Les Forces éternelles/Promeneuse
Apparence
Arthème Fayard & Cie, éditeurs, 1920 (éd. revue et corrigée) (p. 289).
PROMENEUSE
Tu marchais sous le ciel nocturne,
À l’heure où perlent les grillons,
Près d’un compagnon taciturne ;
Tu parlais à ce compagnon.
On sentait que son lourd silence
S’emparait amoureusement
De ta plaintive violence
Qui montait vers le firmament.
Disais-tu à l’homme qui t’aime
Tes regrets, tes vœux, ton ennui ?
— Âme solitaire quand même,
Tu te racontais à la nuit !