Lamothe Le Vayer/T5/P1/De la vertu de payens/p1/De l'état de la grace

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Œuvres (1756)
Michel Groell (Tome 5, Partie 1p. 77-90).

De l’etat de la Grace.

Le grand Maitre de l’Ecole Chfétienne a prononcé deciſivement[1], que ſi l’on pouvoit ſe ſauver avec la Foi obſcure & enveloppée avant la venuë du Meſſie, il n’en étoit pas ainſi depuis qu’il a paru dans le monde, & que ſon Teſtament y a été publié par tout, parce qu’à compter de ce tems-là, nous ſommes tous obligés, grands & petits, comme il parle, d’avoir la Foi explicite de Jeſus Chriſt & des principaux myſteres de nôtre Redemtion. Toſtat rend raiſon de ce ſentiment[2], & le fonde ſur ce que la Loi de Moïſe n’engageoit à ſon obſervation que les Juifs ſeulement, & non pas les Gentils, comme nous venons de dire ; là où l’Evangile du Fils de Dieu étend ſa juridiction ſpirituelle ſur tous les hommes de la terre, depuis qu’elle l’a reçu en toutes ſes parties, & jufqu’aux extrémités les plus éloignées, comme les Actes des Apôtres nous l’apprennent des le premier chapitre[3]. Cette opinion néanmoins a beſoin d’être expliquée & ſi nous pouvons ajoûter qu’elle reçoit quelques exceptions. Car comme Dieu eſt un Agent très libre, du contentement de tous les Philoſophes & de la meilleure Théologie, il ne ſe lie jamais tellement les mains, qu’il n’agiſſe quelquefois extraordinairement, & qu’au ſujet dont il eſt queſtion, il ne puiſſe ſauver quand il lui plait ceux, qu’il favoriſe de ſes Grâces ſurnaturelles. Auſſi Saint Thomas même a reçu pour véritable l’Hiſtoire de la delivrance de Trajan[4], par les prieres de Saint Grégoire ſurnommé le Grand. Et quoique les ſavans Cardinaux Bellarmin & Baronius, avec aſſez d’autres bons Auteurs, n’aient pris cette relation que pour une Fable[5], ſi eſt-ce qu’on ne ſauroit nier que Saint Jean Damaſcene ne l’ait approuvée. Les révélations de Sainte Brigitte, que les Papes Boniface Neuf, & Martin Cinq, ont recommandées comme pleines de l’Eſprit de Dieu, la confirment[6]. Et l’on ſait que toute l’Egliſe Grecque (s)[7] a long tems fait des prieres publiques pour l’Ame de cet Empereur Païen. Or quand nous ne voudrions pas nous prévaloir de cette Hiſtoire, comme d’une preuve authentique, du moins nous peut-elle ſervir à faire voir, qu’on n’a jamais tenu pour article abſolument vrai ni néceſſaire, que depuis la publication de l’Evangile, aucun Gentil pût en nulle façon obtenir la remiſſion de ſes pèchés. On peut rapporteur à même fin ce qui s’eſt écrit du ſaIut de Falconille Idolâtre, qu’on veut avoir été rachetée des peines éternelles par l’interceſſion de Sainte Thecle première Martyre du Chriſtianiſme. Saint Jean Damaſcene n’a pas fait difficulté de le coucher ainſi dans l’un de ſes Sermons[8], & cette ſeconde autorité jointe aux précedentes montre aſſez quelle a été l’opinion de beaucoup des Anciens touchant nôtre queftion. Mais quand ces exemples ne pourroient pas être tirés en conſèquence, & qu’on devroit tenir pour certaine la damnation de tous les Païens idolâtres & ennemis de nôtre Loi, comme je penſe que c’eſt le plus ſûr, il reſte néanmoins deux très importantes difficultés à rcſoudre. L’une s’il en bien vrai que Jeſuss Chriſt ait été annoncé par toute la terre de telle ſorte, qu’on n’en puiſſe remarquer aucune partie, où pour le moins les principaux myſteres de nôtre Religion n’aient été connus. L’ature, au cas que cela ne ſoit pas, & qu’il ſe trouve des lieux qui n’aient jamais ouï parler de l’Evangile, ſi les Gentils de ces endroits là ſont aujourd’hui de pire condition, que ceux dont nous avons déja parlé, qui vivoient avant la venuë de nôtre Seigneur.

Quant à la première difficulté, c’eſt une choſe certaine que pluſieurs Pères, comme Saint Hilaire, Saint Anſelme, Saint Jean Chryſoſtome, & Saint Ambroiſe, ont crû, que la prédication univerſelle de nôtre Foi avoit été faite des le tems des Apôtres. Qn a interpreté ſelon ce ſentiment non ſeulement le paſſage du premier chapitre des AcTes, que nous avons cité ci-deſſus, mais encore celui de l’Epitre aux Romains[9], où St. Paul rapporte à la parole de Dieu, ce que David a dit métaphoriquement de celle des Cieux, qui a été entendue de toute la terre. C’eſt la même choſe de cet autre endroit de l’Epitre aux Coloſſiens[10], qui porte que l’Evangile qu’ils avoient reçu, s’étoit déja fait connoître par tout l’Univers. Il y a pourtant une opinion contraire, que ſuivent Saint Jérôme, Saint Grégoire, le Vénérable Beda, & Saint Auguſtin, par laquelle cette publication de la Loi de Grace n’a point d’autre tems limité, que celui de la fin du monde. Ils veulent que l’apôtre & les Evangeliſtes aient parlé prophétiquement, conſidérans l’avenir comme s’il étoit préſent ; ou avec figure, prenans la plus grande & la plus connue partie de la terre, pour le tout. Car c’eſt une façon dont on eſt obligé d’expliquer aſſez ſouvent beaucoup de paſſages du vieil & du nouveau Teſtament. Ainſi liſons-nous dans le premier livre des Machabées[11] qu’Alexandre le Grand pouſſa ſes conquêtes auſſi loin que la terre ſe peut étendre ; bien que perſonne n’ignore, qu’il ne les fit guéres que dans l’Aſie, n’aiant que fort peut penetré dans l’intérieur de l’Afrique, ni même celui de nôtre Europe, où les Romains ne s’apperçurent pas ſeulement de ſes victoires. Saint Luc écrit de même, que l’Empereur Auguſte fit un Edit portant commandement de procéder à la deſcription de tout le monde, c’eſt à dire au dénombrement de tous les habitans de la terre. Et néanmoins chacun ſait, que ſes Ordonnances n’alloient pas plus loin que le reſſort de ſon Empire, qui ne fut jamais de tout le monde, comme on ſeroit obligé de le croire, s’il faloit prendre les termes de cet Evangeliſte dans leur propre ſignification. Il ſemble que Saint Thomas ait été d’un avis moien entre ces deux, que nous venons de rapporter, & qui tient de l’un & de l’autre. C’eſt dans ſa Somme où il fait cette diſtinction[12], qu’à prendre la publication de l’Evangile pour un bruit épandu par tout de la venuë de Jeſus Chriſt, on peut soûtenir qu’il a été prèché par toute la terre dès le tems des Apôtres. Mais que ſi l’on veut parler d’une prédication avec effet, & telle qu’il n’y ait eu Nation, où les fondemens de l’Egliſe n’aient été reconnoiſſables, alors il tient avec St ? Auguſtin, que l’Evangile n’a pas été annoncé en tous lieux, & que cette publication univerſelle précedera peut-être de bien peu de tems la conſommation du monde. Or ce qui obligeoit ce grand Evêque d’Hippone à nier que dès le ſiécle des Apôtres la voix de l’Evangile eût été entendue par tous les ceins du monde, c’eſt que de ſon vivant encore comme il l’écrit à Heſychius, qui étoit d’un ſentiment contraire au ſien[13], il y avoit beaucoup de Nations dans l’Afrique qui n’en avoient pas ouï ſeulement proférer le nom, bien loin d’avoir été éclairées dela lumière. Les Auteurs de l’Hiſtoire Eccleſiaſtique ont fait la même obſervation, & ont remarqué chacun de leur tems des Païs, qui ne faiſoient que commencer d’en prendre quelque connoiſſance. Que pouvons-nous dire aujourd’hui après la découverte de l’une l’autre Inde, & la certitude que nous avons d’une terre Auſtrale juſqu’ici inconnue, & qui ne doit pas être moindre que toutes les trois parties de l’ancien Monde ?[14] En vérité ce qui force les plus irreſolus à ſuivre l’opinion de ceux, que nous avons cités avec Saint Auguſtin, qui eût été bien plus hardi à la maintenir s’il n’eût été dans l’incrédulité des Antipodes. Et c’eſt pourquoi nous voions tous les Scholaſtiques modernes, Maldonat, Bellarmin, Tolet, Suarez, Pererius, Lorinus, & Enriquez, qui n’ont point héſité ſur cela, ni fait difficulté de reconnoître qu’encore tous les jours les vérités de nôtre Religion ſont portées en des contrées où vraisemblablement l’on en avoit jamais ouï parler. Pour ce qui eſt du Levant, chacun fait comme le Bienheureux François Xavier a été nommé l’Apôtre du Japon. Et le Pere Turſellin rapporte au quatriéme livre de la vie de ce Saint[15], que les peuples de cette grande Isle ſe plaignoient ſouvent à lui, de ce que Dieu les avoit traités avec tant de deſavantage, qu’ils ne recevoient ſon Evangile qu’après tous les autres. L’Occident, qui nous a donné le Nouvel Monde, nous fourrit quand & quand des témoignages irreprochables de ce que nous diſions en faveur de cette derniere opinion. Car c’eſt tout ce qu’on peut faire de croire pieuſement, & parce que la Foi nous y oblige, que les hommes qu’on a trouvés dans cet autre Hemiſphere ſoient venus d’Adam, & n’aient eu qu’une même origine avec nous. Mais à l’égard de la Réligion Chrétienne, pas un de ceux, qui nous ont donné des relations de l’une & de l’autre Amerique Septentrionale & Meridionale, n’a remarqué, qu’il y eût le moindre ſujet de s’imaginer, qu’avant Chriſtophe Colomb aucun Chrétien y eût jamais mis le pied. C’eſt pouquoi Joseph Acotta interprète les paſſages de la Sainte Ecriture touchant la prédication univerſelle des Apôtres, du monde qui étoit alors connu[16]. Et il repréſente fort judicieuſement en un autre endroit, que comme Dieu avoit diſposé l’Europe, l’Aſie, & l’Afrique à recevoir avec facilité ſon Nouveau Teſtament, par le moien du grand Empire Romain, qui donnoit une commodité aux Apôtres qu’ils n’euſſent pas eue autrement, de faire ſans beaucoup de peine ce qui étoit de leur charge : le même Auteur de tout bien avoit permis de même que ſon Evangile fût porté aux Indes occidentales, lorfque tant de vaſtes Province, qu’elles contiennent étoient preſque toutes réunies ſous la domination de deux très puiſſans Monarques, celui de Cuſco ou du Pérou vers la mer Pacifique, & celui de Mexico du côté de deçà. Ainſi après tant de graves Docteurs, & de ſi fortes raiſpns, que n’avoient pas les Anciens, nous pouvons bien, ce me ſemble acquieſcer à ce ſentiment, que la Foi n’a pas été publiée par tout le monde dès les premiers tems du Chriſtianiſme, puisqu’il n’y a pas plus d’un ſiécle & demi que le voiages de long cours l’ont portée aux Indes & vû que vraiſemblablement tout ce qu’il y a de terres au-deſſous du détroit du Maire, & même du Cap Beach qui n’eſt guères éloigné de la ligne, en tirant vers le Pôle Antarctique, ſont encore préſentement dans les mêmes ténèbres du Paganiſme, où elles étoient avant la venue de Jeſus Chriſt ici bas.

Cela préſuppoſé de la ſorte, la ſeconde difficulté ne ſemble pas fort malaiſée a reſoudre, parce que de mêmes cauſes doivent raiſonnablement produire de mêmes effets, & par conſequent, puiſqu’il ſe trouve des Païens aujourd’hui, qui ſont dans une ignorance des choſes néceſſaires au ſalut, auſſi excuſable que pouvoit être celle des anciens, il n’y auroit point d’apparence de condamner les uns après avoir prononcé, comme nous avons fait, en faveur des autres. Auſſi n’eſt-il pas de la bonté de Dieu d’obliger jamais les hommes à l’impoſſible, & ce ſeroit une impieté de croire qu’il le voulût faire. Comment peut-on donc s’imaginer, qu’un pauvre Americain, qui n’avoit jamais ouï parler de la vraie Religion il y a deux cens ans, ne pût dès lors en nulle façon éviter les peines éternelles, encore qu’il reſſemblât aux bons Païens, dont nous avons parlé, qui ſe laiſſant guider par la lumière naturelle de nôtre raiſon, adoroient un ſeul Dieu Créateur de toutes choſes, & vivoient ſans idolâtrie. Car ſi la Nature ne manque jamais aux choſes néceſſaires, ſelon les principes de la Phyſique, croirons-nous dans la Théologie, que l’Auteur de la Nature puiſſe denier abſolument à un Gentil le moien de ſe ſauver, qui fait pour cela tout ce qui eſt en lui, & qui l’aimant de tout ſon cœur, ſans le connoître, ne fait rien à perſonne, que ce qu’il trouve bon qu’on lui faſſe ? L’Ecole met cette queſtion encore en plus forts termes, ſuppoſant un jeune Païen qui eſt mort un peu après avoir acquis l’uſage de la raiſon, & avant que d’avoir offenſé Dieu mortellement. Ajoutons, que dans ce peu de tems qu’il a vécu raiſonnablement, il a fait quelque action ſignalée de vertu, qui a été une offrande ſi agréable à Dieu qu’il s’eſt racheté par ſon moien du pèché originel, ſelon la doctrine que nous avons tantôt expliquée. On demande ſi ce jeune enfênt venant à mourir là deſſus, doit être heureux ou malheureux à perpétuité. Il y en a qui ne veulent pas, que le cas de cette hypothèſe puiſſe jamais arriver, la Providence Divine ne le permettant pas. D’autres ſoutiennent que Dieu ſuſciteroit plutôt un Ange pou faire connoître Jeſus Chriſt à cet Innocent, ou même pour le bâtiſer, que de ouffrir la perte de ſon ame, faute d’un Sacrement. Mais je ne vois perſonne, qui ait aſſez d’inhumanité pour le jetter dans les flammes de l’Enfer, & la meilleure partie de nos Scholaſtiques lui ouvrent le Paradis. Ie veux faire une autre ſuppoſition de ce qui arrive vraiſemblablement tous les jours, en ces lieux de la terre Auſtrale, & d’autres qui n’ont point encore été découverts. Car quoique la plûpart de ceux où nous avons mis le pied depuis cent cinquante ans, aient été trouvés remplis d’abomination & d’iolâtrie ; ſi eſt-ce qu’en quelques endroits les hommes y vivoient dans la nuë connoiſſance d’une Divinité, ſans ſervir apparemment aux Idoles ; & il y a grande apparence que ce doit être la même choſe parmi les autres Nations où nous n’avons pas encore pénétré. Mais quand le diable auroit établi ſon empire par tout où le vrai Dieu n’eſt pas adoré, cela ne nous empêcheroit pas de ſuppoſer, qu’il pût y avoir des hommes dans ce grand Continent, que nous marquent les Cartes vers le Sud, qui vivent reglément & vertueuſement dans la Loi de Nature. Imaginons-nous en un qui dans cette rectitude morale, ſe porte par la ſeule lumiere de ſa raiſon, comme l’ont fait autrefois ces Philoſophes de la Grece, & même de Scythie, à reconnoître un ſeul Auteur de toutes choſes. Je veux croire que les genoux en terre, & les bras croiſés vers le Ciel, il uſe de cette priere dans une extrême repentance de ce qu’il peut avoir F|it de mal. Mon Dieu, qui connoiſſés le plus ſecret de mon ame, j’implore vôtre miſericorde, & je vous ſupplie de me conduire à la fin pour laquelle vous m’avés créé. Si j’avois aſſez de lumière pour m’y porter de moi même, il n’y a rien que je ne vouluſſe faire pour y arriver, & pour me rendre agréable à vôtre divine Majeſté que je révère avec la plus profonde humilité que je puis. Excuſés mon ignorance, & me faites connoitre vos ſaintes volontés, afin que je les ſuive de toute la force, que vous m’avés donnée, déſirant plutôt mourir, que de faire jamais aucune action qui vous puiſſe déplaire. S’il arrive qu’immédiatement après cet acte de contrition, capable ſelon Tortat, d’effacer toute ſorte d’idolâtrie & de crimes, ce pauvre Gentil vienne à mourir, ſoit par quelque çauſe interne de maladie ſubite ou par un accident inopiné du dehors, comme de la chûte d’un arbre, ou d’une maiſon voiſine, le jugerons-nous danné ? Et pourrons-nous bien penſer, que Dieu n’ait pas eu agréable une ſi ſainte repentance ? Ce n’en pas l’opinion de beaucoup de Docteurs de la plus haute eſtime, qui nient que Dieu, le plus libre de tous les Agens, ſe ſoit tellement attaché aux Sacremens, pour uſer de leurs propres termes, qu’il ne puiſſe, quand il lui plaît, contre l’ordre ordinaire & par une aſſiſtance ſurnaturelle, ſauver des hommes tels que celui dont nous parlons, ſans les Sacremens. Et il eſt très probable que ſi Saint Thomas eût eu de ſon tems la connoiſſance, qui nous eſt venuë depuis d’un Monde nouveau, & de tantde païs Antipodes & autres, où jamais l’Evangile n’avoit pénétré, & où il eſt encore du tout inconnu, il n’eût pas fait difficulté d’accorder, que depuis même l’Incarnation de Ieſus Chriſt, la Foi obſcure & implicite pouvoit quelquefois, accompagnée d’une grace speciale, ſauver ceux, à qui il était impoſſible d’avoir la Foi explicite ou dévelopée. Cela ſe recueille manifeſtement de ce qu’ils croioit, comme nous avons vû, que l’Evangile eût été prêché par toute la terre dès le tems des Apôtres, ſi non pleinement, pour le moins en ce qui touche la perſonne du Médiateur ; ce que toutes les Hiſtoires des Indes nous aſſurent aujourd’hui n’être pas vrai.

  1. 2. 2. qu. 2 art. 7.
  2. Parad. 5. cap. 115.
  3. Vers. 3.
  4. 1. ſent. diſt. 93. & alibi.
  5. Serm. pro fid. deſ.
  6. L. 4. c. 13. In Enchologio, cap. 96. de mortuis.
  7. (s) La prière qu’on lit dons l’Euchologie eſt conçuë en ces termes : Ut voluntate tua Theclam primam Martyrem exaudiſti pro matre Vua Idoleram cultrice orantem, nec ipſius preces contemſiſti, verum ut ſunane bonus acreconciliata facilis, veniam
    Ipſi conceſſiſti : ac vurſum admodum Trajadum per tant ſervi tui Gregorii Dialo torceſſionem flagro Volviſti, et etiam nor teorantes, non pillorni cultrice, ſed pro fideli tuo, qui te proſper imbecili ad inacundiam provocavit.
  8. Cui tirulus, quod qui in fides, &c.
  9. Cap. 10. v. 18.
  10. C. 1. v. 6.
  11. Cap. 1.
  12. 2. 2. qu. 206. art. 4. ad 4.
  13. Ep. 78. & 80.
  14. Socrat. 1. Hiſt. c. 15. & 16. Theod. 1. Hiſt. c. 23. Rufinus, 1. Hiſt. c. 19.
  15. Cap. 8.
  16. Lib. 1. hiſt. c. 3. & l. 7. cap. tilt.