Les Fous littéraires/G

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G.


GALITZIN (Mad. la princesse Eudoxie)

Cette dame est auteur de : « De l’Analyse de la Force ». Paris, 1845. 3 parties in 8 ; œuvre bizarre dont M. Aug. Ladrague a donné, non l’analyse, car un livre pareil ne le permet pas, mais le détail du contenu, dans « le Bibliophile belge » IX-e année (1874), 261-68, sous ce titre : « D’un livre bizarre de philosophie mathématique et de quibusdam aliis ».

La princesse Eudoxie Galitzin, née Ismaïloff, avait reçu de la société russe, le surnom de Princesse nocturne, de l’habitude contractée par elle, de rester au lit tout le jour et de ne se lever qu’à la nuit, faisant du jour la nuit et de la nuit le jour.


* GÉRARD de NERVAL

M. Monselet a donné un article sur lui, dans ses « Portraits après décès » (1866), 219-55, avec 1 fac-similé. Voyez aussi l’article par J. Janin, dans la nouvelle édition de la « Biographie universelle » XVI, 293-96.


* GICHTEL (Jean-George).

Son ouvrage : « Brève ouverture et explication des trois principes et mondes… » a eu une nouvelle (IV-e) édition, à Berlin, 1779. in 8 avec 1 sphère et 4 jolies grav. coloriées, fort bizarres, (voy. le Cat. Ouvaroff, N° 59) ; c’est je crois la dernière édition de cet ouvrage composé en collaboration avec Jean-George Graber.

Gichtel a été le fondateur de la secte des Engels-Bruders ou Frères angéliques, qui existait encore en 1825, selon ce qu’en dit Grégoire : « Histoire des sectes relig., V, 382-85.

Saint-Martin, comme du reste tous les mystiques, faisait le plus grand cas des écrits de Gichtel ; dans sa correspondance avec le baron de Liebisdorf, ce dernier lui dépeint en style très-épithalamique, l’union avec Sophie Céleste, du général Gichtel, comme les deux amis le qualifiaient. Voyez le « Saint-Martin » de Matter, p. 209 et suiv.

Consultez l’article « Gichtel » de la « Biographie universelle ».


* GLEIZES.

Philomneste ne se trompe-t-il pas dans son renvoi à l’ouvrage d’Erdan ? Dans la II-e édition (Amsterdam, 1858) ou la III-e (ibid., 1860) de la « France mystique », l’article : « L’Institut Thalisien de Gleizes » se trouve dans le t. I, pp. 206-23.


GŒRRES (Jacques-Joseph) (1776✝1845).

Ce professeur et pamphlétaire allemand est auteur du singulier ouvrage : « La Mystique chrétienne », Ratisbonne, 1836-42. 4 tomes en 5 vol. in 8 ; traduit en français par Ch. Sainte-Foi (Éloi Jourdain), sous ce titre : « La Mystique chrétienne, naturelle et diabolique. » Paris, 1854. 5 vol. in 8 ; le traducteur n’a pas osé reproduire toutes les bizarreries de l’original. Le compilateur qui a rédigé le « Dictionnaire de mystique chrétienne » publié par l’abbé Migne, Paris, 1858, in 4, a largement puisé dans l’ouvrage de Goerres. Th.-H. Martin a consacré tout un paragraphe (le VI-e) de sa dissertation : « les Superstitions dangereuses pour la science » a l’appréciation de ce singulier ouvrage.


* GOUAZÉ (l’abbé Auguste).

La I-re édition de « la Consommation des siècle….. par M. G******, sous le nom d’un solitaire ». Lyon et Paris, 1823. 2 vol. in 12, a d’abord paru sous ce titre : « Traité sur l’époque de la fin du monde….. par un solitaire ». Paris, 1814. in. 8.


* GRAVE (Charles-Joseph de).

J.-B. Biot a analysé la : « République des Champs-Elysées, ou Monde ancien…. » dans le « Mercure de France » en 1810 ; l’article a été reproduit dans les « Mélanges scientif. et litter. » (1858) de Biot, t. II. 141-51. « Il y a une maladie assez commune que l’on nomme la jaunisse, dit Biot, dans laquelle toute la surface du corps devient jaune, et l’on assure même que les malades voient tous les objets de cette couleur. Ici l’on pourrait dire que M. de Grave a vu tout, Belge. »

M. J.-F.-M. Albert a aussi parlé de C.-J. de Grave, dans ses « Recherches sur quelques écrivains ridicules », série d’articles sur quatre auteurs, publiée trois fois, soit en partie, soit en entier, par Quérard. Celui sur la « République des Champs-Élysées » se trouve dans « le Moniteur de la librairie » III-e année (1844), pp. 261-63 ; dans « le Bibliothécaire » publié par Mécène et Photius (Serge Poltoratzki, de Moscou, et J.-M. Quérard), juillet 1844, no 1 et unique, pp. 67-9, et ensuite dans « le Quérard » (1856), pp. 56-9.

On trouve une curieuse note sur les destinées du livre de de Grave, dans la « Bibliographie gantoise » de F. Vanderhaegen, t. IV, p. 280. ; et l’indication d’une critique réjouissante de la « République des Champs-Élysées dans « le Bibliophile belge » (1844) p. 357.

Voyez l’art. « Grave » dans la « Biographie universelle ».


* GUYON (Mad. Jeanne-Marie Bouvier de La Motte)

Il est à remarquer que presque toutes les éditions, contrefaçons et traductions des œuvres de cette dame, et elles sont innombrables, orthographient son nom, Bouvières de La Mothe-Guyon ou Guion. — La Collection de ses Œuvres spirituelles a été publié par Marc-Philippe Dutoit Mambrini, Paris, 1790-91. 40 vol. in 8.

Outre l’article « Guyon » donné par L. Louvet, dans la « Nouv. Biographie générale » t. XXII, col. 934-41, voyez celui de H. de Laporte, dans la « Biographie universelle », t. XIX, pp. 249-55, ou nouv. édit., t. XVIII, pp. 284-87 ; mais l’ouvrage le plus intéressant à lire sur le Quiétisme, est celui de J. Matter : « Le Mysticisme en France au temps de Fénélon ». Paris, 1865. in 8. Grégoire a aussi consacré un chapitre au Quiétisme, dans son «  Histoire des sectes rel. », t. II, 90-107.


GULDENSTUBBE (Le baron Louis de).

Il est auteur de : « la Réalité des esprits et le phénomène merveilleux de leur écriture directe démontrée. Pneumatologie positive et expérimentale ». Paris 1857. in 8 avec 15 pl. Il est encore auteur, avec M-elle J. de Guldenstubbe, sa sœur, de deux ou trois ouvrages du même genre, moins étendus.

Il a été question de ces deux spirites dans le procès Beauvau-Craon, en 1868-69.