Le Coran (Traduction de Montet)/Le Coran/Sourate 19

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Traduction par Édouard Montet.
Payot (p. 191-210).


Sourate 19.

INTRODUCTION[1]


Cette sourate, dont l’unité est très contestable, comme nous allons le montrer, doit être classée parmi les sourates anciennes de La Mecque ; Nöldeke la range dans la seconde période de ces sourates.

On y relève les traces, en effet, de diverses doctrines coraniques, qui paraissent être en voie de formation.

Ce chapitre est intéressant aussi par les traditions qu’il a conservées sur Zacharie, Marie, Jésus, Abraham, Moïse, etc.

Les versets sont courts ; ils sont presque tous terminés par la rime en ân (89 versets sur 98).

Quant à l’unité de la sourate, il est à remarquer qu’elle renferme plusieurs parties, ou, si l’on préfère, qu’elle est formée de plusieurs fragments d’origines diverses, ou de sourates différentes amalgamées.

Nous trouvons traités dans les versets 1 à 59 les sujets suivants :

1o Histoire de Zacharie et de la naissance de Jean-Baptiste (1-15).

2o Histoire de Marie et de la naissance de Jésus (16-35).

3o Dieu n’a pas de fils. Unité de Dieu (36-41).

4o Abraham (42-51).

5o Moïse (52-54).

6o Ismaël (55-56).

7o Idris (57-59).

Les patriarches.

On peut diviser en deux groupes ces versets 1 à 59 :

1re partie.

Zacharie et Jean-Baptiste, Marie et Jésus, 1-41.

2e partie.

Les patriarches, 42-59.

Quant à la fin de la sourate, en voici les sujets variés :

1o Les partis. Le paradis. L’enfer, 60-83.

2o Les polythéistes, 84-90.

3o Les Chrétiens, 91-96.

4o Le Coran en arabe et la souveraineté de Dieu, 97-98.

On peut, si on le veut, grouper ces versets de la façon suivante, et en faire la troisième partie de la sourate :

3e partie.

Les divers partis, les polythéistes et les Chrétiens. Le jugement, le paradis et l’enfer, 60-96.

Conclusion.

Le Coran arabe et la souveraineté de Dieu, 97-98.

Mais, malgré ces groupements plus ou moins artificiels, le manque d’unité de la sourate est tout à fait évident.




Sourate 19.

SOURATE DE MARIE[2]

La Mecque : 98 versets.

Au nom d’Allâh très miséricordieux et compatissant.

1. K. H. Y. ’. S.[3]. (Voici) le souvenir de la miséricorde de Ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie,

2. Lorsqu’il invoqua Son Seigneur dans un secret appel.

3. Il dit : « Mon Seigneur, en vérité, mes os sont faibles et ma tête s’est couverte[4] de cheveux blancs.

4. Et je n’ai jamais été malheureux dans mes prières à Toi, Mon Seigneur.

5. Mais, je crains mes proches après moi[5], et ma femme est stérile. Accorde-moi donc de Toi un héritier[6],

6. Pour qu’il hérite de moi, et qu’il hérite de la famille de Jacob ; et rends-le, Mon Seigneur, agréable[7]. »

7. « Ô Zacharie, en vérité, Nous t’annonçons la bonne nouvelle d’un fils, dont le nom sera Jean.

8. « Nous ne lui avons jamais donné, antérieurement, d’homonyme[8]. »

9. (Zacharie) dit : « Seigneur, est-ce que j’aurais un fils ? Ma femme est stérile, et moi j’ai atteint, par l’âge avancé, la décrépitude. »

10. Il (Dieu) dit : « Ainsi parle Ton Seigneur : « Cela est facile pour Moi ; Je t’ai déjà créé auparavant et tu n’étais rien. »

11. (Zacharie) dit : « Seigneur, fais pour moi un signe[9]. » (Dieu) dit : « Ton signe est que tu ne parleras pas aux hommes pendant trois nuits, (quoique) bien portant. »

12. Et il sortit vers son peuple de la chambre où se tient le prêtre[10], et il leur fit signe[11] de célébrer les louanges (de Dieu) matin et soir.

13. « Ô Jean, prends le Livre avec force[12]. » Nous lui avons donné la sagesse (quand il n’était qu’) un enfant.

14. Il reçut) de Nous la grâce et la pureté ; (Jean) était pieux et droit à l’égard de ses parents ; il n’était ni violent, ni rebelle.

15. Que la paix soit sur lui, (comme) au jour de sa naissance, au jour de sa mort et de sa résurrection !

16. « Et mentionne dans le Livre[13] Marie, lorsqu’elle se retira d’auprès de ses parents dans une localité de l’Orient. »

17. Elle prit un voile à cause d’eux[14]. Et Nous lui envoyâmes Notre Esprit[15], et il se présenta à elle sous la forme d’un homme admirable[16].

18. Elle dit : « En vérité, je cherche un refuge auprès du Très Miséricordieux à cause de toi, qui crains Dieu[17]. »

19. Il (Gabriel) dit : « Je ne suis qu’un envoyé de Ton Seigneur, pour te donner un fils pur. »

20. Elle dit : « En vérité, aurais-je un fils ? Aucun homme ne s’est approché de moi[18] et je ne suis pas une prostituée. »

21. Il (Gabriel) dit : « C’est ainsi qu’a parlé Ton Seigneur : « Ceci m’est aisé. Nous ferons de lui[19] un signe pour les hommes, et (une preuve de) miséricorde de Notre part : la chose est décidée. »

22. Et (Marie) le conçut et elle se retira avec lui dans un lieu écarté.

23. Les douleurs de l’enfantement la prirent auprès du tronc d’un palmier. Elle dit : « Oh ! si j’avais pu mourir avant cela, et être complètement oubliée ! »

24. (Une voix) lui cria au-dessous d’elle[20] : « Ne t’afflige pas ! Ton Seigneur a mis de l’eau sous tes pieds[21].

25. « Secoue vers toi le tronc du palmier ; tu feras tomber vers toi des dattes mûres prêtes à être cueillies.

26. « Mange et bois, et rafraîchis ton œil[22], et, si tu vois quelqu’un,

27. « Dis-lui : « En vérité, j’ai fait vœu de jeûner pour le Très Miséricordieux, et je ne parlerai aujourd’hui à personne. »

28. Elle alla avec lui[23] auprès de son peuple ; elle le portait. On (lui dit) : « Marie, tu as fait une chose extraordinaire !

29. « Ô sœur d’Aaron[24] ! Ton père n’était pas un méchant homme, et ta mère n’était pas une prostituée. »

30. Elle le montra[25]. (Mais) ils[26] dirent : « Comment parlerions-nous avec celui qui est dans le berceau d’un enfant ? »

31. Il (l’enfant) dit : « En vérité, je suis le serviteur de Dieu. Il m’a donné le Livre[27] et il a fait de moi un prophète.

32. « Il a voulu que je sois béni partout où je suis, et Il a exigé de moi la prière et l’aumône, aussi longtemps que je resterai vivant,

33. « Et la piété envers ma mère ; et il n’a pas fait de moi un misérable orgueilleux.

34. « La paix a été sur moi au jour où je suis né ; (elle le sera) au jour où je mourrai et au jour où je serai ressuscité. »

35. C’est Jésus, fils de Marie, selon la parole de vérité, celui au sujet duquel on discute.

36. Il ne se peut qu’Allâh ait un fils. Louange à Lui ! Lorsqu’Il a décrété une chose, Il lui dit : « Sois ! » et elle est.

37. En vérité, Allâh est Mon Seigneur et Votre Seigneur. Adorez-le ! C’est là la voie droite.

38. Les partis disputent entre eux. Mais malheur à ceux qui sont infidèles, à cause du témoignage du grand jour[28].

39. Qu’ils entendent et qu’ils voient, au jour où ils viendront devant Nous ! Mais les méchants, aujourd’hui, sont dans une erreur évidente.

40. Avertis-les du jour des lamentations, lorsque le décret aura été promulgué, tandis qu’eux sont dans l’insouciance et qu’ils ne croient pas.

41. En vérité, Nous hériterons de la terre et de tout ce qui est sur elle ; et eux retourneront à Nous.

42. « Mentionne dans le Livre[29] Abraham. » En vérité, il était un juste, un prophète[30].

43. Lorsqu’il dit à son père : « Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n’entend pas, ce qui ne voit pas et ce qui n’est pour toi d’aucune utilité ?

44. « Ô mon père, en vérité, il m’est parvenu une partie de la science qui n’est point arrivée jusqu’à toi. Suis-moi (donc) ; je te guiderai sur une route plane.

45. « Ô mon père, n’adore pas Satan[31]. En vérité Satan a été rebelle au Très Miséricordieux.

46. « Ô mon père, je crains que le châtiment du Très Miséricordieux ne t’atteigne, et que tu ne deviennes le suppôt de Satan. »

47. (Son père) lui répondit : « Es-tu (donc) l’adversaire de mes divinités[32] ? Ô Abraham ! Si tu ne cesses pas (d’agir ainsi), je te lapiderai. Éloigne-toi de moi pour longtemps. »

48. (Abraham) dit : « La paix soit sur toi ! J’implorerai pour toi le pardon de Mon Seigneur. En vérité, Il est bienveillant à mon égard.

49. « Mais je me sépare de vous et de ce que vous invoquez à côté de Dieu ; et j’invoquerai Mon Seigneur, pour que je puisse, dans mon invocation de Dieu, n’être pas malheureux[33]. »

50. Et lorsqu’il se fut séparé d’eux et de ce qu’ils adoraient à côté de Dieu, Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et de chacun d’eux Nous fîmes un prophète.

51. Et Nous leur accordâmes (une part) de Notre miséricorde, et Nous fîmes pour eux un langage de vérité sublime[34].

52. « Mentionne aussi dans le Livre[35] Moïse. » En vérité, il était sincère, et il fut apôtre, prophète.

53. Nous lui criâmes du côté droit de la montagne[36], et Nous le fîmes approcher de Nous pour un entretien secret.

54. Et Nous lui accordâmes, par Notre miséricorde, son frère, Aaron, un prophète.

55. « Mentionne dans le Livre[37] Ismaël. » En vérité, il était véridique dans ses promesses ; il fut apôtre, prophète.

56. Il prescrivit à sa famille la prière et l’aumône ; il fut un bon serviteur de Son Seigneur.

57. « Mentionne dans le Livre[38] Idris. » En vérité, il fut juste ; (il fut) un prophète.

58. Nous l’élevâmes à une place sublime[39].

59. Voilà ceux pour lesquels Allâh a été plein de grâce, des prophètes de la postérité d’Adam et de ceux que Nous avons portés avec Noé[40], et de la postérité d’Abraham et d’Ismaël, et de ceux que Nous avons guidés et élus ; lorsqu’on leur lisait les signes du Très Miséricordieux, ils se prosternaient en adorant et en pleurant.

60. Et après eux des générations se succédèrent ; elles abandonnèrent la prière et suivirent leurs désirs. (Mais) elles ne trouveront que la perdition,

61. Excepté celui qui se repent, qui croit et fait le bien ; ceux-là entreront dans le jardin (du paradis) et ils ne seront lésés en rien.

62. (Ce sont) les jardins d’Éden, que le Très Miséricordieux a mystérieusement promis. En vérité, Sa promesse va s’accomplir.

63. Ils n’y entendront pas de paroles futiles, mais (seulement le mot) Paix ! Ils y recevront leur nourriture matin et soir.

64. Tel est le jardin que Nous donnerons en héritage à celui de Nos serviteurs qui Nous craint.

65. Nous[41] ne descendons (du ciel) que sur l’ordre de Ton Seigneur. À Lui (appartient) ce qui est entre nos mains[42], ce qui est derrière nous et ce qui est intermédiaire. Ton Seigneur n’est pas oublieux.

66. Il est le Seigneur des cieux et de la terre, et de ce qui est entre eux deux. Sers-Le et persévère dans Son service. En connais-tu un autre ayant le même nom ?

67. L’homme dit : « Lorsque je serai mort, ressortirai-je vivant ? »

68. L’homme ne se souvient-il pas que Nous l’avons créé avant qu’il fût quelque chose ?

69. Par Ton Seigneur ![43] Nous les rassemblerons sûrement eux[44] et les démons. Alors Nous les placerons sûrement autour de l’enfer à genoux.

70. Puis Nous séparerons de chaque groupe[45] ceux qui ont été les plus violents contre le Très Miséricordieux par orgueil.

71. Alors Nous saurons le mieux ceux qui méritent le plus d’y être brûlés[46].

72. Il n’en est aucun d’entre vous qui n’y descendra[47]. C’est un décret promulgué par Ton Seigneur[48].

73. Puis Nous sauverons ceux qui ont craint (Allâh), et Nous y[49] laisserons à genoux les méchants.

74. Et lorsque Nos signes leur sont lus d’une manière évidente, ceux qui sont infidèles disent à ceux qui croient : « Lequel des deux partis est le mieux placé et dans la meilleure compagnie ?[50] »

75. Et combien de générations, avant eux, Nous avons détruites, qui (leur) étaient supérieures en richesses et en beauté[51] ?

76. Dis[52] : « Quiconque est dans l’erreur, le Très Miséricordieux lui prolongera la mesure (de ses jours),

77. Jusqu’à ce qu’ils voient ce dont ils sont menacés, soit les souffrances (de cette vie), soit (celles) de l’heure[53] ; alors ils connaîtront quel est celui qui est dans la pire situation, et (qui est) le plus faible quant à l’assistance (qu’il peut attendre).

78. Et Allâh augmentera, pour ceux quî sont guidés (dans la bonne voie), la bonne direction[54].

79. Les bonnes œuvres qui persistent valent mieux auprès de Ton Seigneur pour la récompense ; elles valent mieux pour la rétribution[55].

80. As-tu vu celui qui ne croyait pas à Nos signes et (qui) disait : « J’aurai sûrement des richesses et des enfants[56] ? »

81. A-t-il eu connaissance de l’invisible, ou a-t-il fait un pacte avec le Très Miséricordieux ?

82. Certainement Nous inscrirons ce qu’il dit et Nous lui augmenterons la mesure du tourment.

83. Nous le ferons hériter de ce qu’il dit et il viendra à Nous, seul[57].

84. Ils ont pris à côté d’Allâh d’autres dieux, qui sont devenus pour eux une puissance[58].

85. Certainement, ils[59] seront infidèles à leur culte et deviendront leurs adversaires[60].

86. Ne vois-tu pas que Nous avons envoyé les démons contre les infidèles pour les pousser au mal[61] ?

87. Ne te hâte pas contre eux[62] ; en vérité, Nous leur compterons un nombre (de jours)[63],

88. Le jour où Nous réunirons ceux qui sont pieux auprès du Très Miséricordieux comme ambassadeurs[64].

89. Et (où) Nous précipiterons les criminels dans l’enfer à (longs) flots[65].

90. Ils n’obtiendront pas d’intercession, si ce n’est celui qui a conclu une alliance avec le Très Miséricordieux[66].

91. Ils[67] disent : « Le Très Miséricordieux a eu un fils. » Vous venez dire une chose monstrueuse.

92. Peu s’en faut que les cieux ne se fendent à cause de cela, que la terre ne s’entr’ouvre et que les montagnes brisées ne s’effondrent,

93. De ce qu’ils attribuent un fils au Très Miséricordieux. Il ne convient pas au Très Miséricordieux d’avoir un fils.

94. Il n’y a personne dans les cieux et sur la terre qui ne soit serviteur du Très Miséricordieux. (Allâh) les a comptés, et les a dénombrés par le nombre[68].

95. Et ils viendront tous devant Lui, au jour de la résurrection, seuls.

96. En vérité, quant à ceux qui ont cru et qui ont fait le bien, le Très Miséricordieux leur donnera d’aimer.

97. En vérité, Nous l’avons rendu facile[69] dans ta langue, afin que, par lui, tu annonces de bonnes nouvelles à ceux qui sont pieux, et que, par lui, tu avertisses les gens querelleurs.

98. Combien de générations n’avons-Nous pas détruites avant eux ? Peux-tu en trouver un seul d’entre eux, ou entendre d’eux (ne fût-ce qu’) un faible murmure ?




  1. Les questions critiques qui se posent au sujet de cette sourate doivent être de toute nécessité examinées avant de lire la sourate.
  2. Voy. dans l’Évangile de Luc (chap. 1 et 11) l’histoire de Zacharie.
  3. Lettres mystérieuses (voy. S. 12, v. 1). Nöldeke a pensé que, dans certaines sourates, ces lettres étaient peut-être les initiales des noms des possesseurs des sourates, avant que la première collection des Sourates ait été faite. Cette explication est très douteuse. — On a pensé que dans la S. 19, les cinq lettres étaient les initiales de quatre qualificatifs d’Allâh et d’un qualificatif de la vraie religion : Karîm généreux, Hâdi guide, Yakîm certitude (terme appliqué à l’Islam, la religion certaine), ’Alîm savant, Samad éternel. Cette interprétation est également très douteuse.
  4. Litt. : s’est allumée, métaphore fréquente chez les poètes arabes.
  5. Je crains qu’ils ne s’emparent de mon héritage.
  6. Un fils.
  7. Qu’il te soit agréable à Toi, Dieu.
  8. Dans sa famille. Voy. Luc 1, v. 61.
  9. Attestant la réalité de Ta promesse.
  10. Zacharie était prêtre. « Il sortit », dit le texte arabe, « du Mihrab ». Ce mot est appliqué ici au temple juif. Dans les mosquées, ce terme désigne la niche indiquant la direction de La Mecque, et devant laquelle l’Imam, qui préside le culte, récite les prières.
  11. Aux gens du peuple.
  12. Attache-toi aux Saintes Écritures (juives).
  13. Le Coran. Ces paroles sont adressées par Allâh à Mahomet.
  14. Elle se couvrit d’un voile pour se cacher aux yeux de ses parents.
  15. L’ange Gabriel.
  16. Litt. : bien fait.
  17. Litt. : si tu crains Dieu. On a pensé que la phrase était incomplète et on a proposé de lire : « Si tu crains Dieu, éloigne-toi. » Le sens paraît être plutôt : « Toi, qui crains Dieu, tu m’obliges à chercher un refuge auprès de Lui. » La phrase concise, et d’une obscurité qui semble voulue, fait allusion à la conception miraculeuse de Marie.
  18. Litt. : ne m’a touchée.
  19. Le fils de la Vierge Marie.
  20. C’est la voix de l’enfant qui est dans son sein. Cette histoire est pleine de merveilleux dans le Coran, comme dans l’Évangile.
  21. Le terme arabe, que nous traduisons par eau, signifie la rigole creusée autour d’un palmier pour l’arroser.
  22. Idiotisme arabe signifiant : console-toi.
  23. L’enfant qui est né.
  24. Confusion avec Marie (Miriâm) sœur de Moïse et d’Aaron.
  25. L’enfant, pour qu’on l’interrogeât.
  26. Les parents.
  27. L’Évangile.
  28. Le jour du jugement.
  29. Le Coran. Ces paroles sont adressées par Allâh à Mahomet.
  30. Le texte arabe porte : nabiyyân. C’est l’hébreu nâbî prophète.
  31. Satan adoré comme divinité. Il reste peut-être une trace dans l’Ancien Testament de ce rôle divin attribué à Satan : voy. I Chr. 21, v. 1. Comp. sur ce texte biblique W. Baudissin, Studien zur semitischen Religionsgeschichte, t. I, p. 128, Leipzig, 1876.
  32. Nous avons déjà signalé S. 9, v. 115 le fait que cette tradition coranique sur le polythéisme attribué au père d’Abraham est une légende musulmane.
  33. Il y a, dans ce verset, trois fois le même mot arabe pour exprimer l’idée d’invocation.
  34. Expression obscure. Cela veut-il dire : « Nous leur avons inspiré le langage sublime de la vérité », ou bien, « Nous leur avons accordé une réputation de sublime véracité » ?
  35. Le Coran. Cette parole est adressée par Dieu à Mahomet.
  36. Le Sinaï.
  37. Le Coran. Cette parole est adressée par Dieu à Mahomet.
  38. Le Coran. Parole adressée à Mahomet.
  39. Idris est le patriarche Hénoch de l’Ancien Testament, qui fut « pris par Dieu » (Gen. 5, v. 21-24), c’est-à-dire enlevé au ciel.
  40. Dans l’arche.
  41. L’ange Gabriel prend ici la parole.
  42. Ce qui est devant nous.
  43. Je jure par Ton Seigneur.
  44. Les hommes.
  45. Faut-il appliquer le mot groupe aux hommes et aux démons, ou bien à toutes les sociétés humaines (religions, sectes, etc.) ?
  46. Dans l’enfer mentionné au v. 69.
  47. Dans l’enfer.
  48. Verset très controversé. Le sens paraît en être que tous les hommes sans exception descendront aux enfers ; mais il demeure évident que les bons n’auront pas à souffrir de ce passage par le séjour infernal. La doctrine, en voie de formation, qui semble affirmée ici, se trouve contredite ailleurs par de nombreux textes.
  49. Autour de l’enfer (v. 69).
  50. L’évidence même ne convainc pas les infidèles.
  51. Et cependant Dieu a détruit autrefois bien des infidèles supérieurs par leurs richesses et leur splendeur aux infidèles du temps présent, celui de Mahomet.
  52. Dis à ces incrédules (du temps de Mahomet).
  53. L’heure du jugement dernier.
  54. Ceux qui sont prédestinés au bien et au bonheur seront confirmés, accrus même, dans cette direction.
  55. Doctrine coranique du mérite des bonnes œuvres.
  56. Allusion à un fait particulier, d’après les commentateurs musulmans. Mais ce peut être aussi un exemple anonyme, procédé oratoire dont usent souvent les prédicateurs.
  57. Nous lui accorderons sur la terre ce qu’il dit, mais il comparaîtra devant Nous, au jour du jugement, dépouillé de tout.
  58. Les polythéistes s’appuient sur leurs fausses divinités, comme si elles étaient une force.
  59. Ces faux dieux.
  60. Les faux dieux n’existant pas, le culte qui leur est adressé est vain ; par suite ces dieux, sur lesquels les polythéistes comptaient, deviennent en quelque sorte, par le fait de leur inexistence, des adversaires : leur concours, sur lequel leurs adorateurs pensaient s’appuyer, fait défaut et se transforme ainsi en obstacle.
  61. Ce verset se rattache-t-il aux précédents sur les faux dieux, et trouverait-on ici, dans le Coran, une trace de la doctrine juive assimilant les faux dieux aux démons ? Voy. ce que nous avons dit sur le v. 45.
  62. Pour les punir, toi, Mahomet.
  63. Nous les laisserons vivre un temps déterminé jusqu’au jour du châtiment.
  64. Traduction douteuse ; on peut traduire plus simplement : en troupe. Les élus ne formeraient qu’un groupe et nous aurions ici une allusion au petit nombre des élus.
  65. Le sens est : « comme des troupeaux altérés se précipitent dans l’eau pour s’abreuver ». Allusion au grand nombre des réprouvés.
  66. Nul n’aura d’intercesseur auprès de Dieu que celui qui aura fait alliance avec Lui.
  67. Les Chrétiens.
  68. L’emploi du verbe avec le substantif qui en est dérivé est une tournure arabe très fréquente.
  69. Le Coran.