La Philosophie dans le boudoir/Tome II/Cinquième Dialogue 2

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Eugénie, à Dolmancé.

Voilà ce qui s’appelle un écrit très-sage, et tellement dans vos principes, au moins sur beaucoup d’objets, que je serois tentée de vous en croire l’auteur.

Dolmancé.

Il est bien certain que je pense une partie de ces réflexions, et mes discours qui vous l’ont prouvé, donnent même à la lecture que nous vouons de faire, l’apparence d’une répétition…

Eugénie, coupant.

Je ne m’en suis pas apperçue, on ne sauroit trop dire les bonnes choses. Je trouve cependant quelques-uns de ces principes un peu dangereux.

Dolmancé.

Il n’y a de dangereux dans le monde que la pitié et la bienfaisance, la bonté n’est jamais qu’une foiblesse dont l’ingratitude et l’impertinence des foibles forcent toujours les honnêtes gens à se repentir. Qu’un bon observateur s’avise de calculer tous les dangers de la pitié, et qu’il les mettent en parallèle avec ceux d’une fermeté soutenue, il verra si les premiers ne l’emportent pas.

Mais nous allons trop loin, Eugénie, résumons pour votre éducation l’unique conseil qu’on puisse tirer de tout ce qui vient d’être dit, n’écoutez jamais votre cœur, mon enfant, c’est le guide le plus faux que nous ayons reçu de la nature, fermez-le avec grand soin aux accens fallacieux de l’infortune ; il vaut beaucoup mieux que vous refusiez à celui qui vraiment seroit fait pour vous intéresser, que de risquer de donner au scélérat, à l’intrigant et au cabaleur ; l’un est d’une très-légère conséquence, l’autre du plus grand inconvénient.

Le Chevalier.

Qu’il me soit permis, je vous en conjure, de reprendre sous œuvre, et d’anéantir, si je peux, les principes de Dolmancé. Ah ! qu’ils seroient différens ; homme cruel, si, privé de cette fortune immense où tu trouves, sans cesse tous les moyens de tes passions, tu pouvais languir quelques années dans cette accablante infortune dont ton esprit féroce ose composer des torts, aux misérables ; jette un coup d’œil de pitié sur eux, et n’éteins pas ton ame au point de l’endurcir sans retour aux cris déchirans du besoin ! Quand ton corps, uniquement las de voluptés, repose languissamment sur des lits de duvet, vois le leur affaissé des travaux qui te font vivre, recueillir à peine un peu de paille pour se préserver de la fraîcheur de la terre, dont ils n’ont, comme les bêtes, que la froide superficie pour s’étendre ; jette un regard sur eux, lorsqu’entouré des mets succulens dont vingt élèves de Comus réveillent chaque jour ta sensualité, ces malheureux disputent aux loups, dans les bois, la racine amère d’un sol desséché ; quand les jeux, les graces et les ris conduisent à ta couche impure le plus touchans objets du temple de Cythère, vois ce misérable étendu près de sa triste épouse, satisfait des plaisirs qu’il cueille au sein des larmes, ne pas même en soupçonner d’autres ; regardes-le, quand tu ne te refuses rien, quand tu nages au milieu du superflu ; regardes-le, te dis-je, manquer même opiniâtrement des premiers besoins de la vie ; jette les yeux sur sa famille désolée, vois son épouse tremblante se partager avec tendresse entre les soins qu’elle doit à son mari languissant auprès d’elle, et ceux que la nature commande pour les rejetons de son amour ; privées de la possibilité de remplir aucun de ces devoirs si sacrés pour son ame sensible, entends la sans frémir, si tu peux, réclamer près de toi ce superflu que ta cruauté lui refuse. Barbare, ne sont-ce donc pas des hommes comme toi ; et s’ils te ressemblent, pourquoi doit-on jouir quand ils languissent. Eugénie, Eugénie, n’éteignez jamais dans votre ame la voix sacrée de la nature, c’est à la bienfaisance qu’elle vous conduira malgré vous, quand vous séparerez son organe du feu des passions qui l’absorbe ; laissons-là les principes religieux, j’y consens, mais n’abandonnons point les vertus que la sensibilité nous inspire ; ce ne sera jamais qu’en les pratiquant, que nous goûterons les jouissances de l’ame les plus douces et les plus délicieuses ; tous les égaremens de votre esprit seront rachetés par une bonne œuvre, elle éteindra dans vous les remords que votre inconduite y fera naître, et formant dans le fond de votre conscience un asyle sacré, où vous vous replierez quelquefois sur vous-même, vous y trouverez la consolation des écarts où vos erreurs vous auront entraînées. Ma sœur, je suis jeune, je suis libertin, impie, je suis capable de toutes les débauches de l’esprit, mais mon cœur me reste, il est pur, et c’est avec lui, mes amis, que je me console de tous les travers de mon âge.

Dolmancé.

Oui, chevalier, vous êtes jeune, vous le prouvez par vos discours, l’expérience vous manque, je vous attends ; quand elle vous aura mûri, alors, mon cher, vous ne parlerez plus si bien des hommes, parce que vous les aurez connus ; ce fut leur ingratitude qui sécha mon cœur, leur perfidie qui détruisit dans moi ces vertus funestes pour lesquelles j’étois peut-être né comme vous ; or, si les vices des uns rendent dans les autres ces vertus dangereuses, n’est-ce donc pas un service à rendre à la jeunesse, que de les étouffer de bonne heure en elle ? que ne parles-tu de remords, mon ami, peuvent-ils exister dans l’ame de celui qui ne connoît de crime à rien ? que vos principes les étouffent ; si vous en craignez l’aiguillon, vous sera-t-il possible de vous repentir d’une action de l’indifférence de laquelle vous serez profondément pénétré ? Dès que vous ne croirez plus de mal à rien, de quel mal pourrez-vous vous repentir ?

Le Chevalier.

Ce n’est pas de l’esprit que viennent les remords, ils ne sont les fruits que du cœur, et jamais les sophismes de la tête n’éteignirent les mouvemens de l’ame.

Dolmancé.

Mais le cœur trompe, parce qu’il n’est jamais que l’expression des faux calculs de l’esprit, mûrissez celui-ci, l’autre cédera bientôt, toujours de fausses définitions nous égarent lorsque nous voulons raisonner ; je ne sais ce que c’est que le cœur, moi, je n’appelle ainsi que les foiblesses de l’esprit, un seul et unique flambeau luit en moi ; quand je suis sain et ferme, il ne me fourvoie jamais ; suis-je vieux, hipocondre ou pusillanime, il me trompe, alors je me dis sensible, tandis qu’au fond je ne suis que foible et timide ; encore une fois, Eugénie, que cette perfide sensibilité ne vous abuse pas, elle n’est, soyez-en bien sûre, que la foiblesse de l’ame, on ne pleure que parce l’on craint, et voilà pourquoi les rois sont des tyrans ; rejetez, détestez donc les perfides conseils du chevalier ; en vous disant d’ouvrir votre cœur à tous les maux imaginaires de l’infortune, il cherche à vous composer une somme de peines qui n’étant pas les vôtres, vous déchireroit bientôt en pure perte. Ah ! croyez, Eugénie, croyez que les plaisirs qui naissent de l’apathie, valent bien ceux que la sensibilité nous donne, celle-ci ne sait qu’atteindre dans un sens le cœur que l’autre chatouille, et bouleverse de toutes parts ; les jouissances permises en un mot, peuvent elles donc se comparer aux jouissances qui réunissent à des attraits bien plus piquans, ceux inappréciables de la rupture des freins sociaux, et du renversement de toutes les loix ?

Eugénie.

Tu triomphes, Dolmancé, tu l’emportes, les discours du chevalier n’ont fait qu’effleurer mon ame, les tiens la séduisent et l’entraînent. Ah ! croyez-moi, chevalier, adressez-vous plutôt aux passions qu’aux vertus, quand vous voudrez persuader une femme.

Madame de Saint-Ange, au chevalier.

Oui, mon ami ? fouts-nous bien, mais ne nous sermonne pas, tu ne nous convertirois point, et tu pourrois troubler les leçons dont nous voulons abreuver l’âme et l’esprit de cette charmante fille.

Eugénie.

Troubler, oh non, non, votre ouvrage est fini ; ce que les sots appellent la corruption, est maintenant assez établi dans moi, pour laisser même aucun espoir au retour, et vos principes sont trop bien étayés dans mon cœur, pour que les sophismes du chevalier parviennent jamais à les détruire.

Dolmancé.

Elle a raison, ne parlons plus de cela, chevalier, vous auriez des torts, et nous ne voulons vous trouver que des procédés.

Le Chevalier.

Soit, nous sommes ici pour un but très-différent, je le sais, que celui où je voulois atteindre ; marchons droit à ce but, j’y consens, je garderai ma morale pour ceux qui, moins ivres que vous, seront plus en état de l’entendre.

Madame de Saint-Ange.

Oui, mon frère, oui, oui, ne nous donne ici que ton foutre, nous te faisons grace de ta morale, elle est trop douce pour des roués de notre espèce.

Eugénie.

Je crains bien, Dolmancé, que cette cruauté que vous préconisez avec chaleur, n’influence un peu vos plaisirs ; j’ai déjà cru le remarquer, vous êtes dur en jouissant ; je me sentirois bien aussi quelques dispositions à ce vice. Pour débrouiller mes idées sur tout cela, dites-moi, je vous prie, de quel œil vous voyez l’objet qui sert vos plaisirs ?

Dolmancé.

Comme absolument nul, ma chère ; qu’il partage ou non mes jouissances, qu’il éprouve du contentement, de l’apathie ou même de la douleur, pourvu que je sois heureux, le reste m’est absolument égal.

Eugénie.

Il vaut même mieux que cet objet éprouve de la douleur, n’est-ce pas.

Dolmancé.

Assurément cela vaut beaucoup mieux ; je vous l’ai déjà dit, la répercussion plus active sur nous, détermine bien plus énergiquement, et bien plus promptement alors les esprits animaux, à la direction qui leur est nécessaire pour la volupté. Ouvrez les serrails de l’Afrique, ceux de l’Asie, ceux de votre Europe méridionale, et voyez si les chefs de ces harems célèbres s’embarrassent beaucoup, quand ils bandent, de donner du plaisir aux individus qui leur servent ; ils commandent, on leur obéit ; ils jouissent, on n’ose leur répondre, sont-ils satisfaits, on s’éloigne. Il en est parmi eux qui puniroient, comme un manque de respect, l’audace de partager leur jouissance ; le roi d’Achem fait impitoyablement trancher la tête à la femme qui a osé s’oublier en sa présence au point de jouir, et très-souvent il la lui coupe lui-même ; ce despote, un des plus singuliers de l’Asie, n’est absolument gardé que par des femmes ; ce n’est jamais que par signes qu’il leur donne ses ordres ; la mort la plus cruelle est la punition de celles qui ne l’entendent pas, et les supplices s’exécutent toujours ou par sa main, ou sous ses yeux. Tout cela, ma chère Eugénie, est absolument fondé sur des principes que je vous ai déjà développés. Que desire-t-on quand on jouit ? que tout ce qui nous entoure ne s’occupe que de nous, ne pense qu’à nous, ne soigne que nous ; si les objets qui nous servent jouissent, les voilà dès-lors bien plus sûrement occupés d’eux que de nous, et notre jouissance conséquemment dérangée ; il n’est point d’homme qui ne veuille être despote quand il bande, il semble qu’il a moins de plaisir si les autres paroissent en prendre autant que lui ; par un mouvement d’orgueil bien naturel en ce moment, il voudroit être le seul au monde qui fût susceptible d’éprouver ce qu’ils sentent ; l’idée de voir un autre jouir comme lui le ramène à une sorte d’égalité qui nuit aux attraits indiscibles que fait éprouver le despotisme alors[1] ; il est faux d’ailleurs qu’il y ait du plaisir à en donner aux autres, c’est les servir cela, et l’homme qui bande est loin du desir d’être utile aux autres ; en faisant du mal, au contraire, il éprouve tous les charmes que goûte un individu nerveux à faire usage de ses forces, il domine alors, il est tyran, et quelle différence pour l’amour-propre ? Ne croyons point qu’il se taise en ce cas ; l’acte de la jouissance est une passion qui, j’en conviens, subordonne à elle toutes les autres, mais qui les réunit en même-tems. Cette envie de dominer dans ce moment est si fort dans la nature, qu’on la reconnoît même dans les animaux ; voyez si ceux qui sont en esclavage procréent comice ceux qui sont libres ; le dromadaire va plus loin, il n’engendre plus s’il ne se croit pas seul ; essayez de le surprendre, et par conséquent de lui montrer un maître, il fuira et se séparera sur-le-champ de sa compagne. Si l’intention de la nature n’étoit pas que l’homme eût cette supériorité, elle n’auroit pas créé plus foibles que lui les êtres qu’elle lui destine dans ce moment-là ; cette débilité où la nature condamna les femmes, prouve incontestablement que son intention est que l’homme qui jouit plus que jamais alors de sa puissance, l’exerce par toutes les violences que bon lui semblera, pour des supplices même, s’il le veut ; la crise de la volupté seroit-elle une espèce de rage, si l’intention de cette mère du genre humain n’étoit pas que le traitement du coït fût le même que celui de la colère ? Quel est l’homme bien constitué, en un mot, l’homme doué d’organes vigoureux, qui ne desirera pas, soit d’une façon, soit d’une autre, de molester sa jouissance alors ? Je sais bien qu’une infinité de sots qui ne se rendent jamais compte de leurs sensations, comprendront mal les systêmes que j’établis ; mais que m’importent ces imbécilles, ce n’est pas à eux que je parle. Plats adorateurs de femmes, je les laisse aux pieds de leur insolente dulcinée attendre le soupir qui doit les rendre heureux, et bassement esclaves du sexe qu’ils devroient dominer, je les abandonne aux vils charmes de porter des fers, dont la nature leur donne le droit d’accabler les autres ; que ces animaux végètent dans la bassesse qui les avilit, ce seroit en vain que nous les prêcherions, mais qu’ils ne dénigrent pas ce qu’ils ne peuvent entendre, et qu’ils se persuadent que ceux qui ne veulent établir leurs principes en ces sortes de matières que sur les élans d’une

ame vigoureuse et d’une imagination sans frein,


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comme nous le faisons vous et moi, Madame, seront toujours les seuls qui mériteront d’être écoutés, les seuls qui seront faits pour leur prescrire des loix et pour leur donner des leçons… Foutre, je bande ; rappelez Augustin, je vous pria (On sonne, il rentre.) ; il est inoui comme le superbe cul de ce beau garçon m’occupe la tête depuis que je parle, toutes mes idées sembloient involontairement se rapporter à lui ; montre à mes yeux ce chef-d’œuvre, Augustin… que je le baise et caresse un quart-d’heure ; viens, bel amour, viens que je me rende digne, dans ton beau cul, des flammes dont Sodome m’embrase ; il a les plus belles fesses… les plus blanches ; je voudrais qu’Eugénie, à genoux, lui suçât le vit pendant ce tems-là ; par l’attitude, elle exposeroit son derrière au chevalier qui l’enculeroit, et Madame de Saint-Ange, à cheval sur les reins d’Augustin, me présenteroit ses fesses à baiser ; armée d’une poignée de verges, elle pourroit au mieux, ce me semble, en se courbant un peu, fouetter le chevalier, que cette stimulante cérémonie engageroit à ne pas épargner notre écolière (la posture s’arrange). Oui, c’est cela ; tout au mieux, mes amis, en vérité c’est un plaisir que de vous commander des tableaux ; il n’est pas un artiste au monde en état de les exécuter comme vous… ce coquin a le cul d’un étroit… c’est tout ce que je peux faire que de m’y loger… Voulez-vous bien me permettre, Madame, de mordre et pincer vos belles chairs pendant que je fouts.

Madame de Saint-Ange.

Tant que tu voudras, mon ami, mais ma vengeance est prête, je t’en avertis ; je jure qu’à chaque vexation je te lâche un pet dans la bouche.

Dolmancé.

Ah ! sacre dieu, quelle menace ! c’est me presser de t’offenser, ma chère (il la mord.) ; voyons si tu tiendras parole (il reçoit un pet). Ah ! foutre délicieux… délicieux (il la claque et reçoit sur-le-champ un autre pet.) Oh ! c’est divin, mon ange ! garde-m’en quelques-uns pour l’instant de la crise… et sois sûre que je te traiterai alors avec toute la cruauté… toute la barbarie… Foutre… je n’en puis plus… je décharge (il la mord, la claque, et elle ne cesse de petter.)… vois-tu comme je te traite, coquine… comme je te maîtrise… encore celle-ci… et celle-là… et que la dernière insulte soit à l’idole même où j’ai sacrifié ; (il lui mord le trou du cul, l’attitude se rompt.) et vous autres, qu’avez-vous fait, mes amis ?

Eugénie, rendant le foutre qu’elle a dans le
cul et dans la bouche.

Hélas ! mon maître… vous voyez comme vos élèves m’ont accommodée ; j’ai le derrière et la bouche pleine de foutre, je ne dégorge que du foutre de tous les côtés.

Dolmancé, vivement.

Attendez, je veux que vous me rendiez dans la bouche celui que le chevalier vous a mis dans le cul.

Eugénie

Quelle extravagance !

Dolmancé.

Ah ! rien n’est bon comme le foutre qui sort du fond d’un beau derrière… c’est un mets digne des dieux (il l’avale) ; voyez le cas que j’en fais (se reportant au cul d’Augustin qu’il baise). Je vais vous demander, Mesdames, la permission de passer un instant dans un cabinet voisin avec ce jeune homme.

Madame de Saint-Ange.

Ne pouvez-vous donc pas faire ici tout ce qu’il vous plaît avec lui ?

Dolmancé, bas et mystérieusement.

Non, il est de certaines choses qui demandent absolument des voiles.

Eugénie.

Ah ! parbleu, mettez-nous au fait au moins.

Madame de Saint-Ange.

Je ne le laisse pas sortir sans cela.

Dolmancé.

Vous voulez le savoir.

Eugénie.

Absolument.

Dolmancé, entraînant Augustin.

Eh bien, Mesdames, je vais… mais, en vérité, cela ne peut pas se dire.

Madame de Saint-Ange.

Est-il donc une infamie dans le monde que nous ne soyons dignes d’entendre et d’exécuter ?

Le Chevalier.

Tenez, ma sœur, je vais vous le dire. (il parle bas aux deux femmes.)

Eugénie, avec l’air de la répugnance.

Vous avez raison, cela est horrible.

Madame de Saint-Ange.

Oh je m’en doutois.

Dolmancé.

Vous voyez bien que je devois vous taire cette fantaisie, et vous concevez à présent qu’il faut être seul et dans l’ombre pour se livrer à de telles turpitudes.

Eugénie.

Voulez-vous que j’aille avec vous, je vous branlerai pendant que vous vous amuserez d’Augustin.

Dolmancé.

Non, non, ceci est une affaire d’honneur, et qui doit se passer entre hommes, une femme nous dérangeroit… À vous dans l’instant, Mesdames.

(Il sort en entraînant Augustin.)




  1. La pauvreté de la langue française nous contraint à employer des mots que notre heureux gouvernement réprouve aujourd’hui avec tant de raison ; nous espérons que nos lecteurs éclairés nous entendront, et ne confondront point l’absurde despotisme politique, avec le très luxurieux despotisme des passions de libertinage.