La Science pratique des filles du monde/34

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TRENTE-QUATRIÈME MANIÈRE.

Le cours de Botanique,
ou
En Herboriste.

Lorsque le printemps renaît, que la nature reverdit, les élèves en pharmacie, ceux qui aspirent au brevet d’herboriste prennent les casquettes, la blouse, la boîte de fer-blanc en sautoir, et souvent accompagnés d’une jeune personne qui veut faire connaissance avec les plantes. Ces duo séduisans et joyeux vont parcourir les bois de Boulogne, de Meudon, de Bondi, de Romainville etc. En cherchant les simples, on se baisse, on se regarde ; la belle en déracinant une tige de centaurie, de salsepareille ou autre, montre une croupe arrondie, une jambe faite au tour ; l’occasion fait le larron, dit un vieux proverbe ; le jeune homme n’est pas insensible, la jupe est à moitié levée, il glisse la main dessous, il y trouve une motte couverte de mousse, il éprouve une tentation, il y succombe, il bande, une élévation garnie de gazon se trouve là fort à propos, la jeune fille tombe sur le côté, la jambe en l’air, elle montre une cuisse potelée, un con rubicond dont les lèvres entr’ouvertes appellent un vit. Il lâche le sien, et plaçant cette jambe sur son épaule, il fout la princesse en deux temps, et les culs des acteurs font chorus pour arriver à la décharge et inonder de foutre le gazon que doit féconder cette douce rosée. Ensuite en reprenant haleine, notre fouteur chante sur l’air :

Prenant un livre classique,
Avec Aglaure, au printemps,
Amateur de botanique,
J’herborise dans les champs.
Souvent conduisant la belle,
Sous un bois bien ombragé,
De l’histoire naturelle
Je feuillette l’abrégé.

Je place celle que j’aime
Sur un doux lit de gazon,
Alors c’est Flore elle-même
Dont je patine le con.
Bientôt le jus de ma pine
En vient calmer la chaleur,
Et cette liqueur divine
Ajoute à notre bonheur.