Les Frères Zemganno/80

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G. Charpentier, éditeur (p. 359-360).

LXXX

Le jeune frère avait maintenant des journées de complet découragement pendant lesquelles il se refusait à marcher, restant tout le jour étendu sur son lit, en disant qu’il n’était pas en train.

Gianni l’emmenait voir le chirurgien qui l’avait soigné. Il donnait, une seconde fois, l’assurance à Nello qu’il marcherait sans béquilles, un jour, prochainement. Mais de vagues paroles du chirurgien, de dubitatives interrogations, en un de ces soliloques pendant lesquels les hommes de la science se parlent à eux-mêmes, de phrases où il était question de solidification de l’articulation tibio-tarsienne, de la difficulté d’une flexion de la jambe droite sur le pied dans l’avenir, Nello rapportait aux Ternes l’inquiétude de ne pouvoir plus sauter, de ne pouvoir plus faire les exercices qui demandent la flexibilité et le ploiement du bas des jambes.