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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Airer

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 8).
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AIRER, v. a — Aérer. Un bonhomme de marchand de soye était allé aux Célestins, ensemble sa femme et sa fille. Le lendemain il se plaignait à moi du manque d’air : J’ai été obligé de venter tout le temps pour airer la loge. Il voulait dire, je suppose, faire du vent avec un éventail. — Vieux franc. airer. « Ayrez ces draps de paour des vers. » (Cotgrave.) L’Académie dit encore en 1694 : Airier, chasser le mauvais air de quelque endroit. » Aérer est un barbarisme. Si l’on doit dire aérer, il faut dire de l’aèr.