La Colline inspirée/X

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Émile-Paul frères (p. 207-222).

CHAPITRE X


LES DRAGONS DU PAGANISME RÉAPPARAISSENT


On voudrait s’arrêter ; on se dit que personne ne vit d’un mensonge, qu’il y a là sans doute une réalité à demi recouverte, un terrain de tourbe où jadis un beau lac reflétait le ciel. On s’attarde auprès de cette vase, on rêve de saisir ce qui peut subsister d’un verbe dans les bégaiements de Vintras. Ah ! si nous pouvions pénétrer en lui jusqu’à ces asiles de l’âme que rien ne trouble, où repose sans mélange, encore préservé des contacts de l’air et des compromis du siècle, ce que notre nature produit d’elle-même avec abondance !

Lui, il se tient pour une énergie primitive. À l’en croire, il a retrouvé ce qu’Adam et Ève possédaient avant la chute : l’intelligence de toute la Création, les relations spirituelles avec les Mondes, les communications sensibles avec Dieu. Toute cette insanité ne laisse pas de parler à certaines parties de notre imagination. Mais quelle maladresse d’invoquer ici les figures d’Adam et d’Eve, et de nous rappeler la minute glorieuse où les premiers des hommes s’agenouillèrent devant le jour naissant ! Ce lever du soleil sur la jeunesse du monde, à l’heure où nos premiers parents rendaient grâce au Créateur, c’est le triomphe de la lumière et la fête de l’ordre, au lieu que la tare de Vintras, c’est d’être redescendu au chaos. L’atmosphère qu’il laisse derrière lui à Sion n’est pas saine ni féconde. On y sent le renfermé, la migraine, la prison, le triste cénacle où se pressent des demi-intelligences. Vintras exprime des thèmes qui ont usé leur vie, dépassé la première mort, accompli leur dissolution. Loin d’être une aube, une aurore, c’est le souvenir d’un triste chant de crépuscule.

L’univers est perçu par Vintras d’une manière qu’il n’a pas inventée, et qui jadis était celle du plus grand nombre des hommes. Il appartient à une espèce quasi disparue, dont il reste pourtant quelques survivants. Quelle n’est pas leur ivresse ! Vintras est allé jusqu’à cette mélodie qu’ils soupçonnaient, dont ils avaient besoin. Il l’a reconnue, saisie, délivrée. Elle s’élève dans les airs. Ils palpitent, croient sortir d’un long sommeil, accourent. Vintras exprime l’ineffable. Ses vibrations éveillent chez eux le sens du supranaturel. Il renverse, nie les obstacles élevés contre l’instinct des âmes et le mouvement spontané de l’esprit. Il fournit à ses fidèles le chant libérateur.

Sur la sainte colline souillée, c’est une résurrection des forces de jadis. Les dragons du paganisme, vaincus sur le haut lieu par le glorieux apôtre de Toul, saint Gérard, y réapparaissent. S’étaient-ils depuis tant de siècles engourdis dans les anfractuosités de cette vieille terre, dans les mines abandonnées qui creusent encore ses pentes du côté de Fresnelles, dans les souterrains de la tour demi-écroulée de Vaudémont, ou plutôt n’ont-ils pas survécu dans les profondeurs de ces âmes de paysans, derniers souvenirs d’ancêtres lointains ? C’est là que Vintras est venu les ranimer. Voici que se réveillent des puissances spirituelles que l’on pouvait croire épuisées. La circonstance rend sa virulence au poison, à la boue qui demeure après le décantage. Autour du sanctuaire de la vierge, c’est une prodigieuse ronde, qui ne peut se comparer qu’à certaines fêtes païennes dans la saison des vendanges. Puisque la fin du monde était arrivée et qu’ils étaient préservés, pourquoi les Enfants du Carmel se fussent-ils gênés ? Ce ne sont plus des prêtres, des frères, des sœurs, d’humbles paysannes, des cultivateurs matois, autant de gens réfléchis et prudents, formés par les disciplines héréditaires, mais une étrange petite église abandonnée à ses humeurs et prenant son plaisir avec un manque inattendu de vergogne.

Personne d’eux ne résiste plus aux affinités qui les entraînent les uns vers les autres. Vintras leur a donné l’effusion, le don des larmes, de l’éloquence, la confiance en soi, une audacieuse irréflexion, la jeunesse du monde. Il leur a réappris à laisser bondir leur cœur.

Dans ces pauvres filles, hier si douces, le Prophète de Tilly a éveillé de véritables êtres parasitaires, des démons et des vampires qui leur mangent l’âme. Elles viennent de respirer les fleurs d’une beauté sauvage et fatale qui étincellent sur les ravins de la perdition ; elles connaissent désormais la poésie du mal, dont les premiers rayonnements agissent sur des êtres neufs avec une force presque irrésistible.

Un événement surprenant manifesta tout à coup dans quelle atmosphère, amis et ennemis, orthodoxes et hérétiques, paysans et religieuses, tous vivaient sur la montagne empoisonnée.

Après le départ de Vintras, Monseigneur de Nancy avait envoyé à Sion un de ses secrétaires, monsieur l’abbé Florentin, enquêter sur l’abominable scandale. Cet envoyé de Monseigneur était un jeune prêtre, fort instruit des sciences sacrées et spécialement des choses infernales. Il parcourut dans l’après-midi le village, avec l’Oblat, pour recueillir quelques dépositions, puis ce fut le dîner, suivi d’une longue veillée.

Sans un mouvement, sinon de quelques rides qui, de minute en minute, s’accusaient avec plus de force sur sa figure ronde, le délégué de Monseigneur écoutait avec une attention intense son hôte lui détailler les scènes exécrables. Parfois posait une brève question. Son effort était manifestement de rattacher les faits qu’on lui racontait à un chapitre précis de l’histoire des hérésies. Quand l’Oblat tira de sa poche un petit objet de bois blanc, l’une de ces croix de grâce que Vintras avait distribuées à foison :

— Parfait ! s’écria-t-il, Monsieur le Curé, nous y sommes ! Là, Satan s’est trahi. C’est lui qui par l’intermédiaire de Vintras a imaginé cette petite croix de grâce, une croix sans Christ, notez-le bien, Monsieur le Curé, pour remplacer notre crucifix… Comment ne pas reconnaître là son rêve éternel de se substituer à Dieu !

— Je vous le disais ce matin, Monsieur l’Abbé. Tout ce que je vois depuis des semaines me prouve que Satan veut reprendre possession de notre montagne sainte.

— De votre montagne et de vos âmes. Prenez garde ! Vous personnellement, mon bien cher monsieur Aubry, vous êtes le plus exposé. Satan veut chasser le Christ du sanctuaire ; il veut aussi le chasser des consciences, surtout des consciences de prêtres. Pour cela, tous les moyens lui sont bons.

Et indéfiniment, les deux ecclésiastiques poursuivirent ainsi leur dialogue, le père Aubry racontant d’une façon saisissante tout ce qu’il avait vu à Sion, et l’abbé Florentin confrontant ces témoignages avec ce qu’il avait lu dans les livres. Tous deux se riaient de la pauvreté d’invention du Diable, car enfin, disaient-ils, ce qui se passe là-haut, c’est ce qu’on a vu dans tous les pays, à toutes les époques. Mais ils admiraient que le Malin recourût toujours aux fascinations de la femme, et ils se répétaient d’un ton pénétré une phrase de Monseigneur : « Ces nouveaux Montanus sont environnés et secondés de nouvelles Priscilles. »

Vers minuit, l’Oblat reconduisit son hôte jusqu’à l’auberge, et lui souhaita bon repos.

Tout le monde était déjà couché dans la maison. L’abbé Florentin prit un bougeoir et gagna sa chambre qui était au rez-de-chaussée. Il se déshabillait quand il lui sembla entendre un léger bruit dans l’alcôve. Il regarda, sans rien voir de net, car la pièce était grande, et la faible lueur qui flottait autour de la chandelle ne servait qu’à peupler d’ombres troublantes les ténèbres. Il crut entendre soupirer. S’armant de courage, il osa s’approcher et vit avec terreur dans le lit la forme d’une femme, une femme au regard de feu, qui lui tendait des bras suppliants. Sans même prendre le temps de distinguer les traits de cette impudique, convaincu que l’on en voulait à sa vertu et à sa réputation, il se jeta hors de la chambre et courut avertir l’Oblat. Mais quand les deux prêtres accompagnés d’honorables témoins revinrent, la créature, comprenant l’échec de sa tentative diabolique, avait eu tout le temps de gagner le jardin et de se perdre dans la nuit.

Un pâtureau qui revenait avec ses bêtes affirma qu’il croyait bien avoir reconnu à la même heure sœur Lazarine, qui regagnait à travers champs le couvent.

Comment interpréter cette circonstance singulière ? Nouvelle Judith, sœur Lazarine avait-elle essayé de séduire l’abbé nancéien pour qu’il fit à Monseigneur un rapport moins défavorable aux Baillard ? Voulut-elle provoquer un esclandre et perdre l’homme de l’évêché en se perdant elle-même ? Prit-elle de sa propre initiative l’une ou l’autre de ces décisions ? Ne fut-elle pas plutôt dirigée par Quirin, qui avait exercé de tout temps sur son esprit un ascendant absolu ? Ou furent-ils l’un et l’autre calomniés de tous points par un pays surexcité et disposé à les croire capables de tout ? Le champ reste ouvert aux hypothèses. Retenons seulement que cette indécence, réelle ou imaginaire, est une trace du passage de Vintras et de son action délétère sur la paix publique. C’est une des vapeurs infernales qui, par bouffées, du sommet du Sion, s’épandent sur la plaine.

Toute la Lorraine ne parle plus que des scandales de Sion. Toute la Lorraine regarde la ronde satanique menée sur la colline, dans les brouillards de l’hiver, par les trois prêtres et leurs religieuses échevelées. Dans chaque village, le prône retentit de saintes imprécations : « Satan impose ses prestiges à vingt pas de Notre-Dame de Sion. C’est autel contre autel et chaire de pestilence en face de chaire de vérité. Le serpent se dresse au parvis où la Vierge lui écrase la tête… Mais que les fidèles se rassurent. Rome va parler. »

Un dimanche, l’Oblat monte en chaire avec une solennité inaccoutumée. Il tient en main le bref pontifical qui excommunie les Baillard. Les trois frères étaient là, debout comme d’habitude au fond de l’église, drapés dans leurs grands manteaux noirs : Léopold, immobile et souverain ; François, gouailleur ; Quirin, ses lunettes sur le nez et qui grommelait d’une manière continue. À plusieurs reprises, élevant la voix, il prétendit, avec un prodigieux sang-froid de pédant, que l’Oblat faisait des contresens de traduction. Cette suspicion jetée sur la science de leur pasteur indigna les assistants, et le cordonnier Joseph Colin se levant de son banc interpella le Pontife de Prudence :

— Taisez-vous donc, malappris, vous empêchez de comprendre le prédicateur.

Le troupeau des fidèles sortit affolé de l’église. En vain les Pontifes les firent-ils entrer au couvent pour leur expliquer qu’ils étaient condamnés d’une manière qu’on appelle en théologie subreptice, c’est-à-dire par suite de faux renseignements et contre la vérité, et qu’une telle condamnation, d’après une décision du pape Innocent III, était sans effet. Ils y perdirent leur latin. Une terreur divine agitait les consciences. La parole du pape déchirait la robe des trois prêtres, les dépouillait de tous les services qu’ils avaient rendus, les livrait quasi tout nus aux reniements de la foule inconstante. Dès le soir, Léopold, allant avec Thérèse visiter un malade à Saxon, entendit sur son passage monter d’une haie le cri : Au loup ! au loup ! C’était la première fois qu’un de ses paroissiens élevait contre lui une parole de haine. Il en éprouva une profonde amertume, et surtout il put voir que personne ne se levait pour le défendre. Mais le lendemain, ce fut pis.

Le lendemain, les Baillard entendirent de grands cris qui venaient du fond de la plaine. S’étant avancés jusqu’au bord du plateau, ils aperçurent une troupe d’enfants qui gravissaient la côte en courant, à travers les champs et les broussailles, précédés d’un drapeau et d’un clairon qui sonnait la charge, et chacun d’eux brandissant un échalas de vigne. Dès qu’ils aperçurent le grand François, ils poussèrent des clameurs sauvages et ramassèrent des pierres. Le Pontife d’Adoration jugea prudent de battre en retraite. À peine avait-il fermé la porte du couvent derrière lui qu’une grêle de projectiles s’abattait contre, et peu après des coups de bâton faisaient éclater les vitres, cependant que de jeunes figures animées de vaillance se hissaient le long du mur avec une agilité et une malice toutes simiesques. C’étaient les enfants de la première communion de Vézelize qui, pour lendemain de fête, s’en venaient en pélerinage, conduits par le vicaire, et tout brûlants d’ardeur religieuse jouaient contre les Baillard la prise de la Smala d’Ald-el-Kader.

La congrégation eut bien du mal repousser ce premier assaut. Heureusement on sonna la messe, et toute la bande s’y rendit. Sur l’ordre de Léopold, François les rejoignit, assista à l’office, et sur le parvis, à la sortie, s’adressant à quelques parents qui avaient accompagné les enfants, il essaya de leur faire honte. On lui répondit grossièrement :

— Des excommuniés ! Est-ce que ça compte, ça ?

François serra les poings. Il fut pris d’une violente envie de disperser toute cette racaille, mais à ce moment sœur Euphrasie, qui surveillait la scène du haut de la fenêtre, prise d’inquiétude, le rappela. Pour lui obéir, le bon François se dégagea, non sans peine, de ce peuple de Lilliput qui se pendait à sa robe, et disparut dans le couvent. Toutes les huées se tournèrent contre la sœur, avec les mots les plus libres. François ne put l’entendre sans fureur, et, dans la même seconde, rouvrant la porte, il s’élança de nouveau sur la place. D’immenses rires de jeunesse accueillirent cette rentrée de clown et redoublèrent quand, sur un nouvel ordre de sœur Euphrasie, avec mille gesticulations, il s’engouffra de nouveau dans la maison, que la Congrégation barricada solidement derrière lui.

Les enfants continuèrent la bataille. Une de leurs patrouilles découvrit dans la campagne un des frères travailleurs, le pauvre frère Hubert, qui, terrifié par le vacarme et n’osant regagner le couvent, se tenait à plat ventre dans un champ, comme un lièvre entre deux sillons. Ils firent lever le malheureux qui, poussé, bousculé, déchiré, se réfugia à grand’peine chez la bonne Marie-Anne Sellier dans Saxon. Mais leur grand succès fut quand ils brisèrent les palissades élevées par les Baillard sur l’emplacement des anciennes promenades de la Vierge. Les nombreux pèlerins qui étaient montés à Sion ce jour-là applaudirent. Marie était enfin rétablie dans ses droits de propriété ! Et les enfants, de plus en plus excités par leur victoire, entonnèrent sous les fenêtres des schismatiques, une manière de chant de triomphe. C’était, sur l’air de Maître Corbeau, une chanson satirique œuvre de monsieur Marquis, curé de Vandœuvre, qui courait depuis quelques jours le pays :

Venez, petits et grands ! Que tout homme s’empresse.
Pour contempler trois sots qui vendent la sagesse.
Après avoir vendu les reliques des saints,
Ils changent d’industrie et se font magiciens.

Il y avait quatorze couplets de ce ton. Les assiégés ne purent les supporter jusqu’au bout. Après un rapide conseil de guerre, Quirin fut délégué vers le vicaire de Vézelise.

— Prenez garde, Monsieur, lui dit-il, vous avez pénétré par bris et effraction dans une propriété privée.

— Pas de grands mots, monsieur Quirin, lui répondit le vicaire avec une bonhomie méprisante ; on ne veut pas vous manger.

Pourtant il sonna la retraite.

La mauvaise troupe, en descendant à Saxon pour le retour, s’attaquait à tous ceux qu’elle savait être de l’Œuvre, et notamment fit un charivari à l’excellente Marie-Anne Sellier chez qui tremblait encore le frère Hubert, donna la chasse à la jeune Apolline Bertrand, et culbuta dans la boue du fossé le sceptique Bibi Cholion.

Cette expédition, qui fut dénommée dans les cures du voisinage la croisade des enfants, l’autorité ecclésiastique, avec un sens profond de la vie du village, la jugea décisive. Personne sur la colline ne s’était dressé pour défendre les Baillard. Le dimanche qui suivit, au prône de la messe paroissiale, le père Aubry glorifia les jeunes vainqueurs :

— Ce serait faire trop d’honneur au Diable, dit-il, que de le redouter encore après que le pape vient de le frapper. Les enfants suffisent maintenant à le mater. La simplicité de ces innocents fera crever l’orgueil du Serpent qui est logé dans ces démoniaques.

C’était livrer les lions aux moustiques.

Les abjurations commencèrent. La jeune Apolline Bertrand, agenouillée avec six témoins au pied de la Vierge, dans un magnifique décor de lumières et de fleurs, rejeta les erreurs de l’infâme secte. Les créanciers apparurent, et en tête le plus considérable et le plus dangereux, la Noire Marie, de Forcelles-sous-Gugney, à qui le couvent n’était pas payé. Leurs derniers amis les abandonnaient. M. Magron, le curé de Xaronval, ayant rencontré Quirin dans une rue de Nancy, détourna la tête pour ne pas le saluer. L’honnête M. Haye lui-même les avait, paraît-il, blâmés nettement. Ils ne pouvaient plus faire un pas hors du couvent sans que des polissons se missent à crier « Cra ! Cra ! » de toutes leurs forces. Et même des personnes notables n’hésitaient pas à leur jeter à la face le terrible « Au loup ! Au loup ! » qui les mettait hors la loi. Les pauvres frères Hubert et Martin étaient poursuivis à coups de pierres, et les sœurs entendaient souvent grommeler sur leur passage les mots que l’on réserve aux femmes de mauvaise vie. Leurs biens étaient saccagés. Si quelque étranger se détournait pour ne pas fouler leurs récoltes, il se trouvait toujours un méchant drôle pour dire : « Passez dedans, allez ! c’est de l’avoine de cochons. » Dans le village, il ne leur restait plus qu’une poignée de fidèles, fort insensibles aux débats théologiques et bien incapables d’y trouver un sens, mais grisés par ces cérémonies étranges, dociles comme d’excellentes bêtes domestiques à leur pasteur, attachés aux Baillard par une sorte d’instinct de troupeau. Les pauvres gens disaient : « Il est temps que le ciel vienne à notre secours, monsieur le Supérieur, car nous n’y tiendrons pas. »

Les trois Baillard, aujourd’hui, sont trois tabernacles d’où l’on a retiré le ciboire. Mais l’hostie infâme de Vintras y flamboie, et l’opinion publique exige que ces trois coffres damnés soient jetés sous la pluie, dans la boue, au bas de la colline.