Le Pèlerin passionné (trad. Hugo)/« La beauté n’est qu’un bien futile et douteux »
Apparence
Le Pèlerin passionné (trad. Hugo)
Traduction par François-Victor Hugo.
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , XV : Sonnets – Poëmes – Testament (p. 308).
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , XV : Sonnets – Poëmes – Testament (p. 308).
La beauté n’est qu’un bien futile et douteux ; c’est un lustre brillant qui se ternit soudain ; une fleur qui meurt, dès qu’elle commence à éclore ; un verre éclatant qui sur-le-champ se brise :
Bien perdu, lustre terni, verre brisé, fleur morte en une heure !
Et, comme un bien perdu est rarement retrouvé, pour ne pas dire jamais, comme aucun frottement ne peut rafraîchir le lustre terni, comme la fleur morte tombe fanée à terre, comme aucun ciment ne peut réparer le verre brisé,
La beauté, une fois flétrie, est à jamais perdue, en dépit des remèdes, du fard, des peines et des dépenses.