La Vie littéraire/5/Le missel des femmes

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La Vie littéraire/5
La Vie littéraireCalmann-Lévy5e série (p. 144-155).

LE MISSEL DES FEMMES[1]

« Ne renonçons pas à Dieu le père ; ne nions pas la possibilité d’un jour final de justice. » Ainsi parle M. Ernest Renan dans la préface que le Temps a publiée mardi, avant l’apparition du livre qu’elle précède. M. Renan, qu’on juge indifférent et sceptique, parce qu’il est un dogmatiste très doux, croit fermement à beaucoup de choses. Comme un chrétien, il attend le jugement dernier. Mais il craint que ce jugement, dans lequel Dieu s’exprimera pour la première fois avec clarté, ne tarde beaucoup plus que ne pensent les théologiens. Il prévoit que la trompette de l’ange ne répandra pas de sitôt son bruit merveilleux sur les sépulcres des nations. À son avis, ce sera long, très long. Mais il s’en console, par cette considération que pour les morts toutes les éternités accumulées n’ont pas la durée d’un millième de seconde. Et il espère bien que ce jour du jugement ne sera pas de beaucoup aussi épouvantable qu’on se le figure d’après la belle prose chantée par l’Église à l’office des morts.

Tout le monde y sera récompensé ; ce sera la réalisation du bien absolu. Et c’est précisément pourquoi ce jour tardera tant à venir. En attendant, préparons le royaume de Dieu, en réalisant sur cette terre, selon nos forces et nos lumières, le beau, le juste et le vrai. Voilà la morale pratique de M. Renan, qui croit fermement à la beauté morale et à la vérité scientifique. Son respect de la vérité a toute la grandeur et toute la délicatesse d’un sentiment religieux. Il y a voué sa vie, et à cet égard, comme à beaucoup d’autres, il n’est nullement sceptique. Mais nous appelons sceptiques ceux qui n’ont point nos illusions, sans même nous inquiéter s’ils en ont d’autres. M. Ernest Renan croit à la science et il a vécu dans cette foi toutes les heures de sa vie. Il aime tant la vérité que l’ombre même du plus léger mensonge lui est insupportable. Ceux qui le connaissent intimement savent seuls jusqu’où vont ses scrupules à cet égard. Je n’en veux donner qu’un exemple.

Lors de la dernière Exposition universelle, quand M. Garnier éleva sur le Champ-de-Mars, avec la fécondité d’esprit et la richesse d’imagination qui lui sont naturelles, cette suite curieuse de maisonnettes qu’on a appelée l’histoire de l’habitation humaine, on demanda à M. Ernest Renan une inscription pour mettre sur le mur de la maison juive. On le pria d’écrire en vieil hébreu, avec des caractères moabites, une phrase présentant à peu près ce sens : « Cette maison a été bâtie 500 ans après Moïse. » M. Renan, qui pourtant est l’obligeance même, refusa. Il mit dans son refus toute la bonne humeur imaginable. Il sourit, mais il refusa.

« Les savants, dit-il, lisent quelquefois des inscriptions ; ils n’en font jamais. »

Il n’avait pas voulu tremper dans une fraude archéologique, la plus innocente du monde et qui ne tromperait personne. Son esprit ne concevait pas qu’on pût être faussaire même par fantaisie d’art et pour amuser les badauds. On voit que le Corpus inscriptionum semiticarum est en bonnes mains. J’ai rapporté cette anecdote, insignifiante en elle-même, parce que, pour quiconque connaît M. Renan, elle est un trait de caractère. Je ne crains pas de dire que, de sa part, la haine du mensonge va jusqu’à une certaine malveillance à l’endroit de la littérature. Il la juge trop amie de la fiction pour une personne honnête. Il blâme les artifices de l’esprit littéraire et le goût de l’arrangement. Il craint jusqu’au prestige d’un beau style, et c’est malgré lui qu’il est un grand écrivain. Au reste ce n’est pas là une singularité. Ceux-là seuls écrivent bien qui ne songent pas à bien écrire. L’ordre de la pensée fait tout le style ; le reste n’est que manie, grimace et caprice.

Et faites attention que M. Renan est un croyant dans l’ordre de la science et de la philosophie, et qu’il s’est voué à l’étude, non pas seulement avec l’ardeur d’un curieux, mais bien avec le dévouement que la foi seule inspire. Depuis les nuits déjà lointaines où sa lampe brûlait le matin encore dans une mansarde du quartier des Écoles, jusqu’aux jours présents, qu’il passe entre sa table et l’échelle de sa bibliothèque, dans ce cabinet du Collège de France dont son fils Ary a fait une peinture exacte et belle, l’auteur des Origines du Christianisme a travaillé sans relâche et le charme de son œuvre en peut seul cacher l’étendue. Mais ce labeur assidu, d’autres s’y sont livrés. D’autres ont, comme lui, consumé leur vie dans l’étude. M. Littré avait placé sa table près de son lit, et il se féhcitait de ce petit arrangement qui lui évitait toute perte de temps quand il se couchait. M. Alfred Maury, qui vient de mourir, ne vivait que pour satisfaire l’insatiable curiosité de son esprit. Une dame écrivait de Gibbon : « Il est allé lire en Suisse. » Ce qu’il y a de particulier dans la vie de M. Renan, ce que j’y voudrais montrer, ce n’est pas le labeur, c’est ce que j’appellerais la vocation et une sorte de discipline morale qu’il prit aux religieux et qu’il transporta dans la science. La règle première de ce régime est de se garder de ce que l’Église appelle les amitiés particulières. C’est la condition essentielle du sacerdoce et de l’apostolat : n’être à personne pour être à tous. M. Renan s’appliqua tout particulièrement à observer cette règle. Et il a révélé ses efforts vers le genre de perfection dans un de ces examens publics de conscience où il se plaît. Voici ses propres paroles, qui ont été mal comprises :

Je me dis quelquefois, selon les idées de mes anciens maîtres, que l’amitié est un larcin fait à la société humaine et que, dans un monde supérieur, l’amitié disparaîtrait. Quelquefois même je suis blessé, au nom de la bienveillance générale, de voir l’attachement particulier qui lie deux personnes ; je suis tenté de m’écarter d’elles comme de juges faussés qui n’ont plus leur impartialité ni leur liberté. Cette société à deux me fait l’effet d’une coterie qui rétrécit l’esprit, nuit à la largeur d’appréciation et constitue la plus lourde chaîne pour l’indépendance

Et M. Renan peut ajouter aujourd’hui : « Je n’ai existé pleinement que pour le public. Il a eu tout de moi. » De telles paroles révèlent l’originalité morale de M. Renan. Elles montrent qu’il entra dans l’étude comme un prêtre, non comme un profane, et que, si d’autres ont l’amour de la science, il en eut la foi. M. Renan est tout le contraire d’un dilettante. Sa vie entière est une idée suivie. Rien n’est plus vrai, et, par bonheur, je ne suis pas le premier à m’en apercevoir. M. Jules Lemaître, entre autres, l’avait vu avec sa perspicacité coutumière, et M. Maurice Spronck me faisait encore, la semaine passée, des remarques fort intéressantes sur ce qu’il appelait le dogmatisme scientifique de M. Renan. Mais en remarquant que ce grand esprit poussa jusqu’à la rigueur monacale l’idée qu’il se faisait du savant et du philosophe, on concevra mieux comment il devint le directeur des âmes incroyantes de son temps.

Cela est donc bien entendu. Il se garda des amitiés particulières. Le public eut tout de lui. Rien n’est plus vrai. Mais il est vrai aussi que, sans sa belle existence intime, sans les suaves conseillères de son foyer, il n’aurait jamais songé, pensé ces pages de vie et de rêve, de vérité et de poésie qui font de lui le guide et l’enchanteur de son siècle.

On n’écrit point de telles pages si l’on n’a pas ressenti ces chastes troubles de la chair et du sang dont Josabeth se repentait, parce qu’elle avait été nourrie dans le Temple. M. Renan n’a jamais existé pleinement que pour le public. Sans doute. Mais, s’il n’avait pas eu de vie intime, il n’aurait jamais écrit ces chefs-d’œuvre du sentiment mêlé au génie : la vie de sa sœur Henriette et les Souvenirs d’enfance et de jeunesse, dont il nous donne aujourd’hui même, sous le nom de Feuilles détachées, une suite diverse et mêlée. Ces feuilles ont un parfum d’amour. M. Ernest Renan, qui vit dans une noble familiarité avec toutes les formes du beau et du bien, se montre sensible à la beauté des femmes, effet évident des desseins de Dieu sur le monde. De même que Arnauld d’Andilly avait du penchant à sauver les âmes qui étaient dans un beau corps, M. Renan éprouve une satisfaction particulière à édifier les dames.

Anacréon de Téos voulait être sandale pour être foulé aux pieds par sa bien-aimée. Notre maître spirituel sanctifie ce souhait profane. Il voudrait être paroissien entre de belles mains pieuses. « Je ne cacherai pas, en effet, dit-il, que, de tous les livres, celui qui me fait le plus d’envie, c’est le livre de messe… Ma dernière ambition sera satisfaite si je peux espérer entrer à l’église, après ma mort, sous la forme d’un petit volume in-18, relié en maroquin noir, tenu entre les longs doigts effilés d’une main finement gantée. »

Et M. Renan rêve de composer un eucologe « tissu d’or et de fin fin », digne de recevoir « le regard abandonné de la femme ».

« Privilège enviable, dit-il encore, que celui de ces livres qui ont le droit d’être lus à l’église, par les femmes pieuses, au moment où, les yeux baissés, sans distractions, elles tiennent toutes leurs pensées recueillies devant Dieu, n’ayant rien au cœur que de tendre, d’aimable et de bon ! Je souhaite souvent de vivre en quelques phrases que puissent, à ce moment-là, parcourir des yeux celles à qui l’ancien missel ne suffit plus. Hélas ! je ne sais si cela me sera donné ! » (L’Amour et la Religion, cinquième morceau des Feuilles détachées).

Les livres liturgiques se forment lentement et par un progrès mystérieux. Il est difficile d’imposer aux âmes un paroissien, fût-ce même un paroissien laïque. Mais je suis bien persuadé que les béatitudes et les fioretti de M. Ernest Renan serviraient merveilleusement à l’éducation des femmes du vingtième siècle. Elles y trouveraient une morale à la fois douce et pure, un enseignement sans dogmes, mais chrétien encore par l’esprit ; elles y apprendraient que Dieu sera juste et bon s’il parvient jamais à se réaliser et à prendre conscience de lui-même, comme l’espèrent fermement ceux qui l’invoquent des lèvres et du cœur en disant : « Que ton règne arrive ! » Elles y apprendraient encore que les bonnes actions et que les belles pensées préparent ce règne à jamais futur, et elles diraient : « Seigneur Dieu, notre beauté t’annonce et notre vertu te prophétise. »

M. Renan fut, comme Joas, nourri dans le Temple, et cette éducation imprime à ses sentiments une originalité profonde. Son enfance s’écoula dans la petite ville de Tréguier. Il en aimait le clocher ajouré, les cloîtres et les tombes ; il en aimait la pieuse tristesse. Il n’était à l’aise que dans la compagnie des morts, « près de ces chevaliers, de ces nobles dames dormant d’un sommeil calme, avec leurs levrettes à leurs pieds et un grand flambeau de pierre à la main ». Les enseignements qu’il y reçut se gravèrent profondément dans son âme, la plus pieuse qui soit au monde. La règle des mœurs était le point sur lequel les bons prêtres de Tréguier insistaient le plus dans leurs sermons.

Ces prédications, dit-il, avaient quelque chose de solennel qui m’étonnait… Tantôt c’était l’exemple de Jonathan mourant pour avoir mangé un peu de miel… Cela me faisait faire des réflexions sans fin. Qu’était-ce que ce peu de miel qui fait mourir ?… Ce qui mettait le comble à mes préoccupations était un endroit de la vie de je ne sais quel saint personnage du dix-septième siècle, lequel comparait les femmes à des armes à feu qui blessent de loin. Pour le coup, je n’en revenais pas ; je faisais les plus folles hypothèses pour imaginer comment une femme ressemble à un pistolet. Quoi de plus incohérent ? La femme blesse de loin, et voilà que, d’autres fois, on est perdu pour la toucher. C’était à n’y rien comprendre.

Le vieux sermonnaire breton et son jeune auditeur me rappellent un verset de l’Imitation paraphrasé par Corneille, qui fait entendre à quel point l’Église redoute les filles d’Ève :

Fuis avec un grand soin la pratique des femmes ;
Ton ennemi par là peut savoir ton défaut.
Recommande en commun aux bontés du Très-Haut
Celles dont les vertus embellissent les âmes.
Et, sans en voir jamais qu’avec un prompt adieu,
Aime-les toutes, mais en Dieu.

Pour comprendre tout le sens de ces maximes, il faut avoir fréquenté les mystiques. Il faut surtout avoir coulé son adolescence dans une atmosphère religieuse. Il faut avoir suivi les retraites et les pratiques du culte.

Il faut avoir lu, à douze ans, ces petits livres édifiants qui ouvrent le monde surnaturel aux âmes naïves. Il faut avoir lu l’histoire de saint François de Borgia contemplant le cercueil ouvert de la reine Isabelle, ou l’apparition de l’abbesse à ses filles. Cette abbesse était morte en odeur de sainteté et les religieuses qui avaient partagé ses travaux angéliques, la croyant au ciel, l’invoquaient dans leurs oraisons. Mais elle leur apparut un jour, pâle, avec des flammes attachées à sa robe. « Priez pour moi, leur dit-elle. Du temps que j’étais vivante, joignant un jour mes mains pour la prière, je songeai qu’elles étaient belles. Aujourd’hui, j’expie cette mauvaise pensée dans les tourments du purgatoire. Reconnaissez, mes filles, l’adorable bonté de Dieu, et priez pour moi. » Il y a dans ces minces ouvrages de théologie enfantine mille contes de cette nature, qui donnent trop de prix à la pureté pour ne pas rendre en même temps la volupté infiniment précieuse.

Il ne faut pas s’y tromper. Le christianisme a beaucoup fait pour l’amour en en faisant un péché. Il exclut la femme du sacerdoce. Il la redoute. Il montre combien elle est dangereuse. Il répète avec l’Ecclésiaste : « Les bras de la femme sont semblables au filet des chasseurs, laqueus venatorum. » Il nous avertit de ne point mettre notre espoir en elle : « Ne vous appuyez point sur un roseau qu’agite le vent, et n’y mettez pas votre confiance, car toute chair est comme l’herbe, et sa gloire passe comme la fleur des champs. » Il craint les ruses de celle qui perdit le genre humain. « Toute malice est petite comparée à la malice de la femme. Brevis omnis malitia super malitiam mulieris. » Mais par sa crainte même il la rend puissante et redoutable.

En considération de leur beauté, l’Église fit d’Aspasie, de Laïs et de Cléopâtre des démons, des dames de l’enfer. Quelle gloire ! Une sainte même n’y serait pas insensible. La femme la plus modeste et la plus austère qui ne veut ôter le repos à aucun homme voudrait pouvoir l’ôter à tous les hommes. Son orgueil s’accommode des précautions que l’Église prend contre elle. Quand ce pauvre saint Antoine lui crie : « Va-t’en, bête ! » cet effroi la flatte. Elle est ravie d’être plus dangereuse qu’elle ne l’eût soupçonné.

Mais ne vous flattez point, mes sœurs ; vous n’avez pas paru en ce monde parfaites et armées. Vous fûtes humbles à votre origine. Vos aïeules du temps du mammouth et du grand ours ne pouvaient point sur les chasseurs des cavernes ce que vous pouvez sur nous. Vous étiez utiles alors, vous étiez nécessaires, mais vous n’étiez pas invincibles. À dire vrai, dans ces vieux âges et pour longtemps encore, il vous manquait le charme. Alors vous ressembliez aux hommes et les hommes ressemblaient aux bêtes. Pour faire de vous la terrible merveille que vous êtes aujourd’hui, pour devenir la cause indifférente et souveraine des sacrifices et des crimes, il vous a fallu deux choses : la civilisation qui vous donna des voiles et la religion qui vous donna des scrupules.

Depuis lors c’est parfait : vous êtes un secret et vous êtes un péché. On rêve de vous et l’on se damne pour vous. Vous inspirez le désir et la peur ; la folie d’amour est entrée dans le monde.

C’est un infaillible instinct qui vous incline à la piété. Vous avez bien raison d’aimer le christianisme. Il a décuplé votre puissance ; il a fait de vous ces pistolets foudroyants dont s’effrayait avec raison le bon prêtre de Tréguier. Connaissez-vous saint Jérôme ? À Rome et en Asie vous lui fîtes une telle peur qu’il alla vous fuir dans un affreux désert. Là, nourri de racines crues et si brûlé par le soleil qu’il n’avait plus qu’une peau noire et collée aux os, il vous retrouvait encore. Sa solitude était pleine de vos images, plus belles encore que vous-mêmes.

Car c’est une vérité trop éprouvée des ascètes, que les rêves que vous donnez sont plus séduisants, s’il est possible, que toutes les réalités que vous pouvez offrir. Jérôme repoussait avec une égale horreur votre souvenir et votre présence. Mais il se livrait en vain aux jeûnes et aux prières ; vous emplissiez d’illusions sa vie dont il vous avait chassées. Voilà la puissance de la femme sur un saint. Je doute qu’elle soit aussi grande sur un habitué du Moulin-Rouge.

Prenez garde qu’un peu de votre pouvoir ne s’en aille avec la foi et que vous ne perdiez quelque chose à ne plus être un péché.

Franchement, je ne crois pas que le rationalisme soit bon pour vous. À votre place, je n’aimerais guère les physiologistes qui sont indiscrets, qui vous expliquent beaucoup trop, qui disent que vous êtes malades quand nous vous croyons inspirées et qui appellent prédominance des mouvements réflexes votre faculté sublime d’aimer et de souffrir. Ce n’est point de ce ton qu’on parle de vous dans la Légende dorée ; on vous y nomme blanche colombe, lis de pureté, rose d’amour ; cela est plus agréable que d’être appelée hystérique, hallucinée et cataleptique, comme on vous appelle journellement depuis que la science a triomphé.

Enfin, si j’étais de vous, j’aurais en aversion tous les émancipateurs qui veulent vous faire les égales de l’homme. Ils vous poussent à déchoir. La belle affaire pour vous d’égaler un avocat ou un pharmacien ! Prenez garde : déjà vous avez dépouillé quelques parcelles de votre mystère et de votre charme. Tout n’est pas perdu : on se bat, on se ruine, on se suicide encore pour vous ; mais les jeunes gens assis dans les tramways vous laissent debout sur la plate-forme. Votre culte se meurt avec les vieux cultes. Il est temps que M. Renan, qui vous aime mystiquement, enseigne vos litanies à la jeunesse nouvelle.

21 février 1892.
  1. Feuilles détachées, faisant suite aux Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Ernest Benan (1892).