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Le Bonheur conjugal (Pert)/2

La bibliothèque libre.
Librairie universelle (p. 22--).

L’ÂGE DU MARIAGE

Pour une femme, il est contenu entre les chiffres dix-huit et vingt-cinq. Plus tôt, la femme n’est qu’une enfant ; plus tard, elle a déjà passé les conditions physiques les plus favorables pour aborder l’épreuve de la maternité.

Au point de vue moral, on peut discuter s’il ne serait pas avantageux de retarder l’époque de l’union ; on peut affirmer qu’au point de vue physique il est nécessaire de l’avancer. La femme qui a eu un ou plusieurs enfants peut procréer sans danger jusqu’à quarante ans ; il n’en va pas de même pour celle, restée vierge, dont les organes et les membres n’ont point subi l’évolution naturelle au temps voulu. Le meilleur âge pour le début dans la maternité est de dix-huit à vingt-trois ans.

La jeune fille a donc sept années seulement pendant lesquelles elle doit faire le choix d’un mari. Doit-elle hâter sa décision ou la retarder jusqu’à la dernière limite ?… Est-il préférable pour une femme de se marier avec le caractère encore flottant de la toute première jeunesse, les idées non mûres, l’expérience de la vie absente, ou d’attendre que son esprit et son jugement soient complètement formés ?

Il serait peut-être oiseux de s’attarder trop longtemps à discuter cette question, car il est évident qu’il y en a une autre qui prime tout, et celle-ci dépend du hasard : on se marie en réalité au moment où l’on rencontre l’homme qui paraît vous offrir le plus de chances de bonheur possible.

Le mari, si difficile parfois à trouver, ne surgit pas à la minute précise où on le désire. Il peut apparaître quand la jeune fille sort à peine de l’adolescence, ou, au contraire, se faire attendre jusqu’à l’instant où elle désespère de se marier. Il serait absurde, par suite de théories quelconques, de l’éloigner, soit qu’on juge le mariage prématuré ou trop tardif.

Le plus sage, pour la mère convaincue que sa fille ne doit pas s’engager dans le mariage inexpérimentée et sans défense, serait d’instruire son enfant, de développer son esprit et son âme le plus tôt possible, afin que, si elle a de bonne heure une promesse sérieuse de bonheur, elle puisse l’accepter sans danger pour elle…

Ceci nous mène à cette question encore plus discutée que la première :

« QUE DOIT SAVOIR UNE JEUNE FILLE ? »