III
Le jour passe la sombre ligne
Des pins dressés là-bas…
Ô jour qui viens, de quels combats
Donneras-tu le signe ?
Quelles peines sont dans ta main ?
De quel plaisir tenace
Offert — ou refusé — demain
La rançon nous menace ?
Indifférente, sans songer
À ce que tu fais naître,
La servante, jour étranger,
Va t’ouvrir la fenêtre…
Dieu nouveau, monarque subtil,
Pour te rendre propice
Jour qui commences, que faut-il
Jeter à ton caprice ?
Tes aînés, tyrans sans amour,
Ont trompé mon envie.
Toi, jour, feras-tu d’un seul jour
La raison d’une vie ?