Aller au contenu

Le Chant des anges

La bibliothèque libre.

LE CHANT DES ANGES


Romance[1]


À fêter la Vierge suprême,
Là-haut, chaque ange est invité ;
Et mon ange gardien lui-même
Dès l’aurore, hélas ! m’a quitté.
Bel ange, à la reine céleste
Porte ton bouquet, moi, je reste
La reine de mon cœur est là,
Et pour célébrer ses louanges,
J’emprunte le refrain des anges :
Ave Maria, ave Maria.

Je lui coûtai, petit encore,
Petit comme l’enfant Jésus,

Bien des alarmes qu’on ignore,
Bien des pleurs que Dieu seul a vus.
Chassant l’insecte qui bourdonne,
Combien de fois, douce madone,
Près de ma couche elle veilla !
Aussi, pour chanter ses louanges,
J’emprunte le refrain des anges :
Ave Maria, ave Maria.

Au front de la sainte que j’aime.
Hélas ! j’aurais voulu poser
Des étoiles pour diadème…
Je n’y peux mettre qu’un baiser.
Mais espérance, ô ma patronne,
J’ose rêver pour ta couronne
Quelques lauriers… et jusque-là
À tes pieds chantant tes louanges,
Je veux redire avec les anges :
Ave Maria, ave Maria.

  1. Composée pour le jeune Paul B***, qui l’a mise en musique et dédiée à sa mère, qui se nomme Marie, le jour de sa fête.