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Le comte Kostia/IV

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Hachette (p. 33-44).

IV

Quinze jours plus tard, Gilbert écrivait à ses amis une lettre ainsi conçue : « Madame, je n’ai trouvé ici ni fêtes, ni cavalcades , ni galas, ni beautés tongouses. Qu’en ferions-nous, je vous prie, de ces beautés tongouses ? ou, pour mieux dire, que feraient-elles de nous ? Nous vivons dans les bois ; notre château est un vieux, tout vieux château : le soir au clair de la June, il a l'air d’un revenant. Ce que j’en aime le mieux, ce sont de longs corridors sombres où le vent se promène ; mais je vous assure que je n’y ai pas encore rencontré de robe blanche ni de chapeau à panache. Seulement, l’autre soir, une chauve-souris qui avait pénétré par un carreau brisé me balaya la figure de son aile, et faillit éteindre ma bougie. C’est jusqu’à présent ma seule aventure. … Et quant à vous, monsieur, sachez que je ne ne suis point laissé gagner aux séductions de mon tyran, par la raison qu’il ne s’est point donné la peine d’être séduisant. Sachez encore que je ne m’ennuie pas. Je suis content ; je jouis de cette tranquillité d’esprit que procure une situation bien d&finie, bien réglée et après tout très-supportable. Je n’ai plus à pousser ma vie devant moi et à lui montrer le chemin ; elle chemine d’elle-même, et je la suis comme Martin son âne. Et puis les plaisirs ne nous manquent pas. Écoutez plutôt.

« Notre château est une longue enfilade de corps de logis lézardés dont nous habitons le seul habitable. Je suis logé tout seul dans une tourelle qui commande une vue magnifique. J’ai un grand précipice sous ma fenêtre. Je peux dire : « Ma tourelle, mon précipice ! » O mes pauvres Parisiens, vous ne comprendrez jamais tout ce qu’il y a dans ces deux mots : Mon précipice ! Qu’est-ce donc qu’un précipice ? s'écrie Mme Lerins. C’est un grand creux. Eh ! mon Dieu, oui, madame, c’est un grand creux ; mais songez que ce matin ce creux était d’un bleu foncé, et que ce soir, au coucher du soleil, il était… tenez, de la couleur de vos capucines. J’ai ouvert ma fenêtre et j'ai mis le nez à l’air pour humer l’odeur de cet admirable précipice, car j’ai découvert que le soir les précipices ont une odeur. Comment vous dirai-je ? C’est un parfum de rochers grillés par le soleil, auquel se mêle un arme subtil d’herbe sèche. Cela fuit un mélange exquis… J’étais donc à ma fenêtre quand sur ma droite, à quatre-vingts pieds au-dessous de moi, j’ai vu surgir derrière un buisson de rhododendrons les cornes et la tète d’une chèvre blanche. Il faut savoir que du côté du Rhin mon gouffre ou mon abîme, comme vous voudrez l’appeler, est flanqué d’un tertre gazonné au penchant duquel serpente un sentier. C’est par là qu’avait grimpé cette amazone à pattes blanches, et de grand cœur elle eût monté plus haut ; mais quel moyen ? Elle se trouvait au pied d’une formidable corniche de rochers que je défie le plus habile chamois d’escalader. La pauvre chèvre s’affligeait d’être arrêtée par cet obstacle inattendu ; dans son dépit, elle se mit à donner de la corne contre le buisson, puis elle me regarda en bêlant, et moi je la regardais en souriant, et par intervalles nous détournions tous les deux la tête pour contempler le fleuve, tacheté de place en place de grandes plaques d’or et de pourpre… De bonne foi, madame, ne m’enviez-vous pas ma fenêtre, et ne troqueriez-vous pas contre ma chèvre blanche toutes les marchandes des quatre-saisons que vous voyez passer dans la rue Jacob ?

« Et maintenant faites avec moi, je vous prie, le tour de notre beau domaine. Le fier rocher dont nous occupons la plate-forme, et qui mérite son nom d’Aire de vautour, se termine au nord par ce que vous savez, à l’ouest par une ravine qui le sépare d’autres monticules plus élevés et bizarrement déchiquetés, dont la chaîne accompagne le fleuve dans son cours. Cette ligne de hauteurs n’est pas continue ; elle est coupée de gorges étroites qui débouchent dans la vallée et qui laissent arriver jusqu’à nous les derniers feux du soleil. L’autre soir, le couchant était rouge, et l’une de ces gorges semblait vomir des flammes ; on eût dit la gueule d’une fournaise. À l’est, le Geirfels domine de ses escarpements de sa terrasse le Rhin, dont il n’est séparé que par la grande route et un chemin de halage. Au midi, il communique par des sentiers rapides, avec un vaste plateau dont il forme en quelque sorte l’étage supérieur, et qui est recouvert d’une forêt de hêtres sillonnée d’eaux courantes. C’est de ce côté-là seulement que notre manoir est accessible : mais il n’est pas question d’y arriver en voiture, un haquet même ne parviendrait que difficilement jusqu’à nous, et toutes nos provisions de bouche nous sont apportées à dos d’homme ou de mulet… Des montagnes, des rochers à pic, des tourelles qui surplombent un précipice, de grands bois sombres, d’âpres sentiers, des ruisseaux qui tombent en cascades, tout cela ne fut-il pas, madame, un séjour bien sauvage et bien romantique?… Sur la rive droite du Rhin, qui s’étend sous nos regards, c’est tout autre chose. Representez-vous un paysage d’une douceur infinie, une grande plaine cultivée qui s’élève par un mouvement insensible jusqu’au pied d’une chaîne lointaine de montagnes dont la croupe onduleuse dessine sur le ciel secs dentelures aériennes. Assurément, madame, les deux rives du Rhin ne sont pas consacrées à la mème divinité. Autour du Geierfels, dans l’horreur mystérieuse des bois, règne cette primitive et terrible de la nature dont les servants, farouches comme elle, rougissaient de leur sang la mousse des rochers, tandis qu’autour d’eux des prêtresses en délire, les cheveux au vent, semblaient imiter dans leurs danses frénétiques la course désordonnée des astres encore incertains de leur route et les déréglements de l’antique chaos. Là-bas au contraire, dans la plaine, tout reconnaît l’empire de Cérès, de Cérès la blonde, de Cérès couronnée d’épis, divinité tutélaire et bienfaisante qui prend plaisir aux vapeurs de la terre entr’ouverte par le tranchant du soc, au grincement de la charrue, aux longs mugissements des troupeaux et aux chansons du moissonneur liant sa gerbe dorée…

« Juste en face du château, par delà le Rhin, une bourgade aux maisons proprettes, soigneusement blanchies à la chaux et accompagnées de jardins, se déploie en éventail autour d’une anse arrondie. Sur la droite de ce gros village, une église rustique fait reluire au soleil la flèche de son clocher couvert en zinc ; à gauche, de grands moulins à tan laissent tourner nonchalamment leurs roues, et derrière ces moulins, cette église et cette bourgade, s’étend la fertile campagne que j’essayais de vous peindre tout à l’heure, et que je ne saurais trop vous vanter. Oh !le charmant paysage ! Cette après-midi, j’étais occupé à le dévorer des yeux, quand la chèvre blanche est venue me distraire, suivie à distance par une petite chevrière que je soupçonne d’être fort jolie ; mais je les ai oubliées l’une et l’autre en voyant défiler devant moi, cheminant en sens contraire, un bateau à vapeur qui remorquait lentement une flottille de barques recouvertes de leurs bannes et escortées de leurs allèges, et un vaste train de bois de la forêt Noire monté par cinquante ou soixante bateliers qui, les uns à l’avant, les autres à l’arrière, dirigeaient su course à grands coups d’aviron ; après quoi mes regards, se détachant des eaux blanchâtres du fleuve, se sont promenés tour à tour sur les molles lenteurs du rivage, sur les sinuosités d’un ruisseau cherchant aventure dans une prairie entre deux rideaux de saules et de peupliers, sur les ombres portées des arbres allongées par le soir, et qui dormaient paisiblement au sein des guérets. Ici un pré vert où broutaient trois moutons roux que gardait une pastourelle assise sur une grosse pierre, tandis que sa vache noire mouchetée de blanc se dressait contre le talus d’un fossé pour mordiller les branches gourmandes d’une haie ; le long du pré, un bout de chemin creux où cheminait un meunier perché sur un grand cheval gris ; plus loin, une chaumine dont le toit laissait échapper un mince filet de fumée bleuâtre qui montait vers le ciel en ondoyant… A quelque distance de moi, un oiseau de proie d’une immense envergure planait lentement au-dessus de la vallée ; ses ailes semblaient immobiles, et, suspendu dans l’air, il y traçait de grandes courbes régulières et concentriques. Apparemment il était plongé, comme moi même, dans une rêveuse contemplation à laquelle il ne pouvait s’arracher, et quand parfois il essayait de rompre le charme qui le tenait enchaîné, et qu’agitant ses grandes ailes il prenait son essor vers le ciel, le charme victorieux triomphait bientôt de ses efforts, il redescendait et se remettait à tournoyer, emprisonné, semblait-il, dans un cercle magique et fasciné malgré lui par les grâces divines de ces rives enchantées.

« Mais ce qui me plaît plus que tout le reste, c’est que de Geierfels est, par sa situation, une sorte de foyer acoustique où montent incessamment tous les bruts de la vallée. Cette après-midi, le sourd grondement du fleuve, la respiration haletante du remorqueur, le frémissement d’une cloche dans un lointain campanile, Le chant d’une villageoise lavant son linge dans une fontaine, le bêlement d’un mouton, le tic tac des moulins, les tintements de sonnettes d’une longue file de mulets halant une barque a la cordelle, les clameurs retentissantes de bateliers arrimant des futailles dans une gabare… tous ces bruits divers arrivaient jusqu'à mon oreille en vibrations d'une netteté surprenante, jusqu'au moment où une bouffée de vent les brouillant tout à coup, je n'entendais plus rien qu'une vague musique qui semblait descendre du ciel; mais l'instant d'après, toutes ces voix frémissantes émergeaient de nouveau de ce tourbillon de confuse harmonie, et de nouveau chacune, sonore et distincte, racontait à mon cœur ravi quelque épisode de la vie de l'homme et de la nature. Et puis, quand la nuit vient, ma dame, à tous ces bruits du jour en succèdent d'autres plus secrets, plus pénétrants, plus mélancoliques. Aimez-vous, madame, le holement de la chouette? Il faudrait d'abord savoir si vous l'avez jamais entendu. C'est un cri. Non, ce n'est pas un cri, c'est une plainte douce, étouffée; c'est-un chagrin monotone et résigné qui se raconte à la lune et aux étoiles. L'un de ces tristes oiseaux loge à deux pas de moi, dans un creux d'arbre, et la nuit venue il se plaît à chanter un duo avec le vent qui soupire. Le Rhin se charge de l'accompagnement, et sa voix grave, étoffée, fait une basse continue, qui tour à tour se renforce ou décroît. L'autre soir, ce concert vint à manquer ; ni le vent ni la chouette n'était en voix. Le Rhin seul grondait tout bas; mais il me ménageait une surprise, il m'a prouvé qu'il sait faire quelquefois de l'harmonie à lui tout seul. Vers minuit, une barquette qui portait une lanterne à la proue s'est détachée du rivage et a traversé le fleuve en dérivant, et j'entendais distinctement ou je croyais entendre le clapotis de l'onde sur le flanc du bateau, le bouillonnement du remous qui se formait à l'arrière, le bruit sourd de la rame quand elle plongeait dans le courant, et, plus doux encore, quand elle en ressortait, le pleur adorable de l'eau qu'elle laissait retomber goutte à goutte. Cette musique-là faisait un bien grand contraste avec celle que j'avais entendue la veille à la même heure. Le vent du nord s'était levé dans la soirée, et vers onze heures il était devenu furieux ; il remplissait les airs d'aboiements funèbres : c'était une rage qui ne se peut dire. Les girouettes grinçaient, les tuiles frottaient les unes contre les autres, les poutres des toitures tremblaient dans leurs mortaises, les murailles tressaillaient sur leurs fondements. D’instant en instant, une rafale se précipitait sur ma fenêtre avec des hurlements sauvages, et de mon lit je croyais apercevoir à travers la vitre les yeux sanglants d'une bande de loups affamés. Dans les courts intervalles où ce grand vacarme du dehors s’apaisait, des murmures étranges partaient de l'intérieur du château; les boiseries faisaient entendre de lugubres craquements; il n'était ni fente dans les cloisons, ni fissure aux plafonds d'où ne sortît un soupir ou de rauques gémissements. Et parfois tout cela se taisait, et j'entendais seulement à l'extrémité des corridors comme un léger chuchotement de fantômes qui babillaient dans l’ombre en frôlant les murailles; puis tout à coup ils prenaient leur élan, les planchers tremblaient sous leur piétinement saccadé, ils gravissaient en tumulte l'escalier qui conduit à ma chambre, et venaient s'abattre sur le seuil de ma porte en poussant des lamentations indicibles.

« En voilà assez sur la case, direz-vous peut-être; parlez-nous donc un peu du patron. Cet homme terrible, sachez-le bien, m'est beaucoup moins antipathique que vous ne le pensiez. Et d'abord nous ne vivons pas ensemble du matin au soir. Dès le lendemain de mon arrivée, il m'a remis une longue liste de passages difficiles ou altérés à interpréter et à restituer. C'est un travail de longue haleine auquel je consacre toutes mes après-midi. Il a fait transporter dans ma chambre quelques-uns de ses plus beaux in-folio. Je vis là dedans comme un rat dans son fromage de Hollande. Je passe, il est vrai, mes matinées dans son cabinet, où nous tenons de doctes conférences, qui édifieraient l'Académie des inscriptions; mais ce qui est charmant, c'est que dès la tombée de la nuit je puis disposer de moi comme je l'entends. Il a même été convenu que, passé sept heures, je pourrais m'enfermer à clef dans mon ré- duit, et que sous aucun prétexte nul mortel ne viendrait m'y relancer. C'est un privilège que M. Leminof m'a octroyé le plus gracieusement du monde, et vous jugez si je lui en suis reconnaissant. Ce n'est pas à dire que ce soit un homme aimable, ni qui se soucie de l'être: mais c'est un homme de sens et d’esprit. Il m'a tout de suite compris, et il s'entend à se servir de moi. Je suis comme un cheval qui se sent monté par un habile écuyer.

« Vous lui reprochez, docteur, son déniaisement absolu. Mais on n'est vraiment Russe qu'à ce prix. Qu'est-ce que la Russie ? Le trait d'union entre l'Europe et l'Asie. Nous nous croyons, nous autres, bien cosmopolites, parce qu'à force de nous ingénier, nous parvenons à nous convaincre que Dante, Goethe et Shakespeare ne furent pas entièrement dénués de sens commun. Belle plaisanterie que cela!

En Russie, on parle plus de trente langues. En Russie, on adore tous les dieux de la terre. En Russie, il y a des Allemands, des Grecs, des Lapons, des Tchouvaches, des Samoyèdes, des Kamtchadales, des Tchoukotches… Un vrai Russe doit avoir autant d'âmes qu'il y a de gouvernements dans l’empire, il doit déchiffrer à livre ouvert un cœur mandchou ou tchérémisse; il doit honorer la Panagia sans se brouiller avec le Dalaï-Lama; il doit être capable de s'acclimater partout, de se naturaliser partout, de tout comprendre sans se passionner pour rien…

« Nous autres Russes, me disait avant-hier M. Leminof, nous sommes appelés à fonder l'unité du genre humain.

— Et comment vous y prendrez-vous?

— Le moyen est fort simple ; nous nous sommes faits les missionnaires de M. Scribe, et nous aspirons à le répandre sur l'Asie.

— Et en revanche, lui ai-je dit, ne répandrez- vous point le Dalaï-Lama sur l'Europe?

— Point du tout, m'a-t-il reparti. A chaque peuple son catéchisme. La religion divise les hommes, le vaudeville les unit.

« Je me trompe : les Russes ne sont pas condamnés sans appel au déniaisement absolu. Leur cosmopolitisme peut se tourner en un esprit d'universelle sympathie. J'ai connu dans le temps à Paris un Moscovite de Moscou qui était un homme admirable. Il joignait à une intelligence froidement lucide un cœur tendre et chaud, il connaissait tout et ne méprisait rien ; il ne se faisait aucune illusion sur les hommes, et il était prêt à se dévouer pour eux; il unissait la tolérance sans limites d'un philosophe à la brûlante charité d'un saint. Il avait passé sa vie à voir les choses telles qu'elles sont, et il persistait à croire que Dieu est le secret de tout. Je lui demandais un jour quelle mission il attribuait à la Russie; il me répondit par cette définition : « Tout pacifier en comprenant tout. » Utopie ou non, voilà qui vaut mieux que d'aller porter M. Scribe chez les Mandchoux… Vous n'aimez pas les Russes, mon cher docteur ; vous les avez souvent dénigrés devant moi, et je vous laissais dire; aujourd'hui que je vis en Russie, je me crois obligé de vous répondre. Vous les appelez des Kalmouks; c'est éluder la question par une calembredaine. Les Russes sont des occidentaux qui ont les pommettes et l'imagination orientales. Que vous ayez peur d'eux, j'y consens; ce n'est pourtant pas une raison pour leur dire des injures. La Russie a l'œil perçant et l'ouïe fine; ses regards vont jusqu'à Pékin, et elle emploie ses deux oreilles à écouter tout ce qui se dit en Europe. Oh! soyez sûr qu'elle n'en perd pas un mot. De son côté, elle a beaucoup de choses à nous dire; seulement pour nous faire ses ouvertures, elle attend le jour où sa voix pourra porter de Constantinople jusqu'à Lisbonne. Tout cela est très-inquiétant, mais cela n'empêche pas que le peuple russe ne soit un grand peuple. Les Slaves sont de toutes les races de la terre la plus malléable, la plus flexible; c'est une argile plastique capable de recevoir toutes les empreintes et de revêtir toutes les formes. Aussi possèdent-ils de nature le talent de l'imitation et le don des façons singeresses; mais que cette flexibilité de l'esprit se trouve alliée à un caractère élevé, cette heureuse rencontre produit des effets merveilleux. L'âme d'un Slave qui a de l'âme a plus d'étendue qu'une autre sans être moins pro- fonde, et elle donne à ses vertus une souplesse que nous ne donnons nous autres qu'à nos vices.

« Après ces déclarations de principes, vous allez être convaincus à jamais que j'adore mon tyran. Mettez, si vous le voulez, que j'adore aussi monsieur son fils! A propos, je crois avoir rencontré sur la grande route cet aimable enfant le jour de mon arrivée; depuis lors je n'ai pas eu l'avantage de le revoir. J'ai pris tous mes repas dans ma chambre. La salle à manger , m'a-t-on dit, était livrée aux maçons. A l'heure qu'il est, les réparations sont achevées, dorénavant nous dînerons en famille. Ah! mes bons amis, c'est avec vous que je voudrais dîner demain! Quand boirai-je de nouveau ce café parfumé?… »