Le Bouddhisme Japonais/1
Le mot Kou-cha est la transcription du mot sanscrit Koça, c’est-à-dire « trésor » mot qui se trouve dans le titre du livre principal de cette secte ou école, le livre du trésor de la métaphysique (Abhidharma-koça-çâstra). Il fut composé par Vasubandhu (Sé-shin) qui vivait dans l’Inde neuf siècles environ après Bouddha. Le Çâstra est divisé en neuf chapitres où l’auteur se réfère non seulement aux livres principaux des Sarvâstivâdins, l’une des dix-huit écoles de la doctrine Hînayâna, mais où il fait aussi un choix des différentes opinions des autres écoles. La composition de l’ouvrage est si excellente qu’il est connu dans l’Inde sous le nom de Çâstra intelligent (prâjña-çâstra (?). Quoique les noms de dix-huit écoles du Hînayâna soient mentionnés dans les livres sacrés, il n’en reste que deux de nos jours. Ces deux écoles sont les Sautrântikas (Kyô-bou) et les Sarvâstivâdins (Ou-bou). Le Jô-jitsou-shû approche de la première et le Kou-cha-shû représente la seconde. L’Abhidharma-koça-çâstra, par l’indépendance qui le caractérise, surpasse tous les exposés doctrinaux des autres écoles. La doctrine de ce Çâstra est tout à fait dégagée des idées particulières aux Sarvâstivâdins ou aux Sautrântikas.
Les Sarvâstivâdins ont plusieurs livres qui appartiennent à l’Abhidharma-piṭaka (Ron-zô) lequel forme la dernière division des trois collections (Tripiṭaka) des livres sacrés. Dans cet Abhidharma-piṭaka, il y a un ouvrage principal et six secondaires dont l’ordre est fixé ainsi :
1o Jñâna-prasthâna-çâstra (Ho-thi-sokou-ron) par Kâtyâyana. C’est l’ouvrage principal, les six autres en sont appelés les six pieds (Shaṭ-pâda).
2o Dharma-skandha-pâda (Ho-oun-sokou-ron) par Mahâmaudgalyâyana.
3o Samgîti-paryâya-pâda, par Çâriputra.
4o Vijñâna-kâya-pâda (Shiki-shin-sokou-ron) par Devaçarman.
5o Prajñapti-pâda (Shi-Sétsou-ron) par Mahâmaudgalyâyana.
6o Prakaraṇa-pâda (Hon-roui-sokou-ron) par Vasumitra.
7o Dhâtu-kâya-pâda (Kaï-shin-sokou-ron) par le même auteur.
En outre il y a un ouvrage intitulé Mahâ-vibhâshâ-çâstra (Daïbi-ba-cha-ron) qui fut composé par cinq cents Arhats, et qui est un commentaire du Jñâna-prasthâna-çâstra de Kâtyâyana.
En 363, un Indien nommé Paramârtha (Shin-daï) traduisit le Çâstra de Vasubandhu en chinois ; plus tard en 654, sous la dynastie des T’ang, Gen-Jô[1] en fit une nouvelle et meilleure traduction. Ses disciples Fu-kô et Hô-hô composèrent chacun un commentaire sur cette nouvelle traduction du çâstra ; Jin-daï, et En-ki en firent deux autres commentaires.
En 608, deux prêtres Japonais Thi-tsou et Thi-tatsou allèrent en Chine, y devinrent disciples de Gen-jô, et rapportèrent au Japon une nouvelle traduction du Koça ; c’est ainsi que ce Çâstra fut connu au Japon. Comme ils étaient eux-mêmes membres de la secte du Hossô, ils ne purent établir au Japon cette secte particulière de l’Abhidharma-çâstra ; mais la doctrine enseignée dans le Çâstra n’en a pas moins été étudiée par les diverses sectes bouddhiques du Japon.
Il y a, dans l’Abhidharma-koça-çâstra, beaucoup de termes techniques ; ce sont : les cinq agrégats (Skandhas ; oun) ; les onze places « Âyatanas ; Sho » ; les dix-huit éléments (Dhâtus ; Kaï) et les soixante-quinze conditions (Dharmas[2] ; Hô). Chacune de ces conditions y est posée sous trois formes : la première « affirmative », la seconde « négative », la troisième qui n’est « ni affirmative ni négative. » Tous ces termes techniques sont employés pour expliquer tous les dharmas dont les uns forment les composés (SAṂSKṚITA ; ou-i) et les autres les non-composés (ASAṂSKṚITA ; Mou-i). Il y a encore les quatre vérités sublimes (Satyas ; Taï) et les onze enchaînements mutuels des causes (Nidânas ; En-gui).
Voici maintenant quels sont les soixante-quinze Dharmas[3] et comment ils sont groupés :
1o Les soixante-douze premiers sont les Saṃskṛita Dharmas (composés). L’Asaṃskṛita (non-composé) comprend les trois autres. Les soixante-douze Dharmas qui composent les Saṃskṛita-Dharmas sont groupés dans les quatre catégories suivantes :
I. Formes ou matérialité (Rûpas ; Shiki) au nombre de onze à savoir :
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Saṃskrita Dharma du composé |
Asaṃskrita Dharma du non composé | ||||
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Rûpa
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Citta ou manas | Caitta-dharma | Citta-viprayukta-saṃskâras | 2 | |
Forme
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Esprit | Dharma du ressort de l’esprit | Conceptions séparées de l’intellect | Pratisamkhyâ-nirodha | |
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| | | | | | Apratisamkhyâ-nirodha | |
11
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Cakshur-vijñana | | | | | ||
Cakshus
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Indriyas organes des sens |
Connaissance de la vue | | | Prâpti | Cessation insensible de |
Yeux
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Çrutras V° | | | Acquisition | l’existence |
1o | Les yeux, ce qu’on voit | Cakshus | Gen |
2o | Les oreilles, ce qu’on entend | Çrotra | Ni |
3o | Le nez, ce qui sent | Ghrâṇa | Bi |
4o | La langue, ce qui goûte | Jihvâ | Zétsou |
5o | Le corps, ce qui touche | Kâya | Shin |
Ce sont là les Indriyas (organes des sens qui ont une vigoureuse action).
6o | Forme, ce qui est vu | Rûpa | Shiki |
7o | Son, ce qui est entendu | Çabda | Sho |
8o | Odeur, ce qui est senti | Gandha | Ko |
9o | Goût, ce qui est goûté | Rasa | Mi |
10o | Toucher, ce qui est touché | Sparça | Sokou |
Ce sont là les cinq objets des sens (Vishayas ; Kyo) sur lesquels les organes des sens agissent.
11o Forme invisible (Avijñapti-rûpa ; Mou-hyo-shiki).
C’est quelque chose de tout particulier. Quoiqu’elle n’ait en réalité aucune forme, on l’appelle forme, car son caractère a quelque rapport avec la parole et l’action, mais non avec la pensée. Quand une action bonne ou mauvaise se manifeste à l’extérieur, quelque chose d’invisible la suit au dedans de celui qui l’accomplit.
II. Esprit (Citta ; Shin) on l’appelle aussi Sentiment (Manas ; I) et Connaissance (Vijnâna ; Shiki). Pour expliquer le Citta, on le compare avec le tronc de l’arbre qui sert de support aux branches, aux feuilles et aux fleurs. En comptant les cinq sens et le sentiment, on en trouverait six organes ; mais en réalité le Citta est unique ; car il ne peut apparaître en même temps en plusieurs endroits différents. C’est pourquoi l’Abhidharma-koça-çâstra dit que le sujet est le même sous les différents noms de la connaissance (Vijnâna ; shiki) :
1o | Connaissance de la vue | Cakshur-vijñâna | Gen-shiki |
2o | Connaissance de l’ouïe | Çrotra — v° | Ni-shiki |
3o | Connaissance de l’odorat | Ghrâṇa — v° | Bi-shiki |
4o | Connaissance du goût | Jihvâ — v° | Zetsou-shiki |
5o | Connaissance du toucher | Kâya — v° | Shin-shiki |
6o | Connaissance du sentiment | Mano — v° | I-shiki |
On l’appelle aussi le Roi de l’esprit (Mano-râja ; Shinno), parce qu’il pense à tous les objets qui paraissent devant lui, comme le chef d’une monarchie dirige avec une grande autorité les affaires de ses sujets.
III. Dharmas du ressort de l’esprit (Caitta-dharmas ; Shin-jô-ou-hô).
Il y en a quarante-six différents, groupés dans les six classes suivantes :
A. Dharmas de grand domaine. (Mahâbhû-mika-dharmas ; Daï-ji-hô).
Ils sont au nombre de dix, qui toujours accompagnent l’esprit ou sentiment :
1o | Sensation | Vedanâ | Ju |
2o | Désignation | Saṃjña | Sô |
3o | Intention | Cetanâ | Shi |
4o | Toucher | Sparça | Shi |
5o | Désir | Chanda | Shin-shiki |
6o | Intelligence | Mati | I-shiki |
7o | Mémoire | Smṛiṭi | Nén |
8o | Attention | Manaskara | Sa-i |
9o | Détermination | Adhimoksha | Sho-gué |
10o | Recueillement | Samâdhi | San-ma-ji |
B. Dharmas du grand domaine du bien (Kuçala-mahâ-bhûmika-dharmas ; Daï-zen-ji-hô).
Il y en a dix, qui accompagnent toujours l’esprit quand il est bon :
1o | Pureté d’esprit | Çraddha | Shin |
2o | Soin | Apramâda | Fou-hô-itsou |
3o | Apaisement | Praçrabdhi | Kyo-an |
4o | Égalité | Upekshâ | Cha |
5o | Pudeur | Hrî | Zan |
6o | Timidité | Apatrapâ | Gui |
7o | Absence de convoitise | Alobha | Mou-ton |
8o | Absence de colère | Advesha | Mou-shin |
9o | Absence de nuisance ou de malfaisance |
Ahiṃsâ | Sho-gué |
10o | Énergie | Vîrya | San-ma-ji |
Outre ces dix Dharmas, il y en a encore deux autres dans le Vibhâshâ-çâstra ; ce sont le désir (Gon) et le dégoût (En) ; mais n’existant pas en même temps, ils sont restés hors de cette classe.
C. Dharmas du grand domaine des passions (Kleça-mahâbhûmika-dharmas ; Daï-bon-no-ji-hô.)
Il y en a six, qui accompagnent toujours l’esprit, quand il n’est pas pur :
1o | Ignorance | Moha | Mou-myo |
2o | Négligence | Pramâda | Hô-itsou |
3o | Paresse | Kausîdya | Ké-daï |
4o | Incrédulité | Açrâddhya | Fou-shin |
5o | Inaction | Styâna | Kon-jin |
6o | Turbulence | Auddhatya | Jô-ko |
D. Dharmas du grand domaine du mal (Akuçala-mahâbhûmika-dharmas ; Daï-fou-zen-ji-hô).
Il y en a deux, lesquels accompagnent toujours l’esprit quand il n’est pas bon :
1o | Impudence | Ahrikatâ | Mou-zan |
2o | Effronterie | Anapatrapâ | Mou-gui |
E. Dharmas du domaine des passions secondaires. (Upakleça-bhûmika-dharmas ; Shô-bon-no-ji-hô.)
Il y en a dix, qui n’accompagnent pas l’esprit absolument en même temps, mais l’un après l’autre ; c’est pourquoi ils sont appelés « passions secondaires » :
1o | Colère | Krodha | Foun |
2o | Hypocrisie | Mraksha | Foukou |
3o | Égoïsme | Mâtsarya | Ken |
4o | Jalousie | Îrshyâ | Shitsou |
5o | Vexation | Pradâça | Nô |
6o | Nuisance | Vihiṃsâ | Gaï |
7o | Inimitié | Upanâha | Kon |
8o | Déception | Mâyâ | Ten |
9o | Déshonnêteté | Çâṭhya | O |
10o | Vanité | Mada | Kyô |
F. Dharmas du domaine incertain (Aniyata-bhûmika-dharmas ; Fou-jô-ji-hô).
Il y en a huit, qui accompagnent l’esprit de temps en temps :
1o | Réflexion | Vitarka | Jin |
2o | Investigation | Vicâra | Shi |
3o | Repentir | Kaukṛiṭya | Akou-sa |
4o | Somnolence | Middha | Soui-min |
5o | Avidité | Râga | Ton |
6o | Emportement | Pratigha | Shin |
7o | Orgueil | Mâna | Man |
8o | Doute | Vicikitsâ | Gui |
Les quarante-six qualités que nous venons d’énumérer ci-dessus sont des qualités mentales (Shin-jô).
IV. Conceptions séparées de l’intellect. (Citta-viprayukta-saṃskâras ; Shin-Fou-so-ô-guio.)
Il y en a quatorze en tout :
1o | Acquisition | Prâpti | Tokou |
2o | Non-acquisition | Aprâptâ | Hi-tokou |
3o | Égalité de race | Sabhâgatâ | Dô-bun |
4o | Anonyme | Asaṃjñika | Mou-sô-kwa |
5o | Arrivée dans le ciel anonyme[4] | Asaṃjñi-samâpatti | Mou-sô-jô |
6o | Arrivée à la destruction[5]. | Nirodha-samâpatti. | Metsou-jin-jô |
7o | Vie | Jîvita. | Myô-kon |
8o | Naissance | Jâti. | Shô |
9o | Existence | Sthiti. | Jû |
10o | Décadence | Jara. | I |
11o | Non-éternité, c’est-à-dire mort. | Anityatâ. | Métsou |
Les quatre conceptions ci-dessus (8-11) sont appelées les quatre formes des choses composées (Shi-ou-i-sô).
12o | Nom | Nâma-kâya | Myo-shin |
13o | Mot | Pada-kâya | Kou-Shin |
14o | Syllabe | Vyañjana-kâya | Mon-Shin |
Il y a ainsi soixante-douze Saṃskṛita-Dharmas qui appartiennent aux cinq agrégats (Skandhas). Les trois suivants sont Asaṃskṛitas ; ils complètent les soixante-quinze Dharmas, expliqués dans l’Abhidharma-koça-çâstra. Ils ne sont pas renfermés dans les cinq agrégats, leur nature étant toute spirituelle :
1o | Cessation consciente de l’existence | Pratisamkhyâ nirodha | Thiakou-metsou |
2o | Cessation insensible de l’existence | Apratisaṃkhyâ nirodha. | Hi-thakou-metsou |
3o | Espace | Akâça | Ko-kou |
Les soixante-quinze Dharmas, comme nous l’avons vu ci-dessus, sont divisés en deux classes : Dharmas composés et Dharmas non-composés. (Pour la traduction précise de ces mots, voir ci-dessus.)
La première classe renferme tous les Dharmas qui proviennent de la cause.
Leur cause est le Karma, à qui tous les Dharmas existants sont dûs ; il n’y a que deux exceptions : l’espace (Akâça) et le Nirvâṇa (Nirodha).
Parmi les trois Dharmas non-composés, les deux derniers ne peuvent être compris par la sagesse qui n’est pas délivrée de la fragilité. C’est pourquoi la cessation consciente de l’existence est considérée comme le but de tout effort par celui qui désire vivement se délivrer de la souffrance.
Selon la doctrine de l’Abhidharma-koça-çâstra, il y a une division en trois véhicules (Yânas) des auditeurs (Çrâvakas ; Shô-mon), Buddhas individuels (Pratyeka-buddhas ; En-gakou) et Buddhas futurs (Bodhisattvas ; Bo-satsou), qui servent à détruire le doute et à faire comprendre la vérité. Les Çrâvakas méditent sur la cause et l’effet de toutes choses. S’ils sont bien intelligents, ils sont délivrés de la confusion après trois naissances successives. Mais s’ils sont stupides, ils doivent passer soixante kalpas avant d’atteindre à l’état d’illumination. Les Pratyeka-buddhas méditent sur l’enchaînement mutuel des douze causes[6] (Nidânas ; Jûni-innen) et comprennent la non-éternité du monde, en observant les feuilles et les fleurs qui tombent par terre. De cette manière, ils sont instruits soit après avoir subi quatre naissances successives, soit après un certain nombre de kalpas, selon leurs facultés.
Les Bodhisattvas exercent les six Perfections (Pâramitâs ; Rokou-do) et deviennent Bouddhas, après trois Asaṃkhyas (quantités innombrables de kalpas). Les six Pâramitâs sont l’exercice parfait de six vertus principales par un Bodhisattva, comme un préliminaire à la dignité de Bouddha et véritablement comme une condition pour y parvenir.
1o | Pratique parfaite de l’aumône | Dâna-pâramitâ |
2o | Moralité | Çila° |
3o | Patience | Kshanti° |
4o | Énergie | Virya° |
5o | Méditation | Dhyâna° |
6o | Sagesse | Prajña° |
Si ce Çâstra explique si minutieusement toutes choses, c’est pour débarrasser l’esprit de l’idée du moi, et lui faire comprendre ainsi la vérité, afin de faire parvenir l’être vivant au Nirvâṇa.
Ceux qui désirent connaître davantage cette doctrine doivent étudier l’Abhidharma-koça-çâstra à l’aide des deux commentaires chinois : le Fou-kô et le Hô-hô. Ils peuvent ensuite étudier aussi les autres çâstras des Sarvâstivâdins que nous avons déjà mentionnés.
- ↑ Connu en Europe sous le nom de Hiouen-Thsang.
- ↑ Aucun des termes techniques de la métaphysique bouddhique n’est peut-être plus difficile à rendre que ce mot de dharma ; le sens en est si étendu qu’il faut se résigner à le traduire par des à-peu-près. Dans la littérature brahmanique de l’Inde, ce mot signifie presque toujours loi ; toutefois il désigne aussi, particulièrement en philosophie et en grammaire, les attributs du sujet, les mots de l’être. Dans le Triratna « les trois Joyaux » du Bouddhisme : Bouddha, Dharma, Saṃgha, Dharma désigne la loi religieuse.
- ↑ Se reporter au tableau ci-contre.
- ↑ Le texte chinois ajoute à cette traduction la glose suivante : (arrivée) de l’hérétique.
- ↑ Le texte chinois ajoute à cette traduction la glose suivante : (arrivée) de l’homme vénérable.
- ↑ Chacun des Nidânas résulte du précédent et produit le suivant ; la série entière marque en quelque sorte les étapes de l’existence humaine, à partir des plus vagues débuts de la vie. Ce sont : 1o avidyâ, l’ignorance ; 2o samskâras, les dispositions ; 3o vijñâna, la conscience, 4o nâmarûpa, le nom et la forme ; 5o shaḍâyatana, les six organes des sens ; 6o sparça, le toucher ; 7o vedanâ, la sensation ; 8o chanda ou tṛshṇâ, la concupiscence ; 9o upâdâna, l’attachement ; 10° bhava, l’existence ; 11° jâti, la naissance ; 12° jarâ-maraṇa, la vieillesse et la mort.