XII
MÉLIAPORE
La route, à peine tracée, et par moments sentier, côtoie la rivière dont on aperçoit les miroitements à travers les rotangs noueux, et les grands bambous, aux minces feuilles claires, qui flottent gracieusement comme des lanières de soie. Deux cavaliers s’avancent sous l’ombre transparente, suivis, à peu de distance, par une cinquantaine d’archers.
On dirait deux adolescents. Celui qui marche un peu en avant de l’autre est d’une beauté si surprenante, que ceux qui le croisent dans sa marche demeurent muets d’admiration. Le cheval qui le porte, couleur fleur de pêcher, a une grâce sans pareille. La selle est en velours pourpre et le mors est une chaîne d’argent ciselé.
Une tunique de drap d’or moule la taille élégante du jeune homme ; un casque léger, avec un oiseau de pierreries pour cimier, le coiffe, et il tient à la main un arc, en laque d’Ispahan.
Son compagnon brille auprès de lui comme une étoile prés de la lune ; il est vêtu d’étoffe d’argent et armé seulement d’un poignard. Des esclaves marchent de chaque côté, agitant autour des chevaux, de longs époussetoirs de crin, pour éloigner les mouches.
— L’étape est longue, ce matin, dit le jeune homme qui chevauche le premier ; le soleil est haut déjà et verse une pluie de feu à travers les feuillages.
— Je crois voir briller la soie de nos tentes, au bas de cette côte, dit l’autre, là, tout près de la rivière, à l’ombre d’un bois touffu.
— L’endroit est bien choisi. Hâtons-nous donc, et gagnons plus vite notre repos.
On presse l’allure des chevaux, on les lance sur la pente, veloutée de gazons épais qui assourdissent le bruit des pas ; et bientôt les jeunes cavaliers s’arrêtent et sautent à terre, sans être aidés de personne, devant une tente magnifique, en satin rouge sur lequel sont brodées des scènes du Ramayana. L’intérieur est aménagé comme une salle de palais : des tapis, des coussins de soie, le houka incrusté de pierreries, les esclaves agitant des éventails de plumes. Une collation est servie sur des plateaux d’or.
Déjà les voyageurs sont étendus sous la tente fraîche, ôtant leur casque, dégrafant leur baudrier.
Les draperies de l’entrée, largement relevées, laissent voir le paysage, et la rivière claire et rapide.
— Qu’est-ce donc, là, cet homme, debout sur une pierre, qui nous tourne le dos et regarde au loin si attentivement ?
— Un voyageur comme nous, sans doute.
— Pourquoi l’a-t-on laissé approcher si près de notre halte ?
— C’est peut-être un prince. Je vois scintiller des diamants sur sa coiffure, et, là-bas, deux pages tiennent des chevaux bien harnachés. Nous saurons bientôt qui il est, d’ailleurs ; notre umara s’approche de lui.
— Avec quel respect il salue cet inconnu ! C’est quelque adorateur d’Allah, comme lui.
— À peine s’il répond au salut. Cependant il se détourne et s’avance comme s’il voulait venir vers nous.
— Qui peut-il être pour avoir une telle audace ?
— Un seigneur puissant, car Arslan-Khan ne le retient pas.
Le nouveau venu s’avance, en effet ; il est à l’entrée de la tente, et pose la main sur son cœur, puis sur son front. C’est un homme dans la force de l’âge, d’une belle figure franche et noble. Il est vêtu simplement, mais son sabre magnifique et l’aigrette de son turban laissent deviner qu’il est d’un rang élevé.
— Divine reine de Bangalore, dit-il, puisse ton ombre couvrir le monde ! Je baise la poussière sous tes pieds.
— Qui t’a dit que j’étais une femme et non un guerrier comme toi ?
— Tu es l’un et l’autre pour la torture de l’humanité. Ô reine doublement cruelle ! tu manies la lance et le glaive comme si tes yeux ne te suffisaient pas pour te donner toutes les victoires, et, non contente d’avoir réduit au désespoir les hommes qui ont eu le bonheur funeste de te voir, tu vas nous ravir encore le cœur de toutes les femmes, en te montrant à elles sous la forme du plus beau des hommes.
— Ces louanges ne répondent pas à ma question.
— La bannière de Bangalore, qui flotte au sommet de ta tente, ne dénonce-t-elle pas ta majesté ?
— Qui donc es-tu, pour si bien connaître les bannières ?
— Je suis ton humble esclave : Chanda-Saïb, le gendre du nabab Sabder-Aly.
— Ah ! tu es Chanda-Saïb, dit la reine avec une expression un peu moins hautaine ; tu es ce prince malheureux, que l’assassinat et la trahison privent de famille ?
— Oui, dit-il avec un soupir, le nabab du Carnatic, mon beau-père, est mort sous le poignard, et le frère de ma femme vient d’être frappé aussi, dans la fleur de son printemps. Seul héritier légitime, je suis dépossédé, et je crains aujourd’hui pour ma liberté et pour ma vie.
— Mes aïeux régnaient sur ce pays, que les tiens ont conquis, et que d’autres te reprennent, dit la reine. La volonté des dieux est obscure, il faut subir la destinée.
— Lutter et triompher de l’injustice vaut mieux, et c’est là mon espoir.
Tout en parlant et sans y prendre garde, Chanda-Saïb s’était avancé de quelques pas.
— Tu es mon hôte, puisque tes pieds ont franchi ce seuil, dit la reine ; assieds-toi et prends ta part de ces mets.
— Je suis touché d’un tel honneur, dit le prince qui s’assit et prit une mangue.
— Tu vois en moi une pénitente, reprit Ourvaci après un moment de silence, une mortelle lourde de péchés, qui se rend, dans le plus modeste équipage, à la vieille pagode de Sadraspatnam.
— Que ton pèlerinage soit heureux ! dit Chanda-Saïb. Je me réjouis de m’être trouvé sur ton chemin, et de pouvoir te dire qu’il y a du danger à poursuivre ton voyage sans précaution.
— Qu’est-ce donc ?
— La guerre. Un combat, qui m’intéresse au plus haut point, aura lieu tout à l’heure, à quelques pas d’ici.
— Et quels sont les combattants ?
— L’armée de mon mortel ennemi, de celui qui usurpe mon trône, du traître Allah-Verdi, qui se dit nabab du Carnatic, et une petite troupe de Français.
— Les Français, qu’est-ce que cela ? Cette race aux cheveux blancs, peut-être ?
— Ce sont les soldats du grand gouverneur de Pondichéry, un homme que j’estime au point que je lui ai confié ce que j’ai de plus cher au monde, c’est-à-dire ma femme et mon fils.
La reine eut un sourire de dédain, et échangea un regard avec le jeune cavalier de tout à l’heure, qui n’était autre que la princesse Lila.
— Et ce sont les apprêts de ce combat que tu regardais si attentivement ?
— Justement ! Et je te demande en grâce, Lumière du monde, la permission de retourner à mon poste d’observation. C’est le désir d’assister à ce combat qui m’attirait en ces lieux.
— Ne pourrais-je le voir aussi ? dit-elle vivement ; le massacre de ces barbares est un spectacle qui me plairait beaucoup.
— Rien n’est plus aisé : du sommet de ce tertre tapissé de fleurs, on découvre tout le champ de bataille.
— Allons, dit-elle, en se levant sous l’aiguillon d’une ardente curiosité.
On porta, sur la hauteur désignée, des coussins et un parasol frangé de perles sous lequel la reine s’installa.
La rivière, d’un azur splendide, faisait un coude, puis coulait, presque droite, à perte de vue, entre deux rives plates, couleur d’émeraude, interrompues, çà et là, par des bouquets de mûriers. Sur la rive opposée resplendissait l’armée du nabab, se développant sur une ligne longue et imposante : l’artillerie d’abord, puis les cavaliers et, derrière eux, quelques éléphants, dont l’un, plus haut que les autres, portant le grand étendard du Carnatic. L’infanterie se massait au delà.
— Mais, dit la reine, où sont donc vos Français ? La rive où nous sommes semble parfaitement déserte.
— Là, à quelques cents pas de nous ; ce bois de mûriers suffit à les masquer.
— Sont-ils si peu nombreux ? Vraiment ces Français ont une bien orgueilleuse folie !
— Ignores-tu donc, s’écria Chanda-Saïb, que quatre cents des leurs viennent, sous les murs de Madras, de mettre en déroute l’armée si brillante de mon rival ?
La reine eut un geste d’incrédulité.
À ce moment, un formidable roulement de tambours éclata dans le bouquet de mûriers. Une voix puissante jeta un commandement, et les Français, brusquement, sortirent du bois, se dirigeant au pas de course vers la rivière. On aperçut l’éclat rouge des parements d’habits, la blancheur des bandoulières de buffle, et l’éclair des baïonnettes au bout des fusils.
À certaines nuances vertes ou dorées, dans la rivière, on reconnaissait qu’elle était guéable ; les Français entrèrent dans l’eau sans hésiter, toujours accompagnés par le tumulte des tambours ; mais ce bruit fut couvert, soudain, par un fracas de tonnerre : les canons de l’armée hindoue venaient de tirer.
Ce vacarme ne sembla pas avoir causé grand dommage au bataillon en marche. Quand la fumée se dissipa, les Français, pleins d’entrain, comme rafraîchis par le bain, escaladaient la rive opposée, suivant leur chef qui, l’épée à la main, courait le premier. On battit la charge et ils s’élancèrent baïonnettes en avant, en poussant des hurlements formidables.
Marphiz-Khan venait d’apparaître sur l’éléphant qui portait l’étendard frangé d’or du Carnatic et le guerrier, couvert de pierreries, resplendissait au soleil. Mais d’un élan irrésistible, poussant toujours ces cris étranges, les Français culbutèrent les canons, et se jetèrent impétueusement sur le premier rang des cavaliers. Ceux-ci crurent voir une bande de démons et, sans attendre la piqûre des baïonnettes étincelantes, tournèrent bride et s’enfuirent.
Alors les assaillants s’arrêtèrent et, sur un commandement de leur chef, ayant tranquillement visé, tirèrent tous ensemble.
L’effet fut terrible. Un grand nombre de cavaliers tombèrent, renversés sous leurs chevaux ; les cris des blessés redoublèrent le désordre et accélérèrent la fuite. Marphiz-Khan lui-même, après un moment d’hésitation, tourna le dos, hâtant l’allure de son éléphant de guerre. Les Français, tout en rechargeant leurs armes, s’élancèrent à la poursuite de l’ennemi.
— Dieu est grand ! s’écria Chanda-Saïb.
La reine s’était levée et, toute pâle et frémissante, avait suivi la scène.
— Mon cheval ! cria-t-elle ; je veux voir la fin de ceci. Cette fuite est une feinte, Marphiz veut attirer ces barbares dans Méliapore, pour mieux les écraser.
On amena le bel arabe fleur de pécher, au profil de gazelle. La reine reprit ses armes et redevint l’adorable guerrier de tout à l’heure.
— Qu’Arslan m’accompagne, dit-elle. Puis se tournant vers sa compagne : Peut-être as-tu peur, Lila ; reste si tu veux.
— Où tu iras j’irai, dit la princesse. Il est vrai, l’audace de ces hommes et leurs cris sauvages m’ont glacé le sang, et j’ai failli m’évanouir au bruit du canon ; c’est que je ne suis pas un héros, moi, voilà tout.
— Ô ma pauvre Lila ! dit la reine, douce et paresseuse amie, à quelles épreuves je mets ta tendresse ! Reste, je t’en prie, bientôt je te rejoindrai.
— Tu me retrouverais morte d’inquiétude, dit Lila en sautant en selle. D’ailleurs la peur ne manque pas d’un certain charme, et quoi qu’il arrive je ne fuirai pas.
— Tu es héroïque à ta manière, dit Ourvaci en souriant ; en route donc !
Chanda-Saïb galopait déjà au bord de l’eau, précédé par ses deux pages qui cherchaient le gué.
— Par ici, belle reine ! cria-t-il ; voici le passage.
La petite troupe traversa la rivière et s’élança sur les traces des combattants.
Le bruit des tambours, qui roulaient sans discontinuer, et la fusillade régulière les guidait sûrement, et bientôt ils ralentirent leur course, ayant devant eux l’arrière-garde française.
La déroute emportait les fuyards avec une rapidité croissante, jonchant leur route de morts et de blessés. Ils s’écrasaient maintenant à la porte de Méliapore — que les Européens appellent Saint-Thomé — la petite ville à laquelle Marphiz-Khan s’appuyait. Ils avaient le projet de s’y enfermer ; mais l’encombrement était tel qu’il fut impossible de refermer la porte assez tôt, les Français la franchirent sur les talons des fugitifs.
— Tu vois, dit la reine à Chanda-Saïb, ils tombent dans le piège, ils entrent dans la ville, et pas un n’échappera.
— Je crois que tu t’abuses, Apsara céleste, répondit le prince dont le visage rayonnait de joie ; nous assistons au plus étonnant fait d’armes qui se puisse imaginer.
— Une armée terrifiée par quelques centaines d’hommes, c’est impossible, dit Ourvaci dont le beau sourcil se fronçait de colère et de dégoût.
— Mais ces hommes sont des démons, s’écria Lila ; ils marchent comme si une seule pensée les animait, s’arrêtent d’un seul mouvement, et quand ils déchargent leurs fusils, on dirait un seul coup de feu.
— Gagnons le faîte de cette colline, dit Chanda-Saïb en désignant un point élevé : de là nous dominerons la ville.
Le spectacle était affreux maintenant. Tous ces êtres affolés voulaient sortir par la porte opposée ; mais, dans les rues étroites, le flot humain ne s’écoulait pas assez vite et, immobilisé par moments, restait sans aucun abri, exposé aux décharges régulières et sûres des vainqueurs.
— Mais c’est de la folie ! s’écria la reine ; ils sont hébétés par quelque sortilège, car ils ne se défendent même pas, ils se laissent massacrer comme des victimes par le bourreau.
Après bien des pertes, les fugitifs parvinrent cependant à traverser la ville, et ils s’élancèrent à travers champs ; ils se croyaient sauvés, lorsque, tout à coup, des roulements de tambours, et l’éclair d’un coup de canon en face d’eux, leur firent comprendre que la retraite était coupée.
Les troupes de Madras venaient d’arriver.
Alors l’armée du nabab, sans faire le moindre effort pour se rallier, se jeta de côté et, abandonnant les bagages, se débarrassant de ses armes et de tout ce qui gênait sa course, s’enfuit en pleine déroute, dans la direction d’Arcate[1].
— Les lâches ! disait la reine, pâle de honte, et ce sont de pareils hommes qui ont conquis notre bel Hindoustan et le courbent sous leur joug !
— Ils semblent en effet un peu dégénérés depuis Timour et Baker, dit Chanda-Saïb en riant ; mais cette journée, funeste à mes ennemis, est glorieuse pour moi. Permets-moi de prendre congé, Lumière du monde ; je veux aller saluer le vainqueur et le charger de mes félicitations pour le grand nabab de Pondichéry,
— As-tu avec toi un interprète ? demanda Ourvaci vivement.
— J’en ai un, et il est ton esclave, comme moi-même.
— Quand tu seras près de ces barbares, demande-leur s’il en est un parmi eux qu’on désigne sous le nom de Charles de Bussy.
Chanda-Saïb regarda la reine avec une profonde surprise : que pouvait-elle avoir de commun avec cet étranger, elle qui semblait même ignorer ce que c’était que des Français ? Mais il vit sur le visage de la jeune femme une expression si étrange de cruauté et de souffrance qu’il crut être en face d’Azrael, l’ange de la mort.
— Arslan-Khan t’accompagnera, continua-t-elle, et me rapportera tes paroles.
— Entendre, c’est obéir, dit le prince : je suis la poussière sous tes pieds et l’adorateur de ton ombre.
Il s’éloigna, après s’être incliné, en posant la main sur son cœur, puis sur son front.
De la plaine, Chanda-Saïb se retourna et jeta un dernier regard vers celle qu’il venait de quitter. Droite sur son cheval, au sommet de la colline, qui lui faisait comme un piédestal, elle demeurait immobile, le front penché. Dans l’azur profond du ciel, sa stature élégante paraissait grandie, et le cimier de pierreries jetait des flammes.
— Quelle merveille, cette femme ! murmurait Chanda-Saïb ; le prince Salabet-Cingh est vraiment un homme heureux.
Au sommet de la colline, Lila soupirait, n’osant interrompre autrement la rêverie de la reine, qui semblait changée en statue. Cependant le soleil brûlait ; il était dangereux de rester ainsi exposées. La princesse approcha son cheval tout près d’Ourvaci.
— Lila, dit la reine rêveuse, n’as-tu pas entendu tout à l’heure ?
— Quoi donc ?
— Ce nom, ce nom maudit a passé par mes lèvres : comme malgré moi, je l’ai prononcé, et n’est-ce pas là une nouvelle souillure ? Je suis humiliée de le savoir et courroucée de ne pouvoir l’oublier.
— Un nom, ce n’est rien cela, dit la princesse en riant.
— Que dis-tu, enfant ! le nom c’est l’image même de l’être, c’est sa présence dans l’absence, son existence supérieure dans le royaume de l’esprit. Tu sais bien que par pudeur, autant que par tendresse, les femmes hindoues ne prononcent pas à haute voix le nom de leur époux ; elles le gardent en elles-mêmes comme un trésor.
— Eh bien, dit Lila, si, par amour, on conserve en son cœur un nom chéri ; que les lèvres laissent envoler loin d’elles celui qu’on déteste !
— Mais en passant il brûle et en s’enfuyant il reste, dit la reine, comme le dard que l’on arrache et qui laisse son venin.
— Ah ! je t’en conjure ! sois plus courageuse ! chasse de ton esprit toutes ces images qui le troublent. Songe plutôt que si le saint fakir, à la science incomparable, que tu vas consulter dans la pagode en ruine de Sadraspatnam, te conseille d’accorder la rançon que l’on réclame, acquittée envers ton sauveur, tout lien sera rompu avec lui, et que l’obsession cessera ; songe plutôt qu’il était peut-être parmi les combattants, qu’il a pu être tué et que tu es délivrée de lui.
— À la pensée de sa mort possible, il me semble qu’un glaçon se dissout dans mon cœur. C’est ainsi que la joie se manifeste, si violente qu’elle me cause une souffrance.
Lila jeta sur la reine, entre ses longs cils satinés, un regard indéfinissable. C’était un mélange de malice, de curiosité et d’inquiétude ; un coup d’œil pénétrant et voilé, cherchant à deviner un secret et cachant une pensée secrète.
— Quittons ces lieux, allons rejoindre notre escorte, ma divine amie, dit-elle après un moment, nous sommes seules ici et trop près de ces barbares que tu redoutes.
— C’est vrai ; partons, dit Ourvaci, en jetant un dernier regard sur Méliapore, où flottait maintenant, triomphalement, le drapeau blanc de la France.
- ↑ 4 novembre 1746.