Le Comte d’Essex/Acte IV

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Le Comte d’Essex
Poèmes dramatiquesBordeletTome 5 (p. 486-497).
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ACTE IV



Scène I.

LE COMTE D’ESSEX, TILNEY.
Le Comte.

Je dois beaucoup, sans doute, au souci qui t’amene ;
Mais enfin tu pouvois t’épargner cette peine.
Si l’arrêt qui me perd te semble à redouter,
J’aime mieux le souffrir que de le mériter.

Tilney.

De cette fermeté souffrez que je vous blâme.
Quoique la mort jamais n’ébranle une grande ame,
Quand il nous la faut voir par des arrêts sanglans,
Dans son triste appareil approcher à pas lents…

Le Comte.

Je ne le cele point, je croyois que la reine
À me sacrifier dût avoir quelque peine.
Entrant dans le palais, sans peur d’être arrêté,
J’en faisois pour ma vie un lieu de sûreté.
Non, qu’enfin, si mon sang a tant de quoi lui plaire,
Je voie avec regret qu’on l’ose satisfaire ;
Mais pour verser ce sang tant de fois répandu,
Peut-être un échafaud ne m’étoit-il pas dû.
Pour elle il fut le prix de plus d’une victoire,
Elle veut l’oublier, j’ai regret à sa gloire,
J’ai regret qu’aveuglée elle attire sur soi
La honte qu’elle croit faire tomber sur moi.
Le ciel m’en est témoin, jamais sujet fidéle
N’eut pour sa souveraine un cœur si plein de zéle.

Je l’ai fait éclater en cent & cent combats ;
On aura beau le taire, ils ne le tairont pas.
Si j’ai fait mon devoir quand je l’ai bien servie,
Du moins je méritois qu’elle eût soin de ma vie.
Pour la voir contre moi si fiérement s’armer,
Le crime n’est pas grand de n’avoir pû l’aimer.
Le panchant fut toujours un mal inévitable,
S’il entraîne le cœur, le sort en est coupable,
Et tout autre, oubliant un si leger chagrin,
Ne m’auroit pas puni des fautes du destin.

Tilney.

Vos froideurs, je l’avoue, ont irrité la reine ;
Mais daignez l’adoucir, & sa colere est vaine.
Pour trop croire un orgueil dont l’éclat lui déplaît,
C’est vous-même, c’est vous qui donnez votre arrêt.
Par vous, dit-on, l’Irlande à l’attentat s’anime,
Que le crime soit faux, il est connu pour crime ;
Et quand pour vous sauver elle vous tend les bras,
Sa gloire veut au moins que vous fassiez un pas,
Que vous…

Le Comte.

Que vous…Ah ! S’il est vrai qu’elle songe à sa gloire,
Pour garantir son nom d’une tache trop noire,
Il est d’autres moyens où l’équité consent,
Que de se relâcher à perdre un innocent.
On ose m’accuser ; que sa colere accable
Des témoins subornés qui me rendent coupable,
Cécile les entend, & les a suscités,
Raleg leur a fourni toutes leurs faussetés ;
Que Raleg, que Cécile, & ceux qui lui ressemblent,
Ces infames sous qui tous les gens de bien tremblent,
Par la main d’un bourreau, comme ils l’ont mérité,
Lavent dans leur vil sang leur infidélité.
Alors, en répandant ce sang vraiment coupable,
La reine aura fait rendre un arrêt équitable ;

Alors de sa rigueur le foudroyant éclat,
Asservissant sa gloire, aura sauvé l’état.
Mais sur moi, qui maintiens la grandeur souveraine,
Du crime des méchans faire tomber la peine,
Souffrir que contre moi des écrits contrefaits…
Non, la postérité ne le croira jamais.
Jamais on ne pourra se mettre en la pensée,
Que de ce qu’on me doit la mémoire effacée,
Ait laissé l’imposture en pouvoir d’accabler…
Mais la reine le voit, & le voit sans trembler,
Le péril de l’état n’a rien qui l’inquiéte,
Je dois être content, puisqu’elle est satisfaite,
Et ne point m’ébranler d’un indigne trépas
Qui lui coûte sa gloire, & ne l’étonne pas.

Tilney.

Et ne l’étonne pas ! Elle s’en désespere,
Blâme votre rigueur, condamne sa colere ;
Pour rendre à son esprit le calme qu’elle attend,
Un mot à prononcer vous coûteroit-il tant ?

Le Comte.

Je crois que de ma mort le coup lui sera rude,
Qu’elle s’accusera d’un peu d’ingratitude.
Je n’ai pas, on le sait, mérité mes malheurs ;
Mais le temps adoucit les plus vives douleurs.
De ses tristes remords si ma perte est suivie,
Elle souffriroit plus à me laisser la vie.
Foible à vaincre ce cœur qui lui devient suspect,
Je ne pourrois pour elle avoir que du respect ;
Tout rempli de l’objet qui s’en est rendu maître,
Si je suis criminel, je voudrois toujours l’être ;
Et sans doute il est mieux qu’en me privant du jour,
Sa haine, quoiqu’injuste, éteigne son amour.

Tilney.

Quoi, je n’obtiendrai rien ?

Le Comte.

Quoi, je n’obtiendrai rien ?Tu redoubles ma peine,
C’est assez.

Tilney.

C’est assez.Mais enfin, que dirai-je à la reine ?

Le Comte.

Qu’on vient de m’avertir que l’échafaud est prêt,
Qu’on doit dans un moment exécuter l’arrêt ;
Et, qu’innocent d’ailleurs, je tiens cette mort chere,
Qui me fera bien-tôt cesser de lui déplaire.

Tilney.

Je vais la retrouver ; mais, encore une fois,
Par ce que vous devez…

Le Comte.

Par ce que vous devez…Je sais ce que je dois.
Adieu, puisque ma gloire à ton zéle s’oppose,
De mes derniers momens souffre que je dispose ;
Il m’en reste assez peu, pour me laisser au moins
La triste liberté d’en jouïr sans Témoins.



Scène II.

LE COMTE seul.

Ô fortune, ô grandeur, dont l’amorce flatteuse
Surprend, touche, éblouit une ame ambitieuse,
De tant d’honneurs reçûs, c’est donc là tout le fruit ?
Un long temps les amasse, un moment les détruit.
Tout ce que le destin le plus digne d’envie
Peut attacher de gloire à la plus belle vie,
J’ai pû me le promettre, & pour le mériter,
Il n’est projet si haut qu’on ne m’ait vu tenter ;
Cependant aujourd’hui, se peut-il qu’on le croie,
C’est sur un échafaud que la reine m’envoie.
C’est-là qu’aux yeux de tous m’imputant des forfaits…



Scène III.

LE COMTE, SALSBURY.
Le Comte.

Hé bien, de ma faveur vous voyez les effets.
Ce fier Comte d’Essex dont la haute fortune
Attiroit de flatteurs une foule importune,
Qui vit de son bonheur tout l’univers jaloux,
Abattu, condamné, le reconnoissez-vous ?
Des lâches, des méchans, victime infortunée,
J’ai bien, en un moment, changé de destinée !
Tout passe, & qui m’eût dit, après ce qu’on m’a vû,
Que je l’eusse éprouvé, je ne l’aurois pas crû.

Salsbury.

Quoique vous éprouviez que tout change, tout passe,
Rien ne change pour vous, si vous vous faites grace.
Je viens de voir la reine, & ce qu’elle m’a dit
Montre assez que pour vous l’amour toujours agit ;
Votre seule fierté, qu’elle voudroit abattre,
S’oppose à ses bontés, s’obstine à les combattre.
Contraignez-vous ; un mot qui marque un cœur soumis
Vous va mettre au-dessus de tous vos ennemis.

Le Comte.

Quoi, quand leur imposture indignement m’accable,
Pour les justifier je me rendrai coupable,
Et, par mon lâche aveu, l’univers étonné
Apprendra qu’ils m’auront justement condamné ?

Salsbury.

En lui parlant pour vous, j’ai peint votre innocence ;
Mais enfin elle cherche une aide à sa clémence.

C’est votre reine, &, quand pour fléchir son courroux
Elle ne veut qu’un mot, le refuserez-vous ?

Le Comte.

Oui, puis qu’enfin ce mot rendroit ma honte extrême.
J’ai vécu glorieux, & je mourrai de même ;
Toujours inébranlable, & dédaignant toujours
De mériter l’arrêt qui va finir mes jours.

Salsbury.

Vous mourrez glorieux ! Ah, ciel, pouvez-vous croire
Que sur un échafaud vous sauviez votre gloire ?
Qu’il ne soit pas honteux à qui s’est vû si haut…

Le Comte.

Le crime fait la honte, & non pas l’échafaud ;
Ou si dans mon arrêt quelque infamie éclate,
Elle est lorsque je meurs, pour une reine ingrate,
Qui voulant oublier cent preuves de ma foi,
Ne mérita jamais un sujet tel que moi.
Mais la mort m’étant plus à souhaiter qu’à craindre,
Sa rigueur me fait grace, & j’ai tort de m’en plaindre.
Après avoir perdu ce que j’aimois le mieux,
Confus, désespéré, le jour m’est odieux.
À quoi me serviroit cette vie importune,
Qu’à m’en faire toujours mieux sentir l’infortune ?
Pour la seule duchesse il m’auroit été doux
De passer… Mais, hélas ! un autre est son époux.
Un autre dont l’amour moins tendre, moins fidéle…
Mais elle doit savoir mon malheur, qu’en dit-elle ?
Me flattai-je en croyant qu’un reste d’amitié
Lui fera de mon sort prendre quelque pitié ?
Privé de son amour, pour moi si plein de charmes,
Je voudrois bien du moins avoir part à ses larmes.
Cette austere vertu qui soutient mon devoir,
Semble à mes tristes vœux en défendre l’espoir ;

Cependant, contre moi quoi qu’elle ose entreprendre,
Je les paye assez cher pour y pouvoir prétendre ;
Et l’on peut, sans se faire un trop honteux effort,
Pleurer un Malheureux dont on cause la mort.

Salsbury.

Quoi, ce parfait amour, cette pure tendresse
Qui vous fit si long-temps vivre pour la duchesse,
Quand vous pouvez prévoir ce qu’elle en doit souffrir,
Ne vous arrache point ce dessein de mourir ?
Pour vous avoir aimé, voyez ce que lui coûte
Le cruel sacrifice…

Le Comte.

Le cruel sacrifice…Elle m’aima, sans doute,
Et sans la reine, hélas ! j’ai lieu de présumer
Qu’elle eût fait à jamais son bonheur de m’aimer.
Tout ce qu’un bel objet d’un cœur vraiment fidéle
Peut attendre d’amour, je le sentis pour elle ;
Et peut-être mes soins, ma confiance, ma foi,
Méritoient les soupirs qu’elle a perdus pour moi ;
Nulle félicité n’eût égalé la nôtre,
Le ciel y met obstacle, elle vit pour un autre.
Un autre a tout le bien que je crus acquérir,
L’hymen le rend heureux, c’est à moi de mourir.

Salsbury.

Ah ! Si pour satisfaire à cette injuste envie,
Il vous doit être doux d’abandonner la vie,
Perdez-la, mais au moins que ce soit en héros ;
Allez de votre sang faire rougir les flots,
Allez dans les combats où l’honneur vous appelle,
Cherchez, suivez la gloire, & périssez pour elle.
C’est là qu’à vos pareils il est beau d’affronter
Ce qu’ailleurs le plus ferme a lieu de redouter.

Le Comte.

Quand contre un monde entier armé pour ma défaite
J’irois seul défier la mort que je souhaite,

Vers elle j’aurois beau m’avancer sans effroi,
Je suis si malheureux, qu’elle fuiroit de moi.
Puis qu’ici sûrement elle m’offre son aide,
Pourquoi de mes malheurs différer le remede ?
Pourquoi, lâche & timide, arrêtant le courroux…



Scène IV.

SALSBURY, LE COMTE, LA DUCHESSE, suite de la duchesse.
Salsbury.

Venez, venez, Madame, on a besoin de vous.
Le comte veut périr ; raison, justice, gloire,
Amitié, rien ne peut l’obliger à me croire.
Contre son désespoir si vous vous déclarez,
Il cédera, sans doute, & vous triompherez.
Désarmez sa fierté, la victoire est facile ;
Accablé d’un arrêt qu’il peut rendre inutile,
Je vous laisse avec lui prendre soin de ses jours,
Et vais voir s’il n’est point ailleurs d’autre secours.



Scène V.

LA DUCHESSE, LE COMTE D’ESSEX, suite de la duchesse.
Le Comte.

Quelle gloire, Madame, & combien doit l’envie
Se plaindre du bonheur des restes de ma vie,
Puisque avant que je meure, on me souffre en ce lieu
La douceur de vous voir & de vous dire adieu !

Le destin qui m’abat n’eût osé me poursuivre,
Si le ciel m’eût pour vous rendu digne de vivre.
Ce malheur me fait seul mériter le trépas,
Il en donne l’arrêt, je n’en murmure pas.
Je cours l’exécuter, quelque dur qu’il puisse être,
Trop content si ma mort vous fait assez connoître,
Que jusques à ce jour jamais cœur enflammé
N’avoit, en se donnant, si fortement aimé.

La Duchesse.

Si cet amour fut tel que je l’ai voulu croire,
Je le connoîtrai mieux, quand tout à votre gloire
Dérobant votre tête à vos persécuteurs,
Vous vivrez redoutable à d’infames flatteurs.
C’est par le souvenir d’une ardeur si parfaite,
Que tremblant des périls où mon malheur vous jette,
J’ose vous demander, dans un si juste effroi,
Que vous sauviez des jours que j’ai comptés à moi.
Douceur trop peu goûtée, & pour jamais finie !
J’en faisois vanité, le ciel m’en a punie.
Sa rigueur s’étudie assez à m’accabler,
Sans que la vôtre encor cherche à la redoubler.

Le Comte.

De mes jours, il est vrai, l’excès de ma tendresse,
En vous les consacrant, vous rendit la maîtresse.
Je vous donnai sur eux un pouvoir absolu,
Et vous l’auriez encor si vous l’aviez voulu.
Mais dans uns disgrace en mille maux fertile,
Qu’ai-je affaire d’un bien qui vous est inutile ?
Qu’ai-je à faire d’un bien que le choix d’un époux
Ne vous laissera plus regarder comme à vous ?
Je l’aimois pour vous seule, & votre hymen funeste,
Pour prolonger ma vie, en a détruit le reste.
Ah, Madame, quel coup ! Si je ne puis souffrir
L’injurieux pardon qu’on s’obstine à m’offrir,
Ne dites point, hélas ! que j’ai l’ame trop fiere ;
Vous m’avez à la mort condamné la premiere ;
Et refusant ma grace, amant infortuné,
J’exécute l’arrêt que vous avez donné.

La Duchesse.

Cruel, est-ce donc peu qu’à moi-même arrachée,
À vos seuls intérêts je me sois attachée ?
Pour voir jusqu’où sur moi s’étend votre pouvoir,
Voulez-vous triompher encor de mon devoir ?
Il chancelle, & je sens qu’en ses rudes alarmes,
Il ne peut mettre obstacle à de honteuses larmes,
Qui de mes tristes yeux s’apprêtant à couler,
Auront pour vous fléchir plus de force à parler.
Quoiqu’elles soient l’effet d’un sentiment trop tendre,
Si vous en profitez, je veux bien les répandre.
Par ces pleurs que peut-être en ce funeste jour,
Je donne à la pitié beaucoup moins qu’à l’amour,
Par ce cœur pénétré de tout ce que la crainte
Pour l’objet le plus cher y peut porter d’atteinte ;
Enfin par ces sermens tant de fois répétés,
De suivre aveuglément toutes mes volontés,
Sauvez-vous, sauvez-moi du coup qui me menace.
Si vous êtes soumis, la reine vous fait grace ;
Sa bonté qu’elle est prête à vous faire éprouver,
Ne veut…

Le Comte.

Ne veut…Ah ! Qui vous perd, n’a rien à conserver.
Si vous aviez flatté l’espoir qui m’abandonne,
Si n’étant point à moi, vous n’étiez à personne,
Et qu’au moins votre amour moins cruel à mes feux
M’eût épargné l’horreur de voir un autre heureux,
Pour vous garder ce cœur où vous seule avez place,
Cent fois, quoiqu’innocent, j’aurois demandé grace ;
Mais vivre, & voir sans cesse un rival odieux…
Ah ! Madame, à ce nom je deviens furieux ;
De quelque emportement si ma rage est suivie,
Il peut être permis à qui sort de la vie.

La Duchesse.

Vous sortez de la vie ? Ah ! Si ce n’est pour vous,
Vivez pour vos amis, pour la reine, pour tous,
Vivez pour m’affranchir d’un péril qui m’étonne ;
Si c’est peu de prier, je le veux, je l’ordonne.

Le Comte.

Cessez en l’ordonnant, cessez de vous trahir.
Vous m’estimeriez moins, si j’osois obéir.
Je n’ai pas mérité le revers qui m’accable,
Mais je meurs innocent, & je vivrois coupable.
Toujours plein d’un amour dont sans cesse en tous lieux
Le triste accablement paroîtroit à vos yeux,
Je tâcherois d’ôter votre cœur, vos tendresses
À l’heureux… Mais pourquoi ces indignes foiblesses ?
Voyons, voyons, Madame, accomplir sans effroi
Les ordres que le ciel a donnés contre moi.
S’il souffre qu’on m’immole aux fureurs de l’envie,
Du moins il ne peut voir de taches dans ma vie.
Tout le temps qu’à mes jours il avoit destiné
C’est vous, & mon pays, à qui je l’ai donné.
Votre hymen, des malheurs pour moi le plus insigne,
M’a fait voir que de vous je n’ai pas été digne,
Que j’eus tort, quand j’osai prétendre à votre foi,
Et mon ingrat pays est indigne de moi.
J’ai prodigué pour lui cette vie, il me l’ôte.
Un jour, peut-être, un jour il connoîtra sa faute.
Il verra par les maux qu’on lui fera souffrir…



Scène VI.

LA DUCHESSE, LE COMTE D’ESSEX, CROMMER, GARDES, suite de la duchesse.
Le Comte.

Mais, Madame, il est temps que je songe à mourir,
On s’avance, & je vois sur ces tristes visages,
De ce qu’on veut de moi de pressans témoignages.
Partons, me voilà prêt. Adieu, Madame, il faut,
Pour contenter la reine, aller sur l’échafaud.

La Duchesse.

Sur l’échafaud ? Ah, ciel ! Quoi, pour toucher votre ame,
La pitié… Soutiens-moi…

Le Comte.

La pitié… Soutiens-moi…Vous me plaignez, Madame ;
Veuille le juste ciel, pour prix de vos bontés,
Vous combler & de gloire & de prospérités,
Et répandre sur vous tout l’éclat qu’à ma vie,
Par un arrêt honteux, ôte aujourd’hui l’envie.
Avancez, je vous suis.
[à une suivante de la duchesse.]
Avancez, je vous suis.Prenez soin de ses jours,
L’état où je la laisse a besoin de secours.