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Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/30/12

La bibliothèque libre.
Imprimerie de Chatelaudren (2p. 821-825).


XII

SUITE


Le mot suite rappelle qu’une œuvre, qu’un travail a été scindé, coupé, pour courir sur plusieurs numéros d’une revue, d’un périodique ; il indique également que le texte compris sous un titre est la suite du sujet étudié ou de l’article paru sous le même titre dans un numéro de journal ou dans une fraction de volume précédents.

1. Le mot suite doit, en toutes circonstances, lorsque le nom d’auteur n’est pas exprimé, suivre immédiatement le titre, soit dans la même ligne, soit en vedette dans une ligne spéciale.

Dans un labeur dont le texte est établi sur toute la justification, on aura :

LES GRIMPEURS DE ROCHERS
(Suite)


et non :

LES GRIMPEURS DE ROCHERS

(Suite)

Dans ce cas, comme dans tous ceux qui suivront, le mot suite se compose en italiques bas de casse avec l’initiale grande capitale : Suite, ou en petites capitales sans l’initiale grande capitale : suite.
xxxx En outre, ce mot est toujours placé entre parenthèses.

2. Lorsque le nom d’auteur est exprimé après le titre du travail ou de l’article, le mot suite se compose en vedette, au milieu de la ligne et entre parenthèses, après le nom d’auteur :

ÉTUDE SUR LES ACIERS SPÉCIAUX
par
L. GUILLET
(Suite)

3. Si une note indique, en renvois, les numéros dans lesquels ont été publiées les parties précédentes de l’article, l’appel de note doit accompagner le mot suite :

LES GRIMPEURS DE ROCHERS
(Suite1)


et non :

LES GRIMPEURS DE ROCHERS 1
(Suite)

4. On remplace par des crochets les parenthèses qui accompagnent le mot suite, lorsque le renvoi de note est placé lui-même entre parenthèses :

LES GRIMPEURS DE ROCHERS
[Suite (1) ]

5. Dans un labeur ou une publication dont les titres règnent à cheval sur les colonnes, le mot suite se compose immédiatement sous le titre. On aura donc :

LE RENOUVELLEMENT DE LA TRIPLICE
(Suite)
xxxVictor-Emmanuel III, roi
d’Italie, qui est allé rendre
visite à Guillaume II…
    xxxLe premier bourgmestre a
prononcé une allocution pom-peuse après laquelle…


et non :

LE RENOUVELLEMENT DE LA TRIPLICE
xxxxxxxxx(Suite)
xxxVictor-Emmanuel III, roi
d’Italie, qui est allé rendre…
    xxxLe premier bourgmestre a
prononcé une allocution pom-peuse après laquelle…

qui serait un non-sens, le mot suite rappelant exclusivement que le texte est la suite du sujet traité, en l’espèce le Renouvellement de la Triplice.

6. À plus forte raison, on doit adopter la première disposition, lorsqu’un sous-titre, chapitre ou autre, est placé en vedette au milieu d’une colonne :

LE RENOUVELLEMENT DE LA TRIPLICE
(Suite)
CHAPITRE III
ENTREVUE DE BERLIN
    visite à Guillaume II, a…
xxxx Le premier bourgmestre a
prononcé une allocution pom-peuse après laquelle il a in-vité…
xxxVictor-Emmanuel III, roi
d’Italie, qui est allé rendre

Si le chapitre a débuté dans un numéro précédent, la nécessité s’impose de le rappeler au lecteur par le mot suite, accompagné ou non d’une référence de renvoi. On adopte alors la disposition suivante :

LE RENOUVELLEMENT DE LA TRIPLICE
(Suite)
CHAPITRE III
ENTREVUE DE BERLIN
(Suite)
    d’Italie, qui est allé rendre
visite à Guillaume II, a…
xxxx Le premier bourgmestre a prononcé une allocution pom-peuse après laquelle il a…
xxxVictor-Emmanuel III, roi

Cette disposition, toutefois, est plutôt rare : de manière générale, même les sous-titres de quelque importance, chapitre, section, etc., se placent au milieu de la justification totale ; on ne compose sur la justification partielle dans la colonne où ils sont appelés que les titres accessoires de paragraphes, d’alinéas, d’articles, etc.

7. L’expression à suivre indique que la rédaction d’un texte reste inachevée et sera continuée ultérieurement.
xxxx Ce terme s’emploie après le texte, où le récit s’arrête.

8. Les mots à suivre se composent en italique et entre parenthèses, généralement en ligne isolée, et à 3 ou 4 cadratins de la fin de la justification, ou plus, suivant la longueur de la ligne :

— Et qui est cet « ami inconnu » qui nous prévient ?
demande Roger.
xxxx — Pourquoi s’adresse-t-il à moi ? s’étonna Josette.
xxxx Autant de questions qui, pour le moment, demeuraient
sans réponse.

(À suivre.)

9. Si l’article est signé, c’est-à-dire si le nom de l’auteur figure après le texte, les mots à suivre sont reportés vers le début de la justification et renfoncés vers la droite de 3 ou 4 cadratins, ou plus, suivant la longueur de la ligne :

— Et qui est cet « ami inconnu » qui nous prévient ?
demande Roger.
xxxx — Pourquoi s’adresse-t-il à moi ? s’étonna Josette.
xxxx Autant de questions qui, pour le moment, demeuraient
sans réponse.

(À suivre.)
N. Sevestre.

Suivant les auteurs et aussi les usages des maisons, l’expression à suivre est parfois composée dans la même ligne que le nom de l’auteur de l’article :

— Et qui est cet « ami inconnu » qui nous prévient ?
demande Roger.
xxxx — Pourquoi s’adresse-t-il à moi ? s’étonna Josette.
xxxx Autant de questions qui, pour le moment, demeuraient
sans réponse.

xxxxxxxx(À suivre.) N. Sevestre.

10. Dans les deux cas qui précèdent, les mots à suivre sont détachés du texte de l’article par un blanc proportionnel à la justification ou au format du livre et à l’interlignage du texte, mais qui ne peut que rarement être inférieur à la valeur d’une ligne de texte.

11. Exceptionnellement, et pour gagner une place absolument nécessaire, les mots à suivre se composent dans la dernière ligne du texte, si cette ligne se termine par des cadrats, et à 2 ou 3 cadratins de la fin de la justification :

— Et qui est cet « ami inconnu » qui nous prévient ?
demande Roger.
xxxx — Pourquoi s’adresse-t-il à moi ? s’étonna Josette.
xxxx Autant de questions qui, pour le moment, demeuraient
sans réponse. (À suivre.)

12. Le mot fin est l’opposé du mot suite : il signifie que le texte donné constitue la dernière partie des articles, des récits ou des descriptions précédemment parus.

13. Toutes les règles précédemment énumérées pour la composition, la place ou le mode d’emploi du mot suite s’appliquent à l’expression fin.