La Verdure dorée/Triste, à côté du chien et du chat, j’ai chauffé

La bibliothèque libre.

CVI

À Élie Richard.


Triste, à côté du chien et du chat, j’ai chauffé
Mes bottes dans l’auberge en buvant le café
Trouble que m’apportait une vieille servante ;
Et j’ai pleuré de n’avoir plus l’âme fervente
Qui élève un flambeau triomphal dans son poing,
Ni cette passion qui ne balance point,
Foule d’un pas égal la ronce et les prairies
Et des chemins boueux fait des sentes fleuries.
Ah ! pauvre cœur sans gouvernail, où t’en vas-tu ?
Tout n’est qu’ombre et mystère et tu prends, éperdu,
Les astres à témoin de ta peine exiguë…
Petit Socrate, bois ta petite ciguë.