Le Tour de France d’un petit Parisien/3/4

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Librairie illustrée (p. 585-593).


— Sarpegoy ! je te vas faner d’un coup de talon (voir texte).

IV

Le « festin de l’armoire»

Lorsqu’on se rend au fond de la Bretagne, comme faisaient Jean et Méloir, on passe du département d’Ille-et-Vilaine dans le département des Côtesdu-Nord en franchissant la Rance. La première localité de quelque importance qui se présente est Caulnes et son château de Couëllan, puis Broons, où naquit Bertrand Du Guesclin ; une colonne de granit a été élevée en 1840 au milieu des ruines du château de la Motte-Broons, à la mémoire de l’illustre connétable.

Après Broons, vient Plénée-Jugon et ensuite Lamballe, au pied et sur le revers d’une colline que couronne son église Notre-Dame, dans un site très accidenté. Cette chapelle d’une forteresse démolie se dresse sur un rocher à pic. Lamballe, qui fut la capitale du duché de Penthièvre et la principale parmi les places fortes appartenant aux princes de cette maison, est une ville d’un peu plus de 4,000 habitants, sur la rive droite du Gouëssant. Le château de ses princes fastueux n’est plus qu’un haras.

Après Lamballe, la voie traverse le ruisseau du Gouëdic sur un pont de sept arches ayant cent trente-quatre mètres de longueur ; puis Saint-Brieuc se présente.

Ce chef-lieu du département des Côtes-du-Nord a une importance réelle par sa population (16,000 habitants) et sa proximité du Légué, où se trouve un port sur la rive gauche du Gouët, non loin de l’embouchure de cette rivière dans la Manche. Grâce à cette situation, les Briochins — tel est le nom bizarre des habitants de Saint-Brieuc — ont pu donner de l’extension au commerce des grains, du lin, du chanvre, des légumes, du suif, du miel, du cidre, du beurre, des œufs qui s’exportent en Angleterre, du gibier et du poisson dont il s’expédie de grandes quantités à Paris. L’industrie locale comprend des filatures de coton et de laine, des fabriques de tiretaine, de draps, de molleton. Dans le voisinage de la ville, des centaines d’ouvriers exploitent des carrières d’un beau granit bleu. — Voilà ce qu’apprit Jean en descendant au buffet pour manger une tranche de jambon, tandis que Méloir, sans en perdre pour cela une bouchée, se faisait un devoir de lui désigner au loin et de lui nommer les églises de la ville — la cathédrale Saint-Étienne, Saint-Michel, Saint-Guillaume, — le vaste parc de l’hôtel de la préfecture, les bâtiments du palais épiscopal, ancien manoir de Quiquengrogne…

Le train, ayant repris sa marche, franchit bientôt la vallée du Gouët sur le magnifique viaduc de Méaugon, d’un hauteur de cinquante-neuf mètres, composé d’un double rang d’arches, les arches supérieures ayant quinze mètres d’ouverture chacune.

A quelques kilomètres plus loin, on passa devant Châtelaudren, petite ville encaissée dans une vallée profonde. Une demi-heure après, se montrait Guingamp, au centre de la riche vallée qu’arrose le Trieux et que limitent et entourent des montagnes et des hauteurs. L’ensemble est très pittoresque. La rivière trace une courbe irrégulière au pied de la ville, entraînant aussi loin que possible sa bordure de peupliers. Le vieux château de Guingamp a été conservé, moins une des quatres grosses tours d’angle ; quant aux anciennes fortifications, il n’en reste que peu de vestiges. De la station du chemin de fer, établie au sud-est de la ville, entre les routes de Morlaix et de Pontivy, Jean regarda, de Guingamp et du village de Sainte-Croix, qui en dépend, tout ce qu’on en pouvait apercevoir.

Comme d’habitude, Méloir se chargea de lui décrire la ville bretonne, et surtout la fontaine du duc Pierre ou la Pompe, qui coule sur la place du Centre. De la longue explication du gars on pouvait induire que cette fontaine comprend trois vasques qui vont décroissant vers le sommet, surmonté d’une statue de la Vierge ; des chevaux « avec des queues de poisson », supportent le second « bassin, » et de belles dames, — des naïades sans doute, — soutiennent le troisième bassin.

Méloir s’étendit longuement aussi sur l’église Notre-Dame-de-Bon-Secours et le pèlerinage ou « pardon » qui y a lieu le samedi avant le premier dimanche de juillet. C’était sans mentir à l’en croire, — et il ne mentait pas, — l’un des plus célèbres et des plus fréquentés de toute la Bretagne. Il y a des boutiques en plein vent comme à une foire. Ceux des pèlerins qui sont dévôts se rafraîchissent à la fontaine consacrée ; mais il n’est pas défendu de vider un pot de cidre pour se préparer à danser au son du « biniou » avant la sortie de la procession.

A neuf heures du soir la madone se met en marche ; elle est portée sur la place, où sont allumés trois grands feux de joie. Après la procession, la fête recommence ; mais à minuit on dit une belle messe et tout est fini ; les pèlerins se séparent, non sans échanger quelques horions.

— J’y suis venu une fois qui fut avec des gars de Landerneau, dit Méloir ; y en avait aussi de Lesneven, un péchou, Ange Lorant ; et quelques-uns de Paimpol, et encore le vieux Joson, un homme d’âge mais qui avait honnête mine et buvait encore son écuellée de cidre d’une seule haleine ; il cousinait avec défunt mon père. Après la messe, on s’en est allé au cabaret manger des grousses et des noces[1], et le cidre chauffait, fallait voir ! Mais que c’était donc plaisant ! Aussi Ange Lorant, qu’avait lampé ses sept potées de cidre a éborgné Josille.

— Et toi, demanda Jean en riant, ne t’es-tu pas battu ?

— Ah ! dame si ! j’en ai cabossé deux avec mon pen-bas, si bien que j’étais fait comme un loup de brousse et que Yvon Troadec —, la grêle ! — m’a flaupé dur dessus.

— Et depuis, dit Jean, tu n’as plus eu envie d’aller au pardon de Guingamp ?

— Savoir ! C’est fini pour un temps, mais qui vivra verra, et aussi vrai que je le dis, le vieux Joson qu’avait la caboche dure et le bras solide s’est croché avec un gars de Paimpol, et lui a rentré une côte. Le failli merle n’a pas tant seulement gloussé. Faut pas mentir : le vieux a dit : Si c’est péché j’irai à confesse donc, et la fin du monde après !… Miserere à tous les saints ! comme je m’ai amusé !

— Si tu allais… m’attendre chez le vieux Joson, à Landerneau, demanda Jean.

— Le vieux ? répondit Méloir ; ah ! il est là où nous irons tous sur la semaine ou ben le dimanche, dans le berlinguen.

— Le berlinguen ?

— Oui bien, le cimetière donc !

Méloir parlait encore que déjà le train avait repris sa marche, décrivant une courbe de 800 mètres de rayon autour de la ville. Il passa le Trieux sur un viaduc, et la route de Brest sur un pont, et défila devant Plouaret, chef-lieu de canton. Il traversa la chaussée de l’étang de Trogoff. Un peu après, on pouvait apercevoir sur la gauche les montagnes de l’Arrès. Le train s’engagea sur le grandiose viaduc jeté d’une colline à l’autre au-dessus de Morlaix, de son port formé par la jonction de deux rivières, à sept kilomètres de la Manche, de ses quais, de ses maisons aux façades revêtues d’ardoises, disposées en amphithéâtre dans un pêle-mêle qui réjouit l’œil, de ses rues en escaliers et de ses jardins étagés.

On entra enfin dans la vallée de l’Élorn ; le train franchit le pont de Cannardic ; à gauche s’étendait la forêt de Brézal. On passa au pied des ruines du château de la Roche — et, sans quitter la vallée de l’Élorn, on déboucha sur Landerneau.

Les choses se passèrent alors comme il avait été projeté. Jean et Méloir, juchés sur l’omnibus de la gare, descendirent un peu avant l’endroit où habitait le tailleur Troadec.

Mais ce qui n’était pas dans le programme, c’est l’animation extraordinaire qui régnait sur la route, aux abords de la petite ville, et surtout devant le cabaret de la mère Mélaine. Qu’était-ce donc ? qu’était-il arrivé ? Le retour de Méloir étant éventé, songeait-on à lui préparer une réception ?

Une vieille coutume s’est conservée en Bretagne à l’occasion des mariages, le « festin de l’armoire » : c’est l’installation en grande pompe, au domicile conjugal, de l’armoire neuve aux ferrures brillantes, principale pièce du mobilier du jeune ménage. Cette cérémonie se pratique d’une façon plus ou moins originale, dans le pays de Tréguier, en Cornouailles, dans le Léonais et dans la plupart des autres régions de la Basse-Bretagne.

Ceci dit, on comprendra pourquoi nombre d’invités se pressaient ce jour-là, près de Landerneau, autour d’une de ces armoires de mariage.

Placée sur un char orné de feuillage, elle était traînée par des chevaux à la crinière tressée de rubans. Un attelage de ce genre appartient d’ordinaire aux parents de la jeune fille. Il en était ainsi cette fois ; les animaux de la ferme, — génisses et moutons au premier rang —suivaient. Deux joueurs de biniou, une bombarde et deux violons marchaient en tête du cortège. Et l’on approchait de la demeure des nouveaux époux.

La coutume veut que lorsqu’il s’agit d’installer l’armoire, deux partis se forment parmi les jeunes gens de l’assistance et qu’une lutte simulée s’engage : les amis de la mariée semblent trouver la maison peu digne de la recevoir et font mine de rebrousser chemin — avec leur armoire ; mais les amis du marié n’entendant pas les choses de cette façon ; ils s’opposent à cette tentative injurieuse, et recourent à la force pour s’emparer de l’armoire, la garder, et lui donner sa destination.

Enfin on paraît s’entendre et jeter les bases d’un traité. La maîtresse du logis s’empresse aussitôt de couvrir l’armoire d’une nappe blanche ; elle y pose deux piles de crêpes, un broc de vin et un hanap d’argent. Le plus âgé des parents du mari remplit la coupe, la présente au chef de la famille de l’épousée et l’invite à boire et à goûter aux crêpes ; l’autre trempe discrètement ses lèvres, repasse la coupe à celui qui lui a fait politesse, et à son tour lui offre des crêpes. Chacun des parents des deux côtés fait entrer les invités, d’autant plus nombreux qu’en Bretagne chaque invité paie son écot ; — et l’armoire est placée bien en vue au milieu des applaudissements de tous.

Au « festin de l’armoire, » qui avait lieu aux portes de Landerneau, figuraient deux jeunes gars de Roscoff, cousins de la mariée. On les reconnaissait à leur habit de serge blanche sur lequel se dessinait une large ceinture de laine rouge ; un grand gilet vert à manches bleu de ciel leur serrait la taille. Disons en passant que ces cultivateurs, voisins de Morlaix, n’ont pas attendu les chemins de fer pour se mettre en rapport avec Paris : le père et le grand père des deux jeunes Roscovites, plus d’une fois avaient fait en charrette le voyage à la capitale, accomplissant leurs cent-cinquante lieues à petites journées. Ils apportaient les primeurs de leur coin de terre aux Halles, où la colonie roscovite avait son quartier.

Près de la route, devant la maison des nouveaux mariés, on en était aux coups, au simulacre de combat qui inaugure la cérémonie ; et les horions de pleuvoir sur des têtes dures — qui ne demandaient pas mieux que de se trouver à pareille fête.

Notre ami Jean était entré chez le tailleur Troadec ; et sa femme, — une femme toute petite et ridée, ridée, — lui avait dit qu’il était à la noce.

— Vous n’êtes pas du pays ? avait ajouté la mère de Méloir ; c’est la noce de Flohic Kerjean avec…

— Avec Vivette ? s’était écrié Jean qui eut un fâcheux pressentiment.

— Je vois que vous savez !… — Oui, avec la fille à Jacut Dénoual. La mère de Flohic est la veuvière de Guyomard Kerjean, et Flohic n’ira brin au régiment oùs qu’on est soldat.

Jean s’en alla sans en écouter davantage et se mit à la recherche du pauvre Breton. Il se heurta contre Méloir qui accourait au-devant de lui — livide, les poings fermés, mâchant d’effroyables jurons : il venait de tout apprendre au cabaret : inutile de se cacher plus longtemps, sarpegoy !

Il saisit Jean et l’entraîna, malgré une résistance prudente, vers la ferme de l’heureux Flohic. Ah ! il avait survécu à ses blessures, ce rival indestructible ! Et il avait profité de l’éloignement de Méloir pour se faire agréer par la coquette Vivette ! La trop sensible enfant avait pensé qu’elle devait bien une compensation à son adorateur tant maltraité, et qui avait failli rendre l’âme pour l’amour d’elle.

Devant la maison, à côté de l’armoire luisante, les gars s’allongeaient des taloches, se poussaient, se bousculaient, s’injuriaient pour se mettre un brin en colère. Flohic, brun sous sa pâleur, un poing sur la hanche maintenu par le pouce engagé dans la poche du gilet, très calme, le sourire aux lèvres, laissant errer au hasard ses yeux d’un bleu sombre, présidait distraitement à la latte courtoise.

Tout à coup, un remous se forme dans les groupes au milieu de ces gars petits de taille, bruns, à tête ronde ; des coups de poings — de vrais coups —

y tombaient drus, faisant tourbillonner les gars ahuris : Vère ! on se fâchait pour tout de bon de ce côté-là : quelque grincheux, quelque mal appris qui ne savait pas recevoir en riant un horion administré d’une main un peu lourde.

On s’écarte, le vide se fait devant le rude et fâcheux trouble-fête, et Flohic voit soudain devant lui son rival détesté : Méloir, menaçant, terrible, prêt à faire couler le sang au milieu de cette noce villageoise. Il venait de s’emparer d’un lourd bâton arraché à l’un des assistants et il faisait le moulinet pour écarter la foule et se trouver en quelque sorte seul à seul avec celui qui lui ravissait Vivette. Son visage était écarlate, il riait à grince-cœur ; ce n’était plus un homme, c’était un loup à face humaine.

Méloir s’arrêta à trois pas de Flohic, et il éclata d’une voix tonnante :

— Sarpegoy ! Je te vas faner d’un coup de talon comme si t’étais un écorpion !. dit-il. Ah ! fils de chien ! Ah ! vilain singe ! Voyez-vous le failli drôle ! comme je n’étais plus là, il avait le beurre devers la langue et prenait le beau rôle, il s’a donné la bride belle. Je t’avais pourtant arrangé pour que tu n’y penses plus brin ni miette, à cette rousse, qui n’était pas pourtoi. Aussi vrai qu’un camouflet fait vingt-huit chopines, c’est moi qu’il lui fallait à Vivette, un mari à trois poils, vertubieu ! Mais voyez-le donc, avec son grand nez !

— Jamais grand nez n’a diffamé beau visage, répondit Flohic très calme. Il s’était remis de sa première surprise, et en somme il triomphait. Tu ne me fais pas peur, reprit-il, avec tes yeux de chat fourgoté[2].

Méloir bondit, et comme le cercle se resserrait de nouveau autour de lui et de Flohic, il s’adressa à ceux qui le gênaient dans ses mouvements.

— Vous autres tous, cria-t-il, qu’êtes venus vous enracailler, arrière, ou je vas vous piler, sarpegoy ! Je n’ai point jamais vu un ramassis de gars aussi vilains…

Une main s’avança. Méloir poursuivit en se reculant :

— Rangez-vous, Riquet, le bel homme, ou je vas vous arrocher. Comme le Breton Riquet, — un meunier, cousin de Vivette, — faisait mine de persister à s’interposer, Méloir l’injuria sans mesure :

— Ce gros pourciau-là ! Guette à te ranger ! À bas les pattes ! Et le poignet du malencontreux pacificateur craqua broyé par le bâton de Méloir.

Le meunier allait répliquer et rendre injure pour injure et coup pour coup ; l’orage grondait et on menaçait de faire un mauvais parti à Méloir, mais à ce moment Vivette se montra sur le seuil de la maison, interdite et troublée. Les beaux habits de la mariée imposaient à cette foule. Sa présence produisit un apaisement subit. Seul Méloir sentit bouillonner en lui de nouveaux ferments de colère.

— La voilà la rousseaude, s’écria-t-il hors de lui. Venez, venez vous montrer, vous qu’êtes une deffrontée !

Devant cette insulte faite à sa femme, Flohic, perdant toute patience, s’avança vers Méloir et lui donna une poussée, tandis qu’il levait sur lui un bâton dont un gars avait armé sa main.

Les deux jeunes gens se défièrent du regard, et Méloir leva aussi son bâton. Ces deux bâtons, devenus des armes redoutables, s’abattirent derechef. Méloir para un furieux coup asséné sur sa tête ; mais le choc rompit son bâton. Alors crachant dans ses mains, qu’il frotta vivement ensemble, furieux, sauvage, désespéré, il prit de l’élan et se courba pour se précipiter la tête en avant contre son ennemi.

Soudain Jean, qui avait été distancé par l’agile Méloir sur la route, arriva et saisit son rude compagnon par les épaules. Jean avait vu de loin la bataille s’engager et il accourait en toute hâte…

Méloir accueillit son intervention avec douceur, presque avec humilité. Le pauvre garçon paraissait tout honteux devant son jeune protecteur de l’avoir fait venir inutilement de si loin et de lui donner ce triste spectacle. Il s’en excusa dans son naïf langage, assurant son ami le petit monsieur de Paris qu’il lui serait impossible désormais de vivre à Landerneau.

— Il faudra donc que je m’en aille, poursuivit-il ; ça me sera deuil de ne plus la voir, la méchante bête rousse ! Faudra que je tâche à marcher sus l’obli…[3](1).

Et il essuya une larme, —la première que faisait couler Vivette à son fidèle adorateur, la dernière peut-être.

Jean entreprit de le consoler, tandis que Vivette et Flohic disparaissaient, et que quelques amis de Méloir venaient serrer la main ou même embrasser le gars malheureux sur le chapitre du mariage.

YvonTroadec, le tailleur, un peu embarrassé, se montra dans les groupes ; Méloir l’aperçut et lui tourna le dos.

— De sûr et certain je dirai bonjour à ma mère avant de nous mettre en
— Sentezvoir de vot’ nez (voir texte).

route, dit-il, car j’irai oùs que vous irez, voyez-vous ; mais lui, le chouan, je ne veux point tant seulement le voir.

» Tout ce qui arrive, c’est par sa faute.

— Nous ferons un peu comme tu voudras, répondit Jean devenu subitement soucieux. Puis une idée jeune lui traversa le cerveau :

— C’est égal, fit-il, on pourra dire qu’il y a eu du bruit dans Landerneau…

  1. Bouillies de sarrazin et d’avoine.
  2. En colère.
  3. Plante mystérieuse qui fait oublier.