La France Juive (édition populaire)/Livre 1/Chapitre 2

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Victor Palmé (p. 21-39).


CHAPITRE DEUXIÈME


La constitution physique. — Le Juif portugais et le Juif allemand. — Solidarité des Juifs. — Le petit Mortara. — La duchesse de Berry et Deutz. — L’espionnage juif. — Un passage de Maxime du Camp. — Les célébrités du vol. — Les associations de voleurs juifs. — Impunité accordée aux Juifs aujourd’hui.


I


Maintenant que nous avons indiqué les traits principaux qui sont communs à peu près à tous les Sémites, examinons de plus près la race et l’espèce.

Les principaux signes auxquels on peut reconnaître le Juif restent donc : ce fameux nez recourbé, les yeux clignotants, les dents serrées, les oreilles saillantes, les ongles carrés au lieu d’être arrondis en amande, le torse trop long, le pied plat, les genoux ronds, la cheville extraordinairement en dehors, la main moelleuse et fondante de l’hypocrite et du traître. Ils ont assez souvent un bras plus court que l’autre[1].

Il est certain que les tribus ont conservé presque intacts les traits qui les distinguaient jadis, et dont plusieurs sont indiqués dans la Bible. Gambetta, avec son nez d’une courbe si prononcée, se rattachait à la tribu d’Éphraïm. Il en est de même de Reinach et de Porgès, ce qui explique leur sympathie mutuelle. Camondo, noir et velu, est de la tribu de Dan. Henry Aron, avec ses yeux striés de filaments rouges, se réclamait de la tribu de Zabulon. La Kaulla, blanche et fine, est de la tribu de Juda. Lockroy, avec sa petite tête chafouine, est d’Asser. Les innombrables Lévy, malgré des différences apparentes, appartiennent à la tribu de ce nom.

En dehors de ces nuances de tribus, encore mal définies, il faut distinguer dans le Juif deux types absolument distincts : le Juif du Midi et le Juif du Nord, le Juif portugais et le Juif allemand.

Les Juifs du rite portugais, on le sait, prétendent s’être installés en Espagne dès la plus haute antiquité ; ils rejettent avec horreur toute solidarité avec les déicides, ils prétendent même que les Juifs habitant Tolède ont écrit alors à leurs frères de Jérusalem pour les détourner de commettre un si grand crime.

Réchauffé par le soleil de l’Orient, le Juif du Midi est parfois beau physiquement ; il n’est pas rare de trouver en lui le type arabe conservé dans presque toute sa pureté. Quelques-uns font songer, avec leurs yeux de velours doux et caressants, mais toujours un peu faux, leur chevelure d’ébène, à quelque compagnon des rois Maures et même à quelque hidalgo castillan ; il faut, par exemple, qu’ils conservent leurs mains gantées : la race avide et basse apparaît vite dans ces doigts crochus, dans ces doigts toujours agités par la convoitise toujours contractés pour le rapt.

Le Juif allemand n’a rien de ces allures. Les yeux, chassieux, ne regardent point ; le teint est jaunâtre, les cheveux couleur de colle de poisson ; la barbe, presque toujours d’un roussâtre indéfinissable, est parfois noire, mais d’un noir vert, désagréable, et qui a des reflets de redingote déteinte. C’est le type de l’ancien marchand d’hommes, de l’usurier de bas étage, du cabaretier borgne. La Fortune, je l’ai dit, ne les change pas en les touchant de sa baguette. Ceux-là ont été décrits par un coreligionnaire appartenant à une famille bien cotée et presque considérable dans la Juiverie, M. Cerfbeer de Medelsheim.

Le Juif allemand, dit-il, est, au moral, vaniteux, ignorant, cupide, ingrat, bas rampant insolent ; au physique, il est sale, galeux et déguenillé. Les Juives sont impérieuses, crédules, médisantes, acariâtres, et fort sujettes à caution en matière de foi conjugale.

L’auteur porte ensuite contre les rabbins des accusations que nous ne reproduisons pas : car jamais un écrivain chrétien n’attaque un prêtre, à quelque religion qu’il appartienne ; il laisse cela aux écrivains de la presse juive, aux Mayer, aux Dreyfus. Parmi les Juifs allemands, les connaisseurs distinguent encore une variété : le Juif polonais, à gros nez, et cheveux crépus.

A ses entreprises de finance le Juif du Midi mêle un grain de poésie ; il vous prend votre bourse, — c’est la race qui veut cela, — mais à l’aide de conceptions qui ne manquent pas d’une certaine grandeur. Comme Mirés, comme Millaud, comme Péreire, il se frotte volontiers aux lettrés, il a des journaux où l’on écrit quelquefois en français, il recherche l’homme de plume et s’honore de l’avoir à sa table ; à la rigueur, si l’écrivain lui avait fait gagner cent mille francs, il lui mettait cinq cents francs sous sa serviette.

Le Juif du Nord n’a même pas le génie du commerce ; c’est le rogneur de ducats d’autrefois, celui qui, ainsi qu’on le disait à Francfort, faisait subir aux écus l’opération de la circoncision. Son confrère du Midi s’agite, se remue, s’ingénie ; lui ne bouge pas : immobile et stagnant, il attend le moment derrière son guichet ; il déprécie les titres comme il dépréciait les monnaies ; il s’enrichit sans produire jamais. L’un est la puce sautillante et gaie ; l’autre est le poux visqueux et gluant, vivant dans l’inertie aux dépens du corps humain.

Le Sémite religieux, celui qui se souvient encore des jours où il ouvrait sa tente pour prier aux rayons du soleil levant ; le Sémite relativement tolérant aussi, est l’homme du Midi. Ce haineux, le faiseur de caricatures obscènes, celui qui crache sur le crucifix, est l’homme du Nord.

Les Juifs du Midi cependant ont beaucoup plus souffert que les Juifs du Nord, mais ils ont été moins méprisés. Le martyre, comme il arrive, a grandi les descendants des victimes, tandis que l’habitude de vivre dans les humiliations publiques a plongé dans la dégradation les fils des Juifs allemands.

Ne vous y trompez pas cependant : le plus fort, le vrai Juif est le Juif du Nord. Péreire, poète et artiste jusqu’à un certain point, a essayé en vain de lutter contre Rothschild ; il a été obligé de renoncer au combat, d’où il était sorti fort meurtri.

Il semble que, par une logique assez naturelle, le triomphe momentané du Juif doive s’incarner dans le Juif complet, dans le vrai Juif, dans le Juif le plus rampant, le plus longtemps honni, au détriment du Juif déjà décrassé, poli, civilisé, humanisé.

Il ne faudrait pas d’ailleurs attacher plus d’importance qu’il ne convient à ces divisions. Portugais ou Allemands, tous, en dehors de dissentiments passagers, se tiennent étroitement unis contre l’étranger, le chrétien.


II


L’armée juive a donc à sa disposition trois corps d’armée :

Les vrais Juifs, les Juifs notoires, comme les appellent les Archives, qui vénèrent officiellement Abraham et Jacob, et qui se contentent de réclamer la possibilité de faire leur fortune en restant fidèles à leur Dieu ;

Les Juifs déguisés en libres penseurs (type Gambetta, Dreyfus, Raynal), qui mettent leur qualité de Juif dans leur poche, et persécutent les chrétiens au nom des glorieux principes de la tolérance et des droits sacrés de la liberté ;

Les Juifs conservateurs, qui, chrétiens d’apparence, unis aux deux précédents par les liens les plus étroits, livrent à leurs camarades les secrets qui peuvent leur servir.

Dans ces conditions, l’incroyable succès du Juif, quelque invraisemblable qu’il paraisse ; la façon inouïe dont il pullule, peuvent s’expliquer aisément.

La force du Juif, c’est la solidarité. Tous les Juifs sont solidaires les uns des autres, comme le proclame l’Alliance israélite, qui a pris pour emblème deux mains qui se rejoignent et s’entrelacent sous une auréole.

Ce principe est observé d’une extrémité à l’autre de l’univers avec une exactitude véritablement touchante. On devine quel avantage, au point de vue humain, ce principe de solidarité donne au Juif sur le chrétien, qui, admirable de charité, est étranger à tout sentiment de solidarité.

Nul plus que moi, on peut le croire, n’admire cette fleur sublime que le christianisme a fait éclore dans l’âme humaine : cette charité infatigable, inépuisable, ardente, qui donne toujours, qui donne sans cesse, qui donne non point l’argent seulement, mais le cœur lui-même, le temps, l’intelligence. Néanmoins, je voudrais indiquer dans cette œuvre, qui est un travail de rigoureuse analyse, la différence qui existe entre la solidarité du Juif et la charité du chrétien.

Les Chrétiens ouvrent leurs bras tout grands à toutes les infortunes ; ils répondent à tous les appels, mais ils ne se tiennent pas entre eux. Habitués, ce qui est assez naturel, à se considérer comme chez eux dans un pays qui leur appartient, ils n’ont point l’idée de se former en rangs serrés pour résister au Juif.

Le Juif en a donc assez facilement raison en les frappant isolément. Aujourd’hui, c’est un marchand dont un Juif convoite le fonds, et que tout le commerce israélite s’entend à conduire tout doucement à la faillite. Demain, c’est un écrivain qui gêne, et que les Juifs réduisent au désespoir et mènent à l’ivrognerie ou à la folie. Une autre fois, c’est un grand seigneur porteur d’un beau nom et qui aura rudoyé aux courses un baron suspect : on s’arrange pour procurer au malheureux une maîtresse juive ; un courtier affilié à la bande vient lui proposer une affaire avantageuse ; on amorce parfois la victime par un premier gain, et finalement elle se trouve à la fois ruinée et notée d’infamie.

Si le marchand, l’écrivain et le grand seigneur s’étaient entendus, s’ils s’étaient unis, ils auraient échappé, ils se seraient défendus mutuellement ; chacun aurait apporté un appui à l’autre ; mais, je le répète, ils succombent sans se voir, et sans soupçonner même quel a été leur véritable ennemi.

Grâce à cette solidarité, tout ce qui arrive à un Juif, dans le coin le plus reculé du désert, prend les proportions d’un événement.

La criaillerie du Juif rappelle toujours ces tumultes du moyen âge où un infortuné porteur de loque jaune, rossé pour un méfait quelconque, poussait des lamentations affreuses, qui agitaient tout le ghetto.

Par malheur pour les oreilles délicates, il y a constamment dans le monde un Juif qui crie et qui réclame quelque chose. Que réclame-t-il ? Ce qu’on lui a pris, ce qu’on aurait pu lui prendre, et enfin ce qu’il aurait pu gagner.

Qui a oublié Mortara, ce petit Juif à propos duquel toute la presse vendue à Israël accabla d’injures un saint pontife, qui se contenta de dire au gamin avec son sourire angélique : « Cher enfant, tu ne sauras jamais ce que ton âme m’aura coûté ! »

Le père Momolo Mortara était un type ; il exploitait son fils comme Raphaël Félix exploitait Rachel, qu’il s’était réservé le droit, dans son traité avec l’imprésario américain, de montrer morte et revêtue du péplum dans son cercueil.

Dès que le père Mortara avait besoin d’argent, il sentait sa douleur se renouveler et il allait trouver Cavour. Cavour, qui prétendait que l’affaire Mortara l’avait autant aidé à faire l’Italie que Garibaldi, donnait quelques ducats au père éploré ; les journaux libéraux français d’alors, les Débats, l’Opinion nationale, le Siècle, etc., qui applaudissaient à l’unité italienne, comme ils devaient, avec leur clairvoyance et leur patriotisme ordinaires, applaudir à l’unité allemande, entonnaient leur grand air de bravoure contre le fanatisme éternel, le Saint-Office, le despotisme papal ; ils versaient des larmes sur ce père qu’ils appelaient « une victime sacerdotale ».

La mort de Cavour et l’occupation de Rome par les Italiens ruinèrent ce pauvre Mortara, qu’on mit au rancart dès qu’on n’eut plus besoin de lui. Accusé d’assassinat, il passa devant la cour d’assises de Bologne le 28 octobre 1871, et il eut la chance d’être acquitté, grâce à l’appui des Francs-Maçons.


III


La patrie, dans le sens que nous attachons à ce mot, n’a aucun sens pour le Sémite. Le Juif — pour employer une expression énergique de l’Alliance Israélite — est d’un inexorable universalisme.

Je ne vois pas très bien pourquoi l’on reprocherait aux Juifs de penser ainsi. Que veut dire patrie ? Terre des pères. Le sentiment de la patrie se grave dans le cœur à la façon des noms écrits sur un arbre, et que chaque année qui passe creuse et enfonce plus profondément dans l’écorce à mesure que l’arbre vieillit, de façon que l’arbre et le nom ne fassent qu’un. On ne s’improvise pas patriote ; on l’est dans le sang, dans les moelles.

Le Sémite, perpétuellement nomade, peut-il éprouver des impressions aussi durables ?

En outre, le Juif a une patrie à laquelle il ne renonce jamais : c’est Jérusalem, la sainte et mystérieuse cité. En dehors de Jérusalem, tout pays, que ce soit la France, l’Allemagne ou l’Angleterre, est simplement pour le Juif un séjour, un lieu quelconque, une agglomération sociale au milieu de laquelle il peut se trouver bien, dont il peut même lui être profitable de servir momentanément les intérêts, mais dont il ne fait partie qu’à l’état d’associé libre, de membre temporaire.

Ici, nous touchons à un point que nous avons déjà indiqué et sur lequel nous aurons encore à revenir : l’affaissement incontestable de l’intelligence française, le ramollissement partiel qui se traduit à la fois par un sympathisme vague qui consiste à aimer tout le monde, et par une sorte de haine envieuse qui nous pousse à nous détester entre nous. C’est le cas de certains déments qui déshéritent leurs enfants et accablent de bons procédés les étrangers.

Si le cerveau de nos concitoyens fonctionnait de la façon régulière et normale dont fonctionnait le cerveau de leurs pères, ils seraient vite convaincus que le Juif n’a absolument aucun motif d’être patriote.

Réfléchissez une minute, et demandez-vous pourquoi un Raynal, un Bischoffsheim, un Leven, un Cahen, un Mayer, seraient attachés à la France des Croisades, de Bouvines, de Marignan, de Fontenoy, de saint Louis, de Henri IV et de Louis XIV.

Par ses traditions, par ses croyances, par ses souvenirs, cette France est la négation absolue de tout le tempérament juif ; cette France, quand elle n’a pas brûlé le Juif, lui a fermé obstinément ses portes, l’a couvert de mépris, a fait de son nom la plus cruelle des injures.

Je sais bien que, selon eux, une France nouvelle serait née dans les massacres de Septembre ; qu’elle se serait purifiée de ses vieilles gloires avec le sang qui dégouttait des têtes coupées de vieillards et de femmes ; que la Révolution aurait été, selon l’expression du Juif Salvador, « un nouveau Sinaï ».

Ce sont là des mots sonores mais vides de sens. Un pays reste ce qu’il était en naissant, comme un enfant qui grandit garde sa nature première. La France, l’Allemagne, la Russie, ne seront jamais des patries pour les Juifs ; et ceux-ci ont parfaitement raison, à mon avis, de n’être nulle part patriotes et de suivre sous toutes les latitudes une politique distincte, personnelle, la politique juive.

Nos aïeux, qui étaient des gens sensés, savaient parfaitement cela, et ils se défendaient. Faites-en autant, s’il en est encore temps, mais ne vous étonnez pas ; laissez à Victor Hugo, qui a fini par confier ses petits-enfants à la garde d’un Juif, les tirades indignées contre Deutz.

Qu’il est charmant, disons-le entre parenthèse, cet épisode ! comme tous les acteurs sont bien à leur place ! Voilà la descendante des Bourbons, l’Aryenne intrépide, chevaleresque, convaincue que tout le monde est comme elle, respirant de ses fines narines l’odeur de la poudre, prête à s’élancer quand résonne le clairon de la Pénissière.

A qui va-t-elle se confier ? A quelque fils d’artisan du Midi royaliste, d’âme enthousiaste et généreuse ? Non : une tête de linotte conduit cet être sans peur. C’est le Juif huileux, gluant, rampant, lippeux, qui s’empare de cette confiance. Pas un Français de bon sens n’est là pour dire à la mère de son roi : « Y pensez-vous, princesse ? les pères de ce malheureux ont été persécutés, chassés par les rois vos augustes ancêtres : il vous hait, et il a raison. »

L’autre est là également, très nature, très intéressant, très typique. Il promet, sans rire, de rétablir le trône de saint Louis qui a expulsé les siens, l’autel de ce Christ qu’il considère comme le plus méprisable des fourbes. Il se convertit même comme un simple, Bauër. Il vend la princesse, parce que c’est l’intérêt de sa religion, et cherché par surcroît dans l’opération — sans ce trait la race ne serait pas complète — un tout bédit pénéfisse.

La scène que décrit Dumas, dans la lettre suivante, est vraiment dramatique et belle :


Monsieur,

J’ai eu pour camarade de collège, et pour ami intime depuis, Henri Didier, député de l’Ariège sous l’Empire, mort en 1868. Il était le petit-fils de Didier, fusillé à Grenoble sous la Restauration, à la suite d’une conspiration bonapartiste, et fils du Didier qui était secrétaire général au ministère de l’intérieur, quand eut lieu l’arrestation de la duchesse de Berry sur la dénonciation de Deutz. C’est ce Didier-là qui fut chargé de payer au dénonciateur les 500,000 francs qu’il avait demandés.

Mon ami m’a raconté un jour, en me faisant promettre de ne livrer le fait à la publicité qu’après sa mort, que son père, le jour du payement, l’avait fait cacher, lui, enfant âgé de dix ans à cette époque, derrière une tapisserie de son cabinet, et lui avait dit : « Regarde bien ce qui va se passer et ne l’oublie jamais. Il faut que tu saches ce que c’est qu’un lâche et comment on le paye ! » Henri se cacha, Deutz fut introduit.

M. Didier était debout devant son bureau, sur lequel se trouvaient 500,000 francs en deux paquets de 250,000 francs chacun. Au moment où Deutz s’approchait, M. Didier lui fît signe de la main de s’arrêter ; puis, prenant les pincettes, il s’en servit pour tendre les deux paquets l’un après l’autre à Deutz, après quoi il lui indiqua la porte.

Pas un mot ne fut prononcé pendant cette scène, que je vous raconte telle qu’elle m’a été racontée par mon ami, le plus honnête homme de la terre. Voilà, Monsieur, tous les renseignements que je puis vous donner à ce sujet. J’ignore aussi la date de la mort de Deutz.

Veuillez agréer. Monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

A. Dumas.


Remarquez que le gaillard n’est pas plus Français que Spuller, qui est né de parents badois ; ou que Leven, qui est né à Francfort ; ou que Reinach, qui est de Hambourg, et qu’il n’a aucune espèce de droit pour se mêler de nos affaires.

Ce Deutz est intéressant, en ce sens qu’il est en quelque sorte le précurseur de tous les entremetteurs d’affaires d’outre-Rhin : les Spuller, les Leven, les Blowitz, les Ellisen, les Strauss, les Bauër, les Meyer, les Wolff, qui se sont abattus sur notre malheureux pays à la fin de l’Empire, et qui ont pris une telle place depuis la République.


IV


Il ne faut pas juger les Juifs d’après nos idées. Il est incontestable que tout Juif trahit celui qui l’emploie. « Pourquoi Dieu aurait-il créé le Juif, dit le prince de Bismark, si ce n’était pour servir d’espion ? »

Le Juif Lewis Goldsmith sert d’espion à Talleyrand en Angleterre pendant le premier Empire. Le Juif Michel est guillotiné pour avoir livré à la Russie des documents militaires. Un autre Goldsmith dérobe, il y a trois ans, les plans du grand état-major prussien. On sait le rôle qu’a joué la Païva avant la guerre. Qui ne se rappelle les tentatives faites parla Juive Kaulla pour surprendre nos plans de mobilisation ? qui a oublié Esther Guimont et son fameux salon politique ?

Le Juif Gustave Klootz, dont les parents ou les homonymes avaient, je crois, éprouvé des désagréments judiciaires à Paris vers 1869, trahit le général Hicks, qui est égorgé avec ses troupes par les soldats du mahdi : Klootz reçoit une forte somme d’argent, et il est nommé général.

Kraszewski se confie au Juif Adler, qui le vend à la Prusse ; et le vieux poète polonais est jeté dans une forteresse.

Devant ces faits, qu’il serait facile de multiplier à l’infini, il est visible qu’il s’agit, non d’un cas isolé, qui ne prouve rien contre une collectivité, mais d’une vocation spéciale à une race.

Pour les Juifs, cela constitue-t-il de l’espionnage ou de la trahison ? En aucune façon. Ils ne trahissent pas une patrie qu’ils n’ont pas ; ils font des affaires, de la diplomatie, de la politique : voilà tout.

Les vrais traîtres à leur pays sont les natifs qui laissent des étrangers mettre le nez dans ce qui ne les regarde pas. Les ministres républicains qui, non contents de nommer officier de la Légion d’honneur Oppert de Blowitz, Allemand de naissance et Anglais d’occasion, le prennent pour confident, lui livrent le secret de nos arsenaux, sont dignes de tous les mépris. Mais de quel droit empêcheriez-vous ce Juif oscillant entre deux patries de favoriser de ses renseignements celle des deux qui paye le mieux ?

Le mal que font les Juifs, mal épouvantable, insondable, inconnu, rentre dans la catégorie des crimes commis au nom de la raison d’État. Assassiner, ruiner, dépouiller le chrétien, constitue pour eux un acte agréable à Dieu.

Aujourd’hui que la franc-maçonnerie a pris possession de la préfecture de police, on met tous les crimes commis par les Juifs sur le dos de ceux qui sont signalés comme catholiques. Si vous alliez demander quelques documents sur Israël, le Fr.*. Caubet, qui est à la solde de l’Alliance, aposterait immédiatement des agents juifs qui attesteraient, sous la foi du serment, qu’ils vous ont vu assassiner votre père.

Il est aisé de comprendre que les innombrables Lévy. Salomon, Mayer, qui peuplent la Préfecture, depuis les commissariats jusqu’au dernier emploi d’inspecteur de la sûreté, n’arrêteront un de leurs coreligionnaires qu’à la dernière extrémité[2].

Voici ce qu’écrivait Maxime Du Camp à une époque déjà bien éloignée de nous, moins par les années écoulées que par les changements accomplis, à propos d’une certaine famille Nathan, une tribu de quatorze personnes : père, mère, frères et gendres, dont les condamnations représentaient un total de deux cents ans de prison :

« Les voleurs juifs se mettent rarement en lutte ouverte contre la société, mais ils sont toujours à l’état de lutte sourde et astucieuse.

« Parfois ils se réunissent par bandes et font le vol en grand comme on fait le négoce. Ils ont leurs correspondants, leurs entrepôts, leurs acheteurs. C’est ainsi que procédaient les Nathan, les Klein, les Blum, les Cerf, les Lévy. Tout leur est bon, les plombs détachés des gouttières aussi bien que les mouchoirs enlevés d’une poche. Le chef prend généralement le titre de commissionnaire en marchandises, et fait des expéditions vers l’Amérique du Nord, l’Allemagne et la Russie. Ils sont les premiers receleurs du monde, et dissimulent leur larcin derrière un métier ostensiblement exercé.

« Un vieux Juif nommé Cornu, ancien chauffeur, se promenait un jour de beau temps aux Champs-Élysées. Il est rencontré par deux voleurs, grands admirateurs de ses hauts faits, qui lui disent :

« — Eh bien ! père Cornu, que faites-vous maintenant ?

« — Toujours la grande soulasse, répondit-il avec bonhomie, toujours la grande soulasse.

« La grande soulasse, c’est l’assassinat suivi de vol. »

Tout cela n’a guère qu’un intérêt rétrospectif. Cornu n’aurait plus besoin maintenant de faire la grande soulasse ; il serait, comme ministre, aux Travaux Publics au lieu d’être aux travaux forcés, et puiserait à même dans l’ærarium. Nathan apprendrait à la France comment on joue du monseigneur ; il serait officier de la Légion d’honneur comme Clément, et deviendrait ainsi le collègue de vieux soldats, très peu honorés d’un tel voisinage. Cerf aurait repris son nom allemand ; il aurait une chasse magnifique aux environs de Paris, et, comme quelqu’un que vous connaissez, il recevrait l’élite du Jockey. Venus au monde trente ans auparavant, Hendlé, Cohn, Schnerb, Isaïe Levaillant, auraient été casseurs de porte dans une des bandes hébraïco-germaines dont parle Maxime du Camp ; ils sont préfets aujourd’hui. Vous me direz peut-être que cela ne les change pas beaucoup d’occupation…

Après avoir écrit cela, Maxime Du Camp a eu de la chance d’entrer à l’Académie. Quiconque a attaqué les Juifs, Toussenel, le savant-poète ; Capefigue, l’auteur de cinquante volumes excellents ; Goncourt même, qui commence à peine à sortir de l’ombre, ont été tenus en dehors du succès ; sur un mot d’ordre, la presse juive a fait le silence autour de lui. Dans le cas où la chose est possible, où l’écrivain ennemi n’a pas déjà une notoriété qui le protège, on lui tend simplement un piège dans un quartier où un commissaire juif est de service, et le tour est joué.


V


On ne poursuit plus les Juifs sous le gouvernement actuel que quand il est absolument impossible de faire autrement.

De cette impunité presque complète des Juifs les preuves s’accumulent chaque jour sous nos yeux.

En 1882, une femme, une Smyrniote, est arrêtée dans un grand magasin en flagrant délit de vol. Cette femme se trouve être la belle-sœur d’un acteur d’origine grecque, qui lui-même a épousé une comédienne juive qui fatigue Paris du bruit de ses réclames. Parente de Juive, il suffit : on déclare que la voleuse est atteinte de cleftomanie, peut-être parce qu’elle venait du pays des Klephtes.

Sarah Bernhardt, indignée par un livre de Marie Colombier, envahit avec trois compagnons l’appartement de sa rivale, armée d’une cravache qui était, comme dit Wolff, « le présent d’un illustre guerrier ». Elle brise tout sur son passage. Il y a manifestement violation de domicile. A-t-on poursuivi ?

Pour ne citer que des faits tout récents, n’avons-nous pas vu deux Juifs de Mayence, les frères Bloch, s’établir en 1882, rue d’Aboukir, se faire livrer des marchandises de toute sorte, et s’enfuir en septembre 1883, à la veille d’une échéance de trois cent mille francs ? Au mois d’août 1884, un autre Juif allemand, Mendel, établi rue d’Enghien, disparaît en emportant aux fabricants de la place de Paris pour six cent mille francs de diamants. Essayez donc de faire cela en Allemagne !

Un Juif nommé David, directeur d’une feuille de chantage, le Crédit national, escroque plus de trois millions aux malheureux qui lui ont confié leurs fonds. Douze cents personnes l’accusent d’abus de confiance ; et nos incorruptibles magistrats, qui ont refusé un délai de trois jours pour réunir une assemblée d’actionnaires aux directeurs de l’Union générale, contre lesquels une seule plainte, plainte absolument injustifiable, avait été déposée, laissent tranquillement partir David. Ce n’est que par défaut qu’il est condamné par la onzième chambre correctionnelle à dix ans de prison, à 3,000 francs d’amende et à cinq ans de surveillance ; ce qui, vous pouvez m’en croire, lui est bien égal.

Quand on fit une perquisition chez ce David, on y trouva deux cents lettres de députés. Un magistrat honnête, qui prit sur lui de l’arrêter une première fois au moment où il allait fuir, saisit sur lui quarante mille francs ; dix mille francs, par une bienveillance excessive encore, furent remis à la femme du misérable, qui porte un nom illustre dans l’histoire des arts ; trente mille francs déposés au greffe. Le Domaine refusa de profiter de l’occasion pour rentrer dans les amendes qui lui étaient dues, et, grâce aux démarches d’hommes politiques, David put aller jouir tranquillement à l’étranger du produit de ses vols.

Un autre David, qui avait été un des acolytes de Gambetta, est venu échouer sur les bancs de la police correctionnelle.

M. Paul de Cassagnac, dans un jour de verve, a tracé de ce Jean David, qui est mort depuis et qui était le chef du parti républicain dans le Gers, un portrait digne du fantastique crayon de Callot.


C’est un grand, maigre, efflanqué, à tête de bossu, à figure grimaçante, ressemblant à ces Méphistophélès en bronze vert oxydé qui servent de chandeliers fantastiques.

Au repos, on dirait un pendu séché sur le gibet. Quand il marche, voûté, disloqué, on croit percevoir des bruits étranges, des bruissements parcheminés de la peau que font entendre les vieux manuscrits, et il semble que son tibia fasse castagnette sur son péroné.

On a peur qu’il ne se casse, comme un squelette mal numéroté et mal assemblé par des fils de fer trop lâches. Au moral, c’est le fruit d’un vol électoral.

Il dirigea trois fois l’invalidation de son concurrent, mon excellent ami Peyrusse, et, par un tour de passe-passe qu’il déclara lui-même inexplicable et inexpliqué, il fit changer dans une nuit, étant maire de la ville d’Auch, les feuilles d’émargement, les sacs de bulletins, et se déclara élu, trois jours après le scrutin qui avait proclamé Peyrusse.


Il faut entendre M. Macé vous raconter comment les mandats, que le parquet lui remettait pour les exécuter immédiatement, étaient repris par Caubet. « Cet homme est franc-maçon : vous n’exécuterez pas ce mandat ! »

Comment Caubet refuserait-il quelque chose à la maçonnerie ? quelles poursuites n’arrêterait-il pas pour les frères ? quelles infamies ne glisserait-il pas dans le dossier des adversaires ? Il y a quelques années, assis derrière son pauvre petit comptoir de papeterie de la rue de Seine, il guettait anxieusement le bruit de la sonnette grêle que faisait tinter un F.*. venant acheter le Monde maçonnique ou un numéro de la Revue de philosophie positive. Aujourd’hui, il touche des appointements fabuleux, il est officier de la Légion d’honneur, et, au mépris des règlements, il a, à son service privé, toute une domesticité d’agents, détournés de leurs emplois.

Sous l’Empire, quand une exécution devait avoir lieu, on envoyait un service à Wolff, comme pour une première ; on prévenait sur les boulevards tous les représentants de l’interlopie cosmopolite, tous les cocos et toutes les cocottes. Dans l’appartement du directeur, illuminé a giorno, on buvait et on mangeait dans tous les coins, jusqu’à l’heure où le chef de la sûreté venait dire au condamné : « Allons, ma petite vieille, voilà le moment ! » L’archevêque de Paris n’a jamais protesté contre ces scandales. Monseigneur Darboy s’en est-il souvenu lorsqu’à son tour il a été prisonnier à la Roquette ?

Nous avons vu Grévy gracier, pêle-mêle, entre deux carambolages, les parricides, les empoisonneurs, les assassins de vieilles femmes et d’enfants. Il avait raison. Une société qui supporte les infamies auxquelles nous assistons depuis dix ans, est déchue même du droit de punir.

  1. Lavater observe que les Juifs, en général, ont le visage blafard, le nez crochu et proéminent, les yeux enfoncés, les muscles constricteurs de la bouche fortement prononcés ; les cheveux crépus, roux ou bruns ; la barbe rare, marque ordinaire des tempéraments efféminés. « La dégradation physique, ajoute-t-il, suit toujours la dégradation morale ; elle se fait remarquer plus fortement chez les Hébreux : c’est le résultat d’une complète dépravation. »
      Le portrait est un peu chargé. Les Juifs, entre eux, ne sont pas dépravés ; le mal qu’ils font aux goym n’est que l’exercice de la guerre : tant pis pour vous si vous êtes trop vils pour défendre votre Dieu et trop bêtes pour protéger votre argent !
  2. Dans son livre le Service de la sûreté par son ancien chef, M. Macé nous a montré « les agents signant leurs rapports avec les.*. maçonniques, et faisant partout, même en service, les signaux de cette société. »