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Les Gaietés/La Nourrice

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Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir La Nourrice.
Les GaietésAux dépens de la Compagnie (p. 35-36).


LA NOURRICE.



De Pantin j’suis la gross’nourrice,
Et chacun voit bien

Qu’il ne me manque rien.
Pour vot’bien-être et pour le mien.
Amusez-vous,
Trémoussez-vous,
Amusez-vous tous.
C’qui fait plaisir me rend service,
Amusez-vous tous,
Ça f’ra venir le pain chez nous.

N’craignez point pour l’lait d’la nourrice,
Louis, Pierre et l’curé
Tous les trois m’ont juré
Qu’chacun d’eux vivrait plus r’tiré.
Amusez-vous, etc.

Quant au paiement des mois d’nourrice,
À plus d’un tendron,
J’dis, montrant l’nourrisson :
C’n’est pour vous que l’prix d’la façon.
Amusez-vous, etc.

Les enfants sont l’pain d’la nourrice,
Messieurs, retenez
Qu’ c’est vous qui me l’donnez ;
L’pain que j’mange vous l’enfournez.
Amusez-vous,
Trémoussez-vous,
Amusez-vous tous.
C’qui fait plaisir me rend service,
Amusez-vous tous,
Ça f’ra v’nir le pain chez nous.