Les Mémoires d’un veuf/L’hystérique

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L’HYSTÉRIQUE


Il allait par les rues chaudes, les yeux hideusement écarquillés, la bouche ouverte comme par d’effrayantes faims, tandis que ses mains étreignant le vide et se crispant parfois, simulaient parfois des caresses équivoques. Parmi la buée desséchante de son haleine tout hoquets, se précipitaient des cris rauques qui étaient un nom sempiternel. Les gens regardaient, non sans dégoût, tituber ce personnage suspect, et les filles avaient peur de son intention. Le soleil, frappant en plein ses tempes douloureuses, en avait tiré une sueur blanche, et c’eût été pitié pour un poète, ou pour une femme au cœur exceptionnel passant par là, que de voir avec l’œil que tous n’ont pas cette agonie immonde mystérieusement.