Les Avadânas, contes et apologues indiens/66

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Traduction par Stanislas Julien.
Paris B. Duprat (1p. 227-228).


LXVI

L’HOMME ET LA MOITIÉ DE GÂTEAU.

(Des hommes stupides.)


Il y avait un homme qui, se sentant pressé par la faim, voulut manger sept petits gâteaux. Quand il en eut mangé six et demi, sa faim se trouva apaisée. Il éprouva alors un sentiment de colère et de regret. Il se frappa lui-même avec son poing et se dit : « Si je suis maintenant rassasié, je le dois à cette moitié de gâteau, de sorte que j’ai mangé en pure perte les six gâteaux précédents. Puisque une moitié de gâteau pouvait apaiser ma faim, j’aurais dû commencer par la manger. »

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Fe-yu-king, le Livre des cent comparaisons, partie I.)