Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/06/02

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Imprimerie de Chatelaudren (2p. 108).


CHAPITRE II

CORRECTION DES BONS À TIRER


Toutes les pages du bon à tirer doivent, aussitôt leur correction terminée, être passées à la réglette avant d’être liées à nouveau. Le corrigeur sollicitera donc du metteur en pages la remise de la réglette du volume : plutôt, il se confectionnera aisément à lui-même une réglette qui lui sera personnelle et de la justesse de laquelle il se sera soigneusement assuré.

Une vérification attentive de la longueur des pages, après correction, est une opération sur l’importance de laquelle il n’est pas nécessaire d’insister. Que de surprises désagréables elle évite, avant l’imposition, à un moment où il est encore facile de remédier à un oubli ou à une erreur ! Non moins que l’imposeur, le conducteur se félicitera de cette précaution qui lui rend plus aisée et plus rapide la confection d’un registre, par ailleurs maintes fois laborieuse.

Il est indispensable que les metteurs en pages veillent avec le plus grand soin à une exécution correcte et complète des bons à tirer, non seulement au point de vue des corrections proprement dites — telles que les coquilles, les bourdons, les doublons — mais aussi des lettres cassées, des chevauchements, des blancs, etc. Au besoin, une épreuve de revision sera tirée que le correcteur vérifiera attentivement et aux indications de laquelle, le corrigeur se conformera rigoureusement. De la sorte, les corrections à exécuter sous presse, après vérification de la tierce, seront réduites au minimum.