Les Opalines/Les poisons
L. Vanier, (p. 12).
LES POISONS
Quelques fleurs ont ces tons bizarres et moirés
Qu’en se décomposant affectent les charognes ;
Dans leur calice cher au délicat ivrogne,
La mort a le sourire engageant et doré.
Des femmes sont ainsi, dont le regard accueille
Très favorablement le désir provoqué :
Leurs chairs ont des pâleurs, des cernes compliqués :
C’est sur leur lèvre en fleur la mort aussi qu’on cueille.