La Vie nouvelle/Commentaires/Chapitre XXII

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La Vita Nuova (La Vie nouvelle) (1292)
Traduction par Maxime Durand-Fardel.
Fasquelle (p. 174-175).


CHAPITRE XXII


Voi che portate la sembianza umile

Le premier sonnet se divise en deux parties. Dans la première, j’appelle ces femmes, et je leur demande si elles viennent d’auprès d’elle, en leur disant que je le crois, alors qu’elles reviennent ennoblies par son approche. Dans la seconde partie, je les prie de me parler d’elle. Cette seconde partie commence à : et si vous venez…


Se’ tu colui c’hai trattato sovente…

Ce second sonnet a quatre parties suivant que les femmes au nom desquelles je réponds auraient eu quatre réponses à me faire. Et, comme je l’ai exprimé plus haut, je n’ai pas à les reproduire ; aussi j’en fais seulement la distinction. La deuxième partie commence à : pourquoi pleures-tu ?… La troisième commence à : laisse-nous pleurer… la quatrième à : elle a la pitié…

M. Del Lungo nous a conservé le testament de Folco Portinari, daté du 14 janvier 1287. Ce testament très long, et rédigé d’une manière fort minutieuse, distribue la grande fortune du testateur, d’abord et pour la plus grande partie à des œuvres ou fondations pieuses et durables, puis à chacun des membres de sa famille, parmi lesquels nous trouvons Bice (Béatrice) l’une de ses filles, uxori domini Simonis dei Bardi, pour cinquante florins[1].



  1. Del Lungo, Beatrice nella vita e nella poesia del secolo XIII, Milano, 1891.