Les Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien, 1787/I/Remarques sur le Livre VI

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REMARQUES

SUR

LE SIXIEME LIVRE.


(1) Cérès l’apperçut. Le texte dit : Cérès alma, qui est l’épithète qu’on lui donne ordinairement ; alma vient d’alere, nourrir. On la nomme ainsi à cause qu’elle est la déesse des bleds, et que c’est elle qui a appris aux hommes la manière de les cultiver, et de s’en nourrir.

On faisoit présider Cérès à toute l’économie champêtre. Pausanias fait mention d’un autel, où on lui offroit des fruits, du miel, de la laine, et d’autres choses de cette nature ; des serpens et une truye pleine, et sur-tout du pavot, à cause de la fécondité de sa graine, mais point de vin. De-là vient que Plaute, dans l’Aululaire, parlant d’une nôce, où il n’y avoit point de vin, dit plaisamment, que c’étoit des nôces de Cérès. On la représentoit dans un char tiré par deux dragons aîlés, tenant des pavots en une main, et une torche ardente en l’autre, avec une couronne d’épis de bled sur la tête.

(2) Par les sacrifices mystérieux qu’on celèbre pour vous. Le latin dit, Per tacita sacra cistarum ; par vos secrets mystères enfermés dans des corbeilles. Je n’ai pas exprimé cet endroit tout-à-fait tel qu’il est, parce qu’il n’auroit pas été assez intelligible pour tout le monde. Ces corbeilles d’osier, où étoient enfermées les choses sacrées au culte de Cérès, étoient portées dans les cérémonies par des femmes qu’on appeloit Canistriferæ.

(3) Par la fertilité de la Sicile. La Sicile étoit consacrée à Cérès et à sa fille Proserpine, parce qu’on croyoit qu’elles y avoient pris naissance, et que c’étoit le premier endroit de l’univers où l’on eût commencé à cultiver la terre. Cette isle est si abondante en bled, qu’on la nommoit le grenier de l’Italie.

(4) Par sa demeure dans les enfers et ses retours sur la terre. Pour appaiser Cérès qui étoit fort en colère et fort affligée de la perte de sa fille que Pluton avoit enlevée, l’on convint que Proserpine passeroit six mois de l’année dans les enfers avec lui, et les autres six mois sur la terre avec sa mère. Ceux qui recherchent les vérités que les fables enveloppent, disent que Cérès, qui est prise pour la terre, donne la vie à Proserpine, qui est sa semence, laquelle demeure durant les six mois de l’hiver dans le sein de la terre, et pousse au printemps, et paroît durant les autres six mois.

(5) Le temple d’Eleusis. Eleusis étoit une ville d’Attique, entre Mégare et le port de Pirée ; elle se nomme aujourd’hui Leptine. Cérès y avoit un temple magnifique.

(6) Sœur. Prière de Psiché à Junon, sœur et femme du grand Jupiter. Les Physiciens, par Jupiter, entendent l’Æther, qui est le feu, et par Junon, l’Air. Ils les regardent comme frère et sœur, parce que ces deux élémens sont égaux en ténuité. D’ailleurs, comme Junon, représentée par l’air, est au-dessous du feu d’en haut, qui est Jupiter, à bon droit les tiennent-ils mariés ensemble. Marc Varron dit que Junon est dite femme de Jupiter, parce qu’il est le ciel, et qu’elle est la terre. L’air, suivant la doctrine des Stoïciens mis entre le ciel et la mer, est qualifié du nom de Junon, sœur et femme de Jupiter à cause de la similitude et conjonction qu’ils ont ensemble.

(7) Dans les anciens temples de Samos. Isle de la mer Egée, près de l’Ionie, Province de l’Asie Mineure ; on la nomme présentément Samos. Junon y avoit été élevée avant que d’être mariée à Jupiter.

(8) Où l’on vous adore sous la figure d’une fille qui monte au ciel sur un lion. Virgile nous apprend que Junon aimoit particulièrement Carthage. Elle y étoit adorée, comme il paroît par cet endroit de notre auteur, en qualité de fille, et comme montant au ciel sur un lion, pour y célébrer ses nôces avec Jupiter. Les Carthaginois la nommoient Cælestis, Céleste ; il y a pourtant des auteurs qui ont prétendu que cette céleste divinité de Carthage étoit Cybèle, et d’autres que c’étoit Vénus. Stephanus, de urbibus, fait mention d’un temple dans la ville d’Hermione, consacré à Junon, vierge.

(9) Dans la fameuse ville d’Argos qu’arrose le fleuve Inachus. Argos, ville du Péloponèse, dont le premier Roi fut Inachus, qui donna son nom au fleuve de cette peninsule. On le nomme aujourd’hui Planizza.

(10) Vous qu’on honore dans tout l’Orient sous le nom de Zygia. Lipse croit qu’il faut lire ici Syria, et non pas Zygia. Lucien dit, que c’étoit Junon que l’on honoroit en Orient, sous le nom de la déesse de Syrie, dont il sera parlé dans la suite. Elle avoit dans la ville d’Hiérapolis un temple, dont il fait la description.

Lylius Gyraldus qui a recherché fort exactement tout ce qui concernoit les dieux de l’antiquité, et leurs différens noms et cultes, rapporte ce passage de notre auteur avec le mot de Zygia. Il est certain que les peuples de la Grande Grèce, aujourd’hui le royaume de Naples, qui est à l’orient de l’Italie, honoroit Junon sous le nom de Zygia, qui répond au terme de jugalis ou conjugalis, c’est-à-dire, Déesse des mariages. Il y avoit même à Rome un autel dédié à Juno Juga, dans une rue qu’on appelloit vicus Jugarius, à cause de cela ; et il y a apparence que ce n’étoit pas dans la seule Grèce Italienne qu’elle étoit connue sous ce nom-là.

(11) Et sous celui de Lucine dans l’Occident. L’auteur entend par l’Occident, l’Italie, où l’on honoroit Junon sous le nom de Lucine, déesse présidant aux enfantemens ; fonction qui lui avoit donné ce nom, qui vient de lux, lumière, parce qu’elle aidoit à mettre les enfans au jour.

Marc Varron dit que Junon Lucine est la lune, aussi dite Proserpine et Diane, parce qu’elle luit ou donne jour à ceux qui viennent au monde, parce qu’elle influe beaucoup sur la naissance : les femmes prêtes d’accoucher, l’adoroient directement.

(12) Junon secourable. Le texte dit, Juno sospita, Junon conservatrice. Elle avoit un temple sous ce nom dans la ville de Lanuvium, où tous les consuls que l’on créoit à Rome, étoient obligés d’aller sacrifier. Tite-Live, l. 8, rapporte que le droit de bourgeoisie romaine fut accordé à cette ville, à condition que le temple et le bois de Juno sospita, qui étoit chez eux, seroit commun au peuple romain avec eux.

(13) Vous protéger contre Vénus qui est ma brue. Vénus étoit la brue de Junon, ayant épousé Vulcain, fils de cette déesse.

(14) Mercure dont elle avoit besoin. Ce fils de Jupiter et de la nymphe Maïa, étoit le Dieu des voleurs, et le messager des Dieux ; il avoit aussi l’emploi de conduire les ames des morts aux enfers.

Tout le monde sait que Mercure est le héraut, et celui qui porte la parole des Dieux : les Latins en conséquence l’ont appellé Mercurius, comme qui diroit Medius currens, c’est-à-dire, courant au milieu, d’autant que la parole trotte parmi les personnes. On la fait aussi présider au commerce, parce que la parole est mitoyenne entre les vendeurs et les acheteurs. On lui donna des aîles à la tête et aux pieds, pour montrer que la parole vole à travers l’air, et on le fait messager, parce que par la parole, on exprime toute pensée.

(15) Vous savez, mon frère. Le texte dit, frater Arcas : mon frère Arcadien, parce qu’il étoit né en Arcadie, sur le mont Cyllène ; Vénus l’appèle son frère, parce que, selon quelques-uns, elle étoit fille de Jupiter, aussi-bien que Mercure ; ou bien elle l’appèle ainsi par amitié et pour le flatter, parce qu’elle avoit besoin de lui.

(16) Je cherche une de mes esclaves. Dans le droit romain, toute femme de condition libre, qui s’abandonnoit à un esclave, étoit déchue de sa liberté. Mais ce ne peut être ici la raison qui oblige Vénus à appeler Psiché son esclave, puisque Cupidon n’étoit point esclave de Vénus. Il faut donc regarder le terme d’esclave, dont elle se sert, comme une marque de son indignation, et un effet de la résolution où elle est de traiter Psiché avec toute la dureté que les maîtres étoient en droit d’exercer sur leurs esclaves.

(17) Derrière les piramides murtiennes. C’étoient des bornes en pointe ou en piramide, qui étoient à Rome au bout du cirque, lieu des courses de chariots. Il y avoit de ces bornes dédiées à Neptune, à Mars et à plusieurs autres Dieux. Celles de Vénus se nommoient Murtiennes, parce que l’on appelloit cette Déesse Murtia ou Mirthea, de Mirtus, qui signifie Mirte, arbre qui lui est consacré, comme l’olivier l’est à Pallas, la vigne à Bacchus, &c.

(18) Se grattant l’oreille droite. Branler la tête, et se gratter l’oreille sont signes de colère et d’emportement. Pline dit que le derrière de l’oreille est le siège de Nemésis, déesse de la vengeance, où nous portons ordinairement dans cette occasion le doigt prochain du petit, après avoir passé la main au long de la bouche et de la barbe.

(19) Arrosent les marais du Stix. Le Stix est une fontaine d’Arcadie, qui prenoit sa source au pied d’une montagne voisine de la ville de Nonacris. Ces eaux étoient si corrosives, qu’elles rongeoient le fer et le cuivre, et brisoient tous les vaisseaux où on la mettoit ; on ne pouvoit en conserver que dans un vase de corne de pied de cheval. Plusieurs croient que ce fut avec de cette eau qu’Antipater empoisonna Alexandre le Grand. Les mauvaises qualités de cette fontaine ont donné lieu aux poëtes de feindre que ces eaux couloient dans les enfers. Lorsque les Dieux faisoient un serment solemnel, ils juroient par le Stix, fleuve de tristesse et de douleur, comme par ce qui étoit le plus opposé à leur nature, qui étoit la joie et le plaisir.

(20) Et grossissent le fleuve du Cocyte. Fleuve des enfers, selon les Poëtes ; son nom signifie plainte, gémissement.

(21) Assez proche de la fameuse ville de Lacédémone. C’étoit la capitale de Laconie, dans le Péloponèse, aujourd’hui Misitra, ville de la Morée.

(22) Vous y trouverez le Tenare. C’est un cap de Laconie, proche duquel on voit une caverne, que les Poëtes ont feint être une descente pour aller aux enfers. Voyez, page 57, ce qui a été dit au sujet du Tenare.

(23) Un âne boiteux. Cela regarde quelque fable de ce temps-là, qui n’est point venue jusqu’à nous.

(24) Au fleuve des morts. C’est l’Acheron ou le Cocyte.

(25) Où vous verrez Caron. Ce batelier des enfers étoit fils de l’Erébe et de la Nuit. Virgile, dans le 6e l. de l’Enéide, le dépeint fort vieux et fort mal-propre, avec une vilaine barbe blanche très-mal peignée.

(26) Qui attend qu’on le paie. Les anciens mettoient une pièce d’argent dans la bouche de ceux qui mouroient, persuadés que s’ils n’avoient de quoi payer Caron, leurs ames ne passeroient point dans les enfers, et demeureroient errantes sur les bords de l’Acheron.

(27) Que Pluton lui-même, quelque grand Dieu qu’il soit, ne fasse rien pour rien. L’argent que les Morts donnoient à Caron pour leur passage aux enfers, étoit pour Pluton, Caron n’étoit que son fermier.

(28) Le spectre hideux d’un vieillard. On ne trouve rien de cette fable dans aucun auteur, non plus que celles de l’âne et de l’ânier boiteux.

(29) De vieilles femmes occupées à faire de la toile. Il sembleroit que l’auteur veut parler des Parques ; on ne disoit pas cependant qu’elles fissent de la toile, on disoit seulement qu’elles filoient.

(30) Un chien d’une grandeur énorme, qui a trois têtes. C’est Cerbère, ce chien fameux, qui gardoit la porte des enfers, et qui empêchoit les ames malheureuses d’en sortir. On dit que ce chien à trois têtes exprime le temps passé, le présent et l’avenir, qui reçoit tout et le dévore, pour ainsi dire. Hercule le dompta et l’enchaîna, dit-on, pour marquer que les actions héroïques sont victorieuses des âges et des temps, parce que la mémoire s’en conserve dans tous les siècles.

(31) En me faisant commettre contre les bonnes mœurs et contre les loix un grand nombre d’adultères. Le texte ajoute, Et ipsam Juliam : Et même contre la loi Julia. J’ai cru inutile de l’exprimer dans la traduction. C’étoit une loi qu’Auguste avoit faite contre les adultères, à qui il avoit donné le nom de Julia, de son père adoptif Jule-César. Horace a cette loi en vue dans la 5e ode du 4e l. elle est dans le Digeste, l. 48, titre 5.

(32) De serpent, de feu, de bêtes farouches, &c. Voyez, au l. 6 des Métamorphoses d’Ovide, les différentes formes que Jupiter a empruntées dans ses avantures amoureuses. C’est Arachné qui les représente dans un ouvrage à l’aiguille qu’elle fait, lorsqu’elle tient tête à Pallas elle-même, et qu’elle prétend la surpasser en cet art.

Mœonis elusam designat imagine tauri
Europam, &c.

(33) Seroient mis à une grosse amende. Le texte dit, à dix mille écus d’amende.

(34) Dieux, dont le nom est écrit dans le livre des Muses, Dei conscripti Musarum albo. Album étoit une planche ou table blanchie, où l’on écrivoit les noms de ceux qui composoient quelque corps ou quelque société. Auguste fit faire un pareil tableau, où étoient les noms de tous les Sénateurs. L’auteur feint que les noms des Dieux étoient ainsi écrits par les Muses, et c’est avec raison, puisque c’est principalement aux écrits des poëtes que tant de Dieux doivent leur nom et leur être.

(35) Un vase plein d’ambroisie. C’étoit la viande des Dieux. Ce nom, tiré du grec, signifie immortalité. Cette nourriture fut nommée ainsi, parce que les mortels n’en mangeoient point, ou parce que ceux qui en mangeoient, devenoient immortels. Le nectar étoit la boisson des Dieux.

(36) Bacchus en versoit aux autres Dieux. Bacchus est trop connu pour en parler ici. Hérodote dit, qu’il n’y eut que les Scythes seuls qui ne voulurent point reconnoître Bacchus, disant que c’étoit une chose ridicule d’adorer un Dieu qui rendoit les hommes insensés et furieux. L’antiquité lui a donné plusieurs noms, entre autres ceux de Liber et de Lyœus, parce que le vin réjouit, et délivre l’esprit des chagrins qui se rencontrent dans la vie.

(37) Vulcain faisoit la cuisine. Parce qu’il étoit le Dieu du feu, ou le feu même, selon les poëtes.

(38) C’est ainsi que Psiché fut mariée en forme à son cher Cupidon. Le texte dit, Sic rite Psiche convenit in manum Cupidinis. Il y avoit trois manières de faire les mariages chez les anciens, la première se faisoit usu, par le seul usage, lorsqu’une femme libre demeuroit un an entier et sans interruption avec un homme libre comme elle ; et alors, quoiqu’ils n’eussent fait aucune convention matrimoniale, ils ne laissoient pas d’être regardés comme mari et femme ; leurs enfans étoient légitimes et succédoient à leurs biens. Il faut remarquer que, pendant cette année, qu’un homme et une femme, en demeurant ensemble, établissoient leur mariage, trois jours d’absence de l’un ou de l’autre, suffisoient pour interrompre l’usage, et pour rendre le mariage nul.

La seconde manière de se marier, la plus ordinaire, s’appeloit per coëmptionem, par achat réciproque, lorsqu’on faisoit des conventions matrimoniales, que la femme apportoit de son côté sa dot, et que le mari en récompense lui donnoit un douaire, qu’on appelloit donatio propter nuptias ; et, comme ils se mettoient dans la main l’un de l’autre quelque pièce d’argent pour marque de ces dons réciproques, cela s’appelloit, convenire in manum ; c’est la maniere qui est ici exprimée par Apulée au mariage de Psiché & de Cupidon.

La troisième manière de se marier, étoit plus religieuse que les autres, elle s’appelloit per confarreationem ; c’étoit lorsque le mariage se célébroit par le grand-prêtre ou par le prêtre de Jupiter, nommé flamen Dialis, avec quantité de cérémonies, entr’autres avec la mole salée, qui étoit une pâte faite avec de la farine d’orge appellée far, d’où vient le mot de confarreatio, et de quelques autres grains, et avec du sel ; il falloit dix témoins pour ces sortes de nôces, et un sacrifice solemnel. Toutes ces cérémonies rendirent dans la suite ces sortes de mariages bien plus rares que les autres ; et ils ne se pratiquoient guère qu’entre les enfans des prêtres, parce qu’il falloit être issu d’un semblable mariage pour être admis au sacerdoce.

(39) Ils eurent une fille que nous appellons la Volupté. Cette déesse avoit un temple à Rome, où elle étoit représentée comme une jeune et belle personne, avec l’air et l’ajustement d’une reine, qui tenoit la vertu sous ses pieds.

(40) Et les membres dispersés. Il y a ensuite une phrase dans le texte, que j’ai omise. La voici : Nàm et illa præclara magia tua, vultum, laboresque tibi tantùm asini, verum corium, non asini crassum, sed hirudinis tenuè membranulum circumdedit. Car cette belle magie, dont tu étois si curieux, a bien changé ta figure en âne, et t’a réduit aux misères de cet animal, mais elle ne t’en a pas donné la peau dure et épaisse ; au contraire, elle a couvert ton corps d’une peau aussi délicate que celle d’une ſangsue. Il paroît en cet endroit, qu’Apulée ne se souvient pas qu’il a dit en décrivant sa métamorphose en âne l. 3. que sa peau délicate s’étoit changée en un cuir dur et épais.

(41) Je ne pus cependant éviter que cette fine vieille ne m’apperçût ; il y a dans le texte, nec tamen astutulæ anus milvinos oculos effugere potui ; je ne pus cependant me dérober aux yeux de milan de cette fine vieille. Je n’ai pas cru fort nécessaire d’exprimer les yeux de Milan. Les oiseaux de proie, comme on sait, sont de tous les animaux ceux qui ont la vue la plus perçante.

(42) Une vieille Dircé. Elle étoit femme de Lycus, Roi de Thèbes ; ce prince l’avoit épousée après avoir répudié Anthiope, dont Jupiter avoit eu Zétus et Amphion : Ces deux princes, pour venger leur mère, tuèrent Lycus, et firent attacher Dircé à la queue d’un taureau sauvage qui la mit en pièces. Les Dieux en eurent pitié, et changèrent son sang en une fontaine qui porta son nom.


Fin des Remarques du sixième Livre, et du Tome I.