La Vie secrète de Catherine Labouré/Première Partie

Colette Yver

La Vie secrète de Catherine Labouré (1935)

Éditions Spes, 1956 (p. 29-80).

PREMIÈRE PARTIE

En 1828, existait à Paris, dans un quartier populeux, un petit restaurant qui avait affermé la nourriture des équipes d’ouvriers pour un grand entrepreneur. Grosse affluence de maçons, de charpentiers et de peintres qui se tassaient aux tables d’une salle peu éclairée, dans l’odeur du vin, la fumée des pipes, le relent des sauces à l’oignon, tandis que les propos des gais compagnons parisiens partaient de tous les côtés, saluant la servante.

Vers octobre ou novembre de cette année-là, les joyeux habitués de ce que le peuple appellerait aujourd’hui un « bistro » virent apparaître une nouvelle venue qui les sidéra. C’était une assez grande jeune fille de vingt-deux ans, au visage allongé et parfaitement construit, aux beaux yeux bleus, aux cheveux châtains, qui se mêlait du service et passait de table Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/34 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/35 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/36 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/37 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/38 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/39 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/40 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/41 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/42 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/43 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/44 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/45 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/46 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/47 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/48 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/49 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/50 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/51 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/52 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/53 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/54 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/55 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/56 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/57 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/58 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/59 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/60 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/61 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/62 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/63 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/64 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/65 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/66 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/67 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/68 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/69 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/70 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/71 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/72 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/73 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/74 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/75 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/76 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/77 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/78 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/79 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/80 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/81 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/82 Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/83 procédés de cette recherche de Dieu, qu’elle n’avait pratiquée qu’instinctivement sans direction, et comme à tâtons — selon le mot de saint Paul.

Puis enfin, la Voix divine la suppliait secrètement. Elle languissait de lui accorder l’offrande complète.

Et c’est alors que Pierre Labouré, cet homme de bonne volonté, affligé de tant de mélancolie, trouva ingénieux de l’envoyer au restaurant ouvrier que son fils Charles tenait à Paris.

Voici comment, en 1828, nous trouvons Mlle Catherine Labouré le modèle des filles de Fain-les-Moutiers, celle que spontanément tout le monde comparait à un ange, servant des portions à des maçons facétieux dans un bistro des quartiers populeux de la capitale.