Les Fellatores/Le Cas de Néron

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Union des bibliophiles (p. 99-120).

CHAPITRE V

Le Cas de Néron.


Après son accès de tuerie du restaurant, Boïard rumina deux jours un projet d’assassiner Clapotis.

Puisque Clapotis l’avait lâchement trompé, il devait mourir. Ce dénouement satisferait sa jalousie. Arthur ne voulant plus être à lui ne serait à personne. Cependant une dernière espérance restait au cœur de Bob. Si Luttérani avait pu lui soulever sa maîtresse, c’est qu’il était plus généreux ; car la Cécile du prince aimait l’argent, le Russe savait là-dessus à quoi s’en tenir. Ne pourrait-il encore une fois décider Clapotis à se remettre avec lui ? Ne l’avait-il pas soigné pendant sa longue maladie, ne lui donnait-il pas tout ce qu’il convoitait ; le canot par exemple !

Au souvenir de ce canot, le Russe pensa que Clapotis fréquentait toujours Chatou, — la location du chalet avait été faite pour l’année — qu’il serait facile de le rencontrer. En admettant que le chalet fût fermé, il le ferait ouvrir, le propriétaire reconnaîtrait Bob pour en avoir reçu l’argent de la location.

Son parti fut pris. Il s’installerait dans la maison, attendrait Clapotis, lui offrirait de nouveau son amour, lui rappellerait ses serments, et, s’il refusait, il le tuerait. Bob était décidé à lui brûler la cervelle. Le Russe, assez joli homme, soigna sa toilette, prit des gants frais, choisit sa plus belle épingle, ses bagues les plus scintillantes, emporta une montre garnie de brillants, une liasse de billets de banque, une sacoche pleine d’or et un revolver à six coups. Les seuls moyens énergiques pour décider Clapotis.

Il commanda, en partant, de venir à Chatou aux ordres, s’il n’était pas à Paris le soir même.

Dans le wagon, il fut obsédé de pensées sanguinaires ; il remuait dans la poche la crosse de son revolver. À Chatou, quand il vit la Seine et ses îlots feuillus, les propriétés de la rive bordées de charmilles, les cottages enguirlandés de lierre et de plantes grimpantes, il se prit à pleurer, pensant que son cher Clapotis avait vécu trois mois dans ce délicieux paysage.

Il se dirigea doucement vers le chalet, tremblant de crainte et d’espérance. Il aperçut son toit en pointe, sa galerie de bois découpé, sa façade rose éclairée de soleil, et, du jardin, le sommet jauni des acacias.

On était en septembre. Le parterre, bien entretenu, laissait apercevoir, par la grille, ses dernières roses et ses derniers bouquets. Bob s’arrêta surpris par un spectacle inattendu.

Sur un banc, au milieu du jardin, une délicieuse ingénue était assise. Un paillasson orné d’une tige de géranium défendait son visage des dernières ardeurs du soleil, un costume de lainage clair moulait sa taille, et, le buste renversé, les yeux perdus dans la contemplation de l’azur du ciel, elle chantait :


Qu’c’est donc bête ed’garder les bêtes
Depuis le matin jusqu’au soir ;
Fritur’d’Asnièr’ ousque vous êtes,
Goujons, que j’voudrai vous revoir !


Ivan Boïard en ressentit un vif chagrin : non pas qu’il s’émût des regrets de la jeune chanteuse au sujet des goujons d’Asnières, mais parce que cela signifiait clairement que Clapotis avait sous-loué le chalet, que par conséquent il ne venait plus.

Mais Bob, certain, d’après la chanson qu’il venait d’entendre, que la demoiselle n’était pas de celles qu’une mère sévère conduit jusqu’au mariage sans accident, fit marcher le timbre de la grille pour se renseigner amplement, s’il était possible.

Au coup de timbre, Alice ne fit qu’un saut vers la grille, et s’arrêta interrogative devant ce monsieur qu’elle ne connaissait pas. Ses yeux candides détaillaient l’inconnu, inspectant les habits, l’air cossu et les bijoux du Russe. L’examen fut favorable : elle ouvrit la grille et, s’inclinant avec la grâce d’une jeune première qui saurait faire la révérence, elle prononça d’un ton dégagé ce seul mot :

— Monsieur ?

Sous l’influence de ces prunelles noires qui se fixaient sur lui, devant ce gracieux visage de fille saine, Bob oublia de formuler clairement sa demande, il dit involontairement :

— Clapot n’habite donc plus ici ?

Les yeux de la fillette se plissèrent, sa bouche s’élargit, découvrit ses dents, la tête vibra une demi-seconde et fit entendre une phrase mélodique digne des meilleures partitions du répertoire.

— Clapot ! connais pas.

Elle dit cela sur une intonation étrange, comme si elle avait chanté : fa, ré… si, ré, fa.

La musique calme les nerfs : Bob l’éprouva. Il demeurait là, debout, sans voix, à cette réponse qu’il attendait, quoiqu’espérant mieux. La réflexion lui vint qu’il se servait d’un sobriquet tronqué qu’il était seul à connaître. Il renouvela sa question :

— Monsieur Arthur Tomado vous a loué ce chalet ?

— Ah ! c’est Arthur que vous demandiez ! s’écria la joyeuse Alice. Il ne m’a rien loué, entrez donc, Monsieur ?

Et, courant près d’une tonnelle pendant que Bob refermait la grille derrière lui, elle saisit un fauteuil d’osier qu’elle traîna sur le sable jusqu’au banc qu’elle venait de quitter.

Cet homme si bien mis, qui portait de si jolies bagues, une si riche épingle et une sacoche en bandoulière, c’était peut-être un parent éloigné d’Arthur ou un bookmaker ? Il fallait le recevoir avec les égards dus à ses brillants et à sa sacoche. Ils s’assirent tous deux. Alice reprit vivement le dialogue.

— Vous veniez pour voir Arthur ?

— Précisément, et, vous trouvant à sa place, j’ai pensé qu’il avait cédé la location.

— Pas du tout, Monsieur… Monsieur ?

Bob se leva de son fauteuil d’osier, courba le chef et répondit avec un sourire fort convenable.

— Ivan Boïard.

— Ah ! je sais, s’exclama la petite folle, vous êtes son ami ?

— Je l’ai été, mademoiselle, rectifia Bob, amèrement.

— Est-ce qu’il vous a fait quelque chose, demanda ingénûment Alice ?

— Beaucoup de mal.

— Ah ! ça m’étonne de sa part ; il n’est pas méchant pour deux sous, affirma Alice.

— Vous le connaissez donc bien, pour le juger ainsi ? insinua Ivan.

— Tiens, pardi ! répliqua Alice, je suis sa petite femme.

À cet aveu, la physionomie assombrie de Bob s’éclaircit, il considéra la jeune fille avec une attention soutenue, presque insolente.

Alors, dans le cerveau du monomane, il se passa un phénomène curieux, car sa bouche se contracta, il en sortit un ricanement saccadé, affreux, horrible à entendre, d’un timbre spécial aux cabanons de Bicêtre ; le rire spasmodique du fou sous la douche.

Alice trembla et se voila la face de ses mains.

Maintenant Bob allait par le jardin, jetant aux échos les éclats de son rire sinistre, sans voir ; traversant les plates-bandes, écrasant les fleurs, bousculant les rosiers.

Il tomba, le pied retenu dans le laiton d’entourage d’un yucca, et son rire avec lui.

Alice eut peur. Elle voulut crier. Mais Bob, revenait, s’époussetant. La figure remise, il reprit son fauteuil avec beaucoup de calme et dit :

— Vous m’excuserez, c’est plus fort que moi. Continuez, ce que vous me dites est très drôle.

Alice ne comprit pas pourquoi c’était si drôle d’être la petite femme d’Arthur, elle ne voyait là rien que de très naturel. Cependant, en rapprochant l’hilarité fâcheuse de ce monsieur et les propos plus que libres du peintre, le jour de l’algarade à la Grenouillère, Alice s’inquiéta. Sa curiosité de femme s’éveillait, elle voulait savoir, elle saurait. Et ils restaient tous deux assis, livrés à leurs pensées secrètes.

Les pensées du Russe avaient un caractère plus joyeux.

Ainsi Luttérani, malgré sa prodigalité, n’était pas seul à avoir Clapotis. Bob se délectait dans cette certitude. Il entrevoyait des intrigues sans nombre qu’il conduirait pour leur susciter des ennuis, pour amener leur rupture, pour reprendre Clapotis.

Le Russe s’apercevant que la jeune fille rêvait de son côté crut devoir reprendre l’entretien.

— Arthur vient-il souvent vous voir ?

— Très rarement, il travaille.

Le rire de tout à l’heure jaillit du gosier de Bob, mais ce ne fut qu’une fusée. Son esprit malsain lui communiqua aussitôt l’intention de poser une question à la jeune fille sur le genre de travail d’Arthur. Il ne le fit pas. Alice s’était levée et parlait.

— Monsieur, dit-elle avec fermeté, veuillez me laisser votre carte, j’avertirai Arthur de votre visite et, s’il désire vous voir, il vous préviendra… Et, inclinant légèrement la tête, faisant un pas en avant, elle témoignait tout le désir qu’elle avait de mettre à la porte cet intrus qui la raillait, elle et son amant.

— Asseyez-vous, mademoiselle, répliqua Bob, sans bouger de son fauteuil d’osier, asseyez-vous, nous avons à causer.

— De qui ? interjeta la petite femme. Vous voulez voir Arthur, il n’y est pas. Donnez-moi votre carte et partez.

— Oh ! oh ! fit à son tour Bob, vous le prenez de bien haut, ma chère. On dirait à vous entendre que vous êtes ici chez vous.

— Monsieur !

— Eh bien, vous vous trompez, continuait Bob, sans s’inquiéter des interruptions et des airs courroucés d’Alice, vous vous trompez. Vous êtes chez moi. J’ai loué ce chalet au début de la maladie de Clapotis, j’en ai réglé le loyer au propriétaire, Arthur étant insolvable, et je viens aujourd’hui reprendre possession de mon local, vous entendez, de mon local !

Alice demeura interdite. Bob expliquait si nettement la situation, avec tant d’assurance, tant de précision, des détails si exacts, il offrait même de la conduire auprès du propriétaire, qu’elle ne douta pas de sa franchise. Par exemple, sa situation était embarrassante. Depuis quinze jours environ, Arthur la laissait sans nouvelles et sans argent. Elle vivait du long crédit que lui faisaient les fournisseurs. Si monsieur Ivan Boïard reprenait son local après sa brouille avec Arthur, sa conduite était tracée : elle devait partir.

Mais comment, par quelles ressources ? Elle ne possédait ni monnaie, ni bijoux. Jamais Arthur ne lui avait rien donné.

Les femmes comme Alice n’existent pas, penseront les sceptiques.

Alice était jeune. Quand on est jeune, on n’a rien à soi, et il y a des femmes qui sont toujours jeunes.

Dans l’effondrement subit de sa position, il ne lui restait que les yeux pour pleurer, elle pleura.

Bob qui ne savait pas ce que cette douleur cachait de dénûment, restait là, sans armes contre ce flux à deux robinets qui inondait les joues de la fillette.

Alice eut du courage. Elle but ses larmes et murmura d’une voix brisée par les sanglots.

— C’est… c’est… bi… en. Je… je… je… m’en… en vais.

Bob devint chevaleresque, il s’approcha d’elle, lui dit qu’il ne venait pas pour la chasser, qu’il tenait cependant à préciser ses droits quant au séjour du chalet, non pas qu’il tînt beaucoup à la jouissance de sa location, mais qu’étant chez lui, il ne lui plaisait pas d’être congédié.

Alice pleura plus fort. Bob se torturait l’esprit à trouver des consolations capables de tarir les eaux de cette double fontaine.

Cette douleur l’énervait.

Soudain, il eut l’idée d’un artifice péremptoire.

Il lui donna la montre en diamants qu’il réservait pour Clapotis !

Alice, en vraie fille d’Ève, sourit au bijou à travers ses larmes, et s’essuya bien vite les yeux pour ne pas le ternir.

Elle tournait et retournait entre ses doigts la merveilleuse montre dont la boite n’était qu’un ruissellement d’étincelles et ne pouvait s’imaginer qu’un tel cadeau s’adressait à elle.

— Bien vrai, vous me la donnez pour tout à fait ? disait-elle en regardant presque narquoise le Russe magnifique qu’une telle naïveté surprenait.

Ravie de ses affirmations et ne sachant de quelle manière lui exprimer toute sa joie, elle s’écria :

— Alors embrassez-moi… mais, objecta-t-elle, vous n’en direz rien à Arthur ?

Bob l’embrassa tellement qu’elle en fut troublée et regretta presque d’avoir accepté la belle montre.

— Pensez-vous, dit-elle, qu’Arthur ne me grondera pas ?

— Ne lui montrez jamais, s’empressa de répondre Bob, s’il la voyait, il s’en emparerait pour la vendre.

— Ah ! fit Alice, et elle cacha son cher objet au plus profond de sa poche.

La campagne avait sur Boïard des propriétés calmantes.

Ses premières idées de meurtre s’étaient envolées pour faire place à toute une trame d’intrigues. Maintenant les intrigues nageaient confusément dans les limbes ; il lui prenait fantaisie de séduire Alice ?

Une impossibilité.

Il la tenterait cependant, ne fût-ce que pour faire souffrir à Clapotis tout ce qu’il avait souffert lui-même.

Alice rassérénée consentit à aller dîner chez Fournaise, un restaurateur voisin du Pont de Chatou.

Le Russe commanda un dîner rare dans ces parages, soigna le choix des vins, s’enquit minutieusement auprès du sommelier de leur provenance exacte, de leur âge, de leur force, et prépara, de l’air le plus simple du monde, une gradation de crus qui procurait une ivresse lourde aux jeunes garçons, aux naïfs blondins qu’il violait sans leur expliquer ses projets. Un raffinement qui avait ses dangers et qu’il s’offrait parfois.

Sous un bosquet au feuillage éclairci, avec, sous les yeux, les lointains bleuâtres de la vallée, ils dînèrent, caressés par la brise de Seine.

Alice montrait des scrupules ; ses deux ou trois aventures depuis l’abandon du toit maternel avaient toutes commencé par une causerie au restaurant. Ça lui semblait bizarre.

— Vous savez, dit-elle à Ivan, je dîne avec vous en amie… Parce qu’enfin, je ne suis pas fâchée avec Arthur… et il m’aime bien.

Boïard s’apprêtait à crier non, et à lui révéler des infamies.

Alice continuait.

— Et puis c’est drôle, je crois que je ne vous aimerai pas comme lui. C’est vrai, je l’ai aimé parce qu’il avait l’air de souffrir.

La candide Alice se sentait presqu’engagée par la montre et le dîner, son ignorance n’allait pas jusqu’à croire que les hommes font des cadeaux aux petites filles sans esprit de retour. Elle insistait.

— Non, y a pas d’erreur, je le sens, je ne vous aimerai jamais ; d’abord vous avez un rire qui me fait peur.

Voilà qui importait peu à Boïard, l’amour d’une femme.

C’était même un comble d’en parler devant lui.

Il s’amusait du verbiage de cette petite que le vin rendait plus sincère. Il lisait dans son cœur, il la confessait. Sa passion pour Arthur, ses craintes d’être abandonnée, sa vie sans argent, l’indélicatesse de sa mère, son passé d’honnêteté, la haine des canotiers pour Arthur, les propos grossiers du peintre, tout venait pêle-mêle, sans cohésion, sans liens. Des anecdotes qui sortaient de ses lèvres comme les bouteilles se vidaient.

À la fin du repas, elle ne luttait plus contre l’ivresse et parlait de rendre la montre si ça ne faisait rien à Ivan.

L’autre pouffait de satisfaction devant la facilité de son succès.

L’addition réglée, il fallut regagner le chalet. Alice ne tenait plus debout. Il faisait nuit ; Ivan l’emporta dans ses bras comme un enfant.

À la porte, nouvelle affaire, la bonne n’ayant rien à préparer pendant que madame était au restaurant, avait gagné Croissy pour causer du pays avec un chasseur qui lui avait promis le mariage.

On ne plaisante pas avec ces choses-là.

Ivan et Alice restaient à la porte. Heureusement, malgré son trouble, la jeune fille se souvint qu’elle avait une clef. Ivan ouvrit la grille d’une main, soutenant du bras gauche sa compagne de mangeaille.

Le Russe, dans cette circonstance, se transforma en garde-malade.

Il prépara du thé, étendit Alice sur un canapé et dégrafa son corsage.

Madame Clapotis avait l’ivresse idéale, sans hoquets, sans défaillance d’estomac ; de la pesanteur et une faiblesse générale. Bob en prit soin comme d’un bébé ; il la déshabilla, promena ses regards sur les beautés de son corps, espérant que cette débauche de chairs blanches remuerait en son être ce qui lui restait de ferments libidins, mais cet étalage de nudités, sur lequel il comptait, lui parut fade et insipide. Sa virilité resta indifférente.

Il passa la nuit au salon, rallumant un cigare neuf sur un cigare fini, et pestant, dans son nuage de fumée, sur son incapacité à prendre une fille.

La bonne revint de Croissy au petit jour. Bob passa sur elle sa colère d’impuissant, la menaçant de la faire jeter à la porte avant midi. La promise du chasseur grimpa vivement dans sa soupente, maudissant ce diable d’homme qui la prenait en défaut.

À l’aurore, le retour du soleil ramena dans le cerveau lésé de Boïard une idée marquée au bon coin du plus parfait crétinisme.

Convaincu de ne pouvoir prendre Alice, — cette conviction n’était pas récente, il s’était rendu, pour s’étudier, auprès des femmes les plus lascives, et il n’avait pas eu besoin de faire d’efforts pour résister à leurs provocations, — il résolut de l’enlever à Clapotis. Ni l’un ni l’autre ne l’auraient.

Quand un crétin s’est forgé un but, rien ne l’arrête pour l’atteindre ; il aveugle ou il dompte tous ceux qui s’opposent à ses volontés.

Boïard était un exemple frappant de cette vérité.

Il sortit, longea le cours de la Seine à la poursuite de son idée.

Neutraliser la tendre Alice.

Et pour se prouver à lui-même qu’il ne voulait pas la tuer, il déchargea son revolver dans la Seine.

Ces détonations le réjouirent. Il était heureux de faire du bruit dans le monde. Ces coups de revolver dans le silence matinal présageaient quelque chose d’extraordinaire, une ère nouvelle. À la pensée d’ère nouvelle, un déclanchement se fit dans son cervelet ; le pôle sensé entra en communication avec le pôle fou et porta Bob à crier aux moineaux effrayés :

— Pas d’ère nouvelle ! La Marseillaise !

Personne à proximité n’entendit cette démonstration, Boïard poursuivit son chemin et son idée, sans souci des objurgations réactionnaires qu’il aurait pu s’attirer par ce calembour emprunté d’un Christian.