Les Œuvres de François Rabelais (Éditions Marty-Laveaux)/Almanach/Commentaire

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TOME III

(pages 253-271)


ALMANACHS

Page 255, l. 1 : Almanach povr l’an 1533. Rabelais a publié une longue suite d’Almanachs dont il ne nous reste que des titres et quelques fragments. C’est probablement à ses propres publications qu’il fait allusion dans sa description de « la librairie de ſainct Victor » (t. I, p. 249) quand il y place un « Almanach perpetuel pour les gouteux & verollez. » Antoine Le Roy nous apprend dans ses Rabelæſina elogia (lib. I, c. 25, p. 126) qu’il avait eu entre les mains trois almanachs de Rabelais appartenant aux bibliothèques de Guy Patin, Jacques Mantel et Gabriel Naudé. « Mihi… e bibliothecis clariſſimorum virorum Guidonis Patini, Iacobi Mantelii, & Gabrielis Naudæi ceſſerunt præ manibus tria potiſſimum calendaria, quæ quondam ex officina proprioque ipſius Rabelæſi Marte prodierunt. » Il nous donne (lib. I, c. 26, p. 127) le titre de celui de 1533.

Page 257, l. 1 : Almanach povr l’an 1535. Fragment donné par Ant. Le Roy (lib. I, c. 26, p. 130).

Page 258, l. 18 : Cupio… Chriſto. « Je désire mourir et être avec le Christ. »

L. 25 : Tunc.., tua. « Alors je serai rassasié, lorsque ta gloire aura apparu. »

Page 259, l. 5 : Vita… longa. « La vie est courte, l’art est long. »

L. 9 : Quæ… nos. « Ce qui est au-dessus de nous n’est rien pour nous. »

Dans une de ses lettres (t. III, p. 346), Rabelais dit : « Ie vous envoye auſſi vn Almanach pour l’an qui vient 1536. » Il s’agit sans doute de l’un des siens ; mais il ne nous en reste rien, pas même le titre.

Page 261, l. 1 : Almanach povr l’an mdxli. L’original de ce fragment d’almanach, dont le texte n’a été donné que dans notre édition, se trouve dans la réserve des imprimés de la Bibliothèque nationale sous le no V 2355 A. Par un hasard bien singulier, le volume que nous venons de désigner contient deux exemplaires différents des mêmes feuillets, ayant chacun une origine diverse, bien que provenant tous deux également, suivant toute apparence, de garnitures d’anciennes reliures. L’un de ces exemplaires a été acheté par la Bibliothèque au libraire Guillemot au prix de cent francs. L’autre a été trouvé par moi, beaucoup plus tard, à la Bibliothèque même, lorsque je travaillais au catalogue des Imprimés. Il faisait partie de débris informes que j’avais été chargé de classer. J’avais espéré d’abord qu’il compléterait en quelque chose le premier fragment. Il n’en fut rien ; c’en est le double exact ; il est seulement un peu moins rogné. On s’explique d’ailleurs fort bien que les autres parties de cet opuscule n’aient pas été recueillies : si après 1541 quelques exemplaires invendus ont servi à garnir des reliures, les amateurs n’ont remarqué et mis de côté que la feuille qui contenait le titre et par conséquent le nom de Rabelais ; le reste a passé inaperçu.

Entre les p. 262-263 il manque deux feuillets contenant probablement un avertissement, le mois de janvier et la moitié de février ;

entre les p. 264-265 : la fin de mars, avril, mai, juin et la moitié de juillet ;

entre les p. 266-267 : la fin d’août, septembre et la moitié d’octobre ;

après la p. 268 : la moitié de novembre, décembre et un feuillet de couverture.

Les prédictions du temps ne sont indiquées qu’aux divers changements de lune.

Page 269, l. 1 : Almanach povr l’an 1546. — Une note qui se trouve sur un feuillet de garde d’un exemplaire du Tiers livre conservé à la Bibliothèque nationale sous le no Y2 824 A, et portant sur le frontispice le nom de Michel Bigot, commence ainsi : « J’ay un Almanach… (Ici la transcription du titre). A la derniere feuille tournée se voit son sein : Rabelæsus. » (Voyez aussi Brunet, Manuel du libraire, aux noms de Rabelais et de Guillermin.)

Page 270, l. 1 : Almanach… povr l’an 1548. — Titre donné par La Croix Du Maine.

Page 271, l. 1 : Almanach… povr l’an 1550. — Titre donné par Le Roy (lib. I, c. 27, p. 133). Dans son ouvrage, ce titre est précédé de cette espèce d’analyse : « Tertium… ex eiuſdem officina mihi exhibitum fuit Calendarium, illudque nudum ac ſimplex, hoc eſt nullo illuſtratum proloquio, ſed quod ſub ſinem cuiuſlibet menſis proponat infantium vtriuſque ſexus Planetas, exponatque quibus illi maxime ſubiiciantur. »