Lamiel/03

La bibliothèque libre.
Texte établi par Casimir StryienskiLibrairie Moderne (p. 33-49).


CHAPITRE III

LES LAVANDIÈRES


En sortant de Carville, du côté de la mer, on trouve à gauche la petite vallée au fond de laquelle court le Houblon, ce ruisseau qui a l’esprit d’être joli. Deux grandes prairies fort en pente garnissent les deux côtés du ruisseau.

Sur la rive gauche, un beau chemin, récemment réparé par Mme de Miossens, étale fièrement ses bornes de pierre de taille, qui, sous un nom très impoli, sont destinées à empêcher les imprudents de choir dans le ruisseau rapide qui se trouve ici, en contre-bas de plus de dix pieds. Par le conseil du curé Du Saillard, la noble dame s’est rendue adjudicatrice des réparations à faire à ce chemin qui conduit au château, dépenses cotées à cent écus dans le budget de la commune. Mme la duchesse de Miossens adjudicatrice et recevant trois cents francs d’une commune ! Quels mots ridicules, en 1826, car c’est vers cette époque que commence notre histoire fort immorale.

À dix minutes du pont, sur le Houblon, une troisième prairie se présente en face et domine le confluent de la Décise et du Houblon. La Décise, qui descend fort rapidement, est côtoyée par un sentier formant beaucoup de zigzags sur la partie la plus élevée de cette troisième prairie. L’œil du voyageur aperçoit en s’élevant les dernières petites allées sablées d’un jardin anglais fort soigné et, par-dessus, les sommets de quelques arbrisseaux, destinés surtout à dérober la vue de la mer lointaine aux fenêtres du rez-de-chaussée du château.

La vue des pierres noires et carrées d’une tour gothique fait un beau contraste de couleur. Cette tour, maintenant tout à fait en ruine, fut une noble contemporaine de Guillaume le Conquérant.

Tout à fait au bas de la troisième colline est un lavoir public, établi sur les bords de la Décise, sous un immense tilleul. Ce bassin, que Mme  la duchesse espère bien faire déguerpir, est formé par deux énormes troncs de chêne creusés au centre et quelques pierres plates placées de champ.

Une trentaine de femmes[1] lavaient du linge à ce bassin, le dernier jour du mois de septembre. Plusieurs de ces paysannes cossues de la riche Normandie ne travaillaient guère, et se trouvaient là sous prétexte de surveiller leurs servantes qui lavaient, mais dans le fait pour prendre leur part à la conversation, ce jour-là fort animée. Plusieurs des laveuses étaient grandes, bien faites, construites comme la Diane des Tuileries, et leurs figures, d’un bel ovale, eussent pu passer pour assez belles, si elles n’eussent été surmontées par l’infâme bonnet de coton dont la mèche, à cause de la position baissée des laveuses, pendait fort en avant sur le front.

— Hé ! ne voilà-t-il pas notre aimable docteur à cheval sur le fameux Mouton, s’écria l’une des laveuses.

— Et ce pauvre Mouton a double charge : il faut qu’il porte M. le docteur et sa bosse, qui n’est pas mince, répondit la voisine.

Toutes levèrent la tête et cessèrent de travailler.

L’objet assez singulier qui attirait leurs regards, un fusil appuyé sur sa bosse, n’était autre que notre ami Sansfin.

Et, dans le fait, il eût été difficile que des jeunes filles le vissent passer sans rire.

Le bossu montrait beaucoup d’humeur, ce qui augmenta les rires.

Il descendait l’étroit sentier qui suit le cours de la Décise ; ce ruisseau formait une cascade, et le sentier, soutenu par un grand nombre de piquets fichés en terre, formait plusieurs zigzags. C’étaient ces zigzags que le malheureux docteur descendait sous le feu de trente voix glapissantes.

— Prenez garde à la bosse, docteur, elle peut tomber et rouler jusqu’en bas, et nous écraser, nous autres, pauvres laveuses !

— Canaille ! canaille infâme, s’écriait le docteur entre ses dents ! Infâme canaille que ce peuple ! Et dire que je ne prends jamais un sou de tous ces coquins-là, quand la Providence me venge en leur envoyant quelque bonne maladie !

— Taisez-vous, les filles ! criait le docteur, en descendant les zigzags plus lentement qu’il n’aurait voulu. Quel redoublement d’allégresse parmi les laveuses si son cheval Mouton eût glissé !

— Taisez-vous, les filles ! Lavez votre linge !

— Prenez garde, docteur, ne vous laissez pas tomber. Si Mouton vous jette par terre, nous n’en ferons ni une ni deux, nous vous volons votre bosse.

— Et moi, que pourrais-je vous voler ? En tout cas, ce ne sera pas votre vertu ! Il y a de beaux jours qu’elle court les champs ! Vous avez souvent des bosses, vous, mais ce n’est pas dans le dos[2]

[Survient Mme  Hautemare].

Cette femme avait un air de pédanterie et conduisait par la main une petite fille de douze à quatorze ans, dont la vivacité paraissait très contrariée d’être ainsi contenue.

Cette femme n’était rien moins que Mme  Hautemare, femme du bedeau, chantre, maître d’école de Carville, et la petite fille, dont elle contrariait la vivacité, était sa nièce, Lamiel.

Or les laveuses étaient choquées de cet air de dame, que se donnait Mme  Hautemare : conduire la petite fille par la main, au lieu de la laisser gambader comme toutes les petites filles du village !

Mme  Hautemare venait du château, par la belle route qui contournait la prairie placée sur la rive droite du Houblon.

— Ah ! voilà madame Hautemare, s’écrièrent les lavandières.

Mais elles savaient que la Hautemare leur répliquerait au long, tandis qu’en un quart de minute le docteur bossu pouvait s’éloigner d’elles ; d’ailleurs, le docteur, à cause de sa calme pétulance, était plus amusant.

Son cheval Mouton, arrivé au bas des zigzags de la Décise, buvait dans ce ruisseau, un peu au-dessus du lavoir.

Deux lavandières s’écriaient, s’adressant à Mme  Hautemare :

— Ho ! là là ! la madame, prenez garde de perdre cette fille de votre frère, cette prétendue nièce.

— Prends garde à ta perruque, petit bossu, ton coiffeur ne sait peut-être pas la faire !

— Et vous… répondit le docteur ; mais sa réplique fut d’une telle nature, qu’il n’est pas possible de l’écrire.

La dévote Mme  Hautemare, qui avait continué à suivre la route, qui, descendant du château de Miossens, venait passer à côté du lavoir, se hâta de rebrousser chemin avec sa nièce. Cette démarche, accompagnée d’un grand air de dédain que se donna la femme du bedeau, fit éclater autour du bassin un éclat de rire unanime, universel.

Cet éclat de rire fut interrompu par le docteur, qui, forçant sa petite voix aiguë, s’écriait :

— Taisez-vous, mesdames les coquines, ou bien je fais trotter mon cheval dans la boue qui vous entoure, et bientôt vos bonnets blancs et vos visages seront aussi propres que vos consciences, c’est-à-dire remplis d’une boue noire et fétide comme vos sales personnes.

Disant ces nobles paroles, le docteur était piqué au vif et rouge comme un coq. Chez cet homme, qui passait sa vie à rêver à sa conduite, la vanité produisait d’étranges folies ; il entrevoyait bien ses sottises, mais rarement avait-il la force d’y résister. Par exemple, en ce moment, il n’avait qu’à ne rien dire, et tout le bavardage insolent des lavandières s’évaporait aux dépens de Mme  Hautemare ; mais dans ce moment, il voulait se venger.

— Hé bien ! reprit une laveuse, nous serons des filles peu sages et couvertes de boue par un malhonnête ; un peu d’eau et tout est dit. Mais avec quelle eau pourra se frotter un bossu si dégoûtant que jamais il n’a pu avoir de maîtresse sans payer ?

Ce mot était à peine prononcé que le docteur, furieux, lança son cheval au galop et, en passant dans le bourbier voisin du lavoir, couvrit de boue toutes les joues rouges, tous les bonnets blancs, et, ce qui était bien pis, tout le linge lavé posé sur des bancs de pierre.

À cette vue, les trente laveuses se mirent à hurler des injures toutes à la fois, et ce chœur vigoureux dura bien une minute.

Le docteur était ravi d’avoir couvert de boue ces insolentes. « Et elles ne pourront pas se plaindre », ajoutait-il avec un sourire diabolique.

Il se retourna vers les laveuses pour jouir de leur désarroi ; c’était le moment où toutes ensemble lui lançaient des injures atroces. Le docteur ne put résister à la tentation de repasser au trot dans le bourbier. Il lança son cheval. Une des filles, qui se trouva précisément sous le nez du cheval, eut une peur horrible et, à tout hasard, lança au cheval la petite pelle de bois avec laquelle elle battait son linge. Cette pelle, lancée par la peur, s’éleva plus haut que les yeux du cheval et en passa à quelques pouces. Mouton eut peur et résista net au milieu de son trot, faisant un petit saut en arrière.

Ce mouvement brusque et sec opéra la séparation du docteur et de la selle ; le docteur, qui se penchait en avant, tomba net dans le bourbier, la tête la première ; la boue avait bien un demi-pied de profondeur, et le docteur n’eut d’autre mal que celui de la honte, mais cette honte fut entière.

Il était étendu aux pieds de la femme qui, dans l’angoisse d’un danger qui lui semblait extrême, avait lancé en avant sa petite pelle de bois.

Les femmes crurent que le docteur s’était cassé un bras au moins ; chacune prit la fuite pour n’être pas reconnue et nommée dans la plainte du docteur.

Celui-ci se releva, rapide comme l’éclair, et remonta sur son cheval. Le voyant remonté avec tant de prestesse, les lavandières, arrêtées à vingt pas, se mirent à rire avec un naturel, un excès de bonheur qui portèrent au comble la rage du malencontreux médecin. Il saisit son fusil avec des projets tragiques. Mais, dans la chute, le fusil avait porté rudement par terre, les chiens [s’étaient] remplis de boue, et de plus avaient perdu leurs pierres. Les femmes ne savaient pas cet accident arrivé au fusil et, voyant le docteur les coucher en joue, elles prirent de nouveau la fuite en jetant des cris aigus.

Le docteur, voyant son fusil hors d’état de le venger, donna d’effroyables coups d’éperon à son cheval, qui, en quelques secondes, arriva dans la cour de sa maison. Le docteur, jurant comme un possédé, se fit donner, sans descendre, un habit et un fusil, puis poussa son cheval ventre à terre sur la grande route d’Avranches qui passait sur le pont du Houblon dont nous avons déjà parlé.

Les femmes, après avoir lavé rapidement leurs bonnets blancs, s’occupaient de leur linge et enlevaient les taches de boue.

Pendant un gros quart d’heure, leur conversation chercha sans le trouver un moyen de tirer vengeance du docteur ; elles avaient de l’humeur de ne pouvoir rien inventer, quand Mme Hautemare vint à repasser, tenant sa nièce Lamiel par la main. À cette vue, tous les cris prirent une autre direction.

— Hé ! hé ! la revoilà, cette pimbêche, avec sa belle nièce ! s’écria Pierrette.

— Qu’appelles-tu nièce ? dis plutôt avec la fille du diable !

— Qu’appelles-tu fille du diable ? dis donc une bâtarde qu’elle a eue en arrière de son mari et qu’elle a forcé ce gros butor à adopter, et cela pour lui faire déshériter son pauvre neveu, Guillaume Hautemare.

— Hé ! par pitié, voisine, ne dites donc rien de malhonnête ! Ayez du moins quelque considération pour cette jeunesse que je conduis avec moi.

Cette prière, prononcée d’un ton doctoral, fut suivie d’une douzaine de réponses qui partirent à la fois, mais que je ne saurais transcrire.

— Regagne la maison en courant, Lamiel, s’écria Mme  Hautemare ; et la petite fille partit, enchantée de pouvoir courir. La bonne femme se donna le plaisir d’adresser un sermon en trois points aux laveuses, lorsque elles, désolées de ne pouvoir ressaisir la parole, se mirent tout à coup à crier toutes à la fois pour tâcher de faire déguerpir Mme  Hautemare. Mais cette femme intrépide avait à cœur leur conversion, et continua à prêcher plus de cinq minutes, avec l’accompagnement de trente femmes criant à tue-tête.


Au moyen de ces deux belles attaques sur des passants récalcitrants, les laveuses trouvèrent le secret de ne point s’ennuyer de toute cette journée-là. De son côté, Mme  Hautemare eut un long récit à faire à son mari le bedeau, et à toutes ses amies de Carville. Le moins diverti fut le docteur, qui, au lieu de rentrer chez lui après avoir couvert de boue les laveuses, descendit au galop vers le pont du Houblon, sans songer que son fusil en bandoulière bondissait sur son dos de la façon la plus ridicule.

— Grand Dieu ! se disait-il, il faut que je sois un grand sot d’aller me prendre de bec avec ces coquines-là ! Il y a des jours où je devrais me faire attacher au pied de mon lit par mon domestique.

Pour faire diversion à son humeur, le docteur chercha dans sa mémoire si, sur la grande route qu’il suivait toujours ventre à terre, il ne se trouverait pas quelque malade assez bon pour croire que le docteur lui faisait une visite du soir.

Tout à coup, il trouva bien mieux qu’un malade. M. Du Saillard, le curé de Carville, était allé dîner, ce jour-là, au château de Saint-Prix, à trois lieues de son village. Ce curé était terrible dans ses haines et l’un des gros bonnets de la congrégation ; mais par compensation, — et c’est là ce qui sauve la civilisation en France, il y a compensation dans tout, — par compensation donc, le terrible Du Saillard n’aimait pas à se trouver seul sur la grande route, dans son petit cabriolet.

Ce fut donc avec un vif plaisir qu’il vit arriver Sansfin chez les Saint-Prix. Ces deux hommes auraient pu se faire beaucoup de mal, et vivaient politiquement ensemble. C’était surtout auprès de la duchesse de Miossens que Du Saillard redoutait les anecdotes malignes que le docteur savait si bien dire.

Le docteur, à cheval, escorta le curé ; mais quand il se retrouva seul chez lui, il retrouva son noir chagrin et les souvenirs du lavoir. Un instant après, il lui arriva une consolation. On vint le chercher pour un beau jeune homme de cinq pieds six pouces qui venait, à peine âgé de vingt-cinq ans, d’avoir une belle et bonne attaque d’apoplexie. Le docteur passa la nuit auprès de lui, et, tout en lui appliquant le traitement convenable, il eut le plaisir de voir cet être si beau mourir vers la pointe du jour.

— Voilà un beau corps vacant, se disait-il ; pourquoi mon âme ne peut-elle pas y entrer ?

Le docteur, fils unique d’un fermier enrichi par les biens nationaux, s’était fait médecin pour savoir se soigner ; il s’était fait chasseur habile pour paraître toujours aimé aux yeux des mauvais plaisants. La récompense d’une activité souvent pénible pour sa faible santé était de voir mourir de beaux hommes et d’effrayer le petit nombre de jolies malades que le pays fournissait.


La petite nièce Lamiel était trop éveillée pour ne pas comprendre, lorsque sa tante, Mme  Hautemare, la renvoya au village, qu’il y avait quelque chose de bien extraordinaire. La dévote Mme  Hautemare ne lui laissait jamais faire vingt pas toute seule.

Sa première pensée, comme il était naturel, fut d’entendre ce que sa tante voulait lui cacher ; il suffisait pour cela de faire un détour et de revenir se cacher dans la digue de terre couverte d’arbres qui dominait le lavoir public. Mais Lamiel pensa qu’elle allait entendre des injures et des gros mots, choses qu’elle avait en horreur.

Une idée bien plus séduisante lui apparut.

— En courant bien fort, se dit-elle, je puis aller jusqu’au champ de la danse, où je n’ai pu entrer qu’une fois en ma vie, et être rentrée à la maison avant le retour de ma tante.

Carville ne consistait presque qu’en une rue fort large, avec une place au milieu. À l’extrémité opposée du pont sur le Houblon, c’est-à-dire du côté de Paris, se trouvait la jolie église gothique du pays ; au delà était le cimetière, puis au delà encore trois grands tilleuls sous lesquels on dansait le dimanche, au grand déplaisir du curé Du Saillard. On profanait, disait-il, la cendre des morts, et le prétexte était que les tilleuls n’étaient pas à plus de quarante pas du cimetière. La chaumière, que la commune passait à M. Hautemare comme maître d’école, donnait sur la rue, presque vis-à-vis le cimetière, et, de là, on pouvait apercevoir la promenade des tilleuls et entendre le violon de la danse.

Lamiel prit en courant un ancien chemin qui, du lavoir, conduisait à la route de Paris, en dehors de Carville.

Ce chemin la conduisait aux tilleuls, dont elle voyait de loin la cime touffue s’élever par-dessus les maisons, et cette vue lui faisait battre le cœur. Je vais les voir de près, se disait-elle, ces arbres si beaux !

Lamiel pensa que, si elle ne passait pas par le village, elle ne courrait pas le risque d’être dénoncée à sa tante par certaines dévotes qui habitaient à côté de la maisonnette du maître d’école.

Tout en courant le long de l’ancien chemin hors du village, Lamiel fit la fâcheuse rencontre de quatre ou cinq vieilles femmes du village, portant des paniers remplis de sabots.

Autrefois Mme  Hautemare était aussi pauvre que ces femmes, et se livrait aux mêmes travaux pour gagner sa vie ; la protection de M. le curé Du Saillard avait tout changé. Ces femmes, qui marchaient nu-pieds, portant leurs sabots sur la tête, s’aperçurent bientôt que Lamiel était vêtue avec beaucoup plus de soin qu’à l’ordinaire ; apparemment sa tante Hautemare l’avait menée au château, chez Mme  la duchesse.

— Hé ! hé ! te voilà bien fière parce que tu viens du château ! dit l’une.

— Je ne sais ce qui me tient, s’écria une seconde ; nous allons t’ôter tes beaux souliers. Pourquoi ne marcherais-tu pas nu-pieds comme nous ?

Lamiel ne perdit point courage ; elle monta dans le champ qui dominait le chemin de plusieurs pieds ; de là elle rendit injures pour injures à ses ennemies.

— Vous voulez me voler mes beaux souliers parce que vous êtes cinq ; mais si vous me volez, le brigadier de gendarmerie, qui est ami de mon oncle, vous mettra en prison.

— Veux-tu bien te taire, petit serpent, fille du diable !

À ce mot, les cinq femmes se mirent à crier à tue-tête toutes ensemble : Fille du diable ! fille du diable !

— Tant mieux, répondait Lamiel, si je suis fille du diable ; je ne serai jamais laide et grognon comme vous ; le diable mon père saura me maintenir en gaîté.



  1. Voir à la fin du volume le fac similé de cette page du manuscrit.
  2. Ici une petite lacune dans le manuscrit.