La Parfaite Connaissance des chevaux/1

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Adrien Moetjens (p. ii-iv).

LA

PARFAITE CONNOISSANCE

DES

CHEVAUX,

Leur Anatomie, leur Bonnes et Mauvaiſes Qualitez, leurs Maladies & les Remedes qui y conviennent,

Par J. DE SAUNIER,

Inſpecteur de la Grande Ecurie du Roy de France, pratiquée, continuée, & donnée au Public par ſon Fils,

GASPARD DE SAUNIER,

Ecuyer de l’Académie de l’Illuſtre Univerſité à Leide.

Imprimé pour l’auteur, chez qui on peut avoir des Exemplaires.

Et ſe vend

A LA HAYE,

Chez ADRIEN MOETJENS, Libraire.

M D C C XXX IV


Avec Privilège de Leurs Nobles & Grandes Puiſſances les États de Hollande & de Weſt-Friſe.

AUX

NOBLES ET MAGNIFIQUES

CURATEURS

DE L’ILLUSTRE ACADEMIE

A LEIDE

LE SEIGNEUR

JEAN HENRI, COMTE DE WASSENAR,

SEIGNER D’OPDAM, EENSBROEK, ETC. DU COLLEGE DES NOBLES DE HOLLANDE ET DE WEST-FRISE, DEPUTE DE LA PROVINCE A L’ASSEMBLEE DES ETATS-GENERAUX, ETC. ETC.

MR ARENT BRUINSz VAN DER DUSSEN,

BOURGUEMAITRE DE LA VILLE DE DELFT.

MR CORNEILLE SYLVIUS,

BOURGUEMAITRE DE LA VILLE DE HAARLEM.

Mr. JEAN VAN DER MAARSCHE, J. U. D.

president-bourguemaitre de leide.

Mr. HENRI VAN WILLINGEN, J. U. D.

vice-president-bourguemaitre de leide.

Mr. ABRAHAM HOOGENHOECK, J. U. D.

bourguemaitre de leide.

Mr. PIERRE GYS, J. U. D.

bourguemaitre de leide.

Mr. DAVID VAN ROYEN, J. U. D.

secretaire de la ville, et du college des curateurs.


MESSIEURS,

Le Devoir & la Reconnoiſſance ſont les deux puiſſans Motifs qui m’ont porté à demander à Vôtre Illuſtre Aſſemblée la permiſſion de lui dédier cet Ouvrage. Né ſous un autre Climat, il a été perfectionné ici, ſous Vôtre Protection, par les diverſes Expériences que j’ai eu occaſion d’y faire. Etranger, vous avez eu la Bonté de me tendre la Main, j’ai eu la ſatiſaction de voir l’Academie & le Magiſtrat ſe diſputer à qui me combleroit de ſes Faveurs, j’ai tâché d’y répondre par les Soins les plus aſſidus, & j’ai eu l’agrément de voir le Manège dans une ſituation à ne pas faire deshonneur à une auſſi célèbre Academie, où la Science de la Cavalerie ne doit point être négligée, afin de ſervir à former le Corps de tant de jeunes Seigneurs, pendant qu’ils ſe ſorment l’Esprit & le Cœur par l’Etude des autres Sciences.

J’ai plus d’une fois éprouvé combien les Avantages qu’on retire de la Théorie aidée de la Pratique l’emportent ſur ceux de la ſeule Théorie ; Mon Ouvrage remplit ce vuide qui ſe trouvoit dans la Science de la Cavalerie, qui, par là, peut devenir plus parfaite.

A qui pouvois-je conſacrer ce Fruit de tant de Peines & de Travaux, qu’à une Aſſemblée, capable d’en juger, qu’à une Aſſemblée, ſous la Protection de laquelle je travaille avec fruit, qu’à une Aſſemblée enfin, à qui je dois cette marque publique de la Reconnoiſſance, du Zèle, & du Reſpect, avec lequel je ſuis,

MESSIEURS,

Vôtre très-humble & très-obéiſſant
Serviteur. G. de Saunier.