40, 34 francs ; 5 paires de souliers habillés, en satin à 5 francs, 25 francs ; 10 paires de sabots, grands ou petits, à 2 francs, 20 francs ; 4 parapluies en papier huilé à 2 fr. 80, 11 fr. 20 ; 3 manteaux de travail en fil de palmier, pour la pluie, à 6 francs, 18 francs ; 2 paires de montres d’argent à 72 francs la paire (les Chinois n’achètent presque jamais une seule montre, on les leur vend dans des écrins doubles), 144 francs ; 6 éventails à 0 fr. 75 l’un, 4 fr. 50. Total, 1,152 francs.


Vestiaire des trois dames et des trois jeunes filles  : 3 épingles de cheveux en argent à 7 fr. 50, 22 fr. 50 ; 3 petites à 3 fr. 20, 9 fr. 60 ; 2 épingles en jade ordinaire à 12 francs, 24 francs ; 5 bagues d’argent valant ensemble 50 francs ; 4 paires boucles d’oreille en argent à 9 francs, 36 francs ; 6 bracelets d’argent, ensemble 110 francs ; 2 paires boucles d'oreilles en jade à 15 francs, 30 francs ; 2 bracelets jade, ensemble, 40 francs ; 3 coiffures en cheveux artificiels à 3 fr. 50, 10 fr. 50 ; un lot de 30 fleurs artificielles, 20 francs ; 6 bonnets satin, petits ou grands, à 3 francs, 18 francs ; 24 chemises coton à 2 francs, 48francs ; 24 pantalons coton à 1 fr. 50, 36 francs ; 10 jupes à 5 francs, 50 francs ; 4 pardessus soie à 10 francs, 40 francs ; 4 robes soie à 36 francs, 144 francs ; 3 robes plus belles à 50 francs, 150 francs ; 6 belles ceintures de soie à 10 francs, 60 francs ; 4 pantalons de soie ouatés, pour grandes personnes, à 14 francs, 56 francs ; 2 plus petits à 9 francs, 18 francs ; 4 pardessus coton ouatés à 10 francs, 40 francs ; 4 robes de soie ouatées à 45 francs, 180 francs ; 4 gilets soie, de grandes personnes, à 11 francs, 44 francs ; 2 petits à 7 francs, 14 francs ; 3 gilets de soie doublés en peau de mouton, très beaux, à 24 francs, 72 francs ; 4 manteaux ou grands pardessus en coton, pour la pluie, à 10 francs, 40 francs ; 12 tabliers à 0 fr. 50, 6 francs ; 6 tabliers d’appartement, en soie, à 4 francs, 24 francs ; 15 paires de souliers à 2 fr. 50, 37 fr. 50 ; 6 paires de souliers plus beaux à 4 francs ; 24 francs ; 4 parapluies à 2 fr. 50, 10 francs ; 6 éventails ordinaires à 0 fr.25, 1 fr. 50 ; 4 plus beaux à 2 fr. 50, 10 francs. Quant au bébé, tous ses petits vêtements valent bien 50 francs. Total, 1,527 fr. 60, lesquels, ajoutés au chiffre de 1,152 fr. 45 du vestiaire des hommes, font un chiffre de 2.680 francs.


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  1. C’est un prix fort qu’explique le voisinage de la mer ; dans intérieur, il ne dépasse pas 6 ou 7 francs.
  2. Prix fort.