Le Sexe faible/Acte V
ACTE V.
Scène première
Il n’est pas rentré ?
Non, maman, je l’attends.
Et moi aussi ! (À part.) Sans en compter un autre ! mais celui-là ! (Comme pour dire : je m’en moque !)
Une bien triste fête, Mesdames.
Manquer au mariage de son ami intime et de sa belle-sœur !
Et son pauvre parrain qu’on n’a pas revu !
Jugez donc ! un coup de cette force à son âge ! lui qui aimait Paul comme son fils ! Il y a de quoi le tuer.
Surtout s’il n’a pas pu encore l’arracher aux séductions de cette… misérable !
Un vieillard qui succombe, une femme délaissée, une orpheline, voilà l’œuvre de M. Paul, Madame !
J’en souffre plus que vous, moi, sa mère !
Je suis mère aussi, permettez !
Sans doute ! et quand j’aurais des excuses à apporter…
Lesquelles, s’il vous plaît ?
Car enfin, vous l’avez abandonné un peu vite, comtesse ?
Dites qu’il s’est abandonné lui-même ! Devant un scandale qui arrive à ces proportions…
C’est juste ! et peut-être Mme Duvernier comprend-elle maintenant où mène une éducation… trop… libérale.
Parfaitement ! surtout quand elle vient se heurter à une cohabitation imprudente !
Oh ! il avait déjà ses petits projets.
Tout le monde ne peut avoir votre perspicacité, Madame !
Elle n’a pas suffi toutefois à défendre ma fille chérie ! Cette pauvre enfant, la première victime, qu’a-t-elle fait, je vous le demande ?
Rien, à coup sûr ! et au lieu de vous accuser mutuellement d’un malheur dont vous êtes innocentes l’une et l’autre, mieux vaudrait nous unir pour en empêcher le retour.
Volontiers.
Tout de suite.
Mais si nous consultions M. des Orbières ? il reviendra tout à l’heure. (À Mme de Grémonville.) Son petit cadeau de noces ! vous savez ?
N’importe ! nous pourrions, dès maintenant, commencer.
Un retard inexplicable… pas de lettres ! rien !
Je crois donc que la première chose à faire serait…
Lui !
Scène II
Tout le monde au mariage ! je m’en doutais ! Valentine !…
Vous vous trompez, Monsieur !
Vous, Madame !
Vous vous trompez !
Comtesse !
Vous vous trompez !
Ma mère ! (Cherchant avec anxiété.) Où est Amédée ? où est le général ? (À part, avec terreur.) Pas un homme ! pas un pan d’habit où me raccrocher !… et toutes ces crinolines amoncelées autour de moi comme des vagues !
Vous auriez trouvé plus commode qu’elle fût abandonnée, n’est-ce pas ?
J’avoue qu’une explication pareille, en public…
Si ma présence vous gêne ?
Restez, comtesse ! vous avez ici des droits, le fils a pu se jouer de vos bontés, la mère se fait un devoir de s’en souvenir.
Valentine !
Mon Dieu ! mon Dieu !
Vous ne comprenez donc pas qu’elle sait tout ?
Scène III
Celle-là, au moins !
C’est ma fille ! vos lèvres ne sont plus celles d’un père ! elle m’appartient plus qu’à vous, maintenant ! Peut-être sa petite âme comprend-elle déjà son malheur, et si sa faible bouche pouvait parler, elle vous jetterait votre condamnation à la face !
Oui ! vous avez raison, c’est une femme aussi, je m’incline.
Emportez l’enfant, nourrice !
Je vous prie instamment de la suivre, Mesdames, j’ai à parler à ma femme.
Bien, Monsieur ! nous allons réfléchir sur le parti qu’il faut prendre.
Paul l’arrête par le bras.
Scène IV
Laissez-moi, Monsieur, laissez-moi !
Seulement deux mots !
Impossible ! on m’attend.
Écoute-moi !
Après toutes les choses qui se sont passées !
Continue ! je ne me défendrai pas ! tes torts, si tu en as eu, sont absorbés dans ma faute. Te rappelles-tu ce soir où tu refusas de m’accompagner au théâtre ? j’en ai honte : tout vient de là… Que veux-tu ? l’amour-propre blessé, un moment de dépit… j’étais fou !
Cette femme ! cette femme !
N’en sois pas jalouse, j’ai trouvé mon premier châtiment dans la vulgarité de son âme… et peut-être me fallait-il cette épreuve pour comprendre moi-même jusqu’à quel point je t’adore.
Une épreuve terrible où l’on a brisé mon cœur sans retour.
Ne dis jamais de ces mots-là, Valentine ! rien n’est brisé, rien n’est mort ! Me voilà sorti de ma folie comme d’un mauvais rêve, je me sens désormais assez de dévouement et de tendresse pour effacer dans ton âme jusqu’au souvenir de mon erreur.
Comme s’il m’était possible de le croire, maintenant !
Que faut-il faire ? est-ce un éclat que tu demandes ? une séparation ? un scandale ? ou supposes-tu que notre raccommodement sera mieux cimenté par les autres que par nous-mêmes ? Non, n’est-ce pas ?… Détourne-toi ! réponds-moi ! nos mains pour s’étreindre n’ont pas besoin qu’on les pousse, et le pardon que j’attends de ma femme ne veut pas d’autre intermédiaire qu’un baiser.
Mon Dieu !
Valentine ! aimes-tu mieux que je meure, Valentine ?
Paul !
Scène V
Malheureuse ! le regarder ! lui parler ! (Se tournant avec un rire dépité.) Et moi qui accourais ici pour la plaindre !
Ici, Madame ?
Oh ! ne craignez rien, je me retire ; ouvrez la porte, Amédée !
Il voulait mourir, Thérèse !
Thérèse Pauvre tête ! (À Valentine, bas.) Mais tu ne comprends pas que c’est donner tort à ma mère et déshonorer tout ton sexe ?… Votre bras, Amédée ! (À Valentine, haut.) Tu devrais rougir, te dis-je ! tu es plus coupable que lui ! (À Paul.) Adieu, Monsieur !
Est-ce pour toujours, Thérèse ?
Mais rester plus longtemps, il me semble, ce serait encourager votre conduite…
Ah ! vous oubliez un peu le service que je vous ai rendu ?
Quel service ?
Oui, lequel.
Il est considérable, je vous jure ; je dis bien : considérable. (Voyant que Valentine va sortir.) Valentine ! (À Thérèse, lui montrant la porte de droite par où vient de s’en aller Valentine.) Ne sortez pas, Madame, on délibère ici contre moi ; c’est votre place.
Ces dames, peut-être ? Allons voir ! (À part.) Je ne suis pas fâchée de donner cet exemple à mon mari. (À Amédée.) À tout à l’heure, Amédée, je vous ménage une surprise… il y a là quelqu’un…
Qui donc ?
Vous verrez ! vous verrez !
Scène VI
De qui veut-elle parler ?
Je ne sais ! mais n’importe ! Écoute-moi, je suis un misérable, un enfant ! Veux-tu que je te demande pardon à genoux, Amédée ?
À moi ?
Tu étais joyeux, tu étais libre ; à chacun de tes pas sur ta route on entendait sonner hardiment tes écus dans ta poche et tes fantaisies dans ta tête. Et moi, pour m’assurer une protection qui m’échappe, en vue d’un intérêt tout personnel, sais-tu ce que j’ai fait, Amédée ? je me suis embusqué sur ton chemin comme un traître, j’ai pris ta liberté dans une trappe, j’ai tendu un piège à loups sous ta joie.
Un piège à loups !
Ce complot d’où est résulté ton mariage…
Il y avait… un complot ?
Mais sans doute !
Et tu en étais ?
Oui !
Ah ! ce cher Paul !… ma reconnaissance…
C’est de la générosité, je te remercie.
Pourquoi donc ?
Après ce qui m’arrive ? quand tu as dans ma personne un échantillon des aménités qu’on te réserve ?
Ah ! distinguons !
Distinguons quoi ?
Ah ! tu m’entends, j’ai beau être ton ami, il y a véritablement de ces choses…
Quelles choses ?
Voyons, en bonne conscience, peux-tu espérer que je te donne mon approbation à ta… comment dirai-je ? je ne veux pas être amer… à ta conduite ?
Tu me fais de la morale, toi, quand hier, cette nuit même…
Chut ! on pourrait t’entendre ! j’étais encore garçon, cette nuit.
Et ce matin ?
Mon Dieu, oui ! je me sens métamorphosé, je l’avoue ; cet acte solennel, la cérémonie, nos serments, l’orgue… Mes yeux se sont ouverts, j’ai dépouillé le vieil homme… Certaines positions exigent de nous certaines idées ; ce qui ne semblait la veille qu’une plaisanterie, peut prendre le lendemain des proportions colossales, et sans vouloir me poser en Don Quichotte de la vertu, je trouve franchement qu’il y a des bornes.
Je crois bien ! (À Amédée.) Est-ce que tu me salueras encore dans la rue, Amédée ?
Es-tu bête ! certainement, mon vieux, ce n’est pas parce qu’un ami a eu le malheur de s’égarer… (lui serrant la main) Certainement !
Que tu es bon ! (À part, avec amertume.) Lui aussi ! (Apercevant les dames qui entrent.) La cour !
Scène VII
Vous avez la parole, Madame.
Madame Duvernier plutôt.
Madame !
Vous plutôt.
Non, vous !
Non !
Vous.
Soit ! (À Paul.) Toute faute, Monsieur, doit être suivie d’une expiation, et malgré les objections que vous pourrez faire…
Je n’en ferai aucune, Madame !
Après les événements déplorables que je ne veux pas rappeler…
Très bien !
…et avant que ma fille ne recommence d’enchaîner sa destinée à la vôtre, il faudrait nous prouver, c’est le moins, la sincérité de votre repentir par une conduite à la fois morale et régulière.
Morale.
Régulière.
Il y a, vraiment, dans cette juridiction de la famille, quelque chose qui empoigne.
Nous vous exposerons d’abord le seul plan de vie qui puisse vous mener à l’accomplissement de nos vœux.
C’est cela. Continuez.
J’ignore vos dettes, mais vos ressources personnelles sont insuffisantes désormais à vous faire tenir dans le monde un rang convenable ; vos deux familles y pourvoiront, Monsieur. Non pas, veuillez le croire, par des prodigalités dangereuses, source de tentations nouvelles, mais en mêlant leur existence à la vôtre, et sous la protection de deux mères. Oh ! vous serez bien entouré, cette fois !
Comment, entouré ?
Sans doute ! dès demain, je m’établis chez vous (montrant Mme de Grémonville) avec Madame, car je ne laisserai pas souiller mon nom, le nom de votre père !
Je n’abandonnerai point à la mobilité de vos passions le bonheur de mon enfant, et l’avenir de ma petite-fille.
Je n’en ai pas le droit.
Ce serait de ma part un crime !
Et moi, qui n’ai dans la famille qu’une autorité indirecte, je vous promets de veiller au dehors, et généralement, à toutes les phases de son existence.
L’abondance de précautions ne peut nuire.
Bravo !
Tenez-vous donc tranquille ! on dirait que j’ai épousé un saltimbanque !
Un reste d’habitude, pardon, mon ange ! c’était pour montrer seulement que je me soumets d’avance à toutes les volontés de ma belle petite femme.
Oh ! sexe faible !
Enfin, Monsieur, comme vous avez découragé, par votre inexactitude (montrant Mme de Mérilhac) le plus bienveillant des patronages, et perdu sans retour un poste éminent, ce n’est plus dans ce genre d’occupations qu’il vous est permis de chercher une place ; mais comme, d’autre part, vous devez fuir l’oisiveté, cette mère de tous les vices… Voulez-vous prendre la parole, comtesse, puisqu’aussi bien c’est vous…
Nous avons donc pensé à des fonctions… obligatoires, sérieuses ; et j’espère que l’on trouvera, pour vous, quelque emploi dans un bureau.
Un bureau ? jamais de la vie !
Scène VIII
Voici, chère Madame, ce que vous avez désiré.
Cela vous regarde, mon ami. Lisez-le.
Quel cachet ! (Il ouvre et parcourt des yeux.) « Inspecteur du degré d’avancement des commandes faites aux artistes par la Direction des Beaux-Arts : M. Amédée Peyronneau »… Moi ? oui ! moi ! inspecteur !
Comment ? après m’avoir destitué !
Eh ! que voulez-vous, cher Monsieur ? Des convenances, un peu exagérées peut-être, mais impérieuses, l’opposition qui est toujours là, à nous guetter, et puis… un homme qui vit dans le désordre après tout ! bref, il nous a fallu, bien malgré moi, vous retirer cette place.
Et pour la donner à…
Du moment qu’elle était libre, mieux valait M. Peyronneau, votre ami, que le premier venu, convenez-en.
D’autant plus qu’il est aussi capable.
Il a même la vocation !
Parbleu !
Et cela ne sort pas de la famille !
De cette façon, vous voyez, je satisfais tout à la fois aux exigences de l’amitié et… pardon du mot… à celles de la morale.
La morale ? mais je l’ai servie ; le mariage de Thérèse ne se serait pas fait sans moi, et puisqu’on me force à parler de mon désintéressement, je m’exécute. (À Mme de Grémonville.) Oh ! vous avez beau me regarder, Madame, je ne suis pas plus fou qu’un autre, et monsieur votre mari, si on l’interroge, donnera là-dessus des renseignements.
Vous pouvez vous-même lui parler, le voilà !
Scène IX
Je m’excuse auprès de mon nouveau gendre d’avoir manqué la cérémonie ; j’avais pris dans la gare un train pour un autre, et je me suis réveillé à Mont-de-Marsan. Alors, forcément, j’ai été obligé de repasser par Toulouse.
Qu’ai-je fait, moi, Monsieur, en venant vous voir à Toulouse ?
Une chose très bien.
Vous n’allez pas ennuyer la compagnie par des détails !
Des détails ? non.
Dites au moins…
M. Duvernier m’a engagé à une chose… une chose…
Que vous auriez faite de vous-même, mon Dieu !
Que j’allais faire, moi-même… oui.
Et qui est… Voyons ! précisez !
Qui est très bien… très bien… et cela m’étonne !
De moi ?
Oui, car tout à l’heure je viens d’apprendre par ma femme vos coupables égarements.
Vous la croyez ?
Pourquoi pas ? et je vous blâme, je vous blâme, tout à fait !… On aurait dû me laisser à Toulouse plutôt que de me faire assister à de pareils… tableaux.
Ah ! vous aussi ! tout le monde contre moi ! Eh bien, puisqu’on est à me marchander un pardon que j’implore et jusqu’à un amour qui m’appartient, je repousse net toutes les conditions qu’on m’impose. Assez de prières ! (À Mme de Mérilhac.) Je ne descendrai pas pour vivre au modeste emploi que vos bontés me destinaient, Madame… (À M. des Orbières.) Et j’espère pouvoir me passer de vous, Monsieur le Ministre !… Si deux maisons me sont fermées et la mienne devenue impossible, une autre va s’ouvrir : celle du général Varin des Ilots. Vous parliez de mes dettes ? rassurez-vous ! il les paye.
Lui ?
Comment ?
Quel exemple !
Une aberration !
Un scandale !
Il n’a pas d’autre héritier que moi, Madame, je suis désespéré de vous l’apprendre. C’est un esprit juste, un bon cœur, sachant distinguer une faiblesse d’une infamie, assez sûr de lui-même pour être indulgent aux autres, et dont la fortune, je regrette mille fois de vous le dire, échappe complètement à l’influence salutaire du sexe le plus aimable et surtout le plus infaillible. (Prenant son chapeau.) J’ai bien l’honneur de vous saluer !
Scène X.
Tout est réparé ! j’ai tout réparé !
Cher parrain !
Vous n’avez pas été indisposé ?
Pas le moins du monde !
Votre absence au mariage…
Toutes ces affaires…
Je n’étais pas sans inquiétudes !
Effectivement, si on savait le général bien entouré d’une famille…
Oh ! le serpent, qui veut l’attirer dans sa maison !
Tandis qu’une personne, seule, d’un certain âge… livrée exclusivement à des domestiques mâles… sans ces mille petits soins qu’on ne peut espérer que des femmes…
C’est incontestable ! incontestable !
Que dit-il ?
D’autant plus que vous êtes accoutumé à ces douceurs-là, général, et que la perte irréparable de cette bonne Gertrude…
Allons, Madame, vous exagérez singulièrement les choses ; on peut trouver ailleurs quelqu’un de dévoué.
Allons donc !
J’en ai une autre !
Une autre ?
(À part.) Ah ! très fort, il a flairé le piège, je suis sauvé. (Haut, avec feu.) Et quand vous n’en auriez pas une autre, cher parrain, quand il serait impossible de rencontrer dans le monde connu une femme assez… phénoménale pour diriger convenablement votre maison, sachez que vous trouverez en moi non seulement un filleul, mais un fils. Jour et nuit, à toute heure, je serai fier de vous témoigner par mes soins l’éternelle reconnaissance que je vous dois.
Je te remercie.
À compter d’aujourd’hui, plus d’obligations qui m’enchaînent ! je vous suis de ce pas, je vous appartiens corps et âme !
Que dis-tu ?
J’habiterai chez vous, nous vivrons seuls, tous les deux !
Tu rêves !
Ah ! sans doute ! vous ne savez pas, j’oubliais !… Malgré cette noble indulgence dont vous avez enveloppé toute ma folie, quand les autres ont pu connaître par votre exemple le chemin de la miséricorde et du pardon, ma femme me maudit, mes deux familles me repoussent ou du moins ne m’admettent qu’à des conditions trop basses pour qu’il me soit permis de les accepter. Vous voyez donc bien que je peux vous suivre.
Sacrebleu ! mon garçon, nous ne nous entendons pas du tout !… Donne-moi un fauteuil. (Il s’assoit.) J’ai absolument tout réparé ! comprends-tu ?
Eh bien ?
Mais, mille tonnerres ! tu ne peux pas demeurer chez moi ! fais ta paix !
Que je…
C’est impossible ! j’en suis bien fâché… Fais ta paix !
À la bonne heure ! voilà qui est parlé, général.
Ainsi, vous me refusez votre porte ?
Quand je te dis que j’ai trouvé une personne !
Et… cette personne serait un obstacle ?
Je t’en réponds !
Parfait !
D’où vient cela ?
C’est Victoire !
Ah !
Cette fille ?
Cette pauvre fille, Madame, cette innocente… abusée…
Comment ?
Serais-tu assez hardi pour soutenir le contraire ? et t’imagines-tu qu’en soldant tes notes, j’aurai payé toute ta dette ?
Quelle dette ?
As-tu, toi, homme marié, les moyens de réparer le tort que tu lui as fait ?
Moi ?
Oui, toi, qui l’as arrachée à une existence honnête, et précipitée dans la honte, si l’on n’arrive à temps pour la sauver !
Il faut que votre religion ait été étrangement surprise par cette fille !
Plus de ces mots-là… je l’épouse !
Ah !
Encore un de pincé ! et la succession avec ! il était temps ! (Très haut, et avec un geste extravagant.) Ah !
Qu’est-ce qui vous prend donc ?
Ma chérie ?
Voulez-vous bien me dire où est ce bureau, Madame ?