La Fleur d’Or/La Plainte de Silvio

La bibliothèque libre.
La Fleur d’OrAlphonse Lemerre, éditeurvol. 3 (p. 144).
◄  Væ Victis
L’Asile  ►


La Plainte de Silvio


En traversant la vallée
Et les monts couverts de bois,
Une voix douce et voilée
Jusqu’à notre âme est allée.
La douce et touchante voix !

« Entendez-vous, dit mon guide,
Le chant du pauvre Silvio ?
Lorsqu’en sa prison humide
Il chante, oh ! sa voix timide
Dans mon cœur trouve un écho.

— À la voix qui te supplie
Pourtant tu n’obéis pas ;
Et ta mère l’Italie,
Par ses bourreaux avilie,
En pleurant te tend les bras ! »