La Psychologie des romanciers russes du XIXe siècle/Introduction/1

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INTRODUCTION


I. — Origines de la Littérature russe. — Traditions mythologiques. — Chants et ballades épiques. — Bogatyris. — Cyrille et Méthode. — L’alphabet slave — Les langues et dialectes slaves. — Introduction du christianisme. — Littérature religieuse. — Nestor. — Récit de la campagne d’Igor. — Domination tartare. — L’imprimerie. — La première école russe — Le xvie siècle. — Ivan-le-Terrible. — Kourbsky. — Tchet-Mineï. — Influence petite-russienne. — Le premier roman russe : L’histoire du gentilhomme Flora Scobéev. — Pierre-le-Grand. — L’alphabet civil. — L’Académie des sciences - Lomonossov. — Première Université. — Catherine II. — Von-Vizine. — Premier théâtre russe. — Un précurseur de Bakounine : Raditchev. — Karamzine, — Pouchkine. — Avant et après 1830. — Le Roman russe du xixe siècle est le tableau fidèle de la société russe de cette époque.

II — Rôle de la psychologie critique. — Danger de tout dogmatisme. — Le moment et le milieu. — L’homme et l’œuvre. — But de cet ouvrage : étudier chaque romancier, individuellement, sous les différents aspects de ss personnalité, de son œuvre et des idées qui se dégagent de cette dernière.


I


La littérature russe débute par des productions orales qui expriment confusément les croyances et les idées des païens demi barbares. L’imagination populaire ne s’exerce que sur les traditions mythologiques et tout l’intérêt de la nation se concentre sur la lutte avec d’obscures puissances. Les éléments sont considérés comme des alliés ou des ennemis, on implore les uns, on combat les autres. Le soleil, la lune, le vent viennent, sous forme de dieux, en aide aux infortunes dans les circonstances difficiles. Les montagnes et les précipices sont habités par des puissances redoutées que les hommes apaisent au moyen de sacrifices. Les Koussalkas — nymphes des eaux, — abondent dans les chants et les ballades épiques. La forêt est dominée par la vieille magicienne Baba-Yaga à l’unique pied d’os. Le serpent Gorinitch, gardien des métaux précieux, vit dans les cavernes. Tous ces monstres ont des traits d’animaux, mais prennent peu à peu la forme nette d’êtres humains, doués, cependant, de forces et de vertus exagérées. Ce sont des Bogatyris (héros) qui se divisent en deux cycles Bogatyris starchié (anciens paladins) et Bogatyris mladchié (nouveaux paladins). Ils se groupent dans deux centres : à Kiev, autour du gracieux prince Vladimir et à Novgorod. Leur série est longue : Sviatogor, bogatyr tellement puissant que la terre a peine à le porter ; Volga Yseslavitch ; Mikoula, Oleg, Sviatoslav, Dobrinia Xikitich. Vassily Bouslaev. Alecha Popovitch, le fameux IliaMourometz, chevalier idéal, grand favori du peuple.

L’épopée antéhistorique naît sur les bords du Danube, patrie commune des slaves; la Bulgarie surtout dote la Bussie de légendes et de chants d’origine byzantine et orientale[1].

Vers 855, deux moines grecs, Cyrille et Méthode, composent l’alphabet slave avec des lettres grecques, hébraïques, arméniennes, etc.[2] C’est le point de départ de la civilisation slave.

Au xe siècle le christianisme (988) introduit en Russie la littérature religieuse. Les moines grecs, bulgares, serbes apportent avec eux des ouvrages ecclésiastiques, traduits par les mêmes Cyrille et Méthode et leurs disciples[3]. Ce sont surtout des explications des Écritures, des sermons, des fragments dogmatiques.

Le clergé se forme. Toute œuvre d’imagination indépendante est considérée comme étant du domaine du paganisme et persécutée. Au milieu du xie siècle apparaît, à Kiev, le célèbre solitaire Nestor, le premier historien russe. Sa fameuse chronique, Récit contemporain, offre les premières pages écrites sur la Russie.

En dehors du Code des lois de Yaroslav (Rousskaïa Pravda) et d’Instruction par le prince Vladimir Monomach, il n’y a pas d’œuvres originales. L’Instruction de Monomach, récit de ses occupations journalières et série de préceptes, marque une époque transitoire entre la littérature religieuse et la littérature profane.

À la fin du xie siècle est composé Slovo o polkou Igorové (Récit de la campagne d’Igor) où il est encore constamment fait mention des divinités et des cérémonies païennes. C’est une relation de la campagne d’Igor Sviatoslavitch de Novgorod Sévreski contre les Polovtsi (1185). Par ses réelles qualités, le Récit d’Igor est un monument de la même importance pour la littérature russe que La Chanson de Roland pour les lettres françaises. Les descriptions de l’armée, des combats, sont animées d’un grand souffle épique.

On y trouve des traces de l’influence de la poésie bulgare. Tout porte à croire que le poème est l’ouvrage d’un seul homme, grand poète, barde, sans doute, de la suite du prince Igor. Le Récit de la campagne d’Igor fut retrouvé en 1795 par le comte Moussine-Pouchkine ; le manuscrit appartenait probablement au xive siècle.[4]

Le xiie siècle nous lègue un ouvrage du supérieur Daniel, le Voyage en Russie, dont il existe un grand nombre de copies. Dès la première moitié du xiiie siècle, la Russie subit la cruelle domination des Tartares. Cependant au xiiie et au xive siècles, nous trouvons des livres d’un certain intérêt, tels l’Histoire de la vie et des exploits d’Alexandre Nevsky et l’Histoire de l’assassinat de Michel de Tver.

Ce n’est qu’au xvie siècle que la culture intellectuelle se fait jour, particulièrement dans la Russie méridionale et occidentale et dans la Russie moscovite. Le tsar Ivan IV assilevitch (1534-1584) fonde à Moscou la première imprimerie. En 1580, la première école est établie à Ostrog par Constantin Ostrogsky et, en 1588, le métropolite Pierre Moguila en organise une autre à Kiev. L’introduction de l’imprimerie en Russie est un événement capital. Au xviie siècle, l’imprimerie fut cause de luttes violentes, mais, par la suite, elle rendit, naturellement, des services immenses à la civilisation russe.

La littérature du xvie siècle offre d’abondants matériaux pour l’étude des mœurs de la vieille Russie. Les principaux écrivains de cette époque sont Silvestre, Ivan le Terrible, le prince Kourbsky, Maxime-le-Grec. Silvestre, prêtre, nous laissa un ouvrage intitulé Domostroï, c’est-à-dire le Maître de la maison, recueil de préceptes sévères. Le moine Maxime-le-Grec, élevé en Italie, fut appelé en Russie par Basile IV pour étudier les manuscrits grecs et slaves de la bibliothèque grand-ducale. Ses ouvrages sont très précieux pour l’étude de cette époque. Ayant refusé au prince l’autorisation de répudier son épouse stérile Salomé, Maxime-le-Grec fut enfermé dans un monastère où il mourut.

Ivan-le-Terrible dota la littérature russe de l’Épître au Supérieur du monastère de Cyrille Biélozersky et d’une correspondance abondante avec le prince Kourbsky. Ce dernier, d’abord en grande faveur auprès du tsar, puis rebelle et réfugié en Lithuanie pour éviter la colère de l’auguste aliéné, écrivit l’histoire de son souverain ; il laissa aussi un grand nombre de lettres. À un âge très avancé, il se mit à étudier le latin et la philosophie d’Aristote.

C’est également au xvie siècle qu’appartiennent les Tchet-Mineï, — entretiens pieux pour les douze mois de l’année — publiés sous la direction de Mecaire.

An xviie siècle, après la réunion de la Petite-Russie à la Moscovie, sous le règne d’Alexeï Michaïlovitch, l’influence de la culture petite-russienne se substitue aux tendances byzantines. Parmi les petits-russiens appelés à Moscou et qui jouent un rôle dans le mouvement littéraire, il faut nommer Séméon Polotsky, précepteur du prince héritier Théodore Alexeïevitch, auteur d’un ouvrage Sceptre du gouvernement, de deux recueils de sermons et d’une comédie Fils prodigue. Il mit aussi les psaumes en vers slaves. Les travaux de Polotsky sont dominés par l’idée de la nécessité d’introduire en Russie les bienfaits de la civilisation. Un autre Petit-Russien , Slavinetsky, aida le patriarche Nicon à corriger les livres sacrés.

Du même siècle date le livre attribué à Démétrius et intitulé Petits Tchet-Mineï, pour les distinguer des grands dont nous avons déjà parlé. L’ouvrage se distingue surtout par la beauté de la langue.

Vers la fin du xviie siècle, on trouve déjà des productions littéraires originales qui ne sont plus ni des traductions ni des adaptations et dont les tendances ne sont plus exclusivement religieuses. Ainsi l’Histoire du gentilhomme Flora Skobéev peut être considéré comme le premier roman russe. Le héros de cette œuvre d’imagination, pauvre jeune homme, devient riche et épouse la fille d’un grand seigneur. Le roman n’est pas trop mal ordonné, c’est à coup sur l’ancêtre d’Anna Karénine de Tolstoï.

À partir du xviiie siècle, avec l’introduction par Pierre-le-Grand de la civilisation occidentale, commence pour la littérature russe une ère nouvelle. Le célèbre réformateur, qui entreprit beaucoup trop pour pouvoir tout mener à bonne fin, introduit l’alphabet civil. Le slavon devient — et reste encore de nos jours — langue liturgique. C’est aussi Pierre Ier qui institue l’Académie des sciences (1724). Le premier poète de cette époque est Antioche Cantémir (1709-1744), fils du prince de Moldavie. Il avait reçu son instruction à l’étranger, notamment en France. Les satires de Cantémir sont en vers syllabiques. Il faut mentionner également Vassily Tretiakovsky (1703-1769), plutôt savant que poète. Mais le véritable représentant intellectuel du milieu du xviiie siècle est Michaïl Lomonossov (1711-1765), le fondateur de la Grammaire, de la Rhétorique , de la Métrique russes. Fils d’un pauvre pêcheur d’Arkhangel, curieux et avide de savoir, il abandonna la maison paternelle et partit à pied à Moscou. Il devint le premier savant et poète russe de l’époque. Lomonossov fut, pour le mouvement intellectuel, ce que Pierre-le-Grand avait été pour le mouvement politique et social. Premier linguiste russe, il consacra l’indépendance de la langue russe en la dégageant du slavon. Il contribua beaucoup à la création de la première Université russe à Moscou (1755).

Nommons encore Soumarokov (1718-1777) dont les tragédies sont en vers alexandrins, et son gendre Kniajnine (1740-1791), poète lyrique.

Le commencement du règne de Catherine Il est très favorable à la science et aux lettres russes. Par un oukase de 1783, l’impératrice autorise la fondation d’imprimeries privées. Grande protectrice des encyclopédistes, elle manie elle-même la plume. Le plus connu de ses ouvrages est un recueil de récits satiriques intitulé : Contes réels et imaginaires.

Un des meilleurs auteurs de cette époque est Von-Vizine (1744-1792) dont l’œuvre est variée. Il est surtout connu par ses deux comédies Brigadier et Mineur qui marquent une date dans l’histoire du théâtre russe[5].

Citons aussi le fabuliste Khemnitser (1744-1784), le poète lyrique Derjavine (1743-1816) et l’épigrammaliste Vassily Kapnist (1757-1824).

La Révolution Française amène chez Catherine II une réaction de tendances et d’idées. La tournure des événements en France lui fait peur et provoque de sa part une opposition d’autant plus violente que de 1779 à 1792 des associations secrètes se forment à Moscou sous la direction de deux hommes d’avant-garde, Novikov (1744-1818) et Schvartz[6]. En 1790, Alexandre Raditchev (1749-1802), un précurseur de Bakounine et l’un des premiers idéologues-martyrs russes, publie un ouvrage : Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou où il peint la misère (les paysans, la corruption des fonctionnaires, l’ignorance des masses et réclame l’émancipation des serfs. Le livre fut brûlé par ordre de l’amie de Voltaire et l’auteur, déporté en Sibérie orientale. Gracié sous le règne d’Alexandre Ier, Raditchev présenta à l’empereur un projet de code civil qui commençait ainsi : « La tolérance et la liberté de conscience doivent être absolues. » Voyant l’insuccès de ses efforts et menacé d’un nouvel exil, Raditchev finit par se suicider.

Nous sommes à une nouvelle période des lettres russes, marquée par Nicolas Karamzine (1765-1826). Auteur de l'Histoire de l’Empire de Russie en douze volumes, des Lettres d’un vogageur russe, des romans : Pauvre Lise, La fille du boyard, Karamzine joua un rôle important dans le mouvement littéraire. Il fonda la revue Messager de l’Europe, qui existe encore de nos jours, et propagea le goût de la lecture. Karamzine est le continuateur de Lomonossov dans le domaine linguistique, il prépare la voie à Pouchkine (1799-1837), le plus grand poète russe qui jeta les jalons de la littérature russe moderne.

Pouchkine purifie définitivement — avec Gogol — la langue littéraire et consacre à jamais la limpidité de ses expressions, bien différentes des phrases tortueuses et obscures de Lomonossov et de Karamzine. Pouchkine ouvre glorieusement le siècle de Tolstoï. N’oublions cependant pas les poètes, de grand mérite, qui sont à cheval sur les deux siècles ou contemporains de Pouchkine : Joukovsky (1783-1852), Griboiédov (1795-1829), Lermontov (1814-1841), Krylov (1768-1845).

Joukovsky se fit connaître par Le Chantre dans les rangs des guerriers russes, ode à propos des événements de 1812. Il est surtout l’adaptateur de Schiller, de Byron, des poètes grecs ; son œuvre principale est la traduction de l’Odyssée d’Homère. Ses vers sont corrects et très soignés. La comédie de Griboiédov, Le malheur d’avoir de l’esprit est un pur chef-d’œuvre d’observation et d’ironie ; elle est devenue classique. Lermontov est l’égal de Pouchkine ; ses poésies sont des merveilles de sonorité musicale. Krylov se nourrit partiellement de La Fontaine ; sa langue est simple et claire.

Depuis le siècle de Catherine II jusque vers 1830, la littérature russe est une imitation des lettres européennes, notamment des lettres françaises. Pendant la période de néo-classicisme, on imite Boileau, Racine, Corneille, — ou plutôt on leur emprunte. Lorsque, à la fin du xviiie siècle, les tendances classiques dans les diverses littératures de l’Europe commencent à être combattues, la répercussion du nouveau mouvement se fait sentir en Russie. L’idéalisme et le romantisme trouvent également des échos chez les écrivains moscovites. Pouchkine et Lermontov, eux aussi, subissent la suggestion de la poésie étrangère. Le père de Pouchkine possédait une grande bibliothèque composée presque exclusivement d’auteurs français. Le poète apprit la langue française comme la sienne propre. C’est à coup sûr cette circonstance qui lui a permis de vivifier la langue russe.

À partir de 1830 et notamment à partir de Gogol, les écrivains russes ne sont plus de simples imitateurs. On voit apparaître toute une pléiade de poètes, de romanciers, de dramaturges, de critiques, de philosophes[7] qui puisent en eux-mêmes et dans leur milieu immédiat les bases et les éléments de leurs œuvres. Les lettres prennent un développement considérable. Dans un pays où, malgré les formes extérieures de la civilisation, aucune liberté n’est connue, la littérature est le seul domaine où les aspirations sociales peuvent, sinon se donner libre cours, du moins servir de prétexte à controverser, à créer des mouvements, à manifester sa vitalité. Si Pouchkine et Lermontov sont des chantres ; tout court, les poètes Koltsov (1809-1847), Nekrassov (1821-1876), Chevtchenko (1814-1861), Nadson (1862-1887), sont des chantres à tendances nettement sociales. Les maîtres de la critique, Biélinsky (1810-1848). Dobroloubov (1836-1861), Pissarev (1840-1868), Tchernichevsky (1827-1889), Michaïlovsky (1840-1904) sont des écrivains-combattants, des initiateurs de mouvements sociaux d’idées. Mais c’est surtout le roman qui, au xixe siècle, a une portée particulière. C’est lui qui alimente la critique. Le roman n’est-il pas de tous les genres littéraires celui qui reflète le mieux, les mœurs, les tendances, les idées d’une époque donnée ? Jusqu’au xixe siècle, le roman, ou plutôt le conte, s’était maintenu dans les régions poétiques de l’imagination pure. Depuis Gogol, le roman russe reproduit les beautés et les laideurs de la vie réelle. Les romanciers placent leurs personnages dans un milieu vrai, bien observé et les traitent comme des êtres vivants. Le Roman russe du xixe siècle est le tableau fidèle de la société russe de cette époque.

  1. C’est à partir de la première moitié du xixe siècle qu’on commença à réunir les chants épiques russes. — Il existe encore en Russie des contrées où les chants païens de fête sont en usage les jours de Noël, du Nouvel An (Koliada), le lundi qui suit Quasimodo (Krasnaïa Gorka) et autres.
  2. A côté de l’alphabet cyrillique, il faut indiquer l’alphabet glagolitiquequi diffère légèremenl du précédent. L’origine de cet alphabet est obscure.

    Les langues slaves appartiennent à la famille des langues aryennes ou indo-européennes, c’est-à-dire à la famille des langues qui se distinguent par la perfection de leur forme et l’éclat de leur littérature. Toutes les langues et dialectes slaves se divisent en deux grandes classes : orientale et occidentale. La classe orientale comprend le slavon ou paléoslave, le russe, le bulgare, le serbo-croate et le slovène ; la classe occidentale est formée par le polonais, le tchèque ou bohème, le slovaque, la langue des Lusaciens et celle des anciens Slaves de la Baltique. Le russe se divise en véliko-russe, malo-russe (ou yougo-russe ou petit-russien) et biélo-russe.

    Le véliko-russe est la langue des Grands-Russiens qui habitent, en Europe, plus de 35 gouvernements ou province de la Russie septentrionale, avec le pays des Cosaques de l’Oural : en Asie, le pays de l’Amour, la Sibérie, le gouvernement de Sémipalatinsk, etc... ; de plus, dans les provinces habitées par un élément ethnique différent, les Grands-Russes constituent la majorité de la population des villes. Il n’en faut excepter que les villes de la Pologne, de la Transcaucasie, du Turkestan et du Samarkand, villes ou l’élément russe n’est pas prépondérant.

    Le malo-russe est la langue des Petits-Russiens qui habitent une quinzaine de gouvernements de la Russie méridionale, la moitié de la Bessarabie, presque tout le pays des Cosaques (excepté des Cosaques de l’Oural) et le diocèse Kelwe en Pologne. En Autriche, ils occupent la moitié de la province polonaise de Galicie : en Hongrie, dans les Carpathes orientales, il y en a environ 600.000.

    Le biélo-russe est la langue des Russes-Blancs des gouvernements de Tchernigov et de Poltava et de quelques districts des gouvernements limitrophes.

    Les Russes ont presque tous une même langue littéraire, à l’exception des Ruthènes de la Galicie qui se servent de leur idiome.

  3. La première traduction des Écritures est en ancien bulgare.
  4. Edition-princeps, 1800. Voir aussi les Zapiski de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, t. V, 1864 et les travaux de Barsov, Potebnia, V. Miller.
  5. Les premiers théâtres russes furent fondés en 1756 à Pétersbourg et en 1750 à Moscou.
  6. D’origine étrangère : vint en Russie en 1776, mourut en 1784.
  7. Voir notre ouvrage, La philosophie russe contemporaine (Paris, Félix Alcan).