Le Pèlerin passionné (trad. Hugo)/« À peine le soleil avait-il séché la rosée matinale »
Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Pèlerin passionné.
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , XV : Sonnets – Poëmes – Testament (p. 303-304).
À peine le soleil avait-il séché la rosée matinale, à peine le troupeau avait-il cherché l’ombre sous la haie, que déjà Cythérée, amoureuse délaissée, attendait avidement Adonis
Sous un saule au bord d’une source, d’une source où Adonis avait coutume de baigner sa mélancolie. Chaude était la journée ; plus chaude encore la déesse, guettant le mortel qui si souvent était venu là.
Sur-le-champ il arrive, jette de côté son manteau, et s’arrête tout nu sur le bord verdoyant du ruisseau ; le soleil dardait sur le monde un regard splendide, mais moins ardent que celui dont la royale Vénus dévorait Adonis.
Lui l’aperçoit et d’un bond s’élance dans l’eau. « Ô Jupiter ! s’écrie-t-elle, que n’étais-je la source ! »