Le Poème sans nom/190

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Le Poème sans nomBibliothèque-Charpentier (p. 237).
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Mais revenons… Denis m’apprend que ton galant
Depuis trois jours dans le jardin paraît t’attendre.
Mais que tu ne viens plus rejoindre ce Clitandre
Si bien verni, si purement guêtre de blanc !

« Il croque le marmot. Il prend pied comme un plant,
Debout au même endroit. » fait Denis ; « c’est à fendre
Le cœur, vraiment ! Fichtre ! la dame n’est pas tendre !…
Hein ? croyez-vous ! Ce bon monsieur ! C’est désolant ! »

Et j’écoute Denis, mais reste bouche close.
Le merle siffle. Je souris. Denis arrose.
L’ombre tout doucement brunit mon jardinet.

Le rossignol va préluder. L’heure est insigne…
Pourquoi fais-tu souffrir, ma chère, ce benêt ?
Je t’assure qu’il est de toi tout à fait digne.