Les Opalines/Les heures morbides
L. Vanier, (p. 11).
LES HEURES MORBIDES
La caresse de ce matin glacé,
Vêtu de banalité grise,
À la froideur horrible qui me grise
Des cadavres que je baisai.
Le déclin de ce jour morbide, dont
Se pare à l’horizon l’agonie,
Est fardé comme ces filles honnies
Aux redoutables abandons.
Et le sommeil fiévreux, où mon cœur bout,
En cette nuit d’horreur, la pire,
À l’ardeur muette d’un vampire,
Qui, recueilli, vous suce jusqu’au bout.