La Philosophie dans le boudoir/Tome II/Septième Dialogue
SEPTIÈME ET DERNIER DIALOGUE.
DOLMANCÉ, Madame DE MISTIVAL.
Je vous, prie d’excuser, Madame, si j’arrive chez vous sans vous prévenir ; mais on dit que ma fille y est, et comme son âge ne permet pas encore qu’elle aille seule, je vous prie, Madame, de vouloir bien me la rendre, et de ne pas désapprouver ma démarche.
Cette démarche est des plus impolies, Madame ; on diroit, à vous entendre, que votre fille est en mauvaises mains.
Ma foi, s’il faut en juger par l’état où je la trouve, elle, vous et votre compagnie, Madame, je crois que je n’ai pas grand tort de la juger fort mal ici.
Ce début est impertinent, Madame, et sans connoître précisément les degrés de liaison qui existent entre Madame de Saint-Ange et vous, je ne vous cache pas qu’à sa place je vous aurois déjà fait jeter par les fenêtres.
Qu’appelez-vous, jeter par les fenêtres ; apprenez, Monsieur, qu’on n’y jette pas une femme comme, moi ; j’ignore qui vous êtes, mais aux propos que vous tenez, à l’état dans lequel vous voilà, il est aisé de juger vos mœurs. Eugénie, suivez-moi.
Je vous demande pardon, Madame, mais je ne puis avoir cet honneur.
Quoi ! ma fille me résiste !
Elle vous désobéit formellement même, comme vous le voyez, Madame. Croyez-moi, ne souffrez point cela. Voulez-vous que j’envoie chercher des verges pour corriger cet enfant indocile ?
J’aurois bien peur, s’il en venoit, qu’elles ne servissent plutôt à Madame qu’à moi.
L’impertinente créature !
de Mistival.
Doucement, mon cœur, point d’invectives ici ; nous protégeons tous Eugénie, et vous pourriez vous repentir de vos vivacités avec elle.
Quoi ! ma fille me désobéira, et je ne pourrai pas lui faire sentir les droits que j’ai sur elle ?
Et quels sont-ils, ces droits, je vous prie, Madame ? vous flattez-vous de leur légitimité ? Quand M. de Mistival, ou je ne sais qui, vous lança dans le vagin les gouttes de foutre qui firent éclorre Eugénie, l’aviez-vous en vue pour-lors ? Non, n’est-ce pas. Eh bien ! quel gré voulez-vous qu’elle vous sache aujourd’hui pour avoir déchargé quand on foutoit votre vilain con ? Apprenez, Madame, qu’il n’est rien de plus illusoire que les sentimens du père ou de la mère pour les enfans, et de ceux-ci pour les auteurs de leurs jours ; rien ne fonde, rien n’établit de pareils sentimens en usage ici ; détestez-la, puisqu’il est des pays où les parens tuent leurs enfans, d’autres où ceux-ci égorgent ceux de qui ils tiennent la vie. Si les mouvemens d’amour réciproque étoient dans la nature, la force du sang ne seroit plus chimérique, et sans s’être vus, sans s’être connus mutuellement, les parens distingueroient, adoreroient leurs fils, et reversiblement ceux-ci au milieu de la plus grande assemblée, discerneroient leurs pères inconnus, voleroient dans leurs bras, et les adoreroient. Que voyons-nous au lieu de tout cela ? Des haines réciproques et invétérées, des enfans qui, même avant l’âge de raison, n’ont jamais pu souffrir la vue de leurs pères, des pères éloignant leurs enfans d’eux, parce que jamais ils ne purent en soutenir l’approche. Ces prétendus mouvemens sont donc illusoires, absurdes, l’intérêt seul les imagina, l’usage les prescrivit, l’habitude les soutint, mais la nature jamais ne les imprima dans nos cœurs. Voyez si les animaux les connoissent ; non, sans doute ; c’est pourtant toujours eux qu’il faut consulter, quand en veut connoître la nature. Ô pères ! soyez donc bien en repos sur les prétendues injustices que vos passions ou vos intérêts vous conduisent à faire à ces êtres nuls pour vous, auxquels quelques gouttes de votre sperme ont donné le jour ; vous ne leur devez rien, vous êtes au monde pour vous et non pour eux, vous seriez bien fous de vous gêner, ne vous occupez que de vous, ce n’est que pour vous que vous devez vivre ; et vous, enfans, bien plus dégagés, s’il se peut encore, de cette piété filiale dont la base est une vraie chimère, persuadez-vous de même que vous ne devez rien non plus à ces individus dont le sang vous a mis au jour. Pitié, reconnoissance, amour, aucuns de ces sentimens ne leur est dû, ceux qui vous ont donné l’être n’ont pas un seul titre pour les exiger de vous, ils ne travailloient que pour eux, qu’ils s’arrangent ; mais la plus grande de toutes les duperies, seroit de leur donner ou des soins ou des secours que vous ne leur devez sous aucuns rapports, rien ne vous en prescrit la loi ; et si par hasard vous vous imaginiez en démêler l’organe ; soit dans les inspirations de l’usage, soit dans celles des effets moraux du caractère, étouffez sans remords des sentimens absurdes… des sentimens locaux, fruits des mœurs climatérales que la nature réprouve, et que désavoua toujours la raison.
Hé quoi ! les soins que j’ai eu d’elle, l’éducation que je lui ai donnée…
Oh ! pour les soins, ils ne sont jamais les fruits que de l’usage ou que de l’orgueil ; n’ayant rien fait de plus pour elle que ce que prescrivent les mœurs du pays que vous habitez, assurément Eugénie ne vous doit rien ; quant à l’éducation, il faut qu’elle ait été bien mauvaise, car nous sommes obligés de refondre ici tous les principes que vous lui avez inculqué ; il n’y en a pas un seul qui tienne à son bonheur, pas un qui ne soit absurde ou chimérique ; vous lui avez parlé de dieu, comme s’il y en avoit un ; de vertu, comme si elle étoit nécessaire ; de religion, comme si tous les cultes religieux étoient autre chose que le résultat de l’imposture du plus fort, et de l’imbécillité du plus foible ; de jésus christ, comme si ce coquin-là étoit autre chose qu’un fourbe et qu’un scélérat ; vous lui avez dit que foutre étoit un péché, tandis que foutre est la plus délicieuse action de la vie ; vous avez voulu lui donner des mœurs, comme si le bonheur d’une jeune fille n’étoit pas dans la débauche et l’immoralité, comme si la plus heureuse de toutes les femmes ne devoit pas être incontestablement celle qui est la plus vautrée dans l’ordure et le libertinage, celle qui brave le mieux tous les préjugés, et qui se moque le plus de la réputation. Ah ! détrompez-vous, détrompez-vous, Madame, vous n’avez rien fait pour votre fille, vous n’avez rempli à son égard aucune obligation dictée par la nature, Eugénie ne vous doit donc que de la haine.
Juste ciel ! mon Eugénie est perdue, cela est clair… Eugénie, ma chère Eugénie, entends pour la dernière fois les supplications de celle qui t’a donné la vie ; ce ne sont plus des ordres, mon enfant, ce sont des prières ; il n’est malheureusement que trop vrai que tu es ici avec des monstres, arrache-toi de ce commerce dangereux, et suis-moi, je te le demande à genoux. (Elle s’y jette.).
Ah ! bon, voilà une scène de larmes… allons, Eugénie, attendrissez-vous.
s’en souvenir.
Tenez, ma petite maman, je vous apporte mes fesses… les voilà positivement au niveau de votre bouche ; baisez-les, mon cœur, sucez-les, c’est tout ce qu’Eugénie peut pour vous… Souviens-toi, Dolmancé, que je me montrerai toujours digne d’être ton élève.
avec horreur.
Ah ! monstre !… Va, je te renie à jamais pour ma fille.
Joignez-y même votre malédiction, ma très-chère mère, si vous le voulez, afin de rendre la chose plus touchante, et vous me verrez toujours du même flegme.
Oh ! doucement, doucement, Madame ; il y a une insulte ici, vous venez à nos yeux de repousser un peu trop durement Eugénie ; je vous ai dit qu’elle étoit sous notre sauve-garde, il faut une punition à ce crime. Ayez la bonté de vous déshabiller toute nue, pour recevoir celle que mérite votre brutalité.
Me déshabiller !…
Augustin, sers de femme-de-chambre à Madame, puisqu’elle résiste. (Augustin se met brutalement à l’ouvrage, Madame de Mistival se défend.)
Oh ciel ! où suis-je ? Mais, Madame, songez-vous à ce que vous permettez qu’on me fasse chez vous ? imaginez vous donc que je ne me plaindrai pas de pareils procédés ?
Il n’est pas bien certain que vous le puissiez.
Oh ! grands dieu ! l’on va donc me tuer ici.
Pourquoi pas ?
Un moment, Messieurs. Avant que d’exposer à vos yeux le corps de cette charmante beauté, il est bon que je vous prévienne de l’état dans lequel vous allez le trouver. Eugénie vient de me tout dire à l’oreille ; hier son mari lui donna le fouet à tour de bras, pour quelques petites fautes de ménage… et vous allez, m’assure Eugénie, trouver ses fesses comme du taffetas chiné.
est nue.
Ah ! parbleu, rien n’est plus véritable ; je ne vis, je crois, jamais un corps plus maltraité que celui-là… Comment, morbleu, mais elle en a autant par devant que par derrière… Voilà pourtant un fort beau cul. (Il le baise et le manie.)
Laissez-moi, laissez-moi, oh je vais crier au secours.
d’elle et la saisissant par le bras.
Écoute, putain, je vais à la fin t’instruire… Tu es pour nous une victime envoyée par ton mari même, il faut que tu subisses ton sort, rien ne sauroit t’en garantir… quel sera t-il ? je n’en sais rien ; peut-être seras-tu pendue, rouée, écartelée, tenaillée, brûlée vive, le choix de ton supplice dépend de ta fille, c’est elle qui prononcera ton arrêt, mais tu souffriras, catin, oh, oui, tu ne seras immolée qu’après avoir subi une infinité de tourmens préalables ; quant à tes cris, je t’en préviens, ils seroient inutiles ; on égorgeroit un bœuf dans ce cabinet, que ses beuglemens ne seroient pas entendus ; tes chevaux, tes gens, tout est déjà parti ; encore une fois, ma belle, ton mari nous autorise à ce que nous faisons, et la démarche que tu fais n’est qu’un piége tendu à ta simplicité, et dans lequel tu vois qu’il est impossible de mieux tomber.
J’espère que voilà Madame parfaitement tranquillisée maintenant.
La prévenir à ce point, est assurément ce qui s’appelle des égards.
toujours les fesses,
En vérité, Madame, on voit que vous avez une amie chaude dans Madame de Saint-Ange… Où en trouver maintenant de cette franchise ? c’est qu’elle vous parle avec une vérité… Eugénie, venez mettre vos fesses à côté de celles de votre mère…! que je compare vos deux culs (Eugénie obéit) ; ma foi le tien est beau, ma chère, mais pardieu celui de la maman n’est pas mal encore… il faut qu’un instant je m’amuse à les foutre tous les deux… Augustin, contenez Madame.
Ah ! juste ciel, quel outrage !
commençant par enculer la mère.
Et point du tout, rien de plus simple… tenez, à peine l’avez-vous senti… Ah ! comme on voit que votre mari s’est souvent servi de cette route. À ton tour, Eugénie… quelle différence… là, me voilà content, je ne voulois que pelotter pour me mettre en train. Un peu d’ordre maintenant. Premièrement, Mesdames, vous Saint-Ange, et vous Eugénie, ayez la bonté de vous armer de godmichés, afin de porter tour-à-tour à cette respectable dame, soit en con, soit en cul, les plus redoutables coups. Le Chevalier, Augustin et moi, agissant de nos propres membres, nous vous relayerons avec exactitude. Je vais commencer, et comme vous croyez bien, c’est encore une fois son cul qui va recevoir mon hommage ; pendant la jouissance, chacun sera maître de la condamner à tel supplice que bon lui semblera, en observant d’aller par gradation, afin de ne la point crever tout d’un coup… Augustin, console-moi, je t’en prie, en m’enculant, de l’obligation où je suis de sodomiser une vieille vache. Eugénie, fais-moi baiser ton beau derrière, pendant que je fouts celui de ta maman, et vous, Madame, approchez le vôtre, que je le manie… que je le socratise… Il faut être entouré de culs, quand c’est un cul qu’on fout.
Que vas-tu faire, mon ami, que vas-tu faire à cette garce ? à quoi vas-tu la condamner, en perdant ton sperme ?
La chose du monde la plus naturelle, je vais l’épiler et lui meurtrir les cuisses à force de pinçures.
Ah ! le monstre ! le scélérat ! il m’estropie… juste ciel !
Ne l’implore pas, ma mie, il sera sourd à ta voix, comme il l’est à celle de tous les hommes ; jamais ce ciel puissant ne s’est mêlé d’un cul.
Ah ! comme vous me faites mal !
Incroyables effets des bisarreries de l’esprit humain !… Tu souffres, ma chère, tu pleures, et moi je décharge… ! Ah ! double gueuse, je t’étranglerois, si je n’en voulois laisser le plaisir aux autres. À toi Saint-Ange.
Madame de Saint-Ange l’encule et l’enconne avec son godmiché, elle lui donne quelques coups de poing ; le chevalier succède, il parcourt de même les deux routes, et la souflette en déchargeant. Augustin vient ensuite, il agit de même, et termine par quelques chiquenaudes, quelques nazardes. Dolmancé, pendant ces différentes attaques, a parcouru de son engin les culs de tous les agens, en les excitant de ses propos.
Allons, belle Eugénie, foutez votre mère, enconnez-la d’abord.
Venez, belle maman, venez que je vous serve de mari ; il est un peu plus gros que celui de votre époux, n’est-ce pas, ma chère, n’importe, il entrera… Ah ! tu cries, ma mère, tu cries quand ta fille te fout ; et toi, Dolmancé, tu m’encules ; me voilà donc à-la-fois incestueuse, adultère, sodomite, et tout cela pour une petite file qui n’est dépucelée que d’aujourd’hui… que de progrès, mes amis… avec quelle rapidité je parcours la route épineuse du vice… oh ! je suis une fille perdue. … je crois que tu décharges, ma douce mère… Dolmancé, vois ses yeux… n’est il pas certain qu’elle décharge… Ah ! garce, je vais t’apprendre à être libertine… Tien, gueuse, tien. (Elle lui presse et flétrit la gorge) Ah ! fouts, Dolmancé, fouts, mon doux ami… je me meurs.
Eugénie donne, en déchargeant, 10 ou 12 coups de poings sur le sein et dans les flancs de sa mère.
Ayez pitié de moi, je vous conjure… je me trouve mal, je m’évanouis.
Madame de Saint-Ange veut la secourir, Dolmancé s’y oppose.
Eh ! non, non, laissez-la dans cette syncope, il n’y a rien de si lubrique à voir qu’une femme évanouie, nous la fouetterons pour la rendre à la lumière… Eugénie, venez vous étendre sur le corps de la victime… C’est ici où je vais reconnoître si vous êtes ferme, chevalier ; foutez-la sut le sein de sa mère en défaillance, et qu’elle nous branle, Augustin et moi, de chacune de ses mains… Vous, Saint-Ange, branlez-la pendant qu’on la fout.
En vérité, Dolmancé, ce que vous nous faites faire est horrible ; c’est outrager à la fois la nature, le ciel, et les plus saintes loix de l’humanité.
Rien ne me divertit comme les solides élans de la vertu du chevalier. Où, diable voit-il dans tout ce que nous faisons le moindre outrage à la nature, au ciel et à l’humanité ? Mon ami, c’est de la nature dont les roués tiennent les principes qu’ils mettent en action ; je t’ai déjà dit mille fois que la nature, qui, pour le parfait maintient des loix de son équilibre, a tantôt besoin de vices, et tantôt besoin de vertus, nous inspire tour-à-tour le mouvement qui lui est nécessaire ; nous ne faisons donc aucune espèce de mal en nous livrant à ces mouvemens, de telle sorte que l’on puisse les supposer ; à l’égard du ciel, mon cher chevalier, cesse donc, je te prie, d’en craindre les effets, un seul moteur agit dans l’univers, et ce moteur est la nature ; les miracles, ou plutôt les effets physiques de cette mère du genre humain, différemment interprêtés par les hommes, ont été déifiés par eux sous mille formes plus extraordinaires les unes que les autres ; des fourbes ou des intrigans, abusant de la crédulité de leurs semblables, ont propagé leurs ridicules rêveries, et voilà ce que le chevalier appelle le ciel, voilà ce qu’il craint d’outrager… Les loix de l’humanité, ajoute-t-il, sont violées dans les fadaises que nous nous permettons ; retiens donc une fois pour toutes, homme simple et pusillanime, que ce que les sots appellent humanité n’est qu’une foiblesse née de la crainte et de l’égoïsme ; que cette chimérique vertu n’enchaînant que les hommes foibles, est inconnue de ceux dont le stoïcisme, le courage et la philosophie forme le caractère ; agis donc, chevalier, agis donc sans rien craindre ; nous pulvériserions cette catin, qu’il n’y auroit pas encore le soupçon d’un crime, les crimes sont impossibles à l’homme ; la nature, en leur inculquant l’irrésistible desir d’en commettre, sut prudemment éloigner d’eux les actions qui pouvoient déranger ses loix ; va, sois sûr, mon ami, que tout le reste est absolument permis, et qu’elle n’a pas été absurde, au point de nous donner le pouvoir de la troubler ou de la déranger dans sa marche ; aveugles instrumens de ses inspirations, nous dicta-t-elle d’embraser l’univers ? le seul crime seroit d’y résister, et tous les scélérats de la terre ne sont que les agens de ses caprices… Allons, Eugénie, placez-vous… mais que vois-je… elle pâlit.
Moi, pâlir ! Sacredieu, vous allez bientôt voir que non.
L’attitude s’exécute, Madame de Mistival est toujours en syncope. Quand le chevalier a déchargé, le grouppe se rompt.
Quoi ! la garce n’est pas encore revenue ? des verges, des verges, Augustin, va vîte me cueillir une poignée d’épines dans le jardin.
En attendant, il la souflette et lui donne des camouflets.
Oh ! par ma foi ! je crains qu’elle ne soit morte, rien ne réussit.
Morte ! morte ! quoi ! il faudroit que je portasse le deuil cet été, moi qui ai fait faire de si jolies robes !
Ah ! le petit monstre.
d’Augustin qui rentre.
Nous allons voir l’effet de ce dernier remède. Eugénie, sucez mon vit, pendant que je travaille à vous rendre une mère, et qu’Augustin me rende les coups que je vais porter ; je ne serois point fâché, chevalier, de te voir enculer la sœur, tu te placeras de manière à ce que je puisse ta baiser les fesses pendant l’opération.
Obéissons, puisqu’il n’est aucun moyen de persuader à ce scélérat que tout ce qu’il nous fait faire est affreux.
Le tableau s’arrange ; à mesure que Madame de Mistival est fouettée, elle revient à la vie.
Eh bien ! voyez-vous l’effet de mon remède ; je vous avois bien dit qu’il étoit sûr.
Oh ciel ! pourquoi me rappelle-t-on du sein des tombeaux ? pourquoi me rendre aux horreurs de la vie ?
Eh ! vraiment ma petite mère, c’est que tout n’est pas dit. Ne faut-il pas que vous entendiez votre arrêt ? ne faut-il pas qu’il s’exécute ?… Allons, réunissons-nous autour de la victime, qu’elle se tienne à genoux au milieu du cercle, et qu’elle écoute en tremblant ce qui va lui être annoncé. Commencez Madame de Saint-Ange.
Les prononcés suivans se font pendant que les acteurs sont toujours en action.
Je la condamne à être pendue.
Coupée, comme chez les Chinois, en vingt-quatre mille morceaux.
Tenez, moi je la tiens quitte pour être rompue vive.
Ma belle petite maman sera lardée avec des mèches de soufre, auxquelles je me chargerai de mettre le feu en détail. (Ici l’attitude se rompt.)
Eh bien ! mes amis, en ma qualité de votre instituteur, moi j’adoucis l’arrêt ; mais la différence qui va se trouver entre mon prononcé et le vôtre, c’est que vos sentences n’étoient que les effets d’une mistification mordante, au lieu que la mienne va s’exécuter. J’ai là bas un valet muni d’un des plus beaux membres qui soit peut-être dans la nature, mais malheureusement distilant le virus, et rongé d’une des plus terribles véroles qu’on ait encore vue dans le monde ; je vais le faire monter, il lancera son venin dans les deux conduits de la nature de cette chere et aimable dame, afin qu’aussi long-tems que dureront les impressions de cette cruelle maladie, la putain se souvienne de ne pas déranger sa fille quand elle se fera foutre.
Tout le monde applaudit, on fait monter le valet.
Lapierre, foutez cette femme-là, elle est extraordinairement saine, cette jouissance peut vous guérir, le remède n’est pas sans exemple.
Devant tout le monde, Monsieur.
As-tu peur de nous montrer ton vit ?
Non, ma foi, car il est fort beau… Allons, Madame, ayez la bonté de vous tenir, s’il vous plaît.
Oh ! juste ciel ! quelle horrible condamnation !
Cela vaut mieux que de mourir, maman, au moins je porterai mes jolies robes cet été.
Amusons-nous pendant ce tems-là ; mon avis seroit de nous flageller tous, Madame de Saint-Ange étrillera Lapierre, pour qu’il enconne fermement Madame de Mistival, j’étrillerai Madame de Saint-Ange, Augustin m’étrillera, Eugénie étrillera Augustin, et sera fouettée elle même très-vigoureusement par le chevalier. (Tout s’arrange.)
Quand Lapierre a foutu le con, son maître lui ordonne de foutre le cul, et il le fait.
Bon, sors Lapierre. Tiens, voilà dix louis… Oh ! parbleu voici une inoculation comme Tronchin n’en fit de ses jours.
Je crois qu’il est maintenant très-essentiel que le venin qui circule dans les veines de Madame ne puisse s’exhaler ; en conséquence, il faut qu’Eugénie vous couse avec soin et le con et le cul, pour que l’humeur virulente, plus concentrée, moins sujette à s’évaporer, vous calcine les os plus promptement.
L’excellente chose ! allons, allons, des aiguilles, du fil, écartez vos cuisses, maman, que je vous couse, afin que vous ne me donniez plus ni frères ni sœurs.
Madame de Saint-Ange donne à Eugénie une grande aiguille où tient un gros fil rouge ciré ; Eugénie coût.
Oh ciel ! quelle douleur !
Parbleu, l’idée est excellente ; elle te fait honneur, ma chère ; je ne l’aurois jamais trouvée.
du con dans l’intérieur, et quelquefois le
ventre et la motte.
Ce n’est rien que cela, maman, c’est pour essayer mon aiguille.
La petite putain va la mettre en sang.
de Saint-Ange en face de l’opération.
Ah ! Sacredieu, comme cet écart-là me fait bander. Eugénie, multipliez vos points, pour que cela tienne mieux.
J’en ferai plus de deux cents, s’il le faut… Chevalier, branlez-moi pendant que j’opère.
Jamais on ne vit une petite fille aussi coquine que cela.
Point d’invectives, chevalier, ou je vous pique, contentez-vous de me chatouiller comme il faut, un peu de cul mon ange, je t’en prie ; n’as-tu donc qu’une main ? je n’y vois plus, je vais faire des points tout de travers. Tenez, voyez jusqu’où mon aiguille s’égare… jusques sur les cuisses, les tetons… Ah ! foutre, quel plaisir !
Tu me déchires, scélérate… que je rougis de t’avoir donné l’être.
Allons, la paix, la paix, petite maman, voilà qui est fini.
Madame de Saint-Ange.
Eugénie, cède-moi le cul, c’est ma partie.
Tu bandes trop, Dolmancé, tu va la martyriser.
Qu’importe, n’en avons-nous pas la permission par écrit ?
Il la couche sur le ventre, prend une aiguille et commence à lui coudre le trou du cul.
Ahe ! ahe ! ahe !
très-avant dans les chairs.
Tais-toi donc, garce, ou je te mets les fesses en marmelade… Eugénie, branle-moi.
Oui, mais à condition que vous piquerez plus fort ; car vous conviendrez que c’est la ménager beaucoup trop. (Elle le branle.)
Travaillez-moi donc un peu ces deux grosses fesses là.
Patience, Je vais bientôt la larder comme une culotte de bœuf ; tu oublies tes leçons, Eugénie, tu recalottes mon vit.
C’est que les douleurs de cette gueuse-là enflamment mon imagination, au point que je ne sais exactement plus ce que je fais.
Sacré foutre dieu, je commence à perdre la tête. Saint-Ange, qu’Augustin t’encule devant moi, je t’en prie, pendant que ton frère t’enconneras, et que je voye des culs sur-tout ; ce tableau-là va m’achever. (Il pique les fesses, pendant que l’attitude qu’il a demandée s’arrange.) Tiens, chère maman, reçois celle-ci, et encore celle-là. (Il la pique en plus de vingt endroits.)
Ah ! pardon, Monsieur, mille et mille pardons, vous me faites mourir.
Je le voudrois… Il y a long-tems que je n’ai si bien bandé ; je ne l’aurois pas cru après tant de décharges.
l’attitude demandée.
Sommes-nous bien ainsi, Dolmancé.
Qu’Augustin tourne un peu à droite, je ne vois pas assez le cul ; qu’il se penche, je veux voir le trou.
Ah ! foutre, voilà la bougresse en sang.
Il n’y a pas de mal. Allons, êtes-vous prêts, vous autres ; pour moi, dans un instant j’arrose du baume de la vie les plaies que je viens de faire.
Oui, oui, mon cœur, je décharge, nous arrivons au but en même tems que toi.
Ah ! triple foutre dieu, mon sperme coule, il se perd, sacredieu. Eugénie, dirige-le donc sur les fesses que je martyrise. Ah ! foutre, foutre ; c’est fini, je n’en puis plus. Pourquoi faut-il que la foiblesse succède à des passions si vives ?
Fouts, fouts-moi, mon frère, je décharge. (À Augustin.) Remue toi donc, jean-foutre ; ne sais-tu donc pas que c’est quand je décharge qu’il faut entrer le plus avant dans mon cul. Ah ! sacré nom d’un dieu, qu’il est doux d’être ainsi foutue par deux hommes ! (Le grouppe se rompt.)
Tout est dit. (À madame de Mistival.) Putain, tu peux te r’habiller, et partir maintenant quand tu le voudras. Apprends que nous étions autorisés, par ton époux même, à tout ce que nous venons de faire, nous te l’avons dit, tu ne l’as pas cru, lis-en la preuve ; (il lui montre la lettre) que cet exemple serve à te rappeler que ta fille est en âge de faire ce qu’elle veut, qu’elle aime à foutre, qu’elle est née pour foutre, et que si tu ne veux pas être foutue toi-même, le plus court est de la laisser faire ; sors, le chevalier va te ramener ; salue la compagnie, putain, mets-toi à genoux devant ta fille, et demande lui pardon de ton abominable conduite envers elle… Vous, Eugénie, appliquez deux bons soufflets à Madame votre mère, et sitôt qu’elle sera sur le seuil de la porte, faites-le lui passer à grands coups de pieds dans le cul. (Tout s’exécute.) Adieu, chevalier, ne vas pas foutre Madame en chemin, souviens-toi qu’elle est cousue, et qu’elle a la vérole, (quand tout est sorti.) Pour nous, mes amis, allons nous mettre à table et de là tous quatre dans le même lit. Voilà une bonne journée ; je ne mange Jamais mieux, Je ne dors jamais plus en paix, que quand je me suis suffisamment souillé dans le jour de ce que les sots appellent des crimes.