Le diable est aux vaches/Un malheur

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Un malheur


Ce succès avait notablement influé sur la conduite de Jean. Il se transformait ; il devenait ambitieux et travailleur, et il songeait à faire augmenter ses gages, aux fins de rapporter chez lui, après la drave, qu’il se proposait de faire aussi, une belle poignée d’argent. Mais la main du malheur le frappa et anéantit ses rêves.

En coupant un levier il se fendit le pied d’un coup de hache et saigna beaucoup. Un bûcheron d’un chantier voisin vint à passer et, bon samaritain, pansa tant bien que mal la blessure, puis conduisit le blessé au campement le plus proche, à la « campe » voisine, où Johnny ne connaissait absolument personne, et qui était peuplée, en grande partie, de travailleurs de langue anglaise.

La blessure ne lui permettait pas d’aller plus loin.