Le Pèlerin passionné (trad. Hugo)/« Belle était la matinée où apparut la belle reine d’amour »
Apparence
Le Pèlerin passionné (trad. Hugo)
Traduction par François-Victor Hugo.
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , XV : Sonnets – Poëmes – Testament (p. 304).
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , XV : Sonnets – Poëmes – Testament (p. 304).
Belle était la matinée où apparut la belle reine d’amour, plus pâle que sa blanche colombe, de la douleur que lui causait Adonis, jouvenceau altier et farouche.
Elle prend position sur une colline escarpée ; vite Adonis arrive, au son du cor, avec sa meute. Elle, la reine affolée, avec une sollicitude plus que tendre, défend à l’enfant d’aller plus loin :
« Une fois, dit-elle, j’ai vu un beau jeune homme, ici, dans ces halliers, blessé grièvement à la cuisse par un sanglier ; spectacle douloureux ! Regarde ma cuisse, ajoute-t-elle, c’est là qu’était la plaie. »
Et elle lui montrait sa cuisse ; Adonis y vit plus d’une cicatrice, et s’enfuit rougissant, et la laissa toute seule.