La Satyre Ménippée/Harangue de Monsieur de Rieux

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Satyre Menippee
Garnier frères (p. 151-165).

HARANGUE DU SIEUR DE RIEUX[1] SIEUR DE PIERRE-FONT,

POUR LA NOBLESSE DE L’UNION

Messieurs, je ne sçay pourquoy on m’a deputé pour porter la parole en si bonne Compagnie pour toute la noblesse de nostre party. Il faut bien dire qu’il y a quelque chose de divin en la saincte Union, puisque, par son moyen, de Commissaire d’Artillerie assez malotru, je suis devenu Gentilhomme et Gou verneur d’une belle Forteresse ; voire que je me puis esgaler aux plus grands, et suis un jour pour monter bien haut, à reculon[2] ou autrement. J’ay bien occasion de vous suivre, Monsieur le Lieutenant, et faire service à la noble Assemblée, à bis ou à blancq, à tort ou à droit, puisque tous les pauvres prestres, moynes et gens de bien devots catholiques m’apportent des chandelles, et m’adorent comme un sainct Macabée du temps passé. C’est pourquoy je me donne au plus viste des Diables que, si aucun de mon gouvernement s’ingere à parler de paix, je le courray comme un loup gris. Vive la guerre ! Il n’est que d’en avoir, de quelque part qu’il vienne. Je voy je ne sçay quels degoustez de nostre noblesse qui parlent de conserver la religion et l’Estat tout ensemble, et que les Espagnols perdront à la fin l’un et l’autre, si on les laisse faire. Quant à moy, je n’entends point tout cela : pourveu que je leve tousjours les tailles, et qu’on me paye bien mes appointements, il ne me chaut que deviendra le Pape, ni sa femme. Je suis aprés mes intelligences pour prendre Noyon[3] : si j’en puis venir à bout je seray evesque de la ville et des champs[4], et feray la moue à ceux de Compiegne[5]. Cependant je courray la vache et le manant[6] tant que je pourray ; et n’y aura paysan, laboureur, ni marchand, autour de moy et à dix lieues à la ronde, qui ne passe par mes mains et qui ne me paye taille ou rançon. Je sçay des inventions pour les faire venir à raison : je leur donne le frontal[7] de cordes liées en cordeliere ; je les pends par les aisselles, je leur chauffe les pieds d’une pelle rouge, je les mets aux fers et aux ceps[8] ; je les enferme en un four, en un coffre percé plein d’eau ; je les pends en chapon rosty[9] ; je les fouette d’estrivieres ; je les sale ; je les fais jeusner ; je les attache estenduz dedans un van. Bref, j’ay mille gentils moyens pour tirer la quinte-essence de leurs bourses, et avoir leur substance pour les rendre belistres[10] à jamais, eux et toute leur race. Que m’en soucié-je, pourveu que j’en aye ? Qu’on ne me parle point là-dessus du poinct d’honneur : je ne sçay que c’est. Il y en a qui se vantent d’estre descenduz de ces vieux chevaliers François qui chasserent les Sarrazins d’Espagne, et remirent le Roy Pierre en son Royaume ; les autres se disent estre de la race de ceux qui allerent conquerir la Terre Saincte avec sainct Loys ; les autres, de ceux qui ont remis les Papes en leur Siege par plusieurs fois, ou qui ont chassé les Anglois de France et les Bourguignons de la Picardie ; ou qui ont passé les monts, aux conquestes de Naples et de Milan, que le Roy d’Espagne a usurpé sur nous. Il ne me chaut de tous ces tiltres et pancartes, ni d’armoiries, tymbrées ou non tymbrées[11] : je veux estre vilain de quatre races, pourveu que je reçoive tousjours les tailles sans rendre compte. Je n’ay point leu les livres, ny les histoires et annales de France, et n’ay que faire de sçavoir s’il est vray qu’il y ait eu des Paladins et Chevaliers de la Table ronde qui ne faisoient profession que d’honneur et de deffendre leur roy et leur pays, et fussent plustost morts que de recevoir un reproche ou souffrir qu’on eust faict tort à quelqu’un.

J’ay ouy conter à ma grand-mere, en portant vendre son beurre au marché, qu’il y a eu autrefois un Gaston de Foix, un Comte de Dunois, un La Hire, un Poton, un capitaine Bayart, et autres, qui avoient faict rage pour ce poinct d’honneur et pour acquerir gloire aux François ; mais je me recommande à leurs bonnes graces, pour ce regard. J’ay bonne espée et bon pistolet ; et n’y a sergent ni Prevost des Mareschaux qui m’osast adjourner : advienne qui pourra, il me suffist d’estre bon Catholique ; la justice n’est pas faicte pour les gentilshommes comme moy. Je prendray les vaches et les poules de mon voisin quand il me plaira ; je leveray ses terres, je les renfermeray avec les miennes dedans mon clos, et si n’en oseroit grommeler : tout sera à ma bienseance. Je ne souffriray point que mes subjects payent de taille, sinon à moy ; et vous conseille, Messieurs les Nobles, d’en faire tous ainsi. Aussi bien n’y a-il que les Trezoriers et Financiers qui s’en engraissent, et usent de la substance du peuple comme des choux de leur jardin. Par la mort Dieu ! si je trouve ni sergent, ni receveur, ni homme de justice, faisant exploict sur mes terres sans m’en demander congé, je leur feray manger leur parchemin ! C’est trop enduré ! Sommes-nous pas libres ? Monsieur le Lieutenant, ne nous avez-vous pas donné liberté de tout faire ? Et Monsieur le Legat nous a-il pas mis la bride sur le col pour prendre tout le bien des Politiques, tuer et assassiner parents, amis, voisins, pere et mere, pourveu qu’y fassions nos affaires et que soyons bons Catholiques, sans jamais parler ni de trefve ni de paix ? J’en feray ainsi, et vous prie d’en faire de mesme.

Mais j’ay encor une autre chose à vous remonstrer : c’est de ne parler plus de ceste Loy Salique. Je ne sçay que c’est, mais le seigneur Diego [12] me l’a donné par memoire, avec quelques pieces rondes qui me feront grand bien. C’est, en tout cas, qu’il faut aller saccager ces chaperons fourrez de la Cour de Parlement, qui font les galants, et se meslent des affaires d’Estat, où ils n’ont rien que veoir. Qu’on me les donne ung peu à manier ! Jamais Bussy le Clerc n’y fit œuvre : si Monsieur le Legat me commande seulement de leur aller mettre la main sur le collet, il n’y a ny bonnet quarré, ny bourlet que je ne fasse voler, s’ils m’eschauffent trop les aureilles ; mesmement à ce monsieur Le Maistre et ce du Vayr [13], qui mettent les autres en train. Que n’y donnez-vous ordre, Monsieur le Lieutenant ? Sçavcz-vous pas bien que le President de Nully vous a dit et nommé par nom et par surnom tous ceux qui ont opiné pour ceste meschante Loy ? Que ne les envoyez-vous jetter en la. riviere, comme il vous a conseillé ? Et ce beau Marillac[14], qui faisoit tant de l’eschauffé au commencement, et n’opinoit que feu et sang, je crains à la fin qu’il ne fasse banqueroute à la Ligue, si on luy promet d’estre Conseiller d’Estat du Biarnois. Gardons-nous de ces gens qui tournent leur robe si aysement, et suyvent le vent de fortune quand ils voient que leur party va mal. Ha, brave Machault ! Ha, vaillant Bordeaux[15] ! vous estiez dignes d’estre comme moy eslevez au plus haut degré d’honneur de noblesse[16] ! Entre les robes longues, je n’ayme que vous et ce fameux president que je nommeray encore icy par honneur, Monsieur de Nully, qui, outre le courageux commencement et progrez qu’il a faict à la Ligue, de laquelle il peut estre dit le pere putatif, a bien daigné exposer ses filles et prostituer leur reputation au bourdel, pour faire service à messieurs les Princes et à messieurs ses Curez et Predicateurs[17]. Diray-je aussi le faict heroïque de ce bon Baston, qui signa si valeureusement la Ligue de son propre sang tiré de sa main, laquelle depuis, par miracle, a demouré estropiée, tant ce glorieux martyr a voulu souffrir pour la saincte Union[18] ? Et toy, genereux arc-boutant de l’Union, Loys Dorleans[19], ton Catholique Anglois, et ton Expostulation, et la harangue faicte en faveur et à l’honneur du Legat et des Espagnols, meritoient qu’on te mist en la place du pre

Sous feinte hypocrisie j’ay caché l’adultère De l’enfant que j’ay fait à la belle Neuilly, Lorsqu’en la confessant son premier fruit cueilly. sident Brisson[20] : mais on ne recompense pas les gens de bien comme il faut ! non plus que ton compagnon d’office, pour avoir escrit si curieusement les droicts de l’oncle contre le neveu[21]. Ceux là sont des hommes justes et vertueux, non pas ces foireux, qui, voyants qu’il n’y avoit plus rien à grabeler en leur Palais de ceste ville, et que tous leurs sacs estoient vuides ou penduz au croc, s’en sont allez à Tours[22], où ils sçavoient que la mangeoire estoit pleine et les rasteliers garnis. Bref, ostez-en cinq ou six de toute cette megnée[23], tout le reste n’en vaut rien, et au Diable le meilleur ! Je ne sçay que ces gens de justice m’ont faict, mais je ne les ayme point. Je monstray une fois ma main à une vieille Ægiptienne, qui me dit que j’avoy le poulce rond[24], et que je me gardasse de rond ou demy-rond[25]. Je croy qu’elle vouloit dire de ces gens-là qui portent le bonnet rond [26]. Enfin, Messieurs, j’ay charge de la Noblesse de vous remonstrer qu’il faut rabattre l’insolence de ces hoches-brides et avaleurs de frimats[27] et faire vos affaires pendant que le temps est beau. Si la Loy Salique est entretenue, je crains que Monsieur le Legat s’en fasche, et que l’Infante soit en danger d’estre tondue[28] ; mais je m’en rapporte à Monsieur le Lieutenant, qui sçaura bien rompre le coup et faire la barbe à son neveu sans razoyr. Au demourant, s’il faut eslire ung Roy, je vous prie vous souvenir de moy et de mes merites : on m’a faict croire qu’il s’en est faict autrefois de pires que moy. Les Lydiens[29] (je ne sçay quelles gens ce sont) en firent un qui menoit la charru[30]e ; les Flamands firent un Duc qui estoit brasseur de biere[31] ; les Normands, un cuisinier [32] ; les Parisiens, un escorcheur [33] : je suis plus que tous ceux-là ; car mon grand-pere estoit mareschal en France, ou de France ; et, s’il a gaigné en fer [34], je gaigneray Paradis. Voilà monsieur de Sainct-Paul maintenant comte de Rethelois, mareschal de l’Union, et archevesque de Reims [35], qui a bien son pere n’agueres demourant en une cahuette couverte de chaulme prés de Nangy [36], et qui a encore ses sœurs mariées, l’une avec un tavernier, et l’autre avec un tisserant : neantmoins le voyla Pair et Mareschal de France, et qui preste argent sur bons gaiges à monsieur de Guyse, son maistre et bienfacteur [37]. A ce compte, vous pouvez bien me faire Roy, et ferez bien ; car je vous laisseray faire tout ce que vous voudrez. J’aboliray toutes ces mangeries de justice ; je supprimeray tous les sergents, procureurs, chiquaneurs, commissaires, et conseillers, excepté ceux qui sont de nos amis ; mais il ne se parlera plus d’adjournements ni de saisies[38], ni de payer ses debtes : vous serez tous comme rats en paille, et me suffira que m’apelliez Sire. Vous y adviserez. Pour le moins, je sçay bien que j’en vaux bien un autre ; et vous en diroy davantage, sinon que je suis pressé d’aller executer mon entreprise sur Noyon[39], aprés que j’auray combattu le gouverneur de ceste ville. Et sur ce, bazo las manos de vostra merced.

Aprés que le sieur de Rieux eut finy sa concion militaire, chacun des assistants monstra au visage qu’on avoit pris plaisir à son eloquence naturelle, pour un homme qui n’avoit point de lettre, et qui pourroit faire un grand fruict, s’il la faisoit longue en ce monde[40]. Là dessus, se leva un des deputez, nommé le sieur d’Angoulevent[41], qui fit entendre tout haut qu’il avoit charge de la Noblesse nouvelle et de la part des honnestes hommes et maistres de l’Union, de remonstrer quelque chose d’importance touchant leur qualité, et qu’il estoit raisonnable qu’il fust ouy avant le Tiers-Estat, qui n’estoit composé que de manants ; requerant Monsieur le Lieutenant de luy faire donner audience, et interpellant les gens du Roy de l’Union, mesmement l’avocat-general Dorleans qui avoit autrefois escrit en faveur de ladite Noblesse, d’adherer à son requisitoire. Et, ce disant, monta tout debout sur le bancq où il etoit assis, et commença à dire : Monsieur, le douziesme[42]

Mais soudain il fut interrompu par ung grand bruit de paysants, qui estoient derriere les deputez. Lequel estant un peu cessé, commença de rechef : Monsieur, le douziesme

Et incontinent le bruit se leva plus grand que devant. Neantmoins ne laissa pour la troisiesme fois de dire : Monsieur, le douziesme de may

Et alors se leva le sieur d’Aubray, qui avoit charge de parler pour le Tiers-Estat, et contesta qu’il n’appartenoit qu’à luy de parler des ce jour-là de Barricades[43], et qu’on n’avoit point accoustumé en France, de faire plus de trois Estats, et empeschoit que le deputé de la nouvelle Noblesse fust ouy, comme n’estant qu’une dependance et un membre dudit Tiers-Estat. Ledit sieur d’Angoulevent disputa long temps de sa part, disant que chacun estoit là pour son argent, et recommença plusieurs fois ces trois mots : Monsieur, le douziesme…, et à chaque fois fust interrompu. A la fin, comme la rumeur croissoit, et desjà s’eschauffoient les factions pour l’un et pour l’autre jusques à en venir aux coups de poing, l’avocat Dorleans remonstra qu’il n’estoit plus temps de s’arrester aux anciennes coustumes, ni à toutes ces ceremonies du temps passé, sinon au faict de la Religion, et que l’Assemblée desdits Estats seroit inutile si on n’y faisoit toutes choses de quelque nouvelle façon ; et, quant à luy, qu’il avoit veu les memoires de la Noblesse nouvelle, lesquels meritoient bien estre considerez. Toutesfois, attendu qu’il estoit tard, et que Monsieur le Lieutenant estoit[44] à jeun, et l’heure du disner de Monsieur le Legat se passoit, il requeroit que ledit sieur d’Angoulevent mettroit son dire par escrit, et[45] se tairoit s’il pouvoit ; alias et à faute de ce, qu’on l’envoiroit au comte de Choisy[46]. Ce que Monsieur le Lieutenant approuva de la teste ; et, la rumeur peu à peu cessée, et ledit Angoulevent à peine rassis, le sieur d’Aubray, deputé du Tiers-Estat, ayant laissé son espée, harangua à peu près ainsi :

  1. On sait peu de chose touchant le sieur de Rieux. Ce fut un officier de fortune, comme les guerres civiles en produisirent beaucoup alors, brave mais cruel et peu scrupuleux, et faisant la guerre plutôt en brigand qu’en soldat. D’abord commis aux vivres, sa bravoure le fit distinguer, et il devint capitaine ou gouverneur de Pierrefont pour la Ligue. Il faillit enlever Henri IV aux environs de Compiègne, en 1505. Pris l’année suivante par la garnison de cette ville, il fut pendu pour ses méfaits.
  2. lusion à la potence où il monta en 1594.
  3. est dans une tentative pour reprendre Noyon, alors au pouvoir de Henri IV, qu’il fut fait prisonnier, mené à Compiègne et pendu.
  4. Pendant les guerres on pendait souvent à des arbres en pleine campagne, faute de gibets. La soldatesque appelait ces suppliciés des évêques des champs, et prétendait qu’ils donnaient la bénédiction avec leurs pieds.
  5. C’est-à-dire que les habitants de Compiègne, qui doivent le pendre, lui verront faire la grimace.
  6. Cette expression signifiait parcourir le pays à la tête d’hommes armés, enlevant les bestiaux et rançonnant les paysans.
  7. Sorte de torture qui consistait à entourer le front du patient d’une corde que l’on serrait fortement jusqu’à ce qu’il déclarât où était son argent.
  8. Pièces de bois qui maintenaient les jambes et les bras écartés.
  9. Les membres repliés au corps et liés à la façon d’une volaille préparée pour la broche.
  10. uvres, réduits à la mendicité.
  11. rme de blason. Le timbre est le casque ou le cimier que l’on place au-dessus des armoiries.
  12. L’agent de Philippe II, don Diego d’Ybarra.
  13. Le Maître, président, et du Vair, conseiller en la cour de Parlement. Ils avaient opiné en faveur du maintien de la loi salique.
  14. Surnom flatteur que l’on donnait à Michel de Marillac, alors conseiller en la Cour, et membre du Conseil des Quarante.
  15. ptiste Machault était un marchand de Paris. Lui et Bordeaux furent membres du Conseil des Quarante.
  16. est-à-dire qu’ils méritaient d’être pendus comme de Rieux.
  17. Rose avait séduit la fille du président de Neuilly. Dans la Confession générale des chefs de l’Union, on lui faisait dire ;
  18. Jacques Baton, conseiller au Parlement, membre du Con seil des Quarante. Un des plus ardents ligueurs ; il se tira du sang du bras pour signer son adhésion à l’Union, et à la suite de cela demeura estropié de la main.
  19. Louis Dorléans, avocat au Parlement, puis avocat du roi pour la Ligue, écrivit un pamphlet séditieux sous le titre : Le catholique Anglois.
  20. C’est-à-dire qu’on le pendit.
  21. Antoine Hotman, nommé par les Seize, au mois d’août 1591, second avocat du roi pour la Ligue ; écrivit un factum dans lequel il prétendait que le cardinal de Bourbon, oncle de Henri IV, avait des droits à la couronne supérieurs à ceux de son neveu.
  22. Addit. : « et à Chaalons. »
  23. Mesgnée ou mesgnie signifiait race, famille.
  24. Pouce large, que l’on regardait comme indice de l’instinct du vol.
  25. Miron était intendant de justice dans l’armée de Henri IV, et c’est lui qui fit pendre de Rieux à Compiègne.
  26. Addit. de l’édit. des Mémoires de la Ligue : « et qu’un jour quelque Myron me feroit mauvais parti. »
  27. Les royalistes qui cherchaient à persuader aux Parisiens d’abandonner la Ligue et de faire la paix.
  28. Allusion au proverbe : Chercher de la laine et s’en aller tondu. C’est-à-dire que l’Infante n’aurait ni le duc de Guise pour mari, ni la couronne de France.
  29. Addit. « Comme on dit, car ».
  30. Le laboureur Gordius, élu roi des Phrygiens.
  31. Philippe Arteweldt, chef des Gantois révoltés, en 1382.
  32. Le Gras, chef de la révolte de Rouen, dite la Harelle, en 1382.
  33. L'écorcheur Simonnet Caboche, chef des Parisiens révoltés ou cabochiens, de 1411 à 1422.
  34. De Rieux joue sur le double sens du mot maréchal et équivoque sur les mots en fer, et Enfer.
  35. Saint-Paul, lieutenant-général en Champagne pour l’Union, s’appropriait les revenus de l’archevêché de Reims.
  36. On dit que son père avait été intendant ou régisseur des biens du comte de Beauvais-Nangis.
  37. Elevé page chez M. de Beauvais-Nangis, Saint-Paul dut son élévation au duc Henri de Guise, qui le protégea, et lui fit épouser une veuve riche et de bonne maison.
  38. Addit. « Criées et exécutoires ».
  39. Celle qui eut pour résultat de le faire pendre.
  40. Un grand fruit, c’est un pendu à une branche d’arbre. S’il la faisoit longue en ce monde, équivaut à : s’il demeurait encore longtemps au monde ; c’est-à-dire que, quelque fut la durée de son existence, il finirait par être pendu.
  41. Espèce de fou très populaire à cette époque, qui se donnait le titre de Prince des Sots.
  42. Tout le passage qui suit, et ce membre de phrase plusieurs fois répété, sont imités d’une anecdote du temps. Le sieur d’Amours, conseiller au Parlement, fut député par ses collègues de Paris pour aller à Étampes saluer les membres du Parlement qui revenaient de Tours. Il commença sa harangue en présence du seul premier Président de Harlay, par ces mots : Monsieur, le douzième. Interrompu par l’entrée successive des autres présidents, il reprenait sa phrase pour chacun d’eux, jusqu’au moment où le dernier étant entré, il put la compléter : Monsieur, le douzième de mai, et débiter tout son discours.
  43. Le 12 mai est la date de la journée des Barricades.
  44. Addit. « par avanture. »
  45. Addit, « au parsus. »
  46. cques de l’Hospital était comte de Choisy. C’est une manière de dire qu’Angoulevant, a cause de sa folie, doit être envoyé à l’hôpital.