Les Poètes du terroir T I/Béarn, notice

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Béarn, noticeLibrairie Ch. Delagrave Tome premier (p. 123-130).

BÉARN

VALLÉE D’ASPE, VALLÉE D’ASSON, ETC.


Le petit pays béarnais, situé à l’extrémité sud de la Gascogne et qui forme aujourd’hui la plus grande partie des Basses-Pyrénées, a été de tout temps la terre élue des poètes. Ce coin du Midi, pressé contre la frontière espagnole, avait jadis une physionomie propre qui existait encore sans mélange, a-t-on dit, au milieu du dernier siècle, mais que nos mœurs actuelles, l’émigration, l’établissement des stations thermales et la création des chemins de fer ont contribué à lui faire perdre. Ce n’est plus maintenant qu’une contrée, comme taut d’autres, où les souvenirs se trouvent attachés aux sites naturels, et qui ne témoigne de la race que par les vieux airs et les chants traditionnels. Là, toute une littérature a flori, si abondante, si féconde, si pure, que peu de provinces peuvent se flatter d’avoir connu un éclat pareil. « Les vallées d’Aspe et d’Ossau, écrit M. Charles Simond (Chansons du Béarn), ont gardé leur aspect et leurs chansons d’antan. Les comtes Gaston de Béarn, Gaston-Phebus surtout, n’y sont pas oubliés, et dans les chemins creux au-dessus desquels les arbres forment berceau, sur les routes ensoleillées qui suivent les rives du Gave, au fond des nids de fraicheur blottis dans les montagnes boisées, les échos parlent encore des héros béarnais que l’on vit aux croisades, au siège de Jérusalem, ou bien au cœur des épiques batailles, tantôt contre les Maures d’Espagne, tantôt contre Simon de Montfort. »

Fils de Gaston XI, Gaston-Phebus, « le prince à la chevelure dorée », a été longtemps considéré comme le fondatour de l’école béarnaise. On lui attribue, à tort il est vrai, une des chansonnettes les plus populaires non seulement de la région, mais de toutes les provinces méridionales : Aquéres mountines[1]… Gentilhomme spirituel et généreux, il était, selon Froissart, « grand clerc en fait de lettres, s’y connaissant et faisant lui-même des vers ». Nous ne savons si c’est à une telle source que le lyrisme a puisé, mais la poésie locale, en Béarn, a gardé une distinction, une grâce polie qui sent plutôt son air de cour que la rusticité. On sait peu de chose sur son évolution avant la Renaissance. Au xvie siècle, le Béarn s’est légèrement francisé. La cour galante et lettrée de Marguerite de Valois se montra accueillante aux poètes de France, fuyant les persécutions, et sous les ombrages de Pau, observe M. Louis Batcave[2], au travers des méandres onduleux du parc du château, se murmuraient bien des rimes françaises. Le dialecte n’était pas non plus oublié : tout comme la littérature officiellement admise, il avait ses adeptes fervents et ses interprètes. À en croire une tradition qui s’est perpétuée, Jeanne d’Albret aurait invoqué, sur un thème populaire qui se chante encore de nos jours, Nouste-Dame don cap dou pount[3] pour la naissance de Henri, le futur roi de France. Et tandis qu’un aumônier de cette dernière, Arnaud de Salette, s’appliquait à traduire en dialecte les psaumes du roi David, un chanteur bien intentionné consacrait à la célébration du terroir un volume entier. Ce livre, fort peu connu des bibliophiles, et moins encore des historiens, parut en 1551 sous ce titre : Odes du Gave, fleuve en Béarn, avec les tristes chans à sa Caranite, par Bernard du Poey, etc.[4]. Son auteur, assez obscur, et digne de l’être, était un gentilhomme de Luc. On l’appelait communément du Poy Monclar, sur ce qu’il avait passé sa première enfance à Monclar, où sa famille possédait quelque bien. Œuvre médiocre en réalité, et peu digne de voir le jour, cet éloge du Gave s’impose néanmoins comme le premier ouvrage en rime française publié en Béarn. Il faut le dire, l’apport de la littérature béarnaise jusqu’à la fin du xviie siècle est peu considérable, et le bagage des poètes ne dépasse pas souvent une honnête médiocrité. L’art en ce lieu n’évita pas l’écueil commun à toutes les productions du temps ; il tomba dans la controverse religieuse. Trop souvent la culture des lettres fut arrêtée par l’action des partis, à la fin de la Renaissance, et les écrivains se préoccupèrent de tout autre chose que de l’entretien des Muses. Les guerres de religion venaient à peine de finir et Henri IV de consolider le trône de sa race, que déjà les factieux tentaient de s’emparer du pouvoir.


Le coup de poignard d’un Ravaillac fut néfaste à la destinée béarnaise. Peu après avoir fondé le parlement du Béarn, Louis XIII ordonna que l’idiome populaire serait banni du Falais. Chose singulière, en même temps qu’une telle décision frappait de stérilité l’usage du parler vulgaire, le béarnais produisait un de ses plus purs chefs-d’œuvre, donnant ainsi un éclatant témoignage de son génie. Il ne s’agit pas là, ainsi qu’on pourrait le croire, d’une œuvre copieuse, mais simplement de deux sonnets attribués tantôt à Jacques, tantôt à Jacob de Gassion, et qui en réalité furent l’ouvrage de ce dernier, frère consanguin de Jacques et oncle du maréchal de ce nom. L’un de ces petits poèmes vaut d’être cité en entier. Bien qu’il n’offre qu’une imitation d’une poésie due au cardinal Bembo, l’illustre humaniste italien, que Ronsard et Antoine de Baïf avaient tenté, sans grand succès, de transporter en français, il apparaît comme le thème initial, le spécimen le plus parfait de toute la poésie béarnaise des temps modernes. On ne l’a point oublié, et tout bon Méridional s’en souvient à l’occasion. Qu’on en juge :

Quoan lou Printemps, en raübe pingourlade,
A heyt passa l’escousou deüs grands rets,
Lou cabiroü, per boums et garimbets,
Saüteriqueye, aü mietan dé la prade.

Aü bèt esguit de l’aübe ensafranade,
Prenen la fresque aü loung deüs arribets,
Mirailla es ba dehens l’aygue aryentade ;
Puch seü tucoü, hé cent arricouquets.

Deüs cas courrons, craing chic la clapiteye ;
Eth se tien saüb : més en tan qui houleye,
L’arquebusé lou da lou cop mourtaüi.
 
Ataü bibi, chens tristesse, ni mieye,
Quoan ü bet oueil m’ana hà per enbeye,
Aü miey deü cô, bère plague leyaü.[5]

Lorsque, dans la seconde moitié du xviie siècle, Jean-Henri de Fondeville s’essaya en un genre appelé à devenir notoire, il ne fit que suivre la voie tracée par Gassion. Non qu’il ait emprunté à cet aîné ses ressources originales, mais il exploita après lui un domaine accessible au goût traditionnel. Fondeville a cultivé avec un égal mérite presque tous les genres, depuis la pastorale jusqu’à la satire religieuse. Il a fait l’admiration de ses contemporains en écrivant la Pastourale deü paysan, farce dans le goût moliéresque dont la représentation sur des théâtres de plein air a réuni sans cesse les suffrages du peuple. Enfin, on lui doit encore des poèmes de circonstance, et nul doute qu’il fût considéré comme un des créateurs de la poésie bucolique, si son œuvre était arrivée au complet jusqu’à nous. Il est temps de l’observer, les auteurs béarnais, désireux surtout de réjouir ou d’émouvoir leurs contemporains, se soucièrent assez peu de recueillir leurs ouvrages. Aussi ces derniers se perdirent ou vinrent grossir le patrimoine anonyme de la littérature populaire. C’est dans ce patrimoine qu’il faut rechercher les menues productions du chevalier Despourrins. Avec Despourrins, la poésie béarnaise connut l’apogée de sa grandeur. Bien que l’inspiration de ce poète rappelle trop vivement Théocrite et Virgile et ne renouvelle guère le genre des Racan, des Segrais et même des Fontenelle, ses chants n’ont cessé d’être goûtés par ceux-là qui les lui inspirerent. Tendres et mélancoliques, ils ont un charme qui les distingue de tout ce qu’on pourrait leur opposer ou leur comparer. Ces airs menus, ces couplets gracieux, où les mœurs et les usages des bergers survivent en un décor qui leur est propre, ce n’est peut-être pas l’image fidele du Béarn, ainsi qu’on l’entend de nos jours, mais c’en est l’idéalisation. Et c’est si vrai, que l’art n’a guère évolué sur ce sol et que les rimeurs qui depuis s’y sont succédé n’ont jamais mieux exprimé leurs sentiments et ceux de leurs compatriotes qu’en recourant à l’imitation de l’aimable chanteur qui les précéda.

La liste serait longue des élèves de Despourrins. Nous n’avons guère l’intention de la dresser ; on nous passera seulement quelques noms parmi ses heureux continuateurs. Tout d’abord Henri d’Andichon, noëlliste, mêlant le goût de l’idiome national au souvenir de l’ancien français, puis Théophile Borden, né a Izeste (1722-1776), grand médecin du xviiie siècle que de graves préoccupations ne détournèrent pas de la poésie locale. On lui donne une petite pièce commençant par ce vers : Pay, may, rays et sourines (Père, mère, frère et sœurs), d’une saveur tout archaïque et que les montagnards entonnent encore aujourd’hui. Après Bordeu, citons Paul-Jérémie Bitaubé (1732-1808), traducteur d’Horace et versificateur champêtre, Pierre Honcastremé (1742-1815), avocat brouillon et polygraphe (on lui attribue sans preuve des pièces d’origine douteuse) ; Nicolas Cazalet (1743-1817) ; Casaux, et surtout Mesplès (lisez de Mesplès), avocat général au parlement de Béarn, dont les vers rieurs et bachiques n’ont rien perdu de leur pureté[6]. Nous abordons enfin le xix{{e} siècle sans que la production poétique diminuât. Au contraire, semble-t-il, les rimeurs béarnais n’ont jamais paru aussi nombreux.

Voici d’autres poètes du cru : Vincent de Bataille ; Marie Blanque d’Osse (1765-1849), poétesse du genre des « vocératrices » de Corse, et dont les aurosts[7], sortes de lamentations rythmées, évoquent les temps héroïques des pleureuses à gage ; puis François Destrade, d’Oloron (1824-1864), artisan poète ; l’abbé Garet, Jean Hatoulet, de Pau, philologue et chantre rustique, dissimulé dans les recueils sous le pseudonyme de Sophie ; A. Julien, E. Picot, Sylvain Lamolère, Narcisse Laborde, de Saint-Médard (1835-1882)[8], Alexis Peyret de Pau (1826-1902), J.-L. Boudat[9], Pierre-Daniel Lafore, Auguste Peyré, Antonin Montaut, d’Oloron, que sais-je encore ?

Ici le romantisme, quoique d’un faible retentissement, a en son émule en Xavier Navarrot, celui-là qu’on a surnommé, non sans justesse, le Béranger du Béarn. Navarrot a ouvert, dit-on, à la Muse pyrénéenne une route inconnue : la malice, l’esprit caustique, la vérité de mœurs et de langage qui sont la marque particulière de ses chansons les ont répandues dans le Midi. Son succès a été tel qu’il a éclipsé parfois ses contemporains et qu’il domine encore le lyrisme béarnais. Après lui c’est à peinesi on se souvient de ces deux gloires de clocher : Pierre-Gaston Sacaze (1797-1895), pasteur et savant naturaliste qui a célébré éloquemment ses montagnes, et le tendre et mélancolique Vignancour, dont le bagage poétique a plus contribué sans doute que ses réimpressions d’anciens textes à faire aimer et connaître la petite patrie.

Que nous réserve actuellement l’art béarnais, et en particulier ce mouvement du félibrige qu’on a vu s’imposer récemment lors de la fondation à Pau d’une école dite de Gaston-Phœbus ? Ceux-là ont le devoir de nous le dire qui se sont rangés sous la bannière des nouveaux venus. Déjà on cite maints noms notoires : Adrien Planté, Simin Palay, fils de Yan Palay, le conteur rustique, l’abbé Labaig-Langlade (l’une de ses productions, Lou Cabinet de la nobi, fait autorité, au point de vue philologique), Lacaze, le docteur Lacouaret (Al Cartero), Pierre-Daniel Luforc, Henri Pellisson, etc., mais ils ne se sont point imposés jusqu’ici à l’égal des anciens maitres. Nous attendons pour les juger qu’ils aient balancé l’œuvre émouvante, profonde, de cet exquis impressionniste en langue française qu’est Francis Jammes, le bon poète orthésien[10].

On l’a écrit[11], peu d’idiomes méritent d’être comparés au béarnais pour la richesse des vocables et l’harmonie. La synonymie presque inépuisable des termes permet d’en varier à l’infini le choix et les nuances. « Tout substantif et adjectif a son dimiautif et son augmentatif, ce qui attache à ces mots, au gré de celui qui les emploie, des idées agréables ou désagréables. Le diminutif se forme en ajoutant à la fin du mot les syllabes et, ette, pour exprimer la joie, le plaisir ; in, ine, pour exprimer l’amitié, la tendresse, l’amour, ou, ot, otte, pour exprimer la pitié, le mépris. L’augmentatif se forme en ajoutant les syllabes as, asse ; il sert à exprimer la haine, le dédain, le ridicule, etc. Ainsi de hemne (femme), on fait hemnette (petite femme gentille), hemnine (jolie petite femme, aimée, chérie), hemnon ou hemnotte (pauvre petite femme que l’on plaint ou méprise), hemnasse (femme gigantesque, désagréable à voir ou que l’on haït) ; hemnassasse (femme odieuse ou détestée). Le béarnais doit en outre sa douceur, comme la langue italienne, au grand nombre de voyelles qui entrent dans sa composition et qui forment les finales de presque tous les mots ; leur prononciation est longue ou brève, douce ou forte. La manière dont celles-ci sont accentuées indique les différentes modulations et constitue cette prosodie, cette harmonie, ce nombre, qui font du parler vulgaire en Béarn le plus doux, le plus savoureux, sans contredit, des dialectes méridionaux. »

Bibliographie. Poésies béarnaises, recueillies et publiées avec une trad.  française et les airs notés par E. Vignancour, Pau, imprim. E. Vignancour, 1827, 1852 et 1860, in-8o. (Voir principalement cette dernière édition, la plus complète de toutes.) — A. Mazure, Histoire du Béarn et du pays basque, Pau, imprim. E. Vignancour, 1839, in-8o. Fr. Rivarès, Chansons et airs populaires du Béarn ; Pau, E. Vignancour, 1844, in-8o. Gustave Bascle de Lagrèze, Essai sur la langue et la littérature du Bearn ; Bordeaux, G. Gounouilhou, 1856, in-8o. Victor Lespy, Les Illustrations du Béarn ; Pau, 1856, in-8o. (On consultera avec fruit du mème : Grammaire bearnaise, 2e édit., 1880 ; Dictons et Proverbes du Béarn, 2e édit., 1875 ; Dictionnaire béarnais ancien et moderne, 1887 [en collab. avec Paul Raymond].) — C. de Picamilh, Statistique générale des Basses-Pyrénées ; Pau, imprim. E. Vignancour, 1858, 2 vol. in-8o. — F. Couaraze de Laa, Les Chants du Béarn et de la Bigorre, etc. ; Tarbes, typ. de Th. Telmon, 1861, in-8o. — Pascal Lamazou, Chants pyrénéens ; Pau, Cachau, 1869, in-4o. — Th. de Puymaigre, Chants populaires recueillis dans la vallée d’Ossau ; Romania, 1874, III. — Sylvain Lacoste, Recueil de versions gasconnes, etc., 1902, in-18. — Albert Griniaud, La Race et le Terroir ; Cahors, Petite Biblioth. provinciale, 1903, in-8o. — J. Michelet, Notre France ; 9e édit., Paris, Colin, 1907, in-18. — Charles Simond, Chansons du Béarn ; Paris, H. Gautier, s. d., plaq. in-8o. — Louis Batcave, Esquisse d’une Histoire de la littérature béarnaise, manuscrit.

Voir en outre : Revue d’Aquitaine ; Revue de Gascogne ; Rebiste gascoune ; Reclams de l’Escole Gaston Febus ; les Almanachs deu Bon Biarnès e deu Franc Gascon, et surtout les anciens almanachs béarnais du xviiie siècle.



  1. On trouvera cette pièce parmi les poésies anonymes dont nous avons donné un choix.
  2. Esquisse d’une histoire de la littérature béarnaise. Nous devons beaucoup à cet ouvrage inédit, que son auteur, aussi érudit que bienveillant, nous a communiqué.
  3. Notre-Dame du bout du pont. C’est le premier vers de ce huitain célèbre qu’on trouvera dans les recueils de Vignancour, sous ce titre : Cantique entonnat per Jeanne d’Albret en accouchan d’Henric IV. (Voyez entre autres l’édition des Poésies béarnaises de 1852.)
  4. À Tolose, par Guyon Boudevillc, 1551, in-12. Un exemplaire à la Bibliothèque de l’Arsenal, B. L., 8863. Voici un spécimen de la poésie de Bernard du Poey :

    Gave de source argentine,
    De tout le pavs l’honneur.
    Qui par ton eau cristalline
    Sur tous fleuves es seigneur,

    Gave flottant doucement.
    Aymé des Muses pignées.
    Qui prens cours heureusement
    Des montagnes Pyrénées,

    Gave par Bearn passant
    Qui arrousos le vignoble,
    Plus que voirre reluisant.
    Tu es fameux et très noble…

  5. Voici la traduction de ce poème :

    Quand le printemps, en robe émaillée, — A fait passer la rigueur des grands froids, — Le chevreuil, par sauts et par bonds, — S’ébat au milieu de la prairie,

    Au beau lever de l’aube dorée, — Il prend le frais le long des ruisseaux ; — Il s’avance dans l’onde argentée ; — Puis il fait cent gambades sur le pré.

    Des chiens courants il eraint peu les aboiements : — Il se croit bien sûr ; mais pendant qu’il folâtre, — Le chasseur lui donne le coup mortel.

    Ainsi, je vivais sans tristesse ni douleurs. — Quand un bel œil s’en vint par jalousie me faire, — Au beau milieu du cœur, une profonde blessure.

  6. Les gracieuses compositions de Mesplès ont été recueillies en partie et publiées par Vignancour dans ses recueils collectifs.
  7. Quelques-uns de ces curieux poèmes ont été recueillis par Vignancour. « C’était un usage, encore pratiqué dans la vallée, il y a quelques années, — écrivait ce dernier éditeur en 1852, — mais qui chaque jour tend à s’effacer, d’accompagner par des chants funèbres les morts jusqu’à leur dernière demeure. Ces chants, composés, psalmodiés d’une voix dolente par des femmes, avaient pour objet de retracer les principales circonstances de la vie du défunt… »
  8. On lui doit de nombreux recueils. Un de ses poèmes, La Cansou dou Biarn, est célèbre dans toute la province.
  9. On consultera fructueusement sur ce dernier l’intéressante étude de M. A. Laborde Milaa : Un Elégiaque béarnais, J.-L. Boudat (1820-1896), Pau, imprim. Garet (1904, in-8o).
  10. On a pu l’observer, les poètes d’expression française sont peu nombreux en Béarn. Citons, parmi les romantiques, Ch. Ladière. Ses Œuvres dramatiques, publiées en 1856, par Michel Lévy, un vol. in-12, contiennent un singulier poème, Coarraze, légende béarnaise du XVIe siècle.
  11. De l’Idiome béarnais, notes de Hatoulet publiées dans le recueil de Poésies béarnaises formé par Vignancour, 2e édit., 1852.