Lamarckiens et Darwiniens/L’hérédité des caractères acquis

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CHAPITRE VII

l’hérédité des caractères acquis


« Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par l’influence des circonstances où leur race se trouve depuis longtemps exposée et, par conséquent, par l’influence de l’emploi prédominant de tel organe ou par celle d’un défaut constant d’usage de telle partie, elle le conserve par la génération aux nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes ou à ceux qui ont produit ces nouveaux individus[1]. » Malgré tout le mépris qu’il professe pour les œuvres de Lamarck[2], Darwin a compris l’utilité incontestable de ce grand principe de l’hérédité des caractères acquis dans la formation des espèces et il a essayé de l’expliquer (?) par ses gemmules.

Vous savez que les gemmules qui représentent (!) les diverses cellules du corps, se multiplient dans les cellules pendant toute l’évolution de ces dernières et ont la vertu de représenter exactement ce qu’était la cellule hôte au moment précis où elles s’y sont formées. Cela admis, il est bien évident que si une cellule A varie, il se produira à son intérieur des gemmules nouvelles qui auront subi une variation correspondante et seront par suite aptes à représenter A sous son nouvel aspect. Or, dans l’hypothèse de Darwin, les gemmules ont le pouvoir de sortir sans cesse des cellules et de parcourir l’économie de manière à venir se fixer dans les produits sexuels. Chaque élément reproducteur contiendra donc des gemmules représentant ce qu’était la cellule A avant et après la variation.

Si la variation a été tardive le nombre des gemmules modifiées sera inférieur à celui des gemmules non modifiées et la variation de A ne sera pas héréditaire ; mais il n’en sera plus de même si la même variation se reproduit au cours de plusieurs générations successives, car alors le nombre des gemmules modifiées représentant A ira en croissant par rapport à celui des gemmules non modifiées et la variation finira par être définitivement acquise et transmise.

Il serait bien facile de montrer combien ce système des gemmules modifiées est inacceptable en lui-même, mais cela devient inutile étant donné que des expériences précises ont montré l’impossibilité de croire à la circulation des gemmules entre les cellules du corps et les éléments sexuels[3]. L’explication de Darwin doit donc être abandonnée.

Les néo-Darwinistes n’ont pas été arrêtés pour si peu. Darwin n’était pas assez Darwiniste et s’était laissé aller à prendre au sérieux le deuxième principe de Lamarck, celui de l’hérédité des caractères acquis, comme si ce principe était nécessaire et comme si la sélection naturelle n’était pas suffisante à elle seule pour expliquer la formation des espèces !

Weissmann échafaude un système horriblement compliqué de biophores, déterminants, ides, doués de vertus fantastiques et basés sur de pures hypothèses ; or ce système étant adopté, il devient patent que l’hérédité des caractères acquis est impossible ; il faut donc s’en passer et Weissmann s’en passe ; avec lui tous les néo-Darwiniens purs admettent comme démontrée l’impossibilité de la transmission héréditaire des variations.

Mais alors, fait remarquer De Vries, puisque Weissmann a démontré (!!) que cette transmission héréditaire n’a pas lieu, reprenons les gemmules de Darwin. Galton a prouvé que la circulation de ces gemmules est inadmissible. Oui, mais Darwin n’avait imaginé cette circulation que pour expliquer l’hérédité des caractères acquis ; or cette hérédité n’existe pas, donc la théorie de Darwin, débarrassée de cette hypothèse démontrée fausse, subsiste tout entière et suffit à l’explication de tous les faits d’hérédité reconnus vrais. Aussi De Vries reprend-il les gemmules en les mettant seulement au courant des découvertes plus récentes de l’histologie.

Voilà, brièvement résumée, l’histoire de cette négation de la transmission héréditaire des variations, négation qui est devenue la base même du système néo-darwinien. Darwin, essayant d’expliquer le fait énoncé par Lamarck, imagine la circulation des gemmules que Galton démontre fausse. Weissmann échafaude son système dans lequel l’hérédité des caractères acquis est impossible ; les néo-Darwiniens, considérant le fait comme démontré, s’acharnent à prouver qu’il y a eu erreur toutes les fois qu’on a cru à l’hérédité d’une variation et que la sélection naturelle suffit à expliquer la formation des espèces actuellement vivantes avec leurs merveilleuses adaptations fonctionnelles.

J’ai déjà exposé, dans la première partie de cet ouvrage, le principe admirable de la sélection naturelle ; j’ai essayé de montrer que ce principe est l’expression d’une vérité évidente et que sa simplicité et son ampleur en font peut-être la plus merveilleuse conception du génie humain. Il n’est pas inutile de rappeler ici sous quelle forme son auteur l’a lui-même présentée au public et de montrer en même temps comment elle a pu donner prise à l’objection de téléologisme que lui a faite Flourens et qui a, tout récemment encore, été ressuscitée dans la Revue scientifique.

« J’ai donné le nom de sélection naturelle ou persistance du plus apte à la conservation des différences et des variations individuelles favorables et à l’élimination des variations nuisibles… Plusieurs écrivains ont mal compris ou mal critiqué ce terme de sélection naturelle. Les uns se sont même imaginé que la sélection naturelle amène la variabilité, alors qu’elle implique seulement la conservation des variations accidentellement produites, quand elles sont avantageuses à l’individu dans les conditions d’existence où il se trouve placé. Personne ne proteste contre les agriculteurs quand ils parlent des puissants effets de la sélection effectuée par l’homme ; or, dans ce cas, il est indispensable que la nature produise d’abord les différences individuelles que l’homme choisit dans un but quelconque. D’autres ont prétendu que le terme sélection implique un choix conscient de la part des animaux qui se modifient, et on a même argué que, les plantes n’ayant aucune volonté, la sélection naturelle ne leur est pas applicable.

Dans le sens littéral du mot, il n’est pas douteux que le terme sélection naturelle ne soit un terme erroné ; mais qui donc a jamais critiqué les chimistes parce qu’ils se servent du terme affinité élective en parlant des différents éléments ? Cependant on ne peut pas dire, à strictement parler, que l’acide choisisse la base avec laquelle il se combine de préférence. On a dit que je parle de la sélection naturelle comme d’une puissance active ou divine ; mais qui donc critique un auteur lorsqu’il parle de l’attraction ou de la gravitation comme régissant les mouvements des planètes ? Chacun sait ce que signifient, ce qu’impliquent ces expressions métaphoriques nécessaires à la clarté de la discussion. Il est aussi très difficile d’éviter de personnifier[4] le nom nature ; mais, par nature, j’entends seulement l’action combinée et les résultats complexes d’un grand nombre de lois naturelles ; et par lois la série de faits que nous avons reconnus. Au bout de quelque temps on se familiarisera avec ces termes et on oubliera ces critiques inutiles[5]. »

Cette prévision de Darwin s’est vérifiée en partie ; il n’y a plus aujourd’hui aucun savant méritant ce nom qui n’accepte pleinement le rôle de la sélection naturelle dans tous les phénomènes de la biologie générale ; mais en dehors des savants proprement dits, combien de critiques insensées sont adressées à ce principe par des gens qui ne l’ont pas compris ! Huxley dit que Darwin, dans son livre immortel, apporte trois genres de preuves à son hypothèse. Ce n’est pas vrai ; Darwin apporte des preuves de la possibilité d’expliquer la formation des espèces par la sélection naturelle, mais il n’apporte pas de preuve de la sélection naturelle elle-même et il n’en apporte pas parce qu’il n’y en a pas ; ce n’est pas une hypothèse, c’est une vérité évidente, une vérité de La Palice. Je ne reviens pas sur ce fait que j’ai déjà exposé ailleurs[6]. La persistance du plus apte est indiscutable pourvu que l’on sache bien quel est le plus apte dans les conditions considérées et que l’on n’oublie aucun des éléments qui entrent en jeu dans la lutte ; on y arrive d’une manière certaine si l’on veut bien définir a posteriori le plus apte, celui qui a persisté. Cela suffit à Darwin et vous voyez que, bien comprise, la sélection naturelle n’est même pas, comme on l’a dit souvent, un facteur de l’évolution, c’est une simple manière de raconter des faits qui sont de toute nécessité, manière infiniment précise et combien féconde ! Il faudrait ne jamais perdre de vue la remarque que je viens de faire, quand on lit les ouvrages de Darwin, surtout aux endroits où le grand biologiste, se laissant entraîner par son sujet, emploie un langage imagé dans lequel il personnifie la sélection naturelle et prête le flanc aux critiques[7] de mauvaise foi : « On peut dire, par métaphore, que la sélection naturelle recherche à chaque instant, et dans le monde entier, les variations les plus légères ; elle repousse celles qui sont nuisibles, elle conserve et accumule celles qui sont utiles ; elle travaille en silence, insensiblement, partout et toujours, dès que l’occasion s’en présente, pour améliorer tous les êtres organisés relativement à leurs conditions d’existence organiques et inorganiques. Ces lentes et progressives transformations nous échappent jusqu’à ce que, dans le cours des âges, la main du temps les ait marquées de son empreinte et, alors, nous nous rendons si peu compte des périodes géologiques écoulées que nous nous contentons de dire que les formes vivantes sont aujourd’hui différentes de ce qu’elles étaient autrefois[8]. »

Une des conditions nécessaires pour que la sélection naturelle puisse s’exercer avantageusement est que le nombre des individus qui persistent soit trié dans un nombre beaucoup plus grand d’individus produits ; or écoutons Wallace :

« On admet souvent que l’abondance d’une espèce dépend avant tout de sa plus ou moins grande fécondité. Mais les faits nous feront voir que cette condition n’y est que pour peu de chose ou pour rien. L’animal le moins prolifique se multiplierait rapidement, si rien ne s’y opposait ; tandis qu’évidemment la population animale du globe doit rester stationnaire… Par exemple, l’observation nous fait voir que le nombre des oiseaux ne s’accroit pas annuellement suivant une progression géométrique, ainsi que cela aurait lieu, si quelque obstacle puissant ne s’opposait à leur multiplication. Presque tous les oiseaux produisent au moins deux petits chaque année ; beaucoup en ont six, huit ou dix ; si nous admettons que chaque famille ait des petits quatre fois dans sa vie, nous resterons encore au-dessous de la moyenne, supposant qu’ils ne périssent pas par la violence ou le manque de nourriture. Cependant, à ce taux-là, à quel chiffre énorme s’élèverait la postérité d’un seul couple en quelques années ! Un calcul simple montre qu’en quinze années elle dépasserait le nombre de dix millions ! En réalité, nous n’avons aucun motif pour croire que le nombre des oiseaux d’un pays s’accroisse d’une quantité quelconque dans le cours de quinze ans ni de cent cinquante ans. Après une pareille puissance de multiplication, chaque espèce doit avoir atteint ses limites, peu d’années après son origine, et reste alors stationnaire. Il est donc évident que chaque année, il doit périr un grand nombre d’oiseaux ; en fait, autant qu’il en naît ; or, la progéniture annuelle, évaluée au plus bas chiffre, est égale au double du nombre des parents ; par conséquent, quel que soit le nombre moyen de tous les individus existant dans un pays donné, il en périt chaque année un nombre double ; résultat frappant, mais qui parait pour le moins très probable et qui, peut-être, reste plutôt au-dessous de la vérité. Il semble par conséquent que, pour ce qui concerne la continuation de l’espèce et le maintien du nombre moyen des individus, des couvées nombreuses sont superflues. En moyenne, tous les petits, sauf un seul, deviennent la proie des faucons, des vautours, des chats sauvages et des belettes, ou bien périssent de froid ou de faim pendant l’hiver[9]. »

Il est donc bien certain que, chez les oiseaux, la sélection naturelle a un vaste champ d’action ; elle en a encore un plus considérable chez les êtres qui, comme les harengs, pondent annuellement des milliers d’œufs ! Mais, Darwin le fait très honnêtement remarquer, il doit y avoir, pour tous les êtres, de grandes destructions accidentelles qui n’ont que peu ou pas d’influence sur l’action de la sélection naturelle. « Par exemple, beaucoup d’œufs ou de graines sont détruits chaque année ; or la sélection naturelle ne peut les modifier qu’autant qu’ils varient de façon à échapper aux attaques de leurs ennemis. Cependant, beaucoup de ces œufs ou de ces graines auraient pu, s’ils n’avaient pas été détruits, produire des individus mieux adaptés aux conditions ambiantes qu’aucun de ceux qui ont survécu[10]. » Ici, il me semble que Darwin se fait une objection gratuite ; la sélection naturelle agit de la même manière aux différentes époques de la vie et telle variété moins bien douée à l’état adulte, pourra l’emporter dans un pays sur telle autre qui, sous la forme d’œufs ou de larves, aura présenté moins de résistance aux causes accidentelles de destruction.

L’avantage de la protection peut se faire sentir de n’importe quelle manière à n’importe quelle époque de la vie. Les inoffensives tipules, proie facile de tous les oiseaux, mais dont les œufs et les larves sont bien protégés, sont beaucoup plus nombreuses que telle autre espèce d’insecte beaucoup mieux armée à l’état adulte…

Avant de quitter ce sujet de la sélection naturelle, je veux montrer par un exemple très simple comment peuvent se fixer des caractères en apparence inutiles et ayant même tout l’aspect d’objets de luxe[11] :

« Certaines plantes sécrètent une liqueur sucrée, apparemment dans le but[12] d’éliminer de leur sève quelques substances nuisibles. Cette sécrétion s’effectue, parfois, à l’aide de glandes placées à la base des stipules chez quelques légumineuses et sur le revers des feuilles du laurier commun. Les insectes recherchent avec avidité cette liqueur, bien qu’elle se trouve toujours en petite quantité ; mais leur visite ne constitue aucun avantage pour la plante. Or supposons qu’un certain nombre de plantes d’une espèce quelconque sécrètent cette liqueur ou ce nectar à l’intérieur de leurs fleurs. Les insectes en quête de ce nectar se couvrent de pollen et le transportent alors d’une fleur à une autre. Les fleurs de deux individus distincts de la même espèce se trouvent croisées par ce fait ; or le croisement, comme il serait facile de le démontrer, engendre des plants vigoureux qui ont la plus grande chance de vivre et de se perpétuer. Les plantes qui produiraient les fleurs aux glandes les plus larges et qui, par conséquent, sécréteraient le plus de liqueur seraient plus souvent visitées par les insectes et se croiseraient le plus souvent aussi ; en conséquence, elles finiraient, dans le cours du temps, par l’emporter sur toutes les autres et par former une variété locale. Les fleurs dont les étamines et les pistils seraient placés, par rapport à la grosseur et aux habitudes des insectes qui les visitent, de manière à favoriser, de quelque façon que ce soit, le transport du pollen, seraient pareillement avantagées. Nous aurions pu choisir pour exemple des insectes qui visitent les fleurs en quête du pollen au lieu de la sécrétion sucrée ; le pollen ayant pour seul objet la fécondation, il semble au premier abord que sa destruction soit une véritable perte pour la plante. Cependant, si les insectes qui se nourrissent de pollen transportaient de fleur en fleur un peu de cette substance, accidentellement d’abord, habituellement ensuite, et que des croisements fussent le résultat de ces transports, ce serait encore un gain pour la plante que les neuf dixièmes de son pollen fussent détruits[13]. Il en résulterait que les individus qui posséderaient les anthères les plus grosses et la plus grande quantité de pollen, auraient plus de chance de perpétuer leur espèce. Lorsqu’une plante, par suite de développements successifs, est de plus en plus recherchée par les insectes, ceux-ci, agissant inconsciemment, portent régulièrement le pollen de fleur à fleur ; plusieurs exemples frappants me permettraient de prouver que ce fait se présente tous les jours… On peut comprendre ainsi comment il se fait qu’une fleur et un insecte puissent lentement, soit simultanément, soit l’un après l’autre, se modifier et s’adapter mutuellement de la manière la plus parfaite, par la conservation continue de tous les individus présentant de légères déviations de structure avantageuses pour l’un et pour l’autre[14]. »

Les deux citations précédentes, empruntées à dessein aux deux savants qui ont presque simultanément découvert l’importance de la sélection naturelle, suffisent à montrer comment cet admirable principe facilite la compréhension de la formation des espèces. À ce sujet il n’y a pas de dissentiment entre gens de science ; Lamarckiens et Darwiniens sont d’accord. Mais il est immédiatement évident que l’interprétation tomberait si les caractères acquis n’étaient pas héréditaires ; il est évident aussi que la sélection ne peut agir que lorsque des variations se sont produites ; c’est sur ces deux points que combattent avec acharnement les partisans des deux écoles néo-lamarckienne et néo-darwinienne.


  1. Lamarck, Philosophie zoologique, Paris, 1809.
  2. « Les œuvres de Lamarck me paraissent extrêmement pauvres, écrit Darwin. Je n’en tire pas un fait, pas une idée. »
  3. Voir Galton : « Experiments in Pangenesis by breeding from rabbits of a pure variety, into whose circulation blood taken from other varieties had previously been largely transfused. » (Proceed. roy. soc., 1871.) — Darwin a vainement essayé de réfuter les arguments de Galton dans Pangenesis (Nature, 1871).
  4. Voir l’Individualité et l’erreur individualiste (Bibl. philos. contemporaine, 1898).
  5. Darwin, l’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, trad. Barbier, p. 86.
  6. Les Théories néo-lamarckiennes, Revue philos., 1897, novembre, p. 461 et suiv.
  7. « Il est curieux d’observer le langage que prend Darwin quand il veut décrire la structure des orchidées ; il néglige complètement la réserve que l’on doit mettre à attribuer des intentions à la nature. L’intention est la seule chose qu’il voie. Exemple : « Le labellum développé prend la forme d’un nectaire prolongé afin d’attirer des lépidoptères… le nectar est place à dessein et ne peut être absorbé que lentement, dans le but de laisser à la substance visqueuse le temps de devenir sèche et dure. » (Duc d’Argyll, Règne de la loi.)
  8. Darwin, op. cit., p. 90.
  9. Wallace, La sélection naturelle, p. 31.
  10. Darwin, op. cit., p. 93.
  11. Lisez dans Wallace, op. cit., p. 283, l’admirable explication de la structure d’une orchidée par la sélection naturelle.
  12. Toujours ces métaphores qui ont fait porter contre Darwin l’accusation injuste de téléologisme. Les substances R exsudent naturellement par diffusion en certains endroits de la plante (voir Théorie nouvelle de la vie).
  13. Comparez avec la citation précédente de Wallace dans laquelle il est dit que les nombreuses couvées n’augmentent pas en définitive le nombre des individus ; il vaut mieux, pour une espèce, un nouveau caractère utile qu’une prolifération plus abondante.
  14. Darwin, op. cit., p. 160.