Les Opalines/Trois mouches, trois mouches ivres…

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L. Vanier (p. 39-40).

TROIS MOUCHES, TROIS MOUCHES IVRES...

Trois mouches, trois mouches ivres,
A l’éblouissant corset
De cuivre,
Immobiles, frémissaient
Telles trois précieuses pierres
En une averse de lumière.

Leurs ailes battaient si fort,
Leurs fragiles ailes blondes
En or,
Qu’on eût cru voir, toute ronde,
Glorifiant leur corps vermeil,
Une auréole de soleil.


Ainsi frémit mon cœur en son ardeur de vivre,
Ainsi frémit mon cœur avec rapidité ;
Mais d’un peu supérieur aux moucherons d’été
Lui-même est le soleil dont la clarté l’enivre !