La Vague rouge/chap.II,3.

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La Vague rouge, roman de mœurs révolutionnaires
Plon-Nourrit et Cie (p. 404-414).
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2e partie


III


L’après-midi, au boulevard Sébastopol, le populaire s’accroissait, déversé des rues latérales par bandes ombrageuses ou par groupes ballants : un fleuve d’hommes coulait, avec des clapotis secs, des refrains déferlant un instant à la surface, des rumeurs s’enflant en houle et tourbillonnant aux carrefours. Tous, persuadés que le spectacle se déroulerait ailleurs, s’abstenaient de manifestations précises. Et la multitude se partageait en deux espèces. La curiosité mouvait l’une ; elle marchait plus veule et plus lente, elle était secouée de roulis, elle tanguait, hésitait, ondulait, tournoyait au gré d’événements minuscules. L’esprit des émeutes travaillait l’autre ; elle montrait des faces avides, farouches ou soucieuses, elle tendait à marquer le pas et prolongeait les souffles vagues en murmures orientés. En somme, c’était une foule hétérogène, une foule où les passions s’allument par traînées courtes, dansent en feux follets, s’éteignent en lueurs d’allumettes.

Des têtes surgissent de la masse comme d’une ombre, têtes de clair-obscur, farouches, fantasques, ou baroques ; de brusques silhouettes rappellent des chevaux d’équarrissage, des sarigues, des cigognes, des surmulots ; il y a des visages de mouflon, de chien, de porc, de lynx, de dindon, des barbes pelage de renard, d’ours, de lama, de bélier, des barbes en mousse et en lichen, opaques ou fluides, trouées comme des éponges ou semées en îlots. Des flandrins tanguent sur leurs jambes d’échassiers, des Auvergnats roulent des pattes brèves, d’autres font peser un torse lourd sur des lattes, traînent une coxalgie, clopinent sur des manches de veste, ouvrent une ellipse de bancroches.

Des faces s’éveillent comme d’un sommeil, certaines mettent toute leur action dans la bouche, ou dans le nez qui semble flairer le bruit, les gestes et les événements ; il en est qui n’ont que le regard : il s’étire, se creuse, se hausse, s’éteint, se rallume. Le peuple forme des flaques, des mares, des vortex, s’ébroue ou se tasse au passage des patrouilles.


La bande des Terrains-Vagues se distinguait par sa discipline. Dutilleul et les Six Hommes tenaient la tête avec une gravité sournoise et redoutable ; Alfred, le Géant rouge, conduisait les gens de la maison Delaborde ; Isidore, Bardoufle, la Trompette de Jéricho, Gachot, Félicien Canard, l’Empereur du jeu de bouchon, Filâtre, Vacheron, Baraque, Berguin-sous-Presse, Boirot-Cosaque, Pignarre, Haneuse, Vérieulx, Pierre Laglauze, Auguste Vanneraud, Vagrel, Bollacq, Louis Marihaye, Piston dit la Tomate, Levesque, Comberault, Palan-Vinette, Corveju, Baptiste, Lanterne, formaient un nougat épais qui refluait le long des murailles. Les jeunes antimilitaristes fermaient la marche, saouls de mysticisme.

La vue des masses noires évaporait les doutes d’Armand ; à chaque fournée, issant des voies confluentes, un torrent d’énergie palpitait dans sa poitrine et le vertige des foules l’étourdissait mieux qu’un alcool ; il se sentait perdu dans une onde douce, puissante, intarissable. Au carrefour de la rue Turbigo et du boulevard Sébastopol, la police et la troupe commençaient à canaliser le courant ; un immense piétinement coupait le brouhaha ; des flots refluèrent ; il surgit des êtres mystérieux, des hommes lestes, furtifs ou hardis ; la rumeur s’enfla de huées et de glapissements ; on entr’apercevait les dragons, inquiets et pacifiques qui, évoluant en mesure, refoulaient le troupeau… Il y eut un arrêt suivi d’un jusant de fuyards : les brigades centrales barraient la rue Turbigo.

— On se bat place de la République !

Ce cri, prolongé de groupe en groupe, fila vers la place du Châtelet. Dutilleul et les Six Hommes rectifièrent l’alignement, Alfred le Géant rouge, Isidore et Bardoufle exécutèrent une sorte de bourrée, tandis que Pierre Laglauze dit l’Endive, Berguin et les autres s’enchaînaient par les bras en mugissant :


Peuple, ne sois donc pas si flemme.
Au lieu d’être votard,
Fais donc tes affaires toi-même.


— Ah ! on se bat ! On se bat ! On se bat ! répétait Armand d’une voix haletante.

Tout l’univers se condensait dans ces trois mots : ils enveloppaient la multitude, ils bondissaient sur les toits, ils s’élevaient dans les nuages. L’adolescent voyait distinctement le peuple immense et souverain, dévorant la police.

Le mascaret des badauds coula sur la chaussée ; les révolutionnaires, se poussant les uns les autres, opposèrent une barricade de poitrines aux brigades centrales. Alors une deuxième nouvelle se répandit à travers les ouïes innombrables :

— La police renâcle… les soldats commencent à se débander !

Ce fut une ruée ! La foule tournoya comme un maëlstrom, myriade de faces pâles, rageuses, terrifiées ou folles, et les brigades centrales reculèrent :

— À la Bourse du travail ! meuglaient des voix convulsives.

Et la Trompette de Jéricho enflant son tonnerre :

— À la Bourse du travail !


Dutilleul et les Six Hommes, Alfred et les typographes, Isidore et Bardoufle, avec une douzaine de terrassiers et les jeunes antimilitaristes formèrent un coin et percèrent jusqu’au bureau des omnibus. Mais les brigades, renforcées, prirent le pas de charge, les dragons survinrent au trot ; la foule, avec une longue huée, rétrograda, tandis que les agents écrasaient des faces et passaient à tabac quelques citoyens malencontreux.

— En avant ! rugit Dutilleul, Touillons-leur le gros intestin, éclaboussons-les de leur propre m…

Sa trique et les triques des Six Hommes claquèrent ; Bardoufle épanouit ses pinces, Alfred fendit la foule avec des mouvements de nageur, Gourjat sonna la charge. Mais d’énormes tampons de chair les séparant des brigades, le reflux fut irrésistible ; un double barrage défendit la rue Turbigo et le boulevard Sébastopol.

— Rien à faire par ici ! tonna Gourjat ; il faut prendre la traverse…

— Par la rue aux Ours ! appuya Dutilleul.

Le groupe se condensa et, traçant sa trajectoire, se précipita par la rue aux Ours, la rue du Grenier-Saint-Lazare, la rue Michel-Lecomte. La foule se raréfiait. Pourtant, on percevait l’agitation prochaine aux allures nerveuses, aux faces tendues, aux conciliabules du trottoir et des caboulots. La rumeur d’une victoire révolutionnaire circulait avec cette rapidité qui étonnait les Romains pendant la conquête des Gaules. Lorsque parut la bande des Terrains-Vagues, les gens s’accumulèrent aux seuils et à la vitre des marchands de vins ; on se montrait le magasinier et les Six Hommes rangés en bataille, la tête rouge d’Alfred, Bardoufle tanguant sur ses vastes fémurs, Gourjat qui proférait autant de cris qu’une assemblée. Dans ce recoin du vieux Paris, imprégné des âmes ancestrales, on eût dit une horde de 1848 ou de la Commune. L’odeur des révolutions et des barricades s’élevait d’elle ; les ouvriers l’acclamèrent, deux vieilles femmes s’enfuirent avec des cris d’orfraie ; les gamins suivaient en vol de mouches ; et la bande marquait le pas, cohérente, disciplinée, organique.

Rue du Temple, la multitude reparut. Elle se déversait de la place de la République ou s’y précipitait. Des nouvelles contradictoires annonçaient la déroute de la troupe ou le recul des émeutiers, l’arrivée des renforts militaires ou des mystérieuses phalanges de la C. G. T. Les Terrains-Vagues, emportés par leur élan et favorisés par le populaire, que fascinaient les Six Hommes, parvinrent à deux cents mètres de la place. Une muraille humaine s’y tassait. Refoulée par les barrages d’agents et de cuirassiers, elle exhalait des plaintes, des chants et des blasphèmes.


L’arrivée de la horde lui donna un élan, elle gagna quelques mètres : tout de suite une charge brutale la repoussait en tronçons hurlants contre les façades ; les hommes des brigades centrales martelaient les mâchoires, tapaient à tour de bras dans les omoplates, désarticulaient les membres ou défonçaient les derrières à coups de botte. À travers la débâcle, une nouvelle rumeur prenait consistance :

— La bataille est au quai de Valmy !

Dutilleul la répéta d’une voix rauque et sa face, à travers sa fureur chronique, ricanait de plaisir. Toute la troupe d’ailleurs baignait dans une atmosphère collective qui embrumait les cervelles et exaspérait les courages : tant qu’ils seraient serrés les uns contre les autres, confondant leurs palpitations et mêlant leurs gestes, ils oublieraient le péril.

— La bataille est au quai de Valmy ! amplifia La Trompette.

La horde serpenta dans les rues latérales. Elle emportait à sa suite une traînée de solitaires et de menus groupes qui s’organisaient à son contact. Guidée par Haneuse, qui connaissait à fond le terroir, elle coupa successivement par la rue Perrée, la rue du Forez, la rue Charlot, la rue de Bretagne, la rue Froissart, le boulevard des Filles-du-Calvaire, la rue du Passage-Saint-Sébastien, la rue Folie-Méricourt, le quai de Jemmapes.

Aux deux rives du canal, une foule ballottait, traversée par des vociférations et des coupetées d’Internationale. Sur ces quais mélancoliques, où survit la vieille âme batelière de France, près de cette eau croupie, aux moires de bitume, l’agitation avait une allure saisissante. Armand entrevit les maisons rongées de moiteur, les bateaux à l’ancre, dans une paix hollandaise, avec leurs petites fumées, leurs cargaisons hétéroclites, leurs hublots, leur intimité pauvre et pourtant savoureuse. Mais, vite ressaisi par l’ondulation des corps et des voix, il tendait les yeux vers les cohortes sombres des sergents de ville, l’étincellement des casques et la stature des chevaux de guerre.

Malgré le tintamarre, le flux et les jusants, il y avait trêve. Quelques individus, juchés sur des tonnes, invitaient les soldats à fraterniser. La masse semblait attendre une intervention providentielle. Il restait des badauds et des femmes, mais cet élément s’éliminait continuellement, remplacé par des escogriffes aventureux ou sinistres. Somme toute, une émeute incohérente, sans force combative, multitude accourue sur la foi de confuses promesses et qui, consciente de sa faiblesse, ne pouvait se résoudre à laisser toute espérance.


Sur un mot semé au hasard et propagé en étincelles, sur un de ces frissons qui traversent les assemblées humaines, les prunelles cherchaient le signe mystérieux qui déchaînerait l’ouragan, réduirait les troupes à l’impuissance ou les rallierait à la révolution. La foi croissait ou décroissait, sans que jamais l’incrédulité fût complète. Le piétinement de cette humanité marquait les pulsations de la révolte, de l’inertie, de la gouaille ; il s’enflait, par intermittences jusqu’aux barrages de la police, puis retombait flasque, surmonté d’une écume de cris ; il déferlait du canal aux façades avec un bruit aussi vague que l’émeute elle-même. La horde amenait avec elle un élément encore jeune, car ces formations fugitives ont leur jeunesse et leur décrépitude. Au grouillement du populaire, elle se chargea d’enthousiasme et lança son cri de guerre, d’abord imprécis, dissonant, puis rythmique, mis au point par la rugissante Trompette de Jéricho.

— Allons leur extirper les rognons ! clama Dutilleul.

Ses yeux, deux ronds de phosphore, pâlissaient les poils, les cicatrices, les taches du visage. Haneuse Clarinette dressait une tête de lapin blanc aux yeux écorchés, le torse maigre de Bollacq se tordait en hélice, Alfred secouait sa chevelure rouge comme un drapeau. Filâtre ne cessait de ricaner : petit, opaque, la face tassée, il semblait un dogue verdâtre et barbu ; la Tomate poussait sa trogne dans le dos du maçon Pirart ; l’Empereur du jeu de bouchon et Berguin-sous-Presse tapaient le pavé de leurs godillots énormes, la barbe sablonneuse d’Isidore vibrait en cadence, Vacheron l’Acacia « feulait » à côté de Cambrésy, qui poussait des soupirs épais, en arrondissant ses joues. Baraque broutait sa moustache, Bardoufle haussait ses épaules au point qu’on n’apercevait plus le cou : la tête, sous la carapace du chapeau, semblait une courge velue roulée dans un sillon ; les jeunes antimilitaristes se liaient par une chaîne de bras jetés en travers des épaules. Et un homme avait surgi, dont la barbe pullulait vers la droite, alors qu’elle poussait rare à gauche, entre des cicatrices d’écrouelles. Avec un rire frénétique, il hissait un manche à balai surmonté d’un couvre-pied rouge ; il rauquait par hoquetées :


Debout, frères de misère !
Debout et plus de frontières :
Révoltons-nous contre les affameurs.


La Trompette de Jéricho reprit le refrain en puissance ; le chant unifia les faces comme il coordonnait les pas et, si dissemblables, tous parurent issus d’une même race, disciplinés par des traditions identiques. Dans cette minute, un prodige leur eût paru l’âme même des choses.

— La charge ! hurlait Gourjat, qui donna les notes du clairon.

À la vue de cette bande massive, le populaire délira. Enfin, la C. G. T. prenait le commandement ! Le bruit s’en répandit ; des individus aux yeux luisants accoururent ; d’un jet, la multitude de l’autre rive emboîta le pas. Plus de mille hommes marchaient, torrent couleur de coke, de houille, d’amadou, de mortier, d’argile rousse et bleue, où bouillonnait la clarté des visages.

Brusquement les brigades centrales et la cavalerie s’ébranlèrent.

— L’heure de la tripe est arrivée ! écuma Dutilleul.

Troupe et police chargeaient. Entraîné par son élan, le peuple reçut le choc sans broncher. Dutilleul abattit sa trique et bossela un sergent de ville ; les Six Hommes se ruèrent ; on vit Alfred le Géant rouge basculer un officier de paix tandis que Bardoufle, empoignant un cheval aux naseaux, d’une main irrésistible décrochait le cavalier. Un hurlement de triomphe se déchaîna sur les deux rives.

La cavalerie accéléra la charge ; elle coupa la horde en trois tronçons ; Haneuse, Mangueraux, Baraque, Vacheron l’Acacia, Fourru, Levesque, Filâtre battirent en retraite avec la plupart des terrassiers, des typographes et des jeunes antimilitaristes. Le peuple lâcha tout. Seuls restaient les Six Hommes, Dutilleul, Alfred, Bardoufle, Armand et Marcel Bossange, le petit Meulière, Isidore Pouraille, Gourjat, Piston la Tomate, Bollacq, Vagrel, quelques inconnus à l’âme combative et des fuyards qui, dans un vertige de terreur, s’étaient jetés parmi les sergents de ville. Dutilleul, fou de bravoure, et les Six Hommes tapaient à l’aventure ; Alfred le Rouge traînait vers le canal une grappe d’agents : ils lui tordaient les bras ou lui broyaient la gorge : le colosse se secouait comme un sanglier coiffé par les chiens. Bardoufle tenait un gros brigadier serré contre sa poitrine. L’homme devenait bleu et commençait à tirer la langue.


Toute lutte se décelait chimérique. La charge avait déblayé la voie ; le peuple, ahuri et torpide, se disloquait aux premiers rangs et hurlait à l’arrière-garde. La répression put se concentrer : un gros d’agents cerna Dutilleul et les Six Hommes ; d’autres se ruèrent sur Bardoufle, et les dragons refoulaient le conglomérat des Terrains-Vagues.

— Crevons ! cria Dutilleul.

Sa canne, traçant un huit terrible, sonna sur le crâne d’un sergent de ville. Il n’eut pas le temps de récidiver : dix fortes pattes lui ceinturaient le torse ; il vociférait :

— Lampions ! Tripes fétides ! Blairs de chiens… On vous f… un nougat de fer rouge et de plomb fondu dans le ventre…

Les agents l’assommaient en silence, cependant que Bardoufle, assailli par sept hommes, se décidait à lâcher son brigadier. Son exaltation était tombée : voyant la partie ridiculement perdue, résigné aux fatalités supérieures, il se laissait passer à tabac avec une bonhomie si douce qu’elle apaisa ses agresseurs. À son tour, Alfred succombait sous le nombre ; un croc-en-jambe le précipita sur le sol, où il pantela sous les talons des bottes ; à chacun de ses soubresauts, il rejetait les agents, mais lui aussi, s’avouant que cette lutte était vaine et sans profit pour la Cause, finit par se rendre.


Cependant, la charge des dragons avait rompu le conglomérat : elle fut d’autant plus décisive qu’elle était moins brutale ; la douceur des soldats apaisait les révolutionnaires et Gourjat, revenant à la raison, criait :

— Pas la peine, camarades ! Ce serait se faire casser la gueule pour le roi de Prusse !

Il entraîna Isidore qui, abruti, n’opposait aucune résistance ; il ne demeura que les deux Bossange et le petit Meulière. Une tristesse incommensurable abattait Armand. Debout près de l’eau morte, les yeux pleins de larmes, il jetait sur les dragons un regard ivre et vide :

— Allons, filez ! s’exclama l’officier avec indulgence.

Gustave prit le bras de son ami pendant que Marcel chantonnait, avec rage et gouaille :


Il était trois petits nenfants
Qui faisaient peur aux éléphants !


Ainsi finit la Révolution du 1er mai. Quelques éléments de la horde se retrouvèrent et reprirent la route des Terrains-Vagues. Ils cheminaient mélancoliquement, avec des visages de vaincus. Puis, la légende tissa ses premières mailles. Ceux qui avaient résisté prirent figure de héros ; les Six Hommes, sauvés par la frénésie de leur chef, bombaient le torse et magnifiaient leur gloire : n’avaient-ils pas abattu leurs triques sur des crânes, fendu des ossatures, bosselé des chairs ? Tous, en les écoutant, s’adjugeaient un rôle ; les plus modestes avaient envoyé leur bourrade ou atteint les naseaux d’un cheval. Et les anecdotes s’ébauchèrent qui, plus tard, enchanteraient les veillées ou rompraient l’uniformité des manilles : quelques-unes jailliraient encore, dans un demi-siècle, de lèvres devenues ancestrales.

Seul Armand Bossange ne participait pas à la légende : il ne comprenait ni la soudaineté ni la platitude de la défaite ; il aurait préféré quelque catastrophe effroyable, mais vaste, l’écrasement et le massacre du peuple, l’incendie de Paris, les exécutions en masse ; mais pour avoir vu la multitude rompue par la charge d’un escadron et les poings de quelques sergents de ville, il sentait l’indifférence injurieuse et l’ironie amère des circonstances.