La Sœur du Soleil/Chapitre XXV

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DENTU & Cie (p. 324-335).


XXV


CONFIDENCES


Une joie folle emplissait Osaka. Cette ville de plaisir, de luxe, de fêtes perpétuelles avait en horreur la guerre, les conflits politiques, les deuils, toutes choses qui l’empêchaient de se divertir : le divertissement étant, pour les habitants, le but principal de la vie. C’était donc fini ! On pouvait donc remplacer le visage qu’allongeaient la tristesse et l’inquiétude par la face élargie et épanouie dans le rire. À la première nouvelle de la paix, toute la ville se mit à danser, les matelots sur les quais du Yodo-Gava, les marchands au seuil de leurs maisons, les serviteurs dans les cours des palais. Les riches particuliers, les fonctionnaires, les nobles n’étaient pas moins satisfaits, s’ils mettaient un peu plus de réserve dans la manifestation de leur joie. Les princesses surtout étaient heureuses : confinées dans leurs palais, séparées de leurs époux, elles avaient cru vieillir dans cette guerre. On se réveillait d’un cauchemar. Il allait être permis encore d’être belle, de sourire, de se parer.

Elles couraient aux grands coffres de laque et en tiraient, au milieu d’un parfum de musc et de bois précieux, les robes superbes qu’elles y avaient ensevelies, pour adopter des toilettes plus sombres. C’était sur le sol un amoncellement admirable de satin, de soie, de crêpe, des couleurs les plus tendres. Mais on trouvait ces toilettes un peu fanées et froissées, et l’on faisait venir les fabricants, les tailleurs, les brodeuses.

La cour annonça pour le soir même une fête sur l’eau, à laquelle pourraient prendre part les riches habitants d’Osaka. Ce fut une fièvre. On n’avait que peu de temps pour se préparer, pour orner les embarcations.

Le soir vint ; le fleuve s’illumina.

Des milliers de barques, portant des guirlandes de lanternes, quittèrent les rives et se mirent à glisser lentement, en remontant et en descendant le fleuve.

Les bateaux de la cour arrivèrent bientôt. Plus larges, plus beaux que les autres embarcations, ils étaient tapissés d’étoffes de soie, qui débordaient et traînaient sur l’eau, éclairés par d’énormes lanternes rondes en gaze ou en verre peint, environnés du frissonnement multicolore d’innombrables banderoles. Sous l’abri de tentes magnifiques, étendues nonchalamment sur des coussins, au milieu des plis nombreux de leurs toilettes, des femmes gracieuses apparaissaient à la clarté douce des lumières. On voyait luire les broderies de leur kirimon et les grandes épingles rayonnantes de leurs coiffures. Des seigneurs étaient près d’elles, leur disant mille folies dont elles riaient en renversant un peu la tête. De longs serpents lumineux dansaient sur l’eau.

À l’endroit le plus large du fleuve, là ou les berges, sur un long espace, sont taillées en vastes gradins, des pièces d’artifice étaient disposées sur des radeaux : on attendait pour les allumer l’arrivée de la cour. Une foule immense, tapageuse et pleine de joie était échelonnée sur les gradins des rives et regardait la fête. Les spectateurs, les uns debout, les autres assis ou couchés, avaient tous avec eux une lanterne et participaient à l’illumination. Les tonneaux de saké ne manquaient pas : on les faisait dégringoler du haut des berges ; ils roulaient, rebondissaient au milieu des cris et des rires. Quelques-uns tombèrent à l’eau, ce fut toute une comédie pour les rattraper ; plusieurs sombrèrent ; néanmoins, tout le monde fut bientôt ivre.

Fidé-Yori assistait incognito à la fête. Il montait, avec le prince de Nagato, une barque légère peu éclairée. Deux hommes debout à l’avant la dirigeaient.

À demi couchés sur des coussins, les deux amis regardaient le va-et-vient des bateaux, silencieusement.

La voix claire des chanteuses de légendes nationales se faisait entendre, accompagnée par le biva ou le semsin. Des orchestres passaient, étouffaient, sous leurs bruyantes musiques, la douce chanson féminine. Mais, tout à coup, les pièces d’artifice éclatèrent, des fusées filèrent dans toutes les directions, des gerbes de feu s’épanouirent et laissèrent retomber des pluies d’étoiles. Une fois commencés les feux d’artifice ne s’interrompirent plus, on renouvelait les pièces à mesure qu’elles s’envolaient en fumée. C’étaient des sifflements, des pétillements, des irradiations continuels.

La barque où était Fidé-Yori croisa celle qui portait sa mère Yodogimi. La princesse, pleinement éclairée, apparaissait dans une toilette resplendissante. Son bateau était entièrement tapissé de brocart d’or ; la tente, de satin pourpre, avait à chaque angle des glands de perles. Le général Harounaga, complétement ivre, riait bruyamment, renversé sur les coussins.

Le siogoun détourna la tête. La barque passa. Fidé-Yori entendit encore un instant les éclats de rire du soldat.

Le prince de Nagato rêvait ; il ne regardait rien que le reflet des lumières dans l’eau ; il croyait y voir frissonner des braises, des pierreries, des flammes, des métaux en fusion. Il s’arracha à sa rêverie, cependant, trouvant que le silence se prolongeait trop longtemps, il leva les yeux sur le siogoun. Le visage de Fidé-Yori exprimait une mélancolie profonde ; pourtant, chaque bateau qui passait, le jeune homme le fouillait d’un regard avide.

Nagato l’examina quelques instants.

— Que cherche-t-il donc ? se demanda-t-il.

Fidé-Yori cherchait évidemment quelqu’un ; il poussait un profond soupir chaque fois qu’il était déçu dans son espoir.

— Maître, dit enfin Ivakoura, le peuple entier est aujourd’hui dans la joie. Je croyais que la tristesse s’était réfugiée dans mon seul cœur, mais je vois que tu en as gardé une part.

— Je devrais paraître heureux, en effet, dit Fidé-Yori ; mais, à toi, je me montre tel que je suis. Vois-tu, ami, une blessure morale qui ne veut pas guérir me torture. Le royaume est en paix, mon cœur ne l’est pas.

— Qu’as-tu donc, mon prince bien-aimé ? dit Nagato ; t’en souviens-tu, il y a quelques jours, tu m’as promis de me confier ton chagrin.

— Je voulais le faire depuis longtemps ; je ne sais quelle étrange pudeur m’a retenu ; il me semblait que ce sentiment, si doux et si cruel, que j’éprouvais pour la première fois, celle qui l’avait inspiré devait être la première à le connaître.

— Tu es amoureux, ami, je m’en doutais. Mais pourquoi souffres-tu par cet amour ?

— Celle que j’aime m’a sauvé la vie, je ne l’ai vue qu’une fois, elle se nomme Omiti ; c’est tout ce que je sais d’elle, dit le siogoun.

— Pauvre cher prince ! s’écria Nagato ; et tu n’as pas su la retrouver ?

— Hélas !

— Sais-tu à quelle classe elle appartient ?

— C’est une fille noble, dit Fidé-Yori ; son langage, sa mise me l’ont révélé. Mais fût-elle au rang des reprouvés, si jamais le ciel permet que je la retrouve, elle sera ma femme.

— Nous la chercherons ensemble, dit Nagato.

— Je la cherche, en ce moment même, au milieu de cette foule. Chaque bateau qui passe, chargé de femmes, fait battre mon cœur à coups précipités.

— Crois-tu donc qu’elle habite Osaka ? dit le prince de Nagato.

— J’en ai l’espoir et le pressentiment, dit Fidé-Yori.

— Alors elle est certainement à cette fête. Quelle est la jeune fille qui sera restée chez elle aujourd’hui ?

— J’ai pensé comme toi, ami, dit le siogoun ; c’est pourquoi je suis ici.

— Voyons, trace-moi en quelques mots le portrait de celle que tu aimes, dit Nagato, afin que je puisse te servir dans tes recherches.

— Elle est pleine d’une grâce exquise, petite, les yeux très grands, elle a l’air d’une enfant ; son sourire est une fleur pleine de rosée.

— Le portrait manque un peu de précision, dit Ivakoura en souriant. N’importe, cherchons ; tu es là pour rectifier les erreurs que je commettrai.

Ils ordonnèrent aux bateliers de ramer rapidement et de parcourir toute la partie du fleuve sillonnée par les embarcations illuminées. Le léger bateau se mit à glisser comme une hirondelle. Il allait, venait courait d’une rive à l’autre sans jamais se heurter aux autres barques. Pas une n’échappait aux regards scrutateurs des deux amis, mais leurs recherches demeuraient infructueuses.

— Elle se nomme Omiti tu ne sais rien de plus ? disait Nagato.

— Rien. Je crois pourtant que la famille à laquelle elle appartient fait partie de mes ennemis. En me révélant l’existence du complot, elle a refusé de m’en nommer les auteurs.

— Ah ! s’écria tout à coup Nagato, vois donc cette jeune fille là-bas, n’est-ce pas celle que tu cherches ? jamais je n’ai vu d’aussi beaux yeux.

Fidé-Yori se retourna vivement.

— Ah ! dit-il, tu te moques, elle a les lèvres épaisses et le nez écrasé.

— C’est vrai, dit Nagato, pardonne-moi, de loin elle m’avait semblé jolie.

Le bateau qui les portait arriva au point où le fleuve s’élargissait, et d’où les pièces d’artifice continuaient à s’envoler vers le ciel.

Ce fut à son tour Fidé-Yori qui poussa un cri.

À travers une gerbe de feu il avait cru voir le visage d’Omiti, et lui ne se trompait pas.

— Là ! là ! cria-t-il, rejoignez ce bateau, hâtez-vous !

Les rameurs précipitamment virèrent de bord. Mais il fallait faire un détour, les grands radeaux qui portaient les pièces d’artifice encombraient le passage. Lorsqu’on les eut dépassés on ne sut quel bateau poursuivre. Fidé-Yori n’avait vu que le visage de la jeune fille, il ne le voyait plus. La barque dans laquelle elle était passée, il n’avait pu apercevoir ni le nombre de ses lanternes, ni les couleurs de ses banderoles. D’ailleurs, il y avait à cet endroit un tel encombrement de bateaux de toutes formes, de toutes tailles, qu’il était presque impossible de se mouvoir.

Fidé-Yori tremblait d’émotion et d’inquiétude.

— Elle va m’échapper, disait-il ; après une si longue attente, la retrouver pour la perdre aussitôt !

— As-tu vu de quel côté glissait la barque ? demanda Ivakoura.

— Il me semble qu’elle remontait le fleuve.

— Eh bien, dirigeons-nous de ce côté ; elle n’a pas pu s’éloigner aussi vite. On est comme prisonnier ici ; nous la retrouverons.

Fidé-Yori reprit courage.

— Remontez le fleuve, dit-il aux bateliers.

Le jeune siogoun se penchait par dessus le rebord et regardait avidement. Quelques personnes le reconnurent. Un grand nombre de princesses de la cour, des seigneurs, des chefs de guerre, passèrent près de lui. Il revit sa mère et le général Harounaga ; mais le visage qu’il cherchait ne se montrait plus.

— Nous avons peut-être été trop vite, dit-il.

Ils revinrent en arrière, puis remontèrent de nouveau.

— La fête touche à sa fin ! s’écria tout à coup Fidé-Yori. Allons attendre cette barque au-dessus de l’encombrement central ; lorsqu’elle s’éloignera, elle passera près de nous.

— De quel côté faut-il aller ? dit Nagato.

— Du côté de la haute ville, il n’y a pas d’habitations nobles du côté de la mer.

Ils attendirent vainement ; la barque ne se montra pas ; elle avait descendu le fleuve et s’était dirigée du côté des faubourgs.

Fidé-Yori, découragé, rentra au palais. Le prince de Nagato s’efforçait de le consoler.

— Tu es bien certain que celle que tu as vue était celle que tu cherches ? lui dit-il.

— Certes ! s’écria Fidé-Yori ; je n’ai vu son visage qu’une fois, mais jamais mes yeux ne l’oublieront.

— Alors, dit le prince, au lieu d’être triste, réjouis-toi. Tu t’imaginais seulement qu’elle habitait cette ville ; maintenant, tu as la certitude qu’elle y réside. Nous sommes donc sûrs de la retrouver. Tu donneras une nouvelle fête, et elle y sera encore.

— Tu as raison, ami, dit Fidé-Yori tu m’aideras ; nous fouillerons la ville. Nous la retrouverons, elle sera ma femme. Alors la vie, qui a été pour moi pleine de tristesses et de déceptions, commencera à me sourire. Dès demain, n’est ce pas ? nous nous mettrons en campagne, avant qu’une nouvelle fête soit organisée ; nous étudierons la ville quartier par quartier ; nous tâcherons de lui arracher son secret. Ah ! tu m’as rendu le courage, tu m’as fait presque joyeux !

L’espérance illuminait les yeux du jeune siogoun, un sourire entr’ouvait ses lèvres.

Tout à coup un nuage passa sur son front.

— Combien je suis égoïste et cruel ! s’écria-t-il. Toi, mon ami le plus cher, mon frère dévoué, tu viens de perdre la femme que tu aimais, elle est morte d’une mort affreuse, et j’insulte à ta douleur en te parlant de mon amour et de mon espoir. J’ose être joyeux quand tu es désolé.

— Maître, dit Nagato, je ressens un profond chagrin de la perte de celle qui est morte pour moi, j’éprouvais pour elle une affection fraternelle, mais ma fiancée n’était pas la femme que j’aimais.

— Que dis-tu, s’écria Fidé-Yori, tu me retires un poids énorme de dessus le cœur, je te croyais à jamais désespéré. Tu peux donc être heureux encore, autant que moi.

Ivakoura secoua la tête.

— Mon amour est fait de lumière et d’ombre, dit-il. Je ne serai jamais complétement heureux ; il comporte une part de joie céleste et une part de souffrances profondes ; tel qu’il est, cependant, c’est toute ma vie.

— Qui donc aimes-tu ? dit Fidé-Yori.

— Oh ! maître, dit le prince, en mettant la main sur ses yeux, ne me le demande pas.

— C’est si doux de parler de l’être aimé. Vois, depuis que tu es mon confident, ma peine a diminué de moitié.

— Je suis condamné au silence.

— Même vis-à-vis de moi ? C’est ainsi que tu m’aimes ! Je regrette de t’avoir ouvert mon cœur.

— Dès que je t’aurai avoué quelle est celle que j’aime, tu ne m’en reparleras jamais.

— Est-ce ma mère ?

— Non, dit Nagato en souriant.

— Qui est-ce ? Je t’en conjure, dis-le moi !

— La Kisaki.

— Malheureux ! s’écria Fidé-Yori.

Et, ainsi que l’avait prédit le prince, il n’ajouta pas un mot.

Le lendemain, on commença à démolir les murs de la forteresse. Dix mille hommes s’y acharnèrent : ils résistaient. On ne savait comment s’y prendre ; les pierres s’appuyaient à un talus de terre, elles y étaient comme enchâssées. En haut, sur le terre-plein qui formait une vaste terrasse, des cèdres s’élevaient et répandaient de l’ombre. On s’attaqua d’abord aux tours qui se projetaient de loin en loin en avant des murailles ; on les jeta dans le fossé, puis on arracha des blocs du rempart, on vint à bout du travail. Seulement, les murailles démolies semblaient se dresser encore ; les pierres n’y étaient plus, la montagne de terre restait ; mais le fossé était comblé.

Pendant que cette œuvre de destruction s’accomplissait, la ville continuait a se réjouir. Fidé-Yori fit fondre une cloche énorme, et la dédia solennellement, au temple de Bouddha ; sur cette cloche il avait fait graver ceci : Désormais, ma maison sera tranquille.

À l’occasion de cette dédicace, des réjouissances publiques avaient eu lieu. Maintenant on annonçait une représentation splendide, au principal théâtre d’Osaka. On devait mettre au jour un drame nouveau : le Taïko-ki, c’est-à-dire l’histoire de Taïko. Cette œuvre semi-historique venait d’être écrite à la gloire du père de Fidé-Yori. Le moment était bien choisi pour la représenter ; aussi se hâtait-on de tout préparer. Mais la mise en scène devait être très soignée, on n’avait pu encore fixer le jour de la représentation.

On ne parlait que de cela dans la ville. Les places étaient toutes retenues à l’avance ; on les payait de cinq à six kobangs[1]. Les femmes devenaient folles au milieu des préparatifs de leurs toilettes ; les tailleurs, les brodeuses haletaient. On vantait les mérites de l’acteur principal qui devait remplir le rôle de Taiko. Tout le monde le connaissait ; il était célèbre. On l’avait surnommé Nariko-Ma, la « Toupie-Ronflante. »

Fidé-Yori, lui aussi, attendait impatiemment le jour de la représentation. Il espérait qu’Omiti y viendrait, et là, du moins, elle ne pourrait lui échapper. Ses recherches dans la ville avec le prince de Nagato n’avaient eu aucun résultat. Il n’était pas aussi aisé qu’ils se l’étaient imaginé de pénétrer dans toutes les maisons et de s’informer d’une jeune fille. Ils avaient commencé par les demeures des nobles. Là, c’était plus facile. Le siogoun honorait d’une visite, incognito, les épouses des seigneurs absents, il avait la fantaisie de voir la famille des princesses, et passait ainsi en revue toutes les jeunes filles nobles d’Osaka. Pour pénétrer chez les riches particuliers les deux amis furent contraints de se déguiser, et ils n’étaient pas toujours bien reçus. Leurs ruses pour se faire montrer les filles de la maison variaient ; ils prétendaient avoir vu tomber de la manche d’une jeune fille un objet d’une valeur inestimable qu’ils ne voulaient rendre qu’à elle. Ou bien ils se disaient envoyés par un vieillard au désespoir, qui venait de perdre sa fille unique, et qui cherchait une enfant du même âge, lui ressemblant un peu, afin de lui laisser sa fortune, qui était immense. Cette dernière invention du prince de Nagato réussissait assez bien, mais la besogne était rude, ils avaient déjà employé huit jours à ces recherches et ils n’avaient encore visité que les palais et une rue d’Osaka.

— Jamais nous n’arriverons à voir toutes les maisons de cette ville immense, disait Fidé-Yori, nous sommes fous.

— Nous risquons de vieillir avant de trouver ce que nous cherchons, répliquait Nagato. N’importe, cherchons toujours, peut-être dans la prochaine demeure où nous pénétrerons la rencontrerons-nous.

Fidé-Yori soupirait.

— Attendons le jour où le théâtre ouvrira ses portes, dit-il.

Enfin, de grandes affiches peintes sur des étoffes de soie ou sur des papiers de couleur annoncèrent la date de la représentation.

— C’est au théâtre que nous la verrons ; elle y sera, j’en suis sûr, disait le siogoun se rattachant à cette espérance.


  1. Soixante à soixante-dix francs.